Le 1908 Programme prévoit la construction d'un croiseur de bataille équivalent au HMS Neptune, mais au lieu de pallier les faiblesses de la classe Invincible, les navires de la classe Indefatigable sont une copie de ceux-ci. Les caractéristiques dévoilées à l'époque sont exagérées par rapport à la réalité, peut-être en partie à cause de « fuites » officielles orchestrées par l'amiral Fisher[3]. En fait, ce n'est qu'une copie des Invincible, mais rallongée afin de permettre aux tourelles P et Q de tirer sur les côtés. L'Australia et le New Zealand subissent néanmoins quelques retouches, comparé à l'Indefatigable. Le blindage de ceinture près des tourelles A et X est épaissi, et ils disposent d'une puissance supplémentaire de 1 000 chevaux qui leur permet de dépasser plus facilement les 25 nœuds (46 km/h). En effet, lors des essais, l'Indefatigable atteint à peine les 25 nœuds, enregistrant tout de même 26,89 nœuds (49,8 km/h) en poussant les machines à 55 000 chevaux, alors que les deux autres navires dépassent eux les 26 nœuds (48 km/h) en régime normal[3].
Les deux premiers participent à la bataille de Dogger Bank l'année suivante, puis à la bataille du Jutland le . L'Indefatigable y est durement touché par le SMS Von der Tann, ce qui provoque l'explosion spectaculaire du navire. Seuls deux marins parmi les 1 019 membres d'équipage seront sauvés[4].
Les deux unités restantes passeront le reste de la guerre sans anicroche. Le New Zealand est rayé des listes en décembre 1922 et l'Australia, après avoir été le navire amiral de la Royal Australian Navy à partir de 1921, est désarmé le à la suite du traité naval de Washington.
(en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
(en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN978-0-099-52378-9)