« Le 29 du présent mois, une partie des vingt-trois hommes cantonnés ici, avec la colonne mobile, joints au cantonnement de La Bazouges, ayant eu connaissance que les brigands étaient rassemblés aux environs de la forêt de Fougères, à l'endroit ou Fizelier et ses camarades furent assassinés il y a peu de jours, s'y portèrent au nombre de soixante environ, les attaquèrent mais bientôt ils se voient cernés et forcés de céder au nombre. Dix hommes ont perdu la vie dans cette affaire, dont un capitaine, cinq soldats et quatre de la colonne mobile, du nombre desquels est le citoyen Nicolle, sous-lieutenant. Il y a plusieurs blessés, d'autres ont été arrêtés par les brigands, ils les ont dépouillés, désarmés et renvoyés, après leur avoir fait promettre de ne plus porter les armes contre eux. La perte des armes devient encore conséquente pour nous, qui n'avons que de quoi armer la moitié de notre monde. Sur ce qu'on a pu juger, les brigands étaient au nombre de quatre à cinq cents, mais pas encore tous rassemblés au moment de l'attaque, car c'en était fait de tout le détachement[2]. »
— Rapport de Hautraye, commissaire de Louvigné-du-Désert, à l'administration centrale.