La démographie des États-Unis est l'ensemble des données et études concernant la population des États-Unis à toutes les époques. Ces données sont notamment calculées par le bureau du recensement des États-Unis (en anglais : U.S. Census Bureau), qui rapporte une population de 331 449 281 habitants en 2020[1].
Le pays compte aussi un nombre important de grandes aires urbaines : il en existe une cinquantaine de plus d'un million d'habitants[16]. Les États-Unis sont le premier pays d'immigration du monde.
À l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique, le territoire actuel des États-Unis devait abriter environ 1,5 million d'Amérindiens[22]. Dans la première moitié du XVIe siècle, les Espagnols explorent et s'installent dans les régions du sud comme la Floride.
En Virginie, les colons anglais fondent Jamestown[24]. Les peuplements de Ranaoke et de Popham sont abandonnés. Au début du XVIIe siècle, un comptoir est installé sur l'île de Manhattan, futur site de New York. La Nouvelle-Angleterre est peuplée dans les années qui suivent par les Pères Pèlerins du Mayflower. Treize colonies se forment aux XVIIe et XVIIIe siècles le long de la côte atlantique. Elles accueillent en grande majorité des anglais protestants, pour la plupart puritains, les ancêtres des WASPs actuels. D'autres groupes originaires des îles britanniques (Irlande, Écosse, Pays de Galles) et de l'Europe de l'Ouest (Hollande, Allemagne, Scandinavie) ont également émigré dans ces premières colonies d'Amérique. On peut distinguer plusieurs vagues d'immigration : à partir de 1648-1649, à la fin de la guerre de Trente Ans en Allemagne et de la Première révolution anglaise, dans les années 1720 avec la période des Highland Clearances en Écosse, pendant laquelle les chefs de clan enclosent des terres pour y installer des moutons, au détriment de leurs paysans. Le droit de la nationalité, qui varie d'une colonie et d'une époque à l'autre, permet leur intégration plus ou moins rapide en une ou plusieurs générations.
Quelques milliers de Français occupent la Louisiane française[25] alors que la révocation de l'édit de Nantes pousse les Huguenots à s'installer sur la côte est[24]. L'immigration européenne aux États-Unis est provisoirement interrompue par la Révolution américaine et les guerres napoléoniennes, entre 1775 et 1815. À cette colonisation volontaire se rajoute une immigration forcée, celle des esclaves en provenance de l'Ouest africain. Les premiers esclaves arrivent à Jamestown en 1619[24]. La traite est abolie au début du XIXe siècle.
La plupart des colons vivent à la campagne même si, en 1754, Philadelphie compte déjà 25 000 habitants, New York 18 000 et Boston 15 000[réf. souhaitée]. La natalité est très forte mais elle est freinée par le trop faible nombre de femmes, ne reçoit un vrai renfort de l'immigration que vers 1685 : la population augmente alors de 120 % en une génération. La population des colonies au sud de la Nouvelle-Angleterre bondit un peu avant 1700, année où elle atteint 70 000 habitants, dopée par la création en 1682 de la Pennsylvanie, où affluent les Amish allemands et alsaciens, les huguenots français et autres presbytériens écossais ou non-conformistes anglais. Près de 125 000 luthériens allemands s'installent[réf. souhaitée]. Vers 1750, la population de Philadelphie dépasse celle de Boston.
Lors de l'indépendance de 1776, 460 000 des 500 000 esclaves nord-américains, soit 92 %, vivent dans les colonies esclavagistes du Sud, la Virginie (200 000), la Caroline du Nord (100 000), la Caroline du Sud (70 000 à 80 000) et dans le Maryland (Nord-Est, 70 000 à 80 000). Ailleurs, ils sont cochers ou gardes du corps, selon Fernand Braudel, dans[réf. incomplète]Civilisation matérielle, économie et capitalisme, qui cite deux plantations importante, celle des Fairfax en Virginie, et celle de Lord Granville (un tiers de la Caroline du Nord).
L'esclavage s'est développé avant 1790 dans ces quatre colonies créées et défendues par la dynastie catholique Stuart : Maryland et Virginie dès les années 1670 et Carolines de façon plus progressive.
Les plantations de tabac sont nées de la spéculation immobilière sur les terres à sucre :
à la Barbade à la faveur de la restauration catholique monarchiste anglaise de 1660, les colons s'implantent en Caroline en amenant leurs esclaves ;
à Saint-Domingue, lorsque la création de la ferme du tabac vise à évincer les petits planteurs de tabac, les grandes plantations à esclaves de la Virginie et du Maryland prennent leur essor, en vendant un tabac moins cher.
La Géorgie a peu d'esclaves, seulement dans le riz, venus de Caroline, jusqu'en 1775. L'esclavage n'y prend son essor qu'après les progrès dans le coton en 1793. Mais dès 1790, des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique s'y installent.
Population des États-Unis en 1790 : ruralité et concentration
À partir de 1790 ont lieu les premiers recensements par ville et par états, qui viennent d'une polémique nationale de grande ampleur sur l'esclavage et l'opportunité d'étendre la colonisation à l'ouest, alors qu'émerge une spéculation sur la culture de rente via les grandes plantations, qui commencent tout juste à faire leur apparition en Caroline du Sud.
Il est alors décidé que le seuil de 60 000 habitants doit être atteint avant de créer un nouvel État. D'où la nécessité de recensements, qui servent aussi pour élire les députés. Le Kentucky est le premier à atteindre ce seuil, en 1792, en raison d'un vaste mouvement de spéculation immobilière, qui va marquer la vie politique et sera dénoncé par Davy Crockett. C'est le premier État à l'ouest des Appalaches, suivi par le Tennessee en 1805.
Mais en 1790, sur les trois millions d'Américains, 98 % vivent encore à l'est des Appalaches et au nord de la Géorgie, sur seulement 6 % du territoire actuel des États-Unis[réf. souhaitée]. C'est une Amérique très rurale, où les cinq premières agglomérations ne représentent que 136 000 habitants, soit seulement 5,5 % de la population.
La conquête de l'Ouest commence dès les spéculations de 1793 sur le comté de Bourbon et les Yazoo Lands, et s'amplifie en 1806 avec l'arrivée de 10 000 réfugiés de Saint-Domingue à La Nouvelle-Orléans, qui font plus que doubler la population de la ville, à 17 000 habitants, ouvrant la voie à une vraie navigation sur le Mississippi après la vente de la Louisiane aux États-Unis en 1803.
En 1790, la première ville du pays est Philadelphie, portail des minorités religieuses vers l'État libre de Pennsylvanie et la Great Wagon Road, la route d'accès aux piémonts des Appalaches. Philadelphie a 42 500 habitants, devant New York (33 100 habitants) et Boston (18 030 habitants). L'Amérique est encore essentiellement rurale mais déjà dotée d'un niveau de vie et d'une industrialisation, par tête d'habitant, supérieure à tous les pays d'Europe, Suisse exceptée[réf. souhaitée].
Les huit premières villes lors du premier recensement de 1790 sont[30] :
Philadelphie : 42 500, 28 522 selon le recensement
La ville de Providence, sur le Rhode Island n'a été recensée qu'en 1800 avec 7 600 habitants.
Croissance urbaine des États-Unis de 1790 à 1840
Sur ce demi-siècle, la population a progressé fortement pour atteindre 17 millions d'habitants, soit sept fois plus qu'en 1790. Les cinq premières villes rassemblent 830 000 habitants, soit exactement la même proportion du total qu'en 1790 : 5,5 % de la population.
Les grandes gagnantes sont New York, qui devient la première ville du pays avec 312 000 habitants, dix fois plus que 50 ans plus tôt, devant Philadelphie, qui ne multiplie sa population que par 6,5, et La Nouvelle-Orléans, devenue troisième ville du pays avec 102 910 habitants, soit quinze fois plus que deux générations plus tôt.
À partir des années 1840, l'immigration en provenance d'Europe de l'Ouest et du Nord s'intensifie. Pendant la guerre de Sécession, le gouvernement américain fait venir des étrangers pour augmenter les effectifs armés. Les Allemands émigrent pour des raisons sociales, économiques mais aussi politique, les attentes des libéraux ayant été déçues durant la révolution de Mars et l'échec de la Confédération[31]. Les Irlandais quittent leur île frappée par une famine qui fait plusieurs centaines de milliers de morts[32],[31]. Avec New York, San Francisco devient l'une des portes d'entrée aux États-Unis à l'époque de la ruée vers l'or. Entre 1870 et 1920, 20 millions d'Européens émigrent vers les États-Unis. En raison des persécutions et des pogroms qu'ils subissent dans les années 1880, le nombre de Juifs traversant l'Atlantique augmente. Entre 1900 et 1920, l'Europe du Sud et de l'Est sont les nouveaux foyers d'émigration : Italiens, Austro-Hongrois, Russes et Polonais s'installent aux États-Unis[33]. Ils sont attirés par le rêve américain symbolisé par la statue de la Liberté. La plupart transite par Ellis Island dans l'agglomération new-yorkaise et se regroupe par quartier dans les grandes villes américaines.
En 1882, la loi d'exclusion des Chinois interdit l'immigration chinoise sur le sol américain pour une période de soixante ans. En , le Congrès vote une politique de quotas par nationalité. La loi d'immigration Johnson-Reed de 1924 instaure des quotas d'immigrés : c'est la fin de l'immigration de masse et le début de l'immigration choisie sur des bases ethniques, un système qui dure jusque dans les années 1960[34]. Cette législation intervient dans un contexte de xénophobie, de peur des communistes et de la concurrence des travailleurs étrangers[34]. Elle privilégie les migrants originaires de l'Europe du Nord-Ouest alors qu'elle restreint très fortement le nombre de migrants asiatiques.
Nouvelles migrations (depuis les années 1960)
Durant la première moitié du XXe siècle, en particulier de 1910 à 1965, la population noire des États du Sud avait tendance à migrer vers les grands centres industriels du Nord, afin d'échapper à la ségrégation raciale importante dans les États anciennement esclavagistes. Cette tendance s'est cependant inversée à partir de 1965, non seulement grâce aux victoires du mouvement des droits civiques, mais aussi avec la désindustrialisation progressive de certaines régions du Nord, qui forment ainsi la Rust Belt (« ceinture de rouille »).
Depuis 1965, l'immigration aux États-Unis se diversifie de plus en plus : l'Europe n'est plus le seul continent d'origine des migrants[33]. D'autre part, les immigrés viennent majoritairement par voie terrestre, ce qui pose des problèmes de contrôle, surtout le long de la frontière avec le Mexique. Les Hispaniques ou Latino-Américains représentent désormais la majorité des contingents immigrés. L'immigration asiatique, qui existe depuis le XIXe siècle, a elle aussi fortement augmenté. Ces évolutions s'expliquent par d’importantes modifications des lois qui régissent l'entrée sur le territoire américain. En 1965, le président Lyndon B. Johnson abandonne le système des quotas par race (Immigration and Nationality Act). En 1978, le Congrès adopte un plafond mondial, sans distinction de race et autorise 290 000 entrées par an : on privilégie le regroupement familial et l'asile politique aux réfugiés du bloc de l'Est.
C'est en 1991 que l'arrivée de nouveaux immigrants sur le sol américain a battu tous les records de l'histoire du pays : 1 827 167 immigrants ont été accueillis cette année-là[35]. Après les attentats du 11 septembre 2001, certains politiciens américains réclament une politique d'immigration moins laxiste. En 2003, les services de l'immigration sont intégrés au département de la Sécurité intérieure des États-Unis qui s'occupe de la sécurité intérieure[36]. Les traditionnelles « cartes vertes » sont remplacées par des procédures informatiques sécurisées. Les contrôles à la frontière avec le Mexique ont notamment été renforcés.
Au début des années 2010, la croissance démographique des États-Unis (+ 0,7 %) reste supérieure à celle de l'Union européenne (+ 0,3 %) mais inférieure à celle du Canada (+ 1,2 %) ou de l'Australie (+ 1,8 %). Cependant, elle décroche depuis 2016, et n'est plus que de 0,1% en 2021, sous les effets cumulés de la baisse de la natalité, de la crise des opioïdes, des suicides puis du COVID[37] .
Répartition de la population américaine
La densité moyenne aux États-Unis est plus forte que celle du Canada mais plus faible que la plupart des pays d'Europe de l'Ouest. Cette moyenne cache d'importants écarts : la population est inégalement répartie sur le territoire américain. Les plus fortes densités se trouvent sur les côtes et à l'est du fleuve Mississippi. Trois régions présentent de grandes concentrations humaines : le Nord-Est (mégalopole du BosWash), la région des Grands Lacs (Chicago, Détroit, Cleveland) et la Californie, qui est l'État le plus peuplé de l'Union. En dehors des littoraux et de quelques agglomérations comme Salt Lake City, Las Vegas, Denver ou Dallas, la moitié ouest des États-Unis est peu peuplée.
Les contrastes de peuplement s'expliquent par des facteurs naturels, historiques et économiques. Les contraintes naturelles de l'ouest américain (montagnes, aridité) expliquent en partie les faibles densités. Les activités économiques et de loisirs se regroupent près des côtes. De plus, la côte orientale a été peuplée dès le XVIIe siècle et a profité d'un développement industriel précoce lié aux ressources naturelles et aux voies de transport. Le dynamisme économique des régions de la Sun Belt attire les Américains et les étrangers.
La population afro-américaine du Nord-Est et du Far West tend ainsi à décliner, au profit de certains États du Sud (en particulier du Sud supérieur ou du Sud-Est), tels que le Maryland, la Floride ou la Caroline du Nord. Ces nouvelles migrations (la New Great Migration(en) ou « Nouvelle grande migration », inversant la Grande migration de 1910-1930 et la Seconde Grande migration de 1940 à 1970, du Sud vers le Nord) sont principalement le fait des classes moyennes. De même, la Sun Belt (« ceinture du soleil ») attire de plus en plus de monde, aussi bien de jeunes élites qualifiées (Silicon Valley, etc.) que des retraités (Phoenix, la 5e ville du pays en 2006, etc.).
Chiffre des recensements de 2000 et 2010 par États
Part de chaque groupe ethnique dans le total des naissances
Groupe ethnique
1990
2000
2010
2020
2023
Blanc non-Hispanique
63,16 %
58,22 %
54,07 %
51,01 %
49,67 %
Hispanique
14,31 %
20,10 %
23,63 %
23,98 %
26,28 %
Noir non-Hispanique
15,91 %
14,89 %
14,75 %
14,66 %
13,66 %
Asiatique
3,41 %
4,94 %
6,17 %
6,06 %
6,00 %
Amérindien
0,94 %
1,03 %
1,17 %
0,74 %
0,68 %
Évolution de l'espérance de vie
Entre 1959 et 2014, l’espérance de vie passe de 69,9 à 78,9 ans[40], toutefois elle est retombée à 76,1 ans en 2021 (estimations provisoires ; femmes : 79,1 ans, hommes : 73,2 ans)[41] sous les effets conjugués de la crise des opioïdes et du Covid.
En 2015, une étude publiée par la National Academy of Sciences montre que le taux de mortalité de la population blanche américaine la moins éduquée, âgée de 45 à 54 ans, a augmenté « de façon inédite » au cours de la dernière décennie. Dans le même temps, ce taux continuait de baisser dans les minorités noires et hispaniques[42]. Cette augmentation résulte d’un bond des suicides, ainsi que de la forte progression des pathologies liées à l'usage de la drogue et de l'alcool[42].
En 2018, le Centre national des statistiques de santé indique que l'espérance de vie a continué à baisser aux États-Unis en 2017 par rapport à 2014, diminuant de trois mois. La moyenne pour la population était de 78,6 ans contre 78,9 en 2014. Les overdoses par opiacés expliqueraient l'essentiel de ce recul[43]. En 2017, près de 70 000 Américains sont morts d'overdoses de drogues, soit 10 % de plus qu'en 2016[43].
Une étude publiée par le Journal of the American Medical Association en 2019 montre une augmentation des taux de mortalité des 25 à 64 ans dans toutes les catégories de la population américaine. Les causes de ces décès ont été regroupées sous la formule de « morts par désespoir » par les économistes Angus Deaton et Anne Case qui englobent les morts par opioïdes, les maladies liées à alcool et les suicides. Ils évaluent ces morts par désespoir à 158 000 morts en 2017[44]. Un tiers des décès analysés ont eu lieu dans quelques États connus pour être touchés par la désindustrialisation[40] appelée aussi Rust Belt. Cette augmentation du taux de mortalité est la plus forte dans les États de Virginie-Occidentale, du Kentucky, de l'Arkansas et du Mississippi[44].
En 2018, l'écart d'espérance de vie entre les États-Unis et la France est de quatre ans : 78,6 ans contre 82,5 ans, il était seulement de deux ans au début des années 2000.
En raison de l'impact du Covid, l’espérance de vie des Américains à la naissance est passée de 78,8 ans en 2019 à 77 ans en 2020, soit près de deux ans de moins, selon les chiffres définitifs des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), de fait l'espérance de vie des États-Unis se rapproche de celle d'états à revenus moyens comme la Chine ou encore les pays d'Europe de l'Est.
L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes s’est par ailleurs creusé, passant de 5,1 ans en 2019 à 5,7 ans en 2020 : 74,2 ans d’espérance de vie pour les hommes, contre 79,9 pour les femmes en 2020.
Le Covid-19 est devenu la troisième cause de décès aux États-Unis en 2020 comme en 2021 ; le cumul des décès dus au Covid-19 dépasse 1 million de morts en février 2022[45], juste derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer[46].
La hiérarchie des aires urbaines aux États-Unis est dominée par New York, Los Angeles et Chicago qui se trouvent dans des mégalopoles. On trouve ensuite 41 villes de plus d'un million d'habitants.
Le dynamisme démographique des villes américaines est très inégal :
Les agglomérations de la Sun Belt ont en général une croissance moyenne ou forte. Entre 1970 et 2000, Las Vegas dans le Nevada a vu sa population augmenter de 364 %[note 1]. Le solde positif s'explique par l'immigration, nationale ou internationale (retraités américains, ingénieurs, investisseurs, immigrants hispaniques).
Au contraire, les villes du Nord-Est et des Grands Lacs connaissent une crise démographique plus ou moins profonde : la ville de Cleveland a pratiquement perdu la moitié de sa population depuis les années 1970[note 2].
Projections
D'après une projection réalisée en 2018, la population des États-Unis devrait atteindre 389 millions d'habitants en 2050 et 404 millions en 2060[47].
Modalités d'installation sur le territoire américain
En raison d'une tradition de droit du sol, tout enfant né sur le territoire des États-Unis peut être déclaré citoyen américain. Le mariage avec une personne de nationalité américaine ne confère pas en revanche par ce seul fait la nationalité de ce pays. En général, les États-Unis accordent environ 675 000 visas aux immigrants chaque année, mais ceux-ci sont limités à 20 000 par pays. La règle est celle de l'ordre chronologique des demandes ; il existe deux grands motifs d'entrée sur le territoire américain : le regroupement familial et la recherche d'un travail. Depuis 1990, l'organisation passe aussi par l'attribution ou non de cartes vertes données à l'issue d'une loterie due à une forte demande. La carte verte n'est cependant utile que pour devenir salarié aux États-Unis, pas pour y créer une entreprise. Par exemple, c'est parce qu'il ne pouvait pas obtenir de carte verte que le Français Philippe Kahn, qui désirait rester aux États-Unis, a créé la société Borland[réf. nécessaire].
Statistiques
Près de 8 millions de personnes se sont installées aux États-Unis entre 2001 et 2005 légalement ou illégalement, selon le Centre d'étude de l'immigration. C'est un rythme deux fois et demie supérieur à celui de la grande vague d'Européens arrivés autour de 1910 sur le Nouveau Continent[réf. nécessaire]. En , le département de la Sécurité intérieure estimait que les immigrés en situation irrégulière étaient 10,5 millions en et probablement 11 millions en . Le recensement de ces derniers se fait par les informations livrées par les associations de défense des sans-papiers[48]. Sur les 10 millions d'immigrés en situation irrégulière vivant aux États-Unis, on compte 6 millions de permanents et 4 millions de temporaires[48]. Plus d'un demi-million d'étudiants étrangers font leurs études aux États-Unis (565 000 en 2004-2005).
Le bureau de recensement des États-Unis donne les chiffres suivants pour l'origine des immigrés légaux en 2010 :
L’immigration (500 000 à 800 000 entrées annuelles autorisées), thème politique de nouveau sensible depuis 1980, représente le tiers de la croissance démographique annuelle, et sans doute beaucoup plus si l’on intègre l’immigration clandestine (estimée à un million d’entrées par an). L'immigration permet à la population américaine de se renouveler et de croître à un rythme supérieur à celui des autres pays industrialisés : on estime que 40 % de la croissance démographique américaine est due à l'immigration[53]. L'ancienneté de l'immigration a créé une société cosmopolite dans laquelle sont pratiquées de nombreuses langues : on a parlé ainsi de melting pot, d'après le titre d'une pièce de théâtre d'Israel Zangwill. Elle contribue de plus à rajeunir une population vieillissante. On assiste également à la multiplication des mariages mixtes[54] et au métissage de la population.
L’immigration a un impact considérable sur le taux de natalité, les Mexicains contribuant à 16 % de l’ensemble des naissances en 2003[réf. nécessaire]. Le nombre de naissances mexicaines a augmenté de 70 % entre 1990 et 2003 alors que les naissances des populations « autochtones » noires et blanches non hispaniques ont diminué de 12 % sur la même période[55].
Les exilés installés aux États-Unis envoient de l'argent à leur famille restée au pays. Le revenu cumulé des 200 000 Africains vivant aux États-Unis équivaudrait
à 750 millions de dollars[56].
Océano-Américains (natifs des îles Hawaï et autres îles du Pacifique) : 0,2 % ;
autres : 6,2 %.
multiraciaux : 2,9 %
En 2010, les Hispaniques (50 millions de personnes) ont dépassé les 42 millions d'Afro-Américains. C'est bien sûr dans les États du Sud, proches de la frontière mexicaine, que la population hispanique est la plus importante, mais aussi dans les États industriels comme New York ou le New Jersey.
Le Bureau du recensement dénombrait 296,4 millions d'habitants aux États-Unis en , dont 42,7 millions d'Hispaniques, et 39,7 millions de Noirs en tout, y compris la population d'Afro-Américains, la population d'Africains récemment arrivés et celle de Noirs d'origine antillaise. Si on compte les différentes variétés d'hispaniques comme une classe unique, 15 % de la population sont hispaniques et environ 68 % sont blancs. Il est dénombré 14,4 millions d'habitants d'origine asiatique, 4,5 millions d'Amérindiens et d'indigènes de l'Alaska et près d'un million d'indigènes d'Hawaï et des îles du Pacifique. La société américaine se caractérise par son caractère pluriethnique, par une forte mobilité spatiale et par un niveau de vie parmi les plus élevés de la planète. Elle est toujours affectée par d’importants clivages sociaux et ethniques[58].
En 2006, on estime qu'entre 9 et 12 millions d'Hispaniques vivraient de manière illégale aux États-Unis.
Évolution de la population selon les origines ethniques
La communauté des Blancs non-hispaniques ne serait plus majoritaire en 2042 ; la croissance démographique de plusieurs autres communautés, essentiellement hispanique, étant beaucoup plus forte. En 2008, les Blancs non-hispaniques représentent environ les 2/3 de la population totale, mais 55 % des jeunes de - 15 ans : c'est donc une population vieillissante, en particulier la génération du baby-boom.
En 2050, la structure ethnique de la population américaine devrait, selon les projections datées de 2008, montrer une importance croissante de la minorité hispanique ou latino-américaine : (Les chiffres pour 2010 sont précisés en italiques)[61] :
Blancs américains (non-hispaniques) : 46 %
Afro-Américains : 15 % (contre 13,6 %)
Hispaniques ou Latino-Américains : 30 % (contre 16,3 %)
Asio-Américains : 9 % (contre 4,7 %)
Plusieurs personnalités contemporaines américaines qui témoignent de la diversité du peuplement.
↑Le taux de variation de la population 2020 correspond à la somme du solde naturel 2020 et du solde migratoire 2020 divisée par la population au 1er janvier 2020.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2020 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2020. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2020. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2020.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
↑Sur les sites de Old Crow et Bluefish ; Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West! Histoire de l'Ouest américain d’hier à aujourd’hui, Paris, Flammarion, 2002, p. 20.
↑(en) Jennifer A. Raff et Deborah A. Bolnick, « Does Mitochondrial Haplogroup X Indicate Ancient Trans-Atlantic Migration to the Americas? A Critical Re-Evaluation », PaleoAmerica, vol. 1, no 4, , p. 297–304 (DOI10.1179/2055556315Z.00000000040)
↑Arias, Elizabeth ; Tejada-Vera, Betzaida ; Kochanek, Kenneth D. et Ahmad, Farida B. Provisional Life Expectancy Estimates for 2021. U.S. Department of Health and Human Services, Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Health Statistics, Vital Statistics Rapid Release n° 23, août 2022, 16 pp.
↑Sylvie Kauffmann, « Le prochain visage de l'Amérique », dans Le Monde du 19/11/2006, [lire en ligne].
↑Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ?, Paris, éditions du Seuil, 2005 (ISBN2-02-079950-2), p. 147 ; le professeur Kenneth Prewitt estime que les États-Unis seront « bien plus métissé, essentiellement en raison du taux élevé de mariages interraciaux et interethniques » (cité dans Le Monde du 19/11/2006).
↑Laurent Chalard, Gérard-François Dumont (2006), « États-Unis : la montée des hispaniques », Population et Avenir, no 678, mai-juin 2006
↑Philippe Hugon, Géopolitique de l’Afrique, Armand Colin, Paris, 2007 (ISBN978-2-200-34676-8), p. 78.
↑Il n'existe pas de liste séparée d'enregistrement pour les Hispaniques car le Bureau américain de recensement considère les Hispaniques comme des personnes d'origine latino-américaine (surtout des Cubains, Mexicains, ou Portoricains d'origine) vivant aux États-Unis et de n'importe quel groupe ethnique (Blancs, Noirs, Asiatiques, etc.).
Sophie Body-Gendrot, Les États-Unis et leurs immigrants, Les Études de la documentation française, Paris, 1991
George J. Borjas, Heaven's Door, Immigration Policy and the American Economy, Princeton University Press, Princeton NJ, 1999
Stephen Castles, « The factors that make and unmake migration policies », International Migration Review, 2004, vol. 38, no 3, p. 852-885
« United Sates – Mexico, Flagrant Violations of the Rights of Undocumented Migrants on their way to the United States », Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), rapport publié en , no 488/2
M. V. Hood III et Irwin L. Morris, « Give us your tired, your poor… but make sure they have a green card. The Effects of Documented and Undocumented Migrant Context on Anglo Opinion Toward Immigration », Political Behaviour, vol. 20, no 1, 1998
David Reimers, Still the Golden Door, The Third World Comes to America, Columbia University Press, New York, 1991
Sebuah mortir swa-gerak Karl-Gerät yang sedang diangkut kereta. Karl-Gerät (Secara harfiah berarti Peralatan-Karl), juga dikenal sebagai Thor dan Karl Mörser adalah mortir (Mörser) serbu swa-gerak yang dirancang dan dibuat oleh Rheinmetall. Hanya ada tujuh unit yang berhasil dibuat, dan digunakan untuk menghancurkan benteng Soviet di Brest-Litovsk dan Sevastopol, membombardir milisi Polandia selama Pemberontakan Warsawa, dan ikut dalam Pertempuran Wacht am Rhein/Pertempuran Bulge. Amunisi...
Jurassic World DominionSutradaraColin TrevorrowProduserFrank Marshall, Patrick CrowleySkenarioEmily Carmichael, Colin TrevorrowCerita Derek Connolly Colin Trevorrow Pemeran Chris Pratt Bryce Dallas Howard Laura Dern Sam Neill Jeff Goldblum Mamoudou Athie Scott Haze Dichen Lachman Daniella Pineda Campbell Scott Isabella Sermon Justice Smith Omar Sy DeWanda Wise Desta B. D. Wong Penata musikMichael GiacchinoSinematograferJohn SchwartzmanPenyuntingMark Sanger[1]PerusahaanproduksiAm...
Untuk kegunaan lain, lihat Aurora (disambiguasi). AuroraAurora pada tahun 2018LahirAurora Aksnes15 Juni 1996 (umur 27)Stavanger, Norwegia[1]PekerjaanPenyanyipembuat laguproduser rekamanTahun aktif2012–sekarangKarier musikGenreArt popelectropopfolktronicasynth-popbaroque popalternative popInstrumenVocalspianoLabelDeccaGlassnotePetroleumArtis terkaitKölschWardrunaThe Chemical BrothersSitus webwww.aurora-music.com Aurora Aksnes (lahir 15 Juni 1996), dikenal dengan nama monon...
Michela MagasAlma materRoyal College of ArtGoldsmiths, University of London EmployerFinancial Times (1995–2000) Parent(s)Boris Magaš AwardsEuropean Prize for Women Innovators (2017) Websitehttps://michelamagas.com/ Michela Magas is a designer, entrepreneur and innovation specialist, of Croatian-British nationality,[1] and is the first woman from the Creative Industries to receive the European Woman Innovator of the Year award by the European Comm...
المؤسسة العامة للخطوط الحديدية (SRO) المؤسسة العامة للخطوط الحديدية تفاصيل الوكالة الحكومية البلد السعودية تأسست 13 مايو 1966؛ منذ 58 سنة (1966-05-13) تم إنهاؤها 1 أبريل 2021 المركز الدمام، السعودية الشركة السعودية للخطوط الحديدية الإدارة موقع الويب الموقع ال�...
هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (مارس 2021) عمرو حنفي Amr Hanafi الرئيس عبد الفتاح السيسي رئيس الوزراء مصطفى مدبولي معلومات شخصية اسم الولادة عمرو محمد حنفى محمود الميلاد 2 مارس 1963 (العمر 61 سنة)البحر الاحمر ا...
Northern Ireland Assembly logo This article is part of a series within thePolitics of the United Kingdom on thePolitics of Northern Ireland Executive Executive Committee First Minister Michelle O'Neill deputya First Minister Emma Little-Pengelly Civil Service Government departments a Lowercase d per here. Assembly Speaker Edwin Poots MLA Acts Committees Statutory rules Members (MLA) Law Supreme Court (UK) Courts of Northern Ireland Northern Ireland in the UK His Majesty's Government No...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Rajagopalaswamy Temple, Kumbakonam – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (September 2015) (Learn how and when to remove this message) Hindu temple in Tamil Nadu, India Rajagopalaswamy TempleRajagopalaswamy Temple, KumbakonamReligionAffiliationHinduismD...
County in Tennessee, United States County in TennesseeHenry CountyCountyHenry County Courthouse in Paris SealLocation within the U.S. state of TennesseeTennessee's location within the U.S.Coordinates: 36°20′N 88°18′W / 36.33°N 88.3°W / 36.33; -88.3Country United StatesState TennesseeFounded1821Named forPatrick Henry[1]SeatParisLargest cityParisArea • Total593 sq mi (1,540 km2) • Land562 sq mi (1...
American investigative journalist Robert CostaCosta in 2018Born (1985-10-14) October 14, 1985 (age 38)Richmond, Virginia, U.S.[1]EducationUniversity of Notre Dame (BA)University of Cambridge (MPhil)OccupationJournalistEmployerCBS NewsParent(s)Thomas Eugene CostaAnne-Dillon Marie Dalton Costa[2] Robert Costa (born October 14, 1985) is an American political reporter who is the chief election and campaign correspondent for CBS News.[3] Prior to joining CBS in 2022, ...
Benny Irwan Penjabat Bupati PurwakartaPetahanaMulai menjabat 20 September 2023PresidenJoko WidodoGubernurBey Machmudin (Pj.)PendahuluAnne Ratna MustikaPenggantiPetahana Informasi pribadiLahir23 Januari 1973 (umur 51)Payakumbuh, Sumatera BaratAlma materInstitut Pemerintahan Dalam NegeriUniversitas PadjajaranProfesiBirokratSunting kotak info • L • B Drs. Benny Irwan, M.Si., M.A. (lahir 23 Januari 1973) adalah seorang birokrat Indonesia kelahiran Payakumbuh, Sumatra Barat....
1982 single by Prince 1999US 7 single (1982)Single by Princefrom the album 1999 B-sideHow Come U Don't Call Me Anymore?ReleasedSeptember 28, 1982[1]RecordedJuly 1982StudioKiowa Trail Home Studio, Chanhassen, MinnesotaGenre Funk[2] synth-funk[3] Minneapolis sound[4] Length3:36 (single version)6:18 (album version)LabelWarner Bros.Songwriter(s)PrinceProducer(s)PrincePrince singles chronology Do Me, Baby (1982) 1999 (1982) Little Red Corvette (1983) Prince (1999)...
Vista de la plaza con la Columna de Alejandro desde una ventana abierta en el Museo del Hermitage, ubicado en el Palacio de Invierno. Vista aérea de la plaza ubicada entre el Palacio de Invierno (abajo) y el Edificio del Estado Mayor (arriba). La Plaza del Palacio (en ruso: Дворцовая площадь, Dvortsóvaya Plóschad), une la Avenida Nevski con el Puente del Palacio que lleva a la Isla Vasílievski, es la plaza central de San Petersburgo y del antiguo Imperio ruso. El lugar fue...
Swedish hip hop: Innovation in language and style This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Swedish hip hop – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (January 2013) (Learn how and when to remove this message) Music of Sweden Genres Death metal Folk Hip hop Jazz Könsrock Pop Progg Rock Skweee Visp...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Easthampstead – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (January 2015) (Learn how and when to remove this message) Human settlement in EnglandEasthampsteadSt Michael and St Mary MagdaleneEasthampsteadLocation within BerkshireOS grid referenceSU86...
Device used to brew espresso coffee This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Espresso machine – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (January 2011) (Learn how and when to remove this message) A typical, pump-driven consumer espresso machine An espresso machine brews coffee by forcing pressurize...
Belarusian state-owned television station This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these messages) This article needs to be updated. Please help update this article to reflect recent events or newly available information. (May 2012) This article may require copy editing for grammar, style, cohesion, tone, or spelling. You can assist by editing it. (July 2024) (Learn how and when to remove this message) Thi...