Une grande partie des témoignages sur les Chouans dans le département de la Mayenne repose sur l'ouvrage de Jacques Duchemin des Cepeaux, œuvre rédigée en 1825 à la demande de Charles X, et repris par de nombreux historiens. La gloire dont sont entourés les personnages de la Chouannerie doit donc beaucoup à l'historiographie royaliste, et sa notoriété est finalement plus posthume qu'immédiate[2].
C'est à la suite de la conférence organisée au château de Champfleury avec M. Jacques que Jambe-d Argent va, à la tête de cinquante hommes, s'entendre pour une action commune avec les Chouans de la rive gauche de la Mayenne, sur le bord de l'étang de la Ramée.
Le combat
La troupe de Jambe d'Argent est surprise par les postes républicains de Montsûrs et du voisinage. Sa troupe tient jusqu'au soir, puis ils se retirent dans les bois de La Chapelle-Rainsouin.
En protégeant la retraite, Jambe d'Argent est atteint de deux balles : Priou l'emporta. Lorsque la nuit arrive, il est conduit près du bourg de Soulgé-sur-Ouette où un chirurgien vint le soigner. Jambe d'Argent doit la vie à Marin Priou[4], son camarade, qui l'emporta. Il est soigné à la métairie du Genetais, en Bazougers où il se rétablit promptement grâce aux soins du Père Joseph[5].
Références
↑Le combat de l'étang de la Ramée est daté du 29 septembre 1794 par A. Du Chesne (Guerre des Chouans, p. 135).
↑Jean-Noël Azé, « Gloire et déboires des chefs chouans mayennais au XIXe siècle », Annales historiques de la Révolution française, no 341, , p. 111-133 (lire en ligne)
↑Qui est considéré depuis comme l'aumônier de la division de Jambe d'Argent. Religieux lazariste, il avait suivi l'armée vendéenne lors de la Virée de Galerne. C'est lui qui enterre Jambe d'Argent dans le cimetière de Quelaines, le 27 octobre 1795.