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Le Carnaval de Paris est une fête populaire parisienne succédant à la fête des Fous, laquelle prospérait depuis au moins le XIe siècle jusqu'au XVe siècle. Tombé progressivement en désuétude au XXe siècle après des interdictions et surtout au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le Carnaval de Paris a connu quelques interruptions.
L'initiative de la renaissance du Carnaval de Paris apparaît à la suite de la rencontre de Basile Pachkoff et Alain RIOU en 1992 au théâtre de l'Odéon occupé, Ils fondent avec Rafaêl Estève, l'APCP (Association pour la promotion du Carnaval de Paris) en 1994, font des actions costumées dans la rue avec un miniboeuf roulant en 1996, puis fondent la première compagnie carnavalière parisienne Les fumantes de pantruche en 1998. À la suite de cela, Basile Pachkoff, artiste peintre et poète, rencontre Alain Riou, conseiller de Paris 20e de l'association Droit à la culture, qui délivre enfin les autorisations de défiler dans les rues de Paris. Le cortège du Carnaval de Paris, Promenade du Bœuf Gras renaît en 1998. Catherine Poulain organise la première exposition sur la renaissance du Carnaval de Paris en 2000 à la Poste du Louvre avec textes et films. Artiste pionnière et figure du Carnaval de Paris, elle crée des masques, costumes, marionnettes et chars de carnaval, des performances et des films. Basile Pachkoff devient après le décès d'Alain Riou en 2004, historien et organisateur du Carnaval de Paris, promenade du bœuf gras jusqu'à son décès en 2023.
Ilham MOUHID à repris la présidence du carnaval de Paris et le carnaval des Femmes après le décès de Basil Pachkoff.
Des liens anciens existent entre le Carnaval de Paris et des fêtes de province et de l'étranger depuis 1904 jusqu'aux années 1920. Les initiateurs, en tissant des liens, amènent les participations du carnaval de Bagneux, Dunkerque, et à partir de 2003 cherbourgeoises, italiennes et belges.
Histoire du Carnaval de Paris
Passé prestigieux
Cette fête a longtemps porté plusieurs noms. Jusqu'au XIXe siècle on[Qui ?] utilisait en France et à Paris, à égalité avec le mot Carnaval le mot Carême-Prenant, qui pouvait être orthographié différemment : « Quaresmeprenant » ou « Quarêmeprenant » par exemple.
La tradition du carnaval est multiséculaire à Paris.
Nicolas de Baye écrit dans son journal en 1411[2] :
« Lundi, XXIIIe jour de fevrier
La Court, pour la reverence de la feste de caresme prenant qui sera demain, s'est levée devant l'eure. »
La vigueur du Carnaval de Paris a reposé sur une tradition ininterrompue durant des siècles, des sociétés festives et carnavalesques organisées et l'implication particulière de certaines corporations. Ce dernier point est illustré en 1778 par un poème anonyme accompagnant une gravure illustrant la fête[3] :
De ces sortes de mascarades,
Les Artisans font leurs plaisirs,
Il faut les voir à nos parades !
C'est là qu'ils comblent leurs désirs !
Chacun retourne à son ouvrage
Quand Mardi-gras est enterré,
Tout est mangé selon l'usage
Et l'on est toujours altéré.
Ainsi à l'époque les artisans jouent ici un rôle important. À Paris au XVIIIe siècle existe également le régiment de la Calotte, une très fameuse société festive d'origine aristocratique et militaire. Cette société rédige beaucoup de textes comiques, comme le feront plus tard d'autres, par exemple les Badouillards avec leur Grande Charte des Badouillards vers 1840. Fait peu connu, le Carnaval de Paris est traditionnellement la fête de la police de Paris. C'est également la fête des gens du spectacle. Il y a des bals masqués dans les théâtres, une programmation spéciale en temps de carnaval, avec des pièces comiques comme La Foire Saint-Germain., de Jean-François Regnard et Dufresni[9], ou La mort de Mardi-Gras, de Fonpré de Fracansalle[10]. Au XIXe siècle l'implication des bouchers, blanchisseuses, commerçants, étudiants sera essentielle pour l'animation du Carnaval. Ce genre de phénomène se retrouve dans tous les carnavals que ce soit à Dunkerque ou au Brésil, la tradition, l'organisation et l'implication de certaines couches de la population sont essentielles pour la prospérité de la fête.
Une structure festive parisienne importante au moins à partir de 1817 est représentée par les goguettes ou sociétés lyriques. Il en naît plusieurs centaines en 1818, année du retour de la paix après 26 années de conflits quasiment ininterrompus[n 1]. Longtemps les goguettes sont petites et comptent chacune moins de vingt membres. Leurs réunions se tiennent chez des marchands de vin. On[Qui ?] y voit par milliers des gens de toutes origines, en particulier populaires, comme des ouvriers et ouvrières parisiens. Ils se retrouvent chaque semaine le samedi soir veille des dimanches-lundis alors chômés. Et vont se distraire en chantant des chansons connues ou en en créant de nouvelles sur des airs connus. En 1900, il existe encore au moins 90 goguettes à Paris.
Le Carnaval de Paris qui est populaire et apprécié dans toutes les couches de la population rencontre également au cours des siècles des adversaires qui s'en prennent à lui au nom de la morale. Ainsi par exemple le juriste et théologien calviniste Lambert Daneau qui publie à Paris en 1582 un volume in-8 intitulé :Traicté contre les Bacchanales du Mardi gras, auquel tous les chrestiens sont exhortez de s'abstenir des banquets dudict Mardi-gras, et des masques et mommeries[14].
Au lever du soleil on dort,
Au lever de la lune on sort ;
L'époux, bien calme et bien fidèle,
Laisse aller sa belle
Où l'amour l'appelle :
L'un est au lit, l'autre est au bal...
V'là c' que c'est que l' carnaval[16].
Critiquant les femmes de Paris qui, selon lui, « se croient en droit de faire ce qu'elles veulent » et « ne s'occupent que de plaisir et de toilette », Eugène Delacroix écrit entre 1822 et 1863 :
« L'adultère, qui dans le Code civil est un mot immense, n'est par le fait qu'une galanterie de bal masqué.
Les femmes ont besoin d'être contenues dans ce temps-ci : elles vont où elles veulent ; elles font ce qu'elles veulent ; elles ont trop d'autorité. Il y a plus de femmes qui outragent leurs maris que de maris qui outragent leurs femmes[17]. »
De son côté, Jouslin de la Salle, en 1825, écrit dans sa chanson Le Carnaval :
« Nul mari ne songe à sa femme,
En carnaval[18]. »
Jusqu'au début du XXe siècle le Carnaval de Paris dure beaucoup plus longtemps que le seul Mardi gras. En 1690, dans son Dictionnaire universel, couramment appelé le Furetière, Antoine Furetière écrit ces mots, qui s'appliquent également à Paris[19] :
« CARNAVAL. s.m. Temps de réjouissance qui se compte depuis les Rois[23] jusqu'au Carême[24]. Les bals, les festins, les mariages, se font principalement dans le Carnaval. »
Soixante-deux ans plus tard, en 1752, l’Encyclopédie confirme, reprenant, presque à l'identique, les mots de Furetière[25] :
« Le tems du carnaval commence le lendemain des Rois[23], ou le 7 de janvier, & dure jusqu'au carême[24]. Les bals, les festins, les mariages, se font principalement dans le carnaval. »
La période du Carnaval de Paris durait traditionnellement des mois, comme ce qui se fait encore aujourd'hui en Belgique et en Allemagne. Comme dans ces pays, à un moment-donné, son début était la Saint-Martin le 11 novembre et elle courait jusqu'aux jours gras. À quoi s'ajoutait une reprise de la fête au moment du jeudi de la Mi-Carême, à mi-chemin entre Mardi Gras et lundi de Pâques. Vers 1900 par exemple, ce long carnaval était un temps de réjouissances, fêtes masquées, bals et festins à Paris qui durait ainsi plusieurs mois avec les temps forts des jours gras et de la Mi-Carême. Pâques étant une date mobile se déplaçant sur une plage de 35 jours, la date du mardi gras varie également ainsi que la durée de cette période de fêtes.
En 1903, Le Figaro appelle « le carnaval » les seuls dimanche gras, lundi gras, mardi gras[26].
Le Carnaval de Paris a connu une éclipse et a été oublié durant une quarantaine d'années du début des années 1950 jusqu'à 1993. Il n'a jamais été rejeté par les Parisiens et n'a pas disparu du fait d'interdictions. Mais une fête, si belle, grande, ancienne, traditionnelle soit-elle, ne peut exister qu'en étant préparée. Quand se produisent des problèmes d'organisation, combinés qui plus est ici avec des problèmes politiques – rivalité entre la ville et le gouvernement français[27], – ce qui a été le cas à Paris, la fête disparaît. Encore de nos jours un grand nombre de Parisiens ignorent qu'il existe un Carnaval de Paris. Ils ignorent également que cette fête connaissait des personnages typiques, caractérisés par leur costume et revenant chaque année, ainsi qu'un certain nombre de blagues carnavalesques traditionnelles appelées « attrapes en Carnaval ». Ces dernières furent pratiquées au moins depuis le XVIIe siècle jusqu'au XIXe siècle.
Des années 1950 jusqu'à 1993, les mots « Carnaval de Paris » cessèrent même pratiquement d'être utilisés, sauf dans des articles spécialisés et des ouvrages scientifiques à faible diffusion. Pour les Parisiens, il était possible éventuellement de fêter à Paris « Mardi Gras ». S'ils parlaient du Carnaval il s'agissait du Carnaval de Nice ou du Carnaval de Rio.
Le Carnaval de Paris a inspiré beaucoup d'artistes. Certains d'entre eux s'en sont même fait une spécialité comme le dessinateur Gavarni. Il a même lancé un jour une boutade comme quoi c'était lui qui l'avait inventé, à raison de 50 francs le dessin[28] ! Le caricaturiste Cham a illustré le Carnaval de Paris par des centaines de caricatures et des albums entiers. Gustave Doré et Honoré Daumier ont également traité le sujet. Giuseppe Verdi a composé en 1853 un opéra dont l'action se déroule à Paris durant le Carnaval : La traviata. On y entend Largo al quadrupede, le chœur des bouchers promenant le Bœuf Gras. Le tableau reproduit ici en haut à gauche est d'Édouard Manet. Il représente le célèbre bal masqué de l'opéra[29]. Le tableau en haut à droite est de Claude Monet et montre le Carnaval boulevard des Capucines.
Le Carnaval de Paris qui a été filmé par les frères Lumière et Georges Meliès[30] apparaît dans des films de fiction dont un américain. Plusieurs de ces films ont pour sujet une célébrité et une légende du Carnaval de Paris : Milord l'Arsouille :
1978 – Molière de Ariane Mnouchkine. On y voit le Carnaval de Paris au XVIIe siècle.
Promenade de masques
Dans la rue deux types d'événements centraux marquent traditionnellement le Carnaval de Paris : la promenade de masques et les cortèges.
La promenade de masques consiste en ce que les masques, c'est-à-dire les personnes déguisées, se retrouvent en grand nombre avec les curieux et admirateurs venus les voir, en un endroit donné à un moment donné. Voici ce que Dulaure dit de ce phénomène en 1787[35] :
« Rue Saint-Antoine, elle est fameuse pour le concours prodigieux des masques qui tous les ans, les derniers jours du carnaval, attirent un grand nombre de curieux. »
Parlant du mardi gras 19 février 1822, le Journal des débats rapporte le lendemain[36] :
« – Les rues Saint-Honoré, de Richelieu, et les boulevards étaient, cette après-midi, remplis d'une foule immense qui venait voir les masques, qui, cette année, n'ont pas été nombreux, mais il y avait beaucoup d'équipages brillants. »
Parlant du dimanche gras 9 février 1834, le Journal des débats écrit[37] :
« Aujourd'hui, par un très beau temps, les boulevards et la rue Saint-Honoré étaient parcourus dans toute leur étendue par une foule immense qui venait voir les mascarades du dimanche gras. Une double file de voitures de toute espèce circulait au pas dans ce long espace, au nombre de plusieurs milliers. »
L'affluence, la joie générale du Carnaval de Paris suscite des règlementations, telle cette circulaire du , aux Commissaires de police, qui les invite à veiller à ce qu'il n'y ait pas plus de deux personnes sur l'impériale d'une voiture conduisant des masques[38].
Cortèges
Les moments traditionnels de sorties de cortèges du Carnaval de Paris sont :
Les jours gras : ce sont « les derniers jours du carnaval » dont parle Dulaure. Ils commencent au XVIIIe siècle le jeudi gras et finissent le mardi gras. Au XIXe siècle ils vont se restreindre aux seuls dimanche-lundi-mardi gras. C'est le moment de la sortie de la Promenade du Bœuf Gras.
Vingt-et-un jours après Mardi Gras, le jeudi de la Mi-Carême. La Mi-Carême est également appelée la Fête des blanchisseuses, car c'est le jour de leur fête et du défilé de leurs reines et de la reine des blanchisseuses. À celles-ci succèdent à partir des dernières années du XIXe siècle les reines issues d'autres corporations.
Le cortège du Bœuf Gras est mentionné à Paris en 1274. Sa première description connue date de 1712. Elle apparaît dans un passage du texte d'une pièce de théâtre à écriteaux donnée à l'occasion du Carnaval : Écriteaux des fêtes parisiennes données au public par la grande troupe des danseurs de corde du Jeu de paume d'Orléans, à la foire Saint-Germain, au mois de février 1712.[40]. Une autre description du Bœuf Gras, connue durant presque trois siècles comme la plus ancienne, date de 1739[41]. Cette fête traditionnelle parisienne prend une ampleur gigantesque au XIXe siècle devenant de facto la Fête de Paris dans le cadre du très grand Carnaval de Paris. On dit à Paris vers 1860 d'un personnage illustre du monde musical ou littéraire qui a eu l'honneur de voir un des bœufs gras de la fête baptisé du nom d'une de ses œuvres, qu'il est bœuf gras ou est entré à l'abattoir. Après 1870, le cortège du Bœuf Gras disparaît durant 25 ans à la suite d'une crise interne du syndicat des bouchers parisiens qui l'organisait : l'affaire Mathurin Couder.
Les cortèges de reines de la Mi-Carême existent au moins depuis le XVIIIe siècle. La Mi-Carême est déjà alors de facto la Fête des femmes de Paris. Le cortège de la Reine de toutes les blanchisseuses de Paris existe au moins depuis 1830. En 1891, à l'initiative de Morel président de la Chambre Syndicale des Maîtres de Lavoirs, ces différents cortèges sont utilisés ou remplacés par le cortège de la Reine des Reines de Paris. À cette occasion les étudiants des Beaux-arts rallient la fête avec un « char du lavoir des Beaux-Arts » en chantant l'hymne de leur école : Le Pompier.
En 1893 l'ensemble des étudiants parisiens avec leur armée du chahut se joint au cortège des blanchisseuses de la Mi-Carême. La participation massive des jeunes gens et jeunes filles des écoles est très appréciée et se poursuit au moins jusqu'en 1946. Elle fait de facto de la Mi-Carême la fête des étudiants parisiens. L'Association générale des étudiants de Paris-AGEP, appelée familièrement « l'A », s'y implique activement. Les étudiants sont aussi bien présents en 1936 et 1946. Le Figaro rapporte comment ils se joignent au grand cortège du Bœuf Gras de la Mi-Carême du jeudi 19 mars 1936 avec leur char appelé Et voilà le printemps. Le grand cortège de la Mi-Carême du jeudi 28 mars 1946 est essentiellement l'œuvre des étudiants, alliés aux Forts des Halles et soutenus par les grands journaux parisiens.
Il a existé au Carnaval de Paris mais seulement de 1822 jusque vers 1860 un troisième grand cortège resté célèbre. Il sortait le matin du Mercredi des Cendres :
Les cortèges centraux du Carnaval de Paris attirent des foules énormes venues de Paris et des banlieues alentour. Au point que fin XIXe début XXe siècle on est obligé d'interrompre la circulation des véhicules sur les grands boulevards durant les jours gras (dimanche, lundi et mardi gras) et le jeudi de la Mi-Carême.
Ces moments de liesse sont favorisés par des congés. En 1932, par exemple, le personnel de la Préfecture du département de la Seine bénéficie encore d'une demi-journée de congé le Mardi gras et le Jeudi de la Mi-Carême[42]
Fête de masse
L'affluence au Carnaval de Paris est impressionnante. Par exemple, en mars 1895, on lit dans le compte-rendu du défilé de la Mi-Carême paru dans le Journal des débats[43] : « Sur la place de l'Hôtel-de-Ville, comme sur tous les autres points du parcours, une foule considérable, difficilement maintenue sur les terre-pleins et les trottoirs, attendait longtemps à l'avance l'arrivée du cortège. Trois vastes estrades étaient dressées devant le monument, et plus de quatre mille invités y avaient pris place. »
Confettis et serpentins
Le premier confetti était fait de dragées[45], puis de boulettes de plâtre. Celui, moderne, en papier, ne fut pas inventé à Paris, mais en Italie. En revanche, c'est son apparition au Carnaval de Paris en 1891 qui lui assura sa vogue mondiale.
Initialement chutes de papier perforé utilisé pour l'élevage du ver à soie, le premier confetti en papier était blanc. Il est décrit ainsi par Le Monde illustré du , commentant un dessin figurant la bataille de confettis de la journée de la Mi-Carême 1892[46]:
C'est aux bals de l'Opéra que le jeu a commencé, et par une innovation heureuse, au lieu de ces horribles bonbons de plâtre en vogue à Nice et en Italie et qui nécessitent un masque pour préserver le visage, et une housse pour garantir les costumes de leur éclaboussure, imaginez des centaines, des milliers de tout petits pains à cacheter, non collants, enfermés dans un sac, et qui, le sac ouvert, se répandent en neige voltigeante et planent dans l'air comme d'innombrables essaims de papillons blancs.
Des journaux parisiens du début des années 1890 donnent une version différente. Selon eux, le lancement du confetti dans la capitale eu lieu au Casino de Paris, en décembre 1891, à l'initiative de son administrateur, Monsieur Lué. Son père, ingénieur à Modane, lui ayant fait parvenir les chutes de papier utilisées à cette occasion.
Le confetti en papier apparut au Carnaval de Nice vers 1892 sous le nom de confetti parisiens[47], ce qui indique bien son origine.
Le confetti commença à être fabriqué en grande quantité. En France, dès les premières années de leur apparition, la fabrication, le transport et la vente de confettis et serpentins concernent des quantités très considérables. D'une note adressée début 1896 aux compagnies de chemins de fer par le Syndicat des Marchands de papiers en gros, il ressort que confettis et serpentins peuvent remplir des wagons de marchandises entiers pour un poids total de cinq à huit tonnes[48].
Paris exportait des confettis y compris à l'étranger. Les commandes comprenaient les couleurs souhaitées. Il fut même fabriqué du confetti doré.
Le serpentin ne fut pas non plus inventé à Paris. Mais c'est son apparition au Carnaval de Paris en 1892 qui le lança mondialement. Il s'est aussi appelé à ses débuts spirale ou spirale-opéra. Dans une ordonnance de police du 7 juillet 1922 il est appelé : serpentin-spirale[52]. À l'origine du serpentin, on trouve le ré-emploi festif de fins de bobines des bandes de signaux morse en papier. Puis ils sont fabriqués spécialement et font cinquante à deux cents mètres de long.
Admiratif du Carnaval de Paris, Georges Clemenceau écrit en 1895 dans Le Grand Pan[53] :
« Jusqu'à deux heures du matin, dans la nuit tiède et grise, sous les fantastiques reflets de l'électricité, une foule joyeuse, aimablement riante, promenait sa belle humeur au long de nos boulevards, assourdis d'un épais tapis de haute lisse aux pointillés multicolores, entre deux rangées d'arbres follement enrubannés, festonnés, pelotés de banderoles flottantes agitant au vent tous les rayons de lumière enchevêtrées à plaisir. »
La vogue des confettis et serpentins s'arrêta dans la capitale à la suite de leur interdiction. Les serpentins furent interdits dès les années 1890. Les confettis depuis 1919 jusqu'à 1932.
Au théâtre
Le théâtre est un lieu où le Carnaval de Paris prospère. Durant les jours gras on donne des bals masqués à la fin de la dernière représentation de la journée.
Le carnaval règne depuis un mois dans nos salles de théâtres et de concerts. Chaque semaine offre ses nuits de déguisements et de folies, auxquelles une entraînante musique de danse donne un certain attrait.
Des pièces sont spécialement écrites et jouées pour le Carnaval. En 1818, on lit à propos d'une pièce écrite et jouée pour le Carnaval : « Les Variétés ont donné une folie-carnaval pleine d'entrain et de gaité »[57].
Il existe dans les théâtres parisiens une programmation de Carnaval. En 1819, un chroniqueur, parlant de celle-ci, mentionne qu'il est d'usage à l'époque de ne jouer Molière à la Comédie-Française que durant les jours gras. Il est oublié ensuite. Cependant, la tradition est reprise par la suite.
D'une façon générale, les théâtres parisiens sont courus au moment du Carnaval. Le 21 février 1904, Julius écrit à ce propos dans La Revue diplomatique, faisant un jeu de mots avec la « crue de la Seine »[58] :
Comme d'usage, les matinées des « jours gras » ont fait couler dans les caisses directoriales les flots du Pactole... la véritable et bienheureuse « crue de la scène ».
Bals institutionnels
Durant les festivités du Carnaval de Paris, les institutions officielles s'impliquent. Des bals masqués sont donnés au palais des Tuileries, à l'Hôtel de ville, dans les ministères.
Un soir que j'étais resté fort tard, je ne me rappelle plus pourquoi, au ministère on m'avait préparé une chambre pour y passer la nuit. Une chambre grande comme une cathédrale, avec un lit à colonnes qui ressemblait à un autel. Sur la cheminée, des flambeaux allumés. Allais-je grimper sur ce lit ? Je saisis un des flambeaux, j'ouvre une porte, je traverse une deuxième chambre, puis une autre et une autre encore. J'ouvre une dernière porte. Suis-je halluciné ? Le flambeau oscille dans ma main. Devant moi, pendus aux murs, des personnages revêtus de costumes, étincelants ou modestes. Des seigneurs aux pourpoints brodés d’or, des femmes aux corsages plaqués de velours, de longs manteaux couleur de muraille. Tous pendus par le cou... Je m'approche... Ce sont des costumes de bal masqué... Les bals du ministre de l'Empire... J'en ris encore... Je regagnai mon lit à colonnes et ma cathédrale.
Autres événements
La danse et la musique sont traditionnellement indissociables du Carnaval de Paris. L'Almanach du Commerce de Paris pour l'année 1827 note que[72] :
« Pendant le carnaval, le nombre des bals masqués et non masqués est très-considérable ; mais les plus fréquentés sont ceux que donnent les théâtres du grand Opéra, de l'Odéon, de la Porte-Saint-Martin. »
Revenant chaque année, le Bal de l'Opéra est un événement marquant du Carnaval de Paris. Il apparaît en janvier 1716 et existe encore en 1927[73]. Créé par une ordonnance royale du Régent, en date du 31 décembre 1715, il attire une foule nombreuse. Au début du XIXe siècle, la police de Paris considère le montant de la recette du bal de l'Opéra comme un indice significatif de l'état de santé du Carnaval de Paris. C'est dans ce bal que vers 1840 Philippe Musard introduit le cancan ou coincoin, danse scandaleuse inventée par les blanchisseuses dans leurs fêtes.
Cette danse, qui se pratique alors en couple, est beaucoup plus provocante qu'aujourd'hui. Car les femmes portent des culottes fendues. Parlant de Jane avril et stigmatisant la danse scandaleuse, Joyant écrit : « Elle ne se commettait pas avec les danseuses du quadrille, la Goulue, Grille d'Égout, Rayon d'Or, la môme Tonkin ou la môme Fromage[74][source insuffisante]. » Immortalisée par Toulouse-Lautrec, une des plus célèbres interprètes de cancan, la Goulue était la fille de la patronne d'un lavoir de Clichy. Le cancan montré au cinéma ou son héritier touristique le french cancan est édulcoré et, avec ses culottes fermées, diffère beaucoup de son modèle d'origine.
Pour les bals du Carnaval de Paris des dizaines de compositeurs ont créé des centaines de partitions de musique au XIXe siècle. Ce sont généralement des quadrilles. Les partitions existent toujours, le plus souvent en réduction pour ensembles de musique de salon, pianoforte ou piano et aussi parfois pour musiques militaires. Il existe cependant des exceptions. Ainsi le département de la musique de la Bibliothèque nationale de France conserve des dizaines de partitions complètes pour orchestre d'Auguste Desblins. Mais elles ne sont plus jouées depuis cent-cinquante ans. La musique festive de danses de Paris au XIXe siècle a été célèbre dans le monde entier à l'égal des valses de Vienne et a marqué de son empreinte les traditions musicales de plusieurs pays et régions du monde.
Le chant choral dans la rue participe de la liesse générale du Carnaval de Paris, comme le rappelle Jean Frollo dans Le Petit Parisien, parlant des premiers orphéons au début des années 1830[75] : « Ils étaient la gaieté de Paris, ces libres chanteurs qui se réunissaient pour faire la conduite aux camarades pris par la conscription ou qui animaient de leurs harmonieux refrains les fêtes du carnaval parisien. »
Le Carnaval de Paris en 1589 a un caractère orgiaque. On[style à revoir] y voit la nuit du mardi gras au mercredi des cendres des cortèges de Parisiens et Parisiennes défilant entièrement nus puis pratiquant la sexualité sans modération dans la rue. Le dépassement des interdits dans le domaine des mœurs parait s'être manifesté en d'autres occasions au Carnaval de Paris. Arnold Van Gennep en parle en 1947 dans son Manuel de folklore français contemporain. S'agissant de la pratique du travestissement, il écrit : « comme les romanciers l'ont observé souvent, le Carnaval, au milieu du XIXe siècle permettait à une honnête femme parisienne d'agir en fille entretenue, ou pire[76]. »
Le Carnaval de Paris sous Louis XVI et notamment celui de 1789 est décrit par le journal de Siméon-Prosper Hardy. Au Carnaval de Paris en 1831, la fête et l'émeute se juxtaposent sans se déranger mutuellement.
Le Mardi Gras 1878, l'Estudiantina espagnola, une troupe musicale espagnole composée de 64 étudiants costumés, défile dans Paris, avec guitares et tambourins, accueillie par 600 étudiants parisiens et une foule immense[77].
En 1881, Romain Bigot invente à Paris un instrument de musique étrange et bruyant : le bigotphone. Celui-ci est d'un usage à la portée de tous. Des goguettes s'en emparent et forment des sociétés bigophoniques. La première naît en 1885. D'autres suivent. Il en existe une trentaine en région parisienne en 1898[78]. Leur présence est très remarquée au Carnaval de Paris et la presse en parle. Par exemple, la société bigophonique des Étourdis ou de l'Académie culinaire voit sa photo publiée dans Le Petit Journal à l'occasion d'une aubade qu'elle donne à Rosa Blanche, Reine des Reines de Paris élue pour la Mi-Carême 1906[63][source insuffisante].
En 1891 est lancé au Carnaval de Paris le confetti moderne en papier. À ses débuts il est vendu au verre ou au kilo.
En 1892 est lancé au Carnaval de Paris le serpentin. Les premières années ils font 50 à 200 mètres de longueur sur un centimètre de largeur.
L'usage massif du confetti à Paris de 1891 à 1914, celui du serpentin, durant quelques années à partir de 1892, confine à une véritable épopée. La Seine à la sortie des égouts de Paris le lendemain matin des grandes batailles de confetti prend l'apparence d'une « immense banquise multicolore ». Les serpentins rendent les arbres dénudés des grands boulevards « tout chevelus et multicolores ». Confetti et serpentins subiront des interdictions répétées qui finiront par en réduire l'usage à Paris.
Extension du Carnaval : certaines salles de bal, au XIXe siècle, donnent toute l'année, une fois par semaine, un bal costumé. C'est le cas, par exemple, du bal du Moulin rouge.
En 1896 et 1897 les artistes et montmartrois pour se moquer du cortège du Bœuf Gras, qui ressort en grande pompe après 25 années d'interruption[79], organisent une Promenade de la Vache enragée ou Vachalcade. Destinée à être pérennisée cette fête de
Montmartre ne connaît pas ensuite de nouvelles éditions.
Au Carnaval sont organisées des animations destinées aux enfants, comme ce bal du mardi gras dont parle Le Petit Parisien :
Beaucoup d'enfants étaient costumés en pierrettes, en marquises poudrées, en laitières et surtout en incroyables.
Le bal d'enfants qui a eu lieu à l'Opéra a été très gai : on y a remarqué de très jolis travestissements.
Une masse de curieux s'était portée sur la Place pour voir passer les petits déguisés : un cordon de gardiens de la paix frayait un passage aux chers enfants, qui s'en allaient au bal tout joyeux, tout pimpants !
Le succès a dépassé toute attente : il y a eu plus de six mille entrées.
Du couloir des loges, le coup d'œil était féerique. Au son de l'orchestre d'Arban, les bébés dansaient, encouragés par les jeunes mères, qui se mêlaient aux rondes enfantines. Dès deux heures et demie, il était impossible de circuler.
À cause de la représentation du soir, On n'avait pu livrer aux danseurs qu'une partie de la scène : au prochain bal, que l'on annonce pour la Mi-Carême, il n'en sera pas ainsi.
De 1904 à 1914 le Carnaval de Paris connaît des échanges internationaux : venue des reines parisiennes de la Mi-Carême à Turin, Milan, Rome, Naples, Prague... Délégations italiennes, espagnole, portugaise, suisse participant aux cortèges de la Mi-Carême. Des délégations venues de villes des provinces françaises participent également à ces cortèges. En 1905, la troupe du cirque de Buffalo Bill défile à Paris pour la Mi-Carême.
Le Carnaval de Paris va prospérer jusqu'en 1914 inclus. À partir de l'année suivante et durant toute la durée de la guerre il sera interdit.
« Il n'y a qu'un carnaval à Paris, mais on en tire une infinité de copies. Ce n'est plus de Venise ou de Naples que part la fusée du rire durant les jours gras. L'Europe nous emprunte jusqu'à nos contorsions et nos grimaces. Si les cris et les ohé de nos titis et de nos chicards ont échos dans toutes les bourgades du vieux continent, sommes-nous bien assurés de trouver du neuf en le demandant au nouveau monde ? Lima ou Buenos-Ayres, par exemple, n'ont-elles pas aussi dans ces jours de liesse, leurs niches éclatantes, bâties de carton peint, inondés de lumière, où se retrouvent les figures, les silhouettes et les fantaisies de nos bals masqués ? »
« Puis vint le carnaval, ce carnaval parisien qui, désormais, effacera l'ancien carnaval de Venise, et qui, dans quelques années, attirera l'Europe à Paris, si de malencontreux préfets de police ne s'y opposent. »
« Chacun sait que depuis 1830 le carnaval a pris à Paris un développement prodigieux qui le rend européen et bien autrement burlesque, bien autrement animé que le feu carnaval de Venise. »
Aussi surprenant que cela puisse paraître de nos jours aux néophytes[Quoi ?], le Carnaval de Paris a eu une influence décisive sur le Carnaval de Rio. Spécialiste de l'histoire de ce carnaval, Felipe Ferreira, professeur de culture et arts populaires à l'Université d'État de Rio de Janeiro écrit à ce propos[85] :
« L'idée de mouvement se joint au concept de diversion et influence la manière dont le Parisien occupe son temps libre (après 1830). Le carnaval de la capitale française va incorporer ce concept de déplacement dans les promenades effectuées pendant la période carnavalesque. Et c'est ainsi que se promener à pied ou en voiture sur les grands boulevards, revêtus de costumes élégants, occupera les après-midi froides du carnaval de Paris.
C'est ce modèle d'occupation festive des rues que l'élite carioca décide d'importer et d'adapter au carnaval de Rio de Janeiro. Après leur implantation, les bals masqués sortent peu à peu dans les rues sous forme de mascarades. »
Comme l'explique Felipe Ferreira dans son livre L'Invention du Carnaval au XIXe siècle, Paris, Nice, Rio de Janeiro, les bals masqués du Carnaval de Rio ont été importés de Paris en réaction contre les vieilles traditions carnavalesques populaires lusitaniennes de l'entrudo dont la bourgeoisie carioca voulait se débarrasser. Cette importation s'est faite jusque dans les détails des costumes. Comme on peut le voir à la lecture de la Semana Ilustrada, en date du 7 février 1864. Cet hebdomadaire de Rio relève qu'au moment du Carnaval :
« Même les dénominations se francisent complètement, et les pierrots, les débardeurs, les zouaves apparaissent dans la société brésilienne comme s'ils avaient droit de cité. »
L'importation des traditions carnavalesques parisiennes à Rio est vue par la bourgeoisie au XIXe siècle comme un élément d'ordre et de civilisation contre le carnaval populaire traditionnel. Français présent à Rio, Richard Cortambert écrit dans L'Illustration en décembre 1868, à propos du Carnaval de Rio et ses traditions[86] :
« Pendant que les blancs s'abandonnent aux distractions mondaines ; les nègres se livrent avec une sorte de furie bestiale à tous les excès de la danse. »
Les cariocas adopteront par la suite avec enthousiasme la mode des confettis en papier lancée à Paris à partir de décembre 1891. Le Jornal do Commercio du 23 février 1906 rapporte dans sa description du Carnaval de Rio que :
« À 10 heures du soir une énorme masse de gens sur l'avenue Central, ont commencé avec enthousiasme à s'adonner au jeu des confetti[87]. »
Le Carnaval de Paris marque également de son influence l'Amérique française. Fondée en 1710, une des premières sociétés de carnaval de Mobile (Alabama) porte le nom de : « Boeuf Gras Society ». Elle défile durant 150 ans au Mardi Gras, depuis 1711 jusqu'à 1861. En tête de son cortège, le Bœuf Gras est représenté par la tête d'un énorme taureau poussée seule sur roues par seize hommes. Plus tard, une autre société de Carnaval, Rex, défile avec un véritable taureau, drapé de blanc[88].
Au Carnaval de La Nouvelle-Orléans le Bœuf Gras du Carnaval de Paris marque également son influence. En 1873, dans la parade de Mardi Gras de la société Rex, on voit devant le Bœuf Gras marcher un sacrificateur armé d'une massue directement inspiré par son homologue dans le cortège du Bœuf Gras parisien. Depuis 1909, le Bœuf Gras de la société Rex qui défile au Carnaval de la Nouvelle Orléans est symbolisé par une figure sculptée géante montée sur un char.
Au XIXe siècle, la figure centrale du Carnaval de la Martinique, le Papa Diab', figurant un impressionnant diable rouge, traîne derrière lui un bœuf de Carnaval : le Bœuf Mardi Gras.
En 1900 un cortège du Bœuf Gras est organisé à Montréal évoquant celui de Paris. Il défile dans le bâtiment d'une grande patinoire[89].
Un Sacrificateur, escortant le Bœuf Gras vers 1845[90].
Le Bœuf Gras de la société Rex à la Nouvelle Orléans en 1873, en tête marche le sacrificateur inspiré par Paris[91]
Le char du Bœuf Gras de la société Rex au Carnaval de la Nouvelle Orléans en 2011.
Place du rire dans le Carnaval de Paris
Le rire a une place privilégiée dans le Carnaval de Paris. Qui est l'occasion de raconter quantité d'histoires drôles, comme le rapporte A. Rolet dans La Presse littéraire, le [92] : « …jamais on n'entendit raconter dans Paris (au moment du Carnaval en 1861) plus d'histoires bouffonnes, désopilantes, incroyables sur les farces du carnaval ».
Carnaval de Paris et philanthropie
Faire du Carnaval l'occasion de récolter des fonds pour aider des personnes en situations de détresse est une tradition qu'on rencontre. Par exemple à Dunkerque et dans les villes alentour les sociétés philanthropiques et carnavalesques récoltent des fonds pour des bonnes causes via le prix d'entrée de leurs grands bals costumés. Des démarches similaires existaient à Paris au temps de la prospérité de son Carnaval.
Le Petit Journal, fidèle supporter du Carnaval de Paris reçoit des dons au moment de la fête. Ils sont mentionnés dans ses colonnes et destinés à une Caisse de secours immédiat. De l'argent est collecté sur le parcours des cortèges. Dans le compte-rendu du bal masqué de l'Opéra organisé le 16 février 1830, Le National écrit[93] :
Nous avons vu les étrangers partager ce saisissement à la vue de notre France, si riche et si belle. Un sentiment vrai se joignait au plaisir causé par ce spectacle, c'était la certitude d'un bienfait considérable, car on savait que la recette était de plus de cent mille francs. Notre France est vive, mobile mais elle est bonne, compatissante[94], elle fait le bien aussi volontiers qu'elle s'amuse.
Trois peintures de Camille Pissarro montrant le Carnaval de Paris en 1897 :
Boulevard Montmartre - Mardi Gras
Boulevard Montmartre, Mardi Gras, au coucher du soleil
La Mi-Carême sur les Boulevards
Oubli du Carnaval de Paris
L'épreuve de la Grande Guerre s'achève le 11 novembre 1918 jour de la Saint Martin début traditionnel de la période du Carnaval. La joie amenée par le retour de la paix donne à Paris des allures de Mi-Carême. Où en certains endroits l'Armistice est saluée à coups de confettis[101]. Les Parisiens espèrent bien vite retrouver la joie de leur Carnaval interdit durant quatre longues années.
Les adversaires de la fête ne souhaitent pas les laisser s'amuser. Déjà le manque de charbon sert à justifier le refus de la dérogation permettant aux cafés de fermer tardivement à Paris[95]. Il y est interdit de faire de la musique[95]. Contre le Carnaval, ses ennemis parviennent en 1919 à faire interdire l'usage des confettis sous de fallacieux prétextes d'hygiène et économie. Les confettis propageraient des maladies et les ramasser coûterait trop cher. Comme ils continuent à être autorisés et largement utilisés ailleurs, par exemple au Carnaval de Nantes, un journaliste de l'époque fait malicieusement remarquer que les confettis ne rendent malades qu'à Paris. En fait les interdictions du Carnaval se doublent toujours de prétextes divers. On empêche la fête pour des raisons de morale, hygiène, économies, manque d'argent, lutte contre le bruit, nécessité de ne pas troubler la circulation automobile, etc. Ce genre de discours justificateurs apparaît dès le XVIe siècle. Par exemple on interdit les masques en raison des désordres que leur vente pourrait occasionner. On n'interdit pas les masques parce qu'on est contre. Parallèlement à l'interdiction renouvelée chaque année des confetti à partir de 1919, les adversaires de la fête font maintenir l'interdiction des serpentins. En dépit des manœuvres anti-festives, dès mars 1919, le cortège de la Mi-Carême défile à nouveau.
L'acharnement anti-festif se doublera à un moment donné de la suppression des vacances des jours gras pour les enfants, qui sont déplacées à une autre période de l'année, ce qui permet d'empêcher les enfants de faire carnaval. Alors qu'un argument classique et traditionnel des adversaires de la fête consiste à écrire qu'y participer, se costumer, est très beau et bien uniquement pour les enfants et que pour les adultes c'est laid et ridicule. Ce sont des « pasquinades indignes de l'homme » comme l'écrit Benjamin Gastineau en 1855 en parlant du Carnaval de Paris.
Mais ce sont surtout d'autres raisons qui font que le Carnaval connaît une disparition progressive de la scène parisienne à partir du début des années 1920. Si belle, grande et traditionnelle soit-elle une fête a besoin d'être organisée. Or son organisation va défaillir. Le Comité des Fêtes de Paris, organisme privé qui organise la Mi-Carême depuis 1903 et fait sortir à cette occasion avec peu de moyens 500 000 Parisiens dans la rue connaît une grave crise à partir de 1921. Par ailleurs il n'existe pas de maire de Paris qui aurait pu soutenir la fête. Cette fonction officielle a été supprimée en 1794 et ne réapparaîtra qu'en 1977[102]. Durant cette longue période le préfet de la Seine nommé par le ministre de l'Intérieur et qui gère Paris privilégie la fête royale, impériale ou nationale plutôt qu'un Carnaval expression d'une ville longtemps réputée révolutionnaire et placée sous la surveillance directe de l'État. Dans les années 1930, on assiste à une démission complète des organisateurs habituels de la Mi-Carême, qui renoncent à organiser le grand cortège annuel et ne conservent des festivités que les mondanités : réceptions à l'hôtel de ville et par la presse. Seuls les étudiants et des initiatives locales continuent alors la tradition des défilés dans la rue.
Après 1919 défilent encore malgré tout deux grands cortèges du Carnaval de Paris :
Pour lutter contre l'oubli et renouer avec la joyeuse tradition, le 27 mai 1951 le Comité du bi-millénaire de Paris fait défiler un petit cortège du Bœuf Gras. L'opération sera répétée le 22 avril 1952, à l'initiative du Comité des Fêtes du 19e arrondissement de Paris. Puis le Bœuf Gras disparaît.
Dans les années 1950 et jusqu'en 1960 défilent des cortèges d'enfants costumés sur l'avenue des Champs-Élysée. Le nombre de participants peut atteindre plusieurs centaines. Ils sont accompagnés par un petit nombre d'adultes costumés[103][source insuffisante].
Le jeudi de l'Ascension 27 mai 1954, par un temps magnifique, un grand corso fleuri genre Carnaval est organisé pour l'ouverture de la Grande saison de Paris. Il attire une foule énorme. L'initiative qui a été prise en dehors de la période traditionnelle du Carnaval ne sera pas renouvelée.
Le 25 juin 1977 a lieu la Fête de l'été appelée également dans la presse le Carnaval des Carnavals. Cette fête est censée évoquer les Carnavals du monde. Dans son programme imprimé est mentionné le Bœuf Gras. Mais c'est un spectacle, pas une fête. Les Parisiens y sont conviés en spectateurs et ne sont pas appelés à y participer. Le défilé clou de la manifestation a lieu sur des péniches sur la Seine. Dans de telles conditions il est difficile de se mêler à pied au cortège... Sur la péniche censée évoquer Paris dans le défilé figure le bal musette où se côtoient le légionnaire et le marin[104][source insuffisante]. La tradition du Carnaval de Paris avec ses blanchisseuses, son Bœuf, ses costumes, ses grandes batailles de confettis, ses serpentins de 50 à 200 mètres de longueur, ses bals masqués, est de fait oubliée.
Les manifestations parisiennes à caractère festif des années 1980-1990 ne feront pas mieux de ce point de vue.
Par exemple la fête très réussie du Carnaval de Venise à Paris qui se déroule sous les arcades et dans les jardins du Palais-Royal le mardi gras n'y fait aucune allusion.
Subjectivité du regard sur le Carnaval de Paris
S'agissant des témoignages sur une fête, un Carnaval, et ici le Carnaval de Paris, la subjectivité du regard peut donner des résultats très divergents.
On peut comparer, par exemple, ces deux témoignages sur la même édition du Carnaval de Paris, celle de 1844. Le mardi gras tombait cette année-là le 20 février.
« Sur le boulevard, le carnaval a été triste et laid. De pauvres enfants s'entassaient dans des calèches, ou s'en allaient barbotant dans une affreuse neige fondue, une espèce de sorbet noir qui glaçait leurs petits pieds, tout cela pour voir des masques qui ne passaient pas, et ils en demandaient en pleurant ; pour les consoler, on leur désignait, dans les voitures et dans la foule, les premières figures grotesques que l'on remarquait, en leur disant : « Voilà un masque ! » On montrait aux uns les parents des autres, et vice versa. »
Le , L'Illustration donne une tout autre présentation du même événement :
« Dès midi, une moitié de Paris s'était mise à la fenêtre pour voir passer le carnaval, l'autre moitié se répandait dans les rues ; de la Madeleine à la Bastille, le boulevard était couvert d'une population immense, qui s'agitait tumultueusement et se pressait sur les dalles des contre-allées, tandis qu'une double haie de voitures occupait les bas-côtés, s'allongeant à perte de vue. »
Le carnaval est décrit dans le journal du libraire parisien Siméon-Prosper Hardy (1729–1806).
Interdiction du Carnaval de Paris en 1790
En février 1790, le Carnaval de Paris est interdit par les autorités. Un journal favorable à l'interdiction écrit à cette occasion, peu après la date de la fête interdite[108] :
Nul n'a paru penser aux mascarades, aux orgies, aux folies qui avaient lieu à pareil jour, les années précédentes. Il n'y a point eu de course de masques ni le lundi ni le mardi, et le peuple n'a pas paru les regretter. Il a senti toute l'absurdité de cette monstrueuse coutume, et il faut espérer, pour notre bonheur, qu'elle ne se reproduira plus. Ce sera encore un des fruits de la révolution.
Carnaval de Paris 1817
Un voyageur américain, Franklin James Didier écrit[109] :
Je ne sais pas ce que peut être le carnaval de Venise. La splendeur de celui de Paris m'a étonné. J'aime cette mascarade qui change tous les objets, renouvelle tout, et donne à une grande ville l'air d'un théâtre grotesque.
Bergères, faunes, arlequins, polichinelles, rois, sauvages et pantalons m'ont accosté plus d'une fois. Leur démarche, tantôt légère, tantôt grave, leur attitudes diverses, leur solennelle gaité et leur étrange accoutrement forceraient un philosophe de rire. J'ai vu plus d'une Diane en falbalas chercher, rue Saint-Honoré, l'Endymion de la nuit prochaine.
Le dernier jour du carnaval, le mardi gras[n 3], on a promené dans les rues de Paris, avec une pompe vraiment triomphale, un cortège éblouissant, et une profusion de drap d'or, de broderies et de paillettes, ce bœuf vénérable, qui porte sur son dos un petit Cupidon bien portant ; ce bœuf consacré, que tous les enfants de Paris savent être le bœuf gras.
« Chacun sait que depuis 1830 le carnaval a pris à Paris un développement prodigieux qui le rend européen et bien autrement burlesque, bien autrement animé que le feu carnaval de Venise. Est-ce que, les fortunes diminuant outre mesure, les Parisiens auraient inventé de s'amuser collectivement , comme avec leurs clubs ils font des salons sans maîtresses de maison, sans politesse et à bon marché ?
Quoi qu'il en soit, le mois de mars prodiguait alors ces bals où la danse, la farce, la grosse joie, le délire, les images grotesques et les railleries aiguisées par l'esprit parisien arrivent à des effets gigantesques. Cette folie avait alors, rue Saint-Honoré, son Pandémonium[112], et dans Musard son Napoléon[113], un petit homme fait exprès pour commander une musique aussi puissante que la foule en désordre, et pour conduire le galop, cette ronde du sabbat, une des gloires d'Auber, car le galop n'a eu sa forme et sa poésie que depuis le grand galop de Gustave[n 4]. Cet immense final ne pourrait-il pas servir de symbole à une époque où, depuis cinquante ans, tout défile avec la rapidité d'un rêve? »
Paris en Carnaval en 1842
Un ouvrage anonyme illustré décrit la ville en fête et son atmosphère joyeuse[115] :
« Paris est en carnaval : les boutiques sont closes ; à peine en est-il quelques-unes qui conservent un œil ouvert sur la rue, comme pour tenir un juste milieu entre leur intérêt et leur divertissement. Les rues s'emplissent de flâneurs, se bariolent de masques aux divers costumes, se sillonnent de voitures ; on se cherche, on s'appelle, on s'accueille au milieu des chants, des rires, et des joyeux propos. Les cabarets regorgent de buveurs qui s'animent ; — tout se mêle, se démêle, s'entremêle ; c'est un bourdonnement sourd encore, du milieu duquel percent à la fois les éclats de rire, les jurons des cochers, le choc des verres, et quelques grossièretés, prélude de la grande orgie de mots dont le boulevard[n 5] sera le théâtre dans quelques instants. »
Voilà donc la mi-carême passée ! Ce jour, au milieu des folles joies, des bruyants plaisirs, le carnaval nous a fait ses suprêmes adieux pour jusqu'à l'année prochaine; car, plus heureux que les pauvres humains, le carnaval, comme le phénix, meurt pour renaître encore. Dire combien de grands et petits salons ont résonné du son des violons jeudi dernier serait impossible ; le bruit de la polka, de la mazurka, de la valse, de la contredanse, vous saisissait à votre porte et vous conduisait sans interruption jusqu'à la barrière la plus éloignée de votre quartier; à qui dansait à gauche, à qui dansait à droite ; vous marchiez entre une double haie d'harmonie.
Contre le Carnaval de Paris en 1855
Au nombre des dénigreurs et opposants à la fête parisienne, on trouve des moralistes qui jugent cette fête constituer des « pasquinades indignes de l'homme[120] », ou encore que l'abus de bals du Carnaval de Paris donne le cancer aux femmes et jeunes filles[121][source insuffisante]. Benjamin Gastineau, en 1855, fait partie de ceux qui condamnent le Carnaval de Paris au nom de la morale[122] :
Non ! Quoi qu'en dise Voltaire, la vie n'est pas un jeu, une mascarade du berceau à la tombe. Les grelots qui tintent en carnaval ne renferment pas seulement du bruit et de la folie. Est-ce que les chansons bruyantes de Mardi-Gras ne finissent pas toutes par un sanglot ? Est-ce que vous n'entendez pas comme un immense cri de détresse mêlé à la gigantesque orgie de cette tour de Babel en action ? N'avez-vous pas su voir aux bals de l'Opéra et de la Courtille que ces gens-là se tortillaient comme des damnés ? et n'appellent-ils pas eux-mêmes leurs danses bacchanales, galops diaboliques, rondes infernales ?
La vérité est là. Les extravagances du carnaval attestent un spleen, un vide, un abîme incommensurable dans le cœur humain. Comme toutes les débauches, le carnaval vient de privation, de malaise. L'histoire en main, nous avons la preuve que les peuples les plus corrompus et les plus asservis se sont donnés corps et âme aux mascarades qui leur ont ravi leur dignité et leur indépendance. Mais que l'homme ait l'assouvissement de ses jouissances légitimes, — car les trappistes ne sont pas de ce monde, — qu'il ait l'exercice entier de ses facultés, la satisfaction légitime de sa nature, l'épanouissement de son cœur, bref, que l'homme soit placé dans son véritable centre moral, et il ne songera pas plus aux orgies monstrueuses du carnaval que l'être sensé et libre ne souhaite la corruption, la folie et l'esclavage, ou que l'amant d'une vierge ne désire les caresses d'une courtisane.
Quelques costumes au Carnaval de Paris en 1857
Le 1er mars 1857, A. Rolet, dans La Presse littéraire, décrit quelques costumes de bals masqués parisiens[123] :
Dans un bal d'officier ministériel, tout le monde était tenu de ne pas sortir dans son costume du règne végétal ; les musiciens eux-mêmes n'ont joué qu'à l'aide de flageolets et de chalumeaux. Trois clercs de notaire, trois jeunes efflanqués, dont la maigreur est proverbiale dans la bazoche parisienne, sont arrivés déguisés en asperges et ont eu un grand succès comme primeur. Le grandissime M. V. était déguisé en peuplier. Sa coiffure ramée servait de tête de loup ; elle a balayé toute la soirée les corniches et le plafond. Un gros président était en potiron, ses deux fils en concombre, son petit-fils en cornichon. L'esprit bien connu de cette famille a réhabilité complétement ces utiles cucurbitacées. Le demi-monde a voulu singer aussi ces drôleries carnavalesques.
Le 7 mars 1878, Ch. Fried écrit dans Le Petit Parisien[77] : « Nous le disions bien, hier, que le carnaval n'était pas mort ! Depuis tantôt dix ans, il n'y avait pas eu autant de bruit, autant de foule, autant de mouvement. La pluie de la matinée n'y a rien fait. – Oh ! mais là, rien de rien ! – Ce qu'il y avait de monde dehors est absolument incalculable. C'était à croire qu'une notable partie de la France s'était donné rendez-vous dans les rues, sur les boulevards, places publiques et promenades de la grande ville.
À de certains moments, à de certains endroits, il était tout à fait impossible d'avancer. La foule, compacte, bouchait toutes les issues. Il fallait attendre une éclaircie. Au bout d'un instant, on se sentait porté en avant : la circulation était rétablie pour un peu de temps. Et toute cette masse de monde avançait lentement, mais sûrement, poussant, grouillant, bousculant, criant, riant, chantant. Ça a commencé dès le matin, dans le bas de la rue Montmartre. Quand, vers neuf heures, nous sommes arrivés à la hauteur de l'hôtel d'Angleterre, nous avons aperçu une véritable mer de têtes. Les badauds et les curieux d'outre-Seine avaient fait cortège aux six cents étudiants de Paris qui allaient souhaiter la bienvenue aux soixante-quatre membres de la Estudiantina espagnola. Joli coup d'œil, en vérité, que celui de cette grosse foule sympathique et gaie, qui poussait hurrah sur hurrah ».
La qualité musicale de ce groupe était telle, que La Voix des Écoles prétend, dans son numéro du 4 avril 1878, que ces 64 étudiants auraient été en fait une troupe espagnole d'artistes professionnels en tournée en France et déguisée en Estudiantina ! Elle aurait ainsi réussit à mystifier les étudiants parisiens, la presse, la présidence de la République et jusqu'à Victor Hugo en personne[131].
Bal masqué de l'Opéra jeudi de la Mi-Carême 20 mars 1879
Au cours des années, par manque de curiosité, refus de s'informer ou hostilité, on trouve fréquemment annoncée la disparition imaginaire du Carnaval de Paris ou d'un de ses grands événements. Par exemple, la célèbre parade carnavalesque de la descente de la Courtille, qui existe jusqu'en 1862, est annoncée disparue en 1838. Le Carnaval de Paris est annoncé disparu en 1870, etc. De ce genre de disparitions imaginaires, L'Univers illustré s'amuse en 1879[132] :
L'Opéra a donné jeudi dernier; jour de la Mi-Carême, le dernier des quatre bals masqués et costumés qu'il avait annoncés.
Je m'imagine qu'un voyageur qui aurait quitté la France depuis vingt-cinq ans, qui n'aurait jamais lu un journal français pendant sa longue absence, et qui, revenant à Paris, verrait sur une affiche ces mots: « Bal masqué de l'Opéra » serait bien étonné.
Il y a vingt-cinq ans, en effet, ce voyageur-là avait pu entendre dire : « C'est fini, le bal de l'Opéra est mort », et c'était peut-être vrai, en ce sens que le bal de l'Opéra n'était plus à cette époque ce qu'il avait été en 1840. Avait-il changé à son désavantage ? Je n'oserais dire oui, je n'oserais dire non, ne l'ayant point vu autrement.
Deux menus du Carnaval de Paris en 1887
La période du Carnaval était à Paris un grand moment gastronomique. En témoignent ces deux menus. Ils ont tous les deux été publiés dans Le Figaro, l'un le dimanche 20 février, l'autre le mardi :
En 1896 après vingt-cinq ans d'interruption défile un très grand cortège du Bœuf Gras. Durant les trois journées des dimanche lundi et mardi gras 16, 17 et 18 février il parcourt 43 kilomètres dans Paris. À l'époque le confetti en papier et les serpentins n'existent que depuis quelques années. Voici la fin d'un article du journal quotidien L'Éclair du 17 février 1896 :
Des trottoirs aux balcons, on l'attendait (le cortège du Bœuf Gras). Il pleuvait en son honneur des confetti et les fenêtres s'enguirlandaient de serpentins. ... Les masques à pied étaient rares ; grimés sans richesse ni esprit, ils n'allumaient pas cette folie qui est si spéciale à la Mi-Carême. Le Mardi Gras, longtemps démodé, se ressent de son ancienne déchéance. Le passage du cortège n'a pas encore tout à fait dégelé la rue. Le carnaval n'est pas dans la foule, en dépit de la familiarité heureuse des confetti qui chassent les grincheux — ces insupportables empêcheurs de s'amuser avec des ronds — et unissent fraternellement les badauds de bonne foi, les animent, les entraînent et leur font oublier pendant quelques heures l'autre carnaval — celui des méchants et des cuistres.
Il faut rendre grâce aux confetti. Nous lui devons l'allégresse de ces jours de gaie licence ; et il nous faut aussi remercier le serpentin qui étend au-dessus des têtes des volumes frémissants, qui établit des relations de fenêtre à fenêtre, qui jette un pont fragile mais suffisant pour que d'un Parisien à l'autre l'entrain voisine.
Ces légères banderoles qui enrubannent les balcons et bouclent des fanfreluches dans la chevelure des arbres, ont appelé aux croisées chacun et chacune ; des sourires s'échangent, des relations s'échafaudent, des romans naissent noués de ces faveurs si fragiles. Au bout de fils plus résistants pendent des friandises pour les petits polissons et quelquefois peut-être aussi des billets que comme par hasard arrêtent de jolies mains tendues. Le carnaval se plaît aux brèves amourettes et la familiarité devient grande, qui les autorise ainsi à l'abri de la familiarité des confetti, de la grâce des serpentins et de l'indulgence de votre majesté, prince Carnaval, enfin de retour en ce Paris qui vous pleura.
1790 – Ordonnance de Police, 31 janvier 1790 – Affiche de la municipalité de Paris annonçant l'interdiction du Carnaval de Paris.
1830 – Le Carnaval et la marche burlesque du bœuf gras – Affichage de librairie[135].
1858 – Affiche Émile Cohl, lithographie en couleurs de grand format, annonçant le bal d'enfants du lundi gras au théâtre de la Porte-Saint-Martin, accompagné par un orchestre composé de 120 musiciens, sous la direction de « Musard », qui doit être Alfred Musard fils du célèbre Philippe Musard qui a pris sa retraite en 1854[136].
1859 – Carnaval de 1859, Album Maison Moreau – Affiche d'Auguste Belin[137].
1872 – Tivoli Waux-Hall, Bal de nuit paré masqué et travesti : tous les samedis - le 1er janvier, le Dimanche Gras, le Mardi Gras & le jeudi de la Mi-Carême – Affiche de Jules Chéret[139].
1872 – Il faudra voir Mardi-gras et Mi-carême, grand bal de nuit paré-masqué – Affiche de J. Lavaux aux Gobelins[140].
1874 – Opéra Comique, Bal masqué – Affiche de Jules Chéret[142].
1874 – Jardins d'hiver & d'été. Tivoli Waux-Hall, place du Château d'Eau, 12,14,16 rue de la Douane, ouvert tous les soirs... : L.Dufils chef d'orchestre, mercredi & samedi grande fête..., bal masqué tous les samedis pendant le Carnaval, Dimanche Gras, Mardi Gras, Mi-Carême, Carnaval israélite – Affiche de Jules Chéret[143].
1896 – Théâtre de l'Opéra. Carnaval 1896. – Affiche de Jules Chéret[151].
1896 –Affiche de Jules Chéret pour le 3e Bal masqué de l'Opéra – Elle annonce un Cortège triomphal du Bœuf Gras dans son cadre, le samedi gras 27 février 1896, veille de la renaissance de ce cortège dans la rue.
1897 – Gare voilà la vache enragée – Affiche lithographiée en couleurs de Fernand Pelez[153].
1897 – Théâtre de l'Opéra, jeudi 17 mars (Mi-Carême) Fête du printemps, 4e & dernier grand bal masqué à l'Opéra – Affiche lithographiée en couleurs de Jules Chéret[154].
1897 –Affiche pour la cavalcade des étudiants de la Mi-Carême.
1898 – Théâtre de l'Opéra – Affiche lithographiée en couleurs de Henri Gray pour les bals costumés de l'Opéra[155].
1994 – Depuis cette date le Carnaval de Paris a donné lieu à la création d'un certain nombre d'affiches[159].
Caricatures
XIXe siècle – Le Carnaval – Petits albums pour rire à un franc, numéro 5, 1re partie ; numéro 57, 2e partie ; numéro 61, 3e partie ; numéro 67, 4e partie[162].
1842 – Physiologie de l'Opéra, du Carnaval, du Cancan et de la Cachucha, par un vilain masque. Ouvrage anonyme, dessins d'Henri Emy[163].
1844 – Catéchisme du Carnaval ou l'art de se dire de gros mots sans se fâcher ni fâcher personne ; répertoire de gaité à l'usage des amis de la joie ; par le secrétaire perpétuel de l'Académie des Badouillards, Flambards, Chicards, Braillards et autres Sociétés buvantes. – Ouvrage illustré par Paul Gavarni et Honoré Daumier[165].
1844 – Ordre et marche du cortège – Parodie du placard traditionnel d'annonce du cortège du Bœuf Gras, gravure de Grandville, texte de Taxil Delort[166].
1920 – ...Ni serpentins, ni confetti. Mais les becs de gaz seront voilés de crêpes. – Dessin humoristique de L. Kern[186].
1936 – Promenade du Bœuf Gras (19 mars 1936) – Planche dessinée en couleurs, de Marcel Jeanjean[187].
Chansons
Cette liste comprend 88 chansons classées par ordre alphabétique.
1840 – Adieux au carnaval de 1840. – Paroles de C. Bordet, sur l'air du Bailleur éternel de Désaugiers[189].
Vers 1893 – L'Armée du Chahut – Chansonnette, paroles de Georges Delesalle, musique de Émile Galle, créée par Mme Gabrielle Lange à l'Eldorado et Mlle Juliette Perrin à l'Alcazar d'Hiver[190].
XIXe siècle – Le Bacchanal, ronde chantée dans le Juif-Errant[191].
1845 – Le Balcon (mot donné) – Paroles d'Eugène Désaugiers, sur l'air de Parlez-moi d'ça. Le mot donné est un jeu qui se pratiquait notamment dans la célèbre goguette du Caveau. Il consistait à devoir faire sur le champ une chanson sur un mot qui vous était donné. Le septième couplet de cette chanson parle du cortège du bœuf gras[192].
1816 – Le bal de l'Opéra ou un tour de carnaval, Pot-pourri anecdotique – paroles de Ourry sur divers airs[194].
1847 – Le bal masqué – Paroles de Gustave Leroy sur l'air du Quadrille rococo d'Artus[195].
XIXe siècle – Le Bal de Musard – Délire, paroles et musique d'Amédée de Beauplan.
1849 – Les bals de Paris ou Le Carnaval 1849. – Paroles du citoyen Auguste Loynel, sur l'air de Charlotte la républicaine, chanson de Noël Mouret[196].
Vers 1896 – La Ballade du Bœuf-Gras – Chanson comique, paroles de Léo Lelièvre, musique de Émile Spencer, créée par Reschal à l'Alcazar d'Hiver[197].
1859-1864 – Billet d'invitation adressé le matin du mardi-gras à Mam'selle Nini, la brunisseuse d'en face – Paroles de Maxime Guffroy, à chanter sur l'air de : Et quoi, tu dors ! Irma, réveille-toi.[198].
XIXe – La blanchisseuse de Saint-Ouen. – Chansonnette. Paroles de Zenaïde B., air de la ronde des Gnouf, gnouf chantée au théâtre du Palais-Royal dans le Punch Grassot[199].
1866 – Les bœufs-gras – Paroles de C. Grou, sur l'air de Mon père était pot[203].
XIXe – Le Carnaval – Paroles d'Auguste Giraud. À chanter sur l'air de Pomm' de reinette et pomm' d'api, ou sur l'air du Délire bachique, chanson également connue sous le nom de Quand on est mort.
1809 – Le carnaval. – Paroles d'Antoine Antignac, à chanter sur l'air de Au temps passé[204].
1809 – Le Carnaval. – Paroles d'Antoine Antignac, à chanter sur l'air de Mon père était pot[205].
1817 – Le Carnaval. – Paroles de M. Moreau, à chanter sur l'air du vaudeville du Ballet des Pierrots[206].
1825 – Le Carnaval – Paroles de Jouslin de la Salle, sur l'air de Ça n'en peut pas[207].
1835 – Le carnaval. – Paroles de Jean-Baptiste Gougé, à chanter sur l'air de V'là c'que c'est que d'avoir du cœur[208].
1837 – Le Carnaval. – Paroles de Salgat, air de Fourcy : Sur l'onde, ô ma gondole[209].
1856 – Le Carnaval. – Paroles de J. Lagarde, chantées sur l'air de Bonjour, mon ami Vincent[210].
1861 – Le Carnaval – Paroles de Joseph Evrard, à chanter sur l'air de Ah! cotillon ! cotillon[211]!
XIXe – Le carnaval de Paris. – Paroles de Théodore Leclerc (de Paris), air du quadrille des Canotiers de la Seine[215].
XIXe – Carnaval du Galopin – Trilogie Carnavalesque, paroles de Ernest Bourget, musique de A. Marquerie[216].
1908 – Carnaval parisien, Chansonnette – Paroles de E. Dumont, musique de Francis Popy[217].
1826 – Le Carnaval perpétuel – Chanson de Routier sur l'air de Ah ! Voilà la vie.[218].
XIXe – Causerie d'un bœuf masqué – Chanson de Maurice Patez[219].
1846 – Cent et une petites misères – Le 55e couplet de cette chanson, qui en compte 101, est signé Numa Mercier et parle du Carnaval.
XIXe – C'est pas tous les jours Carnaval – Monologue. Créée par Régiane à l'Eden Concert, paroles de Ch.Maididier, musique de C.Bazin[220].
1852 – Le chat de la mère Michel et le bœuf gras de 1852 – Chanson de Léon Guillemin[221].
1845 – Complainte sur la mort du grand Chicard – Paroles de Dollet, sur l'air de la Complainte de Fualdès[222].
1836 – Concerts et bals de Musard – Épigramme d'Étienne Jourdan, sur l'air de La Boulangère a des écus[223].
1870 – Le Conducteur du Bœuf gras – Chanson de Victor dit : Torvic, sur l'air du Conducteur d'Omnibus[219].
1895 – Les confetti – Chansonnette, paroles de Jean Meudrot, musique de Georges Hauser, créée par Maréchal à Trianon-Concert, dédiée à Messieurs Borney et Desprez, Innovateurs des Confettis Parisiens.
1893 – Le Confetti spirale – Chanson de Henri Buguet[224].
1867 – Confidences d'un Bœuf gras – Chanson de Maurice Patez[219].
1818 – Couplets chantés au banquet du Mardi Gras 1818 – Paroles de Delahoussaye, de la Société des Soirées de Momus, à chanter sur l'air de On dit que j'ai quinze ans[225].
XIXe – Débardeur et Débardeuse – Duo bouffe, paroles d'Arthur Lamy, musique de A. Lagard.
1866 – La déesse du Bœuf gras – Chantée par MlleThérésa à l'Alcazar, paroles de Élie Frébault, musique de Paul Blaquière, « dédié à mon ami Jules Noriac »[227].
1870 – Dernières volontés du Bœuf gras – Chanson d'Aubry[219].
XIXe – La descente de la Courtille – Scène de Carnaval, paroles de Ernest Bourget, musique de Joseph Vimeux, chantée par Achard au théâtre du Palais-Royal[228].
1823 – Les Dieux à la Courtille – Pot pourri de Carnaval, paroles de Paul Émile Debraux[229].
1866 – Dieux et Déesses du Bœuf Gras – Chanson d'Alexis Dalès, dédiée à Timothée Trimm, à chanter sur l'air de la Femme à barbe[230].
XIXe – Le Domino rose. – Historiette chantée par Mme Meillet du Théâtre lyrique. Paroles et musique de Edmond Lhuillier[231].
XIXe – Les enfants du carnaval – Paroles de J.-E. Aubry, sur l'air des Pompiers de Nanterre[232].
1906 – En recevant des confettis – Paroles et musique de Henri Bachimont[233].
1906 – La fin du mardi gras – Paroles d'Albert Vacher, sur l'air de Bacchanal d'Amédée Artus[234].
1848 ou 1849 – Du fouet à tous ces gros chiens-là ! ou Le bœuf gras de 1849, Carnaval Politique, Satyrique et Travesti. – Paroles de L. C., sur l'air de Dans un grenier qu'on est bien à vingt ans[235].
XIXe – Les garçons de lavoir – Paroles de Louis Gabillaud et Frédérique Corbié, musique d'Émile Duhem.
1867 – La Grande colère du Bœuf gras – Chanson signée Zénaïde Z... (chanson contre l'hippophagie)[219].
XIXe – Histoire de Carnaval – Chansonnette comique, paroles de E. A. D., musique d'Hervé, chantée par Mlle Lasseny à l'Eldorado.
1845 – Le Jeûne après les Jours gras – Chanson de Chartrey, sur l'air de la Treille de la sincérité[236].
1856 – Un jour de Carnaval – Paroles d'Ernestine Rabineau, sur l'air de Ma petite, monte vite[237].
1865 – Les lamentations du bœuf gras – Chanson d'Alexis Dalès[219].
1848 – Louis-Philippe ou le Bœuf Gras détrôné – Paroles anonymes, sur l'air des Bœufs[238].
1845 – Maigre chanson sur le Bœuf gras – Paroles de Justin Cabassol, sur l'air de Ma grand'mère, un soir, à sa fête de Pierre Jean de Béranger[239].
1866 – Malheur au vainqueur – Paroles de Louis Protat, sur l'air du Petit bouton d'or. Le deuxième couplet parle du cortège du bœuf gras[240].
1852 – Manlius, le Bœuf gras – Paroles de Justin Cabassol, sur l'air de J'arrive à pied de province[241].
XIXe – La Marche des Blanchisseuses ou Pan, pan ! – Paroles de J. Marquette, musique d'Émile Spencer[242].
1871 – La marche du bœuf gras et la promenade du roi Guillaume dans Paris – Chanson illustrée à chanter sur l'air de la complainte de Fualdès[243].
1816 – Le Mardi-Gras – Chanson extraite du Chansonnier de la Mère Radis rédigé par « C. M. l'un des secrétaires intimes de Cadet Buteux »[244].
1852 – Le mardi gras – Paroles de J. Lagarde sur l'air de : C'est le biau Thomas[245].
Mardi Gras – Chanson traditionnelle d'Île-de-France. Cette chanson commence par Mardi Gras avait souliers de papier. et se termine par Bonhomme de papier : trop vite tu t'en vas !
1895 – Le Retour du Bœuf Gras – Chantée par Reschal à l'Alcazar d'Hiver, paroles de Charles Lamour, musique de Émile Spencer[257].
1865 – Le testament du bœuf gras – Chanson du goguettier Arthur Halbert d'Angers sur l'air du Jus de la Treille[258].
XIXe – Le Triomphe de Mardi gras – Paroles de Pierre Colau, à chanter sur l'air Ah ! hi, povero Calpigi (autrement dit : l'air de Calpigi)[259].
XIXe – V'là c' que c'est que l' carnaval – Chanson de Désaugiers[16].
Le Carnaval en chansons
Le Carnaval de Paris est l'occasion de lancer des chansons. Ce fait est au moins attesté pour les fêtes de la Mi-Carême 1926. Le 6 mars de cette année, on lit dans le journal Comoedia[260] :
« M.Castel, des Folies-Bergère, crééra La Cocotte à sa mère, qui sera la chanson de la Mi-Carême 1926. »
Des géants et des grosses têtes ont participé et participent au Carnaval de Paris. On peut voir la représentation dessinée ou photographiée d'un certain nombre d'entre eux sur la base Commons de Wikipédia : Géants du Carnaval de Paris.
Œuvres littéraires
Le Carnaval de Paris a inspiré des poètes, écrivains, auteurs de théâtre :
1511 – Jeu du prince des Sots et de la Mère-Folle. – Joué aux Halles de Paris le Mardi Gras 1511[263].
1649 – Plainte du Carnaval et de la foire S. Germain, en vers burlesques. – Édité chez Claude Huot, Paris[264].
1650 – Le carnaval des princes au bois de Vincennes. - À Paris, M. DC. L[265].
1696 – La suite de la Foire Saint-Germain ou Les Momies d'Égypte – Comédie de Jean-François Regnard[266].
1712 – Écriteaux des fêtes parisiennes données au public par la grande troupe des danseurs de corde du Jeu de paume d'Orléans, à la foire Saint-Germain, au mois de février 1712 – Pièce de théâtre[270].
1727 – Le Tour de Carnaval – Comédie en 1 acte et en prose d'Allainval[271].
1735 – Les ennuis du Carnaval – Comédie en vers, en 1 acte, par Jean-Antoine Romagnesi et Antoine-François Riccoboni[272].
1738 – Les divertissements du Carnaval, au mandarinat de l'abbé G***[273].
1755 – Folette ou L’enfant gâté, Parodie du Carnaval & la folie par M. Vadé. Représentée pour la première fois sur le théâtre de l’opéra-comique de la Foire S. Laurent, le 6 septembre 1755[275].
1767 – La mort du bœuf gras. Tragédie comique. Suivie d'un divertissement. – de Toussaint-Gaspard Taconet[276].
1774 – Épître à F..... André pour l'inviter à venir faire la mi-carême sur feu M. Le Duc conseiller au Parlement – Texte anonyme[277].
1777 – Bal de l'Opéra – Comédie en un acte et en prose du Chevalier du Coudray (Alexandre Jacques du Coudray[278]).
XIXe siècle (?) – Bœuf-gras, Philippique sur le projet de mise à mort de ce divin animal[279]
1802 – Caroline Wulet Ésope au bal de l'Opéra, ou Tout Paris en miniature. Dédié à ceux qui se reconnaîtront[280].
1809 – La mort de Mardi-Gras, tragi-comédie ou Comédie faite pour pleurer, ou tragédie pour rire. En un acte et en vers, par des membres de l'Académie de Cocagne – Par Fonpré de Fracansalle[10].
1809 – A un joli masque, le lendemain du bal de l'opéra – Épigramme d'Antoine Antignac[281].
1812 – Le Procès du Carnaval – Comédie de Du Verdier[283].
1814 – Le Carnaval – Fable de Louis-François Jauffret, en latin avec sa traduction française[284].
1816 – Brusquet, fou de Henri II ou le Carnaval de 1556 – Comédie en 3 actes, d'un auteur resté anonyme[285].
1817 – Faut-il rire, faut-il pleurer, ou Les aventures de Bobêche au dernier bal de l'Opéra, Suivie de sa provocation en duel au bois de Boulogne[286].
1821 – Gueule d'airain, père de Gueule d'acier, aïeul de Riche en Gueule. Recueil contenant des Engueulements poissards, Saillies, Réparties, Épigrammes, Couplets, Refus, Calembourgs, Jeux de mots des premiers engueuleurs de la capitale, dérobés à droite et à gauche. – Par M. Lagobe, Flâneur de chez Denoyé, Dédié aux malins de la capitale (contient, entre autres, les apostrophes à un Pierrot, un Arlequin, une voiture de masques[287]).
1830 – Le Carnaval et marche burlesque du bœuf gras – Avec 24 dessins de MM. Seigneurgens et Achile Giroux, gravés par Porret, texte par « un Professeur de philosophie de l'Académie d'Yvetot ». Sans mention d'éditeur si ce n'est : Paris, chez tous les marchands de nouveautés.
1830 – Tristine – Parodie en trois actes de Jules[288].
1843 – La veille, le jour et le lendemain du mardi-gras. – Pièce en trois actes de Clairville et Guénée[302].
1844 – Catéchisme du Carnaval ou l'art de se dire de gros mots sans se fâcher ni fâcher personne ; répertoire de gaité à l'usage des amis de la joie ; par le secrétaire perpétuel de l'Académie des Badouillards, Flambards, Chicards, Braillards et autres Sociétés buvantes. – Ouvrage illustré par Paul Gavarni et Honoré Daumier[303].
1845 – Le Roi Chicard – Texte de Marc Fournier[307].
1845 – Le dernier carnaval de Chicard suivi de son abdication et de son allocution au peuple frrrancé ! – Épopée carnavalesque de Ernest Bourget, musique de A. Marquerie suivie de la Scie funèbre exécutée sur la tombe du masque Chicard[308].
1886 – Mi-Carême – Poème de Gustave Le Vavasseur[337].
1890 – À la Mi-Carême – Conte de L. Roger-Milès[338].
1892 – Premier-Paris – La reine des blanchisseuses de la Mi-Carême parisienne apparaît dans cette revue comique d'Albert Millaud et Charles Clairville[339].
1893 – Aux étudiants pour leur Cavalcade de la Mi-Carême – Poème de François Coppée[340].
1893 – La Mi-Carême de M. Beauriflard – Fantaisie carnavalesque en un acte, paroles d'Adolphe Moullet, musique de Lust[341].
1894 – Aux Étudiants. Pour la Mi-Carême de 1894 – Poème de François Coppée[342].
XIXe siècle – Le parfait catéchisme poissard, Recueil le plus soigné et le plus complet d'engueulements, de joyeux dialogues de carnaval, de chansons grivoises, d'anecdotes, de rencontres et de scènes d'arsouilles, auxquels on a joint : 1°. la Pipe cassée ; 2°. le Déjeuner de la Râpée ; 3°. les Bouquets poissards, et autres œuvres choisies de Vadé et de Lécluse, etc., etc, etc. Édition revue, corrigée et considérablement augmentée, par Milord L'Arsouille – À Paris, chez les marchands de nouveautés[354].
XIXe – Le Bœuf gras, poëme héroï-comi-tragique, – par Ch. Audigé de Preuilly[355].
XIXe – Mardi-Gras, Tragédie pour rire, en un acte et en vers. Parodie de la Mort de César, par Voltaire. – Pièce de théâtre anonyme[356].
XIXe – Carnavalia et Carêmiana, ou variétés sur le carême et le carnaval, bons mots, anecdotes plaisantes, chansons, etc. Ornés d’une scène de carnaval. – A Bacchopolis ; et à Paris, chez les marchands de nouveautés, s.d. (antérieur à 1812 d’après Gay-Leymonyer, I-483) ; in-16 ; 122 pages et frontispice gravé dépliant.
1902 – À la Reine des Reines (Mi-Carême 1902) – Poème d'Eugénie Casanova[365].
1903 – Sans Mère ! – Pièce de théâtre en cinq actes et six tableaux, de Michel Carré et Georges Mitchell où apparaît la cavalcade des blanchisseuses pour la Mi-Carême[366].
1904 – Rondel du bœuf gras – Poème de Georges Gillet[368].
1905 – Conte de la Mi-Carême – Petit récit de René Duguet[369].
1906 – Masque rose – Poème de Pierre Trimouillat[370].
1907 – Carnaval des fiers gueux – Poème de P. Handren[371].
1911 – Dans La Revue du Centenaire de la Bibliographie de la France donnée fin 1911 à Paris, un rondeau chanté sur l'air de La Valse de la corde sensible, célèbre toutes les formes et espèces de papier, dont le confetti et le serpentin[372].
1695 – La Foire Saint-Germain. – Comédie de Jean-François Regnard et Dufresni, en 3 actes et 17 tableaux, pièce entrecoupée de saynètes avec des chants[9].
1726 – Le Bois de Boulogne – Opéra-comique de Louis Fuzelier d'après La suite de la Foire Saint-Germain ou Les Momies d'Égypte, pièce de Jean-François Regnard (1696)[385].
1859 – Una Avventura di Carnevale in Parigi (Une Aventure de Carnaval à Paris) – Ballet de Pasquale Borri[394].
1864 – La Nuit de la mi-carême – Opérette, livret de Émile Abraham, musique de Eugène Déjazet[395].
1865 – Les Bergers – Opéra comique en trois actes, musique de Jacques Offenbach, livret de Hector Crémieux et Philippe Gille. Au second acte on y chante le Bœuf gras baptisé Benoiton[396].
1868 – La Déesse du bœuf gras – Quadrille de Claude Deplace, version pour orchestre ou version pour musique militaire[397].
1868 – Paris en Carnaval – Quadrille chantant de Jules Choux sur l'air du Quadrille Pyrrhique de Michaeli[398].
1868 – Le Carnaval de 1868 – Quadrille pour piano par Eugène Chanat[399]
1870 – Promenade du Bœuf Gras – Symphonie burlesque et imitative pour deux violons, alto, violoncelle et neuf instruments de jouets d'enfants : Trompette Coucou, Tambour de basque, Petit Tambour, Crécelle, Petite grosse caisse, Cymbales, Triangle, Trompe (en terre), Chapeau chinois (ad libitum), composée pour les enfants de Madame de Bousquet par Adolphe Blanc.
1875 – Les Enfants du Carnaval – Quadrille comique de Antony Lamotte[400].
1875 – Titi au bal de l'Opéra – Quadrille à grand orchestre de Bosisio[401].
1897 – Le Couronnement de la Muse – Cantate de Gustave Charpentier composée et créée à l'occasion de la deuxième Vachalcade, cortège montmartrois organisé en réponse au Bœuf Gras[406].
1897 – Mi-Carême – Polka pour piano de Ernesto Becucci[383].
1900 – Premier Carnaval – Pantomime, livret et musique de Béreng[407].
1902 – Mi-Carême – Schottisch pour piano de Caroline Chelu[408].
1902 – Reine des reines – Valse pour piano de Gabriel Allier[409].
1904 – Reine des reines – Marche américaine pour piano de Edmond Antréas[410].
1905 – Carnaval parisien – polka-marche burlesque, pour piano, par Francis Popy[217], version pour orchestre en 1906[217],[411], autre version sans date, pour harmonie et fanfare[217].
1907 – Carnaval parisien : sur une mélodie populaire – pour piano, opus 97, de Paul Barbot[412].
1757 – Le carnaval des rues de Paris – Tableau d'Étienne Jeaurat (1699-1789)[422].
1778 – Le carnaval des rues de Paris – Gravure de Jean Benoist Winckler d'après le tableau homonyme d'Étienne Jeaurat[3].
1789 – Carnaval de 1789 – Dessin à la plume, lavis, aquarelle de E. Béricourt[423].
XIXe siècle – Les programmes du Carnaval de Paris pour les jours gras ou la Mi-Carême sont décorés d'une gravure sur bois anonyme illustrant la fête[424]. Cette gravure peut être réutilisée plusieurs années différentes.
1861 – La mariée du Mardi-gras – Estampe illustrant le vaudeville homonyme d'Eugène Grangé et Lambert-Thiboust[450].
1861 – Le Bal masqué à l'Opéra – Série de 6 petites gravures en long de Gustave Doré illustrant ses différentes étapes à partir de minuit jusqu'à cinq heures du matin[451].
1861 – Promenade du Bœuf Gras, à Paris. – Illustration pleine page d'Edmond Morin, parue dans Le Monde illustré[452].
1863 – Bal costumé au palais des Tuileries le 9 février 1863. La danse des Abeilles. – Estampe d'après un croquis de M. Moulin[453].
1865 – Le mois comique – Une pleine page réalisée par Edmond Morin et Zed avec 12 dessins comiques illustrant le Carnaval de Paris, dont les 2 premiers le cortège parisien du Bœuf Gras[455].
Comme dans d'autres carnavals, il existait traditionnellement des personnages typiques du Carnaval de Paris. Un certain nombre d'entre eux nous sont connus par la documentation conservée.
Vers 1900 – La Mi-Carême à Paris : la bataille de confetti sur les boulevards, photo de Paul Géniaux (né en 1873)[510], collections du Musée d'Orsay, Paris.
Vers 1900 – La foule sur les boulevards le jour de la Mi-Carême, photo de Paul Géniaux[511], collections du Musée d'Orsay, Paris. Cinq autres photos de Paul Géniaux illustrant la Mi-Carême vers 1900 font partie des collections du Musée d'Orsay[512].
1903 – Deux photos de Jules Beau prises à l'occasion de la Mi-Carême[513] :
– La foule s’écoulant sur le parvis Notre-Dame après le passage du cortège de la mi-carême, photo de Léon Gimpel[516], collections du Musée d'Orsay, Paris.
1911 – Scène du Carnaval de Paris 1911, cliché Agence Rol[517].
– 5 photos prises à Paris par l'Agence Rol le jour du Mardi Gras, collections de la BNF[518].
Avant 1914 – La Mi-Carême à Paris, aspect des boulevards. Photo de Paul Géniaux avant 1914, où on voit bien les serpentins géants accrochés aux balcons des immeubles[519].
– Un reportage de l'Agence Rol, fait de 6 vues sur la préparation des confetti le jour du Mardi Gras, collections de la BNF[520].
Dessinées par Auguste Lapierre vers 1850, huit plaques de verre coloriées pour lanterne magique conservées à la Cinémathèque française à Paris représentent le cortège de la Promenade du Bœuf Gras. Sur l'une figure le Bœuf Gras, et sur les sept autres divers éléments de son cortège[521].
Publicités avec le Bœuf Gras
Images publicitaires avec le Bœuf Gras
Réglementation du Carnaval de Paris
Jadis parait chaque année une ordonnance de police règlementant le Carnaval de Paris. Pour une part, elle dresse a contrario un tableau intéressant d'un certain nombre de choses qui se font, ou qu'on est tenté de faire, au Carnaval de Paris. Et que les autorités éprouvent le besoin de réprimer ou tenter de réprimer.
En , voici ce que dit à propos de l'ordonnance règlementant le Carnaval de Paris la Revue municipale, contenant toutes les matières de droit commun[522] :
CARNAVAL. — Le pouvoir municipal a des devoirs à remplir en cette circonstance, tant dans l'intérêt des mœurs que de la sûreté publique; il est convenable que MM. les maires fassent, à cette époque, publier dans leurs communes des arrêtés sur les mascarades, suivant les besoins et l'importance de leurs localités.
Voici l'ordonnance de police qui se publie tous les ans à Paris ; elle pourra les aider à dresser l'arrêté qui conviendra dans leur municipalité.
Nous, etc. — Vu la loi du 16-24 août 1790, titre 9 ; les art. 86, 287, 330, 471, n° 11 et 15, et l'art. 479, n° 8, du Code pénal, les art. 1 et 8 de la loi du 17 mai 1819, et ceux de la loi des 29 novembre 1830 et 9 septembre 1835 ;
Voulant prévenir tout accident et tout désordre pendant les divertissements du carnaval....
Art. 1er. Toute personne qui pendant le temps du carnaval se montrera dans les rues, passages, galeries, boulevards, places, promenades et lieux publics, masquée, déguisée ou travestie, ne pourra porter ni arme ni bâton.
2. Personne ne pourra paraître sous le masque dans aucun lieu public avant dix heures du matin et après sept heures du soir.
3. Aucun individu ne pourra prendre de déguisements qui seraient de nature à troubler l'ordre public, ni qui pourraient blesser la décence et les mœurs.
4. Il est défendu à toutes personnes masquées, déguisées ou travesties, d'insulter qui que ce soit, par des invectives, des mots grossiers ou des provocations injurieuses.
5. Elles ne pourront également s'arrêter sur la voie publique pour y tenir des discours indécents, ou y provoquer les passants par des gestes ou paroles contraires à la morale publique.
6. Il est pareillement défendu à tout individu, masqué ou non masqué, de jeter dans les maisons, dans les voitures et sur les personnes, aucun objet ou substance qui puisse blesser, endommager ou salir les passants.
7. Toute personne masquée, déguisée ou travestie, invitée, par un officier de police, ou par un agent de la force publique, à le suivre, doit se rendre sur-le-champ au bureau de police le plus voisin, pour y donner les explications qui peuvent lui être demandées.
8. Les contrevenants aux dispositions ci-dessus seront arrêtés et conduits à la préfecture de police pour y être interrogés, et pour qu'il soit pris à leur égard telle mesure qu'il appartiendra, sans préjudice des poursuites à exercer devant les tribunaux, tant contre eux que contre les personnes civilement responsables d'après la loi.
Ces deux listes ne prennent pas en compte les autres genres de sociétés festives et carnavalesques parisiennes. Certaines, qui intervenaient dans le cadre du Carnaval de Paris, existent toujours, comme la société festive traditionnelle étudiante de la Faluche.
Spécialités culinaires
Il arrive au Carnaval de Paris que des traiteurs sans scrupules en profitent. Désaugiers vers 1800-1825, en parle dans sa chanson V'là c' que c'est que l' carnaval :
Profitant aussi des jours gras,
Le traiteur déguise ses plats,
Nous offre vinaigre en bouteille,
Ragoût de la veille,
Daube encor plus vieille.
Nous payons bien, nous soupons mal...
V'là c' que c'est que l' carnaval[16].
Mais le Carnaval de Paris est surtout une occasion de bien manger, comme le dit en 1825 Jouslin de la Salle dans sa chanson Le Carnaval :
De cette saison fortunée
J'aime surtout les bons repas,
Homme, femme fraîche ou fanée,
Chacun fait bombance aux jours gras.
Même alors, plus d'une grand-mère
Se prépare un petit régal,
Et trouve le moyen de faire
Son carnaval[18].
Parlant du Carnaval, La Revue illustrée, qui paraît à Paris, écrit en 1906[523] :
Voici venir mars et les joyeux jours gras avec tout leur cortège des charmantes réunions de famille et des très gais repas.
Une tradition du Carnaval de Paris, très longtemps pratiquée, est de faire et manger des crêpes, notamment au moment de la Mi-Carême.
Une autre est de faire et manger des beignets. Comme l'écrit en 1842 un carnavaleux parisien anonyme :
« On saura s'amuser tout comme un autre, a dit le bourgeois : et Dieu sait comment il s'y prend ! Pendant le carnaval, c'est-à-dire du jeudi-gras au mercredi des cendres, ses plus chères voluptés sont celles qui le sont le moins. En première ligne, nous trouvons les beignets ; et quels beignets, grand Dieu ! (Plus loin, cet ouvrage parle des crêpes[524]). »
Créé vers 1892, a existé un gâteau portant comme décoration une spirale et baptisé spirale-opéra. Ce nom a été utilisé pour désigner une variété de serpentin. Le serpentin fut lui-même lancé au Carnaval de Paris en 1892 (il était alors également appelé spirale tout court ou serpentin).
Toponymie : une rue Carême-Prenant à Paris
Une rue de Paris était jadis nommée en l'honneur du Carnaval. Ce fait est attesté en 1652, sur le plan de Gomboust, où elle porte le nom de rue Carême-Prenant. À la même époque, le plan de Jaillot l'appelle ruelle de l'Héritier. Carême-Prenant est un synonyme du mot Carnaval largement utilisé en France jusqu'au XIXe siècle. C'est rue Carême-Prenant que se trouvait l'entrée de l'hôpital Saint-Louis, qui se dirigeait vers les Récollets[525].
En région parisienne existe encore aujourd'hui une rue Carême Prenant à Argenteuil[526], une impasse Carême Prenant à La Courneuve et une rue du Carnaval à Crosne[527].
Notes et références
Notes
↑1818 est une année remarquable. En novembre se termine l'évacuation des troupes alliées qui occupaient la France après la défaite de Napoléon 1er. Cet événement marque le retour de la paix et la fin d'une période de conflits qui avait duré de manière pratiquement ininterrompue depuis 1792.
↑Il s'agissait de sobriquets. Chicard par exemple s'appelait de son vrai nom Levesque.
↑Allusion à la scène finale de l'opéra de Daniel-François-Esprit Auber Gustave III, ou Le Bal Masqué, créée en 1833 au Grand Opéra de Paris. Cette œuvre rendant hommage à l'action du roi de Suède Gustave III et relatant les événements liés à son assassinat en 1792 durant un bal masqué.
↑La ligne des grands boulevards, haut lieu de promenades et du Carnaval parisien.
↑Le restaurant de ce célèbre hôtel parisien était à l'époque un des plus fameux de Paris.
↑Dessins de Bertall extraits du livre de Théophile Lavallée Le diable à Paris : Paris et les parisiens : mœurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie... (texte de MM. de Balzac, Eugène Sue, George Sand, et al.) ; séries de gravures avec légendes par Gavarni... vignettes par Bertall..., J. Hetzel éditeur, Paris 1845-1846.
↑Matinées, VII (X¹a 4789) fol,58 v°. Nicolas de Baye Journal 1411.
↑ a et bLe carnaval des rues de Paris, gravure de Jean Benoist Winckler d'après le tableau homonyme d'Étienne Jeaurat conservé aujourd'hui au musée Carnavalet. Sur la gravure est précisé où le tableau se trouvait à l'époque : « Tiré du Cabinet de Monsieur Daney Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de St Louis. » Éditeur : « A Paris chés l'auteur ». Côte à la Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE FOL-QB-201 (111) Appartient à : Recueil. Collection Michel Hennin. Estampes relatives à l'Histoire de France. Tome 111, Pièces 9636-9731, période : 1778 Le Carnaval des rues de Paris : estampe.
↑Début de l'article de compte-rendu de la journée du dimanche gras à Paris, dans Le Figaro, lundi gras 23 février 1903, p. 4, 3e colonne.
↑Jacques Lefranc, Courrier de la Semaine, Supplément Littéraire Illustré du "Petit Parisien", 22 novembre 1891, p. 2, 1re colonne.
↑Extrait de la rubrique Bulletin des Théâtres, Journal des débats, 9 février 1858, p.3, 4e colonne.
↑ a et bLa première représentation de cette comédie a lieu le 26 décembre 1695. On peut lire sur Internet le texte de La Foire Saint-Germain. Il existe plusieurs éditions. On la trouve, par exemple, dans Le théâtre Italien d'Évariste Gherardi, publié à Londres en 1714 chez Jacob Tonson. Cette comédie a été plagiée par le Chevalier d'Ancourt, qui en a fait une version portant le même nom, qu'il s'est attribuée.
↑Image décorant le placard de l'Ordre et la Marche du Bœuf Gras 1816, conservé au musée Carnavalet à Paris, reproduite en première page du journal La Presse, 23 mars 1927.
↑Le même Lambert Daneau a publié en 1579 : Deux traités nouveaux utiles pour ce temps : le premier touchant les sorciers, le second sur les jeux de cartes et de dez (conservés à la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, sous la cote : 8°R.479). Lambert Daneau est aussi l'auteur d'un ouvrage publié à Genève Traité des danses, auquel est amplement résolue la question, à savoir s'il est permis aux Chrestiens de danser.
↑Désaugiers est mort en 1827 et sa chanson mentionne la Préfecture de police, créée en 1800.
↑ ab et cV'là c'que c'est que l'Carnaval dans l'Album du gai chanteur., Tome 5, A. Huré éditeur, Paris 1859-1864. Cette chanson a été écrite entre 1800, date de la création de la Préfecture de Police, mentionnée dans le texte, et 1827, date du décès de Désaugiers. L'air correspond au numéro 627 de la Clé du Caveau, consultable sur Internet.
↑Eugène Delacroix, Journal 1822-1863, Librairie Plon Éditeur, Paris 1996, supplément au Journal de Delacroix, sans date, entre 1822 et 1863, p. 874.
↑ a et bJouslin de la Salle, Le Carnaval, paru dans Les Contemporaines, recueil de poésies et chansons inédites, pour 1825.
↑Il s'agit du début de l'article « CARNAVAL », Antoine Furetière, Dictionnaire universel, Tome premier.
↑ a et bExtrait de Paris au hasard, texte de Georges Montorgueil, gravures et dessins de Auguste Lepère, Henri Béraldi éditeur, Paris 1895. La vente des plumes de paon et de petits balais en papier pour chatouiller durant le Carnaval de Paris fut interdite par la Préfecture de police.
↑ a et bDessin de Daumier paru dans Le Monde Illustré, 22 février 1868, p. 124.
↑ a et bC'est-à-dire le Mercredi des Cendres lendemain du Mardi Gras.
↑Fin de l'article « CARNAVAL », Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, volume 2, B – Cézimbra, paru en janvier 1752 (daté 1751).
↑Au début du compte-rendu de la journée du dimanche gras, on lit dans Le Figaro du lundi gras 23 février 1903, page 4, 3e colonne :
Nouvelles Diverses
A PARIS
LE DIMANCHE GRAS
Le temps n'a pas favorisé la première journée du carnaval. ...
↑Avec pour conséquence l'absence quasi ininterrompue d'une autorité municipale indépendante parisienne depuis 1794 jusqu'à 1977. Encore aujourd'hui le maire de Paris ne dispose pas de pouvoirs de police, à la différence des autres maires de France, exceptés ceux de Lyon et Marseille qui sont dans le même cas que lui.
↑En Carnaval, Le Petit Parisien, 23 février 1887, page 2, 5e colonne.
↑Créé par une Ordonnance royale signée par le Régent le 31 décembre 1715, il avait lieu deux fois par semaine, durant la période du Carnaval. Ce bal existait encore à la fin du XIXe siècle. La salle figurée ici est celle de l'Opéra de la rue Le Peletier, détruite par un incendie en 1873, l'année même où fut réalisé ce tableau.
↑Diffusé en 8 épisodes pour un métrage de 8 470 mètres. Liste des épisodes : Le Don Juan de la Courtille, Le cabaret de l'épée de bois, Une fleur du faubourg, La machine infernale, Premiers remords, L'étrange découverte, Les larmes du pêcheur, Rédemption.
↑Comme le rapporte Marcel Carné dans ses mémoires : « Deux mille figurants me semblaient nécessaires pour les grands ensembles du Carnaval, et plus particulièrement pour le plan final. J'avais fait valoir à Paulvé (André Paulvé, le producteur du film) que je grouperais ceux-ci en une seule journée. Il avait rechigné, ergoté sur le nombre. Je tins bon. Il finit par accepter. » Marcel Carné, La vie à belles dents, souvenirs Éditions Jean-Pierre Ollivier, Paris 1975, page 231.
↑Dessin extrait de Les rues de Paris ancien et moderne. 358-1843, origine et histoire. Monuments, costumes, mœurs, chroniques et traditions par Louis Lurine..., illustré par Gavarni, Daumier, Célestin Nanteuil... G. Kugelmann éditeur, Paris 1843.
↑Jacques-Antoine Dulaure Nouvelle description des curiosités de Paris, Chez Le Jay, Libraire, Paris 1787, p. 321.
↑Nouveau Dictionnaire étymologique et historique, par Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mitterand, Librairie Larousse, Paris 1964, page 188, article Confetti.
↑Georges Clemenceau, Le Grand Pan, coll. « Bibliothèque-Charpentier », Paris, Eugène Fasquelle, 1919, p. 339-344. La première édition est de 1896. Ce livre a été réédité par l'Imprimerie Nationale en 1995, avec une préface de Jean-Noël Jeanneney.
↑Maxime Vuillaume Mes cahiers rouges au temps de la Commune, Société d'éditions littéraires et artistiques, Librairie Paul Ollendorff, Paris 1909, p. 382.
↑Caricature extraite de La Mode, 1843. Reproduite par John Grand-Carteret dans son article Le Carnaval et le Bœuf gras, La Lecture illustrée, 1897, page 505.
↑Gravure extraite du livre de Théophile Lavallée Le diable à Paris : Paris et les parisiens : mœurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie... (texte de MM. de Balzac, Eugène Sue, George Sand, et al.) ; séries de gravures avec légendes par Gavarni... vignettes par Bertall..., J. Hetzel éditeur, Paris 1845-1846. Légende du dessin : Sur les boulevards. L'équipage du Jockey-Club.
↑Le Petit Parisien, 20 février 1912, page 4, 6e colonne. Les Roses de la Mi-Carême mentionnées ici sont des jeunes filles dont la principale élue est la Rose des Roses. Voir l'article Mi-Carême au Carnaval de Paris.
↑Jean Frollo, Nos Orphéons, Le Petit Parisien, 18 octobre 1898, page 1.
↑Manuel du folklore français contemporain, Paris 1947, tome 1, page 933.
↑ a et bCh. Fried, LE MARDI GRAS A PARIS, Le Petit Parisien, 7 mars 1878, page 1, 5e colonne, page 2, 6e colonne. La Ilustración Española y Americana du 15 mars 1878, XXIIe année, numéro X, a consacré de son côté un article illustré au voyage à Paris de l'Estudiantina Espagnola.
↑Jean Frollo, Paris qui chante, Le Petit Parisien, 18 janvier 1898, page 1. Article transcrit dans Wikisource : Paris qui chante
↑À la suite d'une crise interne de la Fédération de la Boucherie de Paris, l'affaire Mathurin Couder.
↑Le Mardi-Gras, Le Petit Parisien, 19 février 1885, page 2, 4e colonne
↑Image extraite de Don Quixote, 31 janvier 1907, 8e année, n°146.
↑Le cortège est annoncé dans La Patrie du 21 mars 1900, page 2, 6e et 7e colonnes.
↑Honoré de Balzac Z. Marcas, Œuvres illustrées de Balzac, Marescq et Cie éditeurs, Paris 1851-1853, p. 60, 2e colonne.
↑Honoré de Balzac La Fausse Maîtresse, Œuvres de Honoré de Balzac, P. Jannet éditeur, Paris 1853-1854, vol. 2, p. 100.
↑Felipe Ferreira L'invention du Carnaval au XIXe siècle : Paris, Nice, Rio de Janeiro, Collection Géographie et Cultures, L'Harmattan, p. 79.
↑Cité en français par Felipe Ferreira Inventado Carnavais, O surgimento do carnaval carioca no seculo XIXe e outras questões carnavalescas Editura Universidade Federal do Rio de Janeiro 2005, p. 74.
↑« Às 10 horas da noite era enorme a massa de povo na avenida Central, sendo iniciado com algum entusiasmo o jogo de confetti. » Jornal do Commercio, 23 février 1906.
↑Un sacrificateur, personnage typique du Carnaval de Paris, représenté par Bertall, vers 1845. Gravure extraite du livre de Théophile Lavallée Le diable à Paris : Paris et les parisiens : mœurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie... (texte de MM. de Balzac, Eugène Sue, George Sand, et al.) ; séries de gravures avec légendes par Gavarni... vignettes par Bertall..., J. Hetzel éditeur, Paris 1845-1846. Légende du dessin : « Un bel homme de la boucherie parisienne » (Extrait de la suite du bœuf gras).
↑Gravure de James Wells Champney légendée « The Boeuf-Gras--the fat ox--is led in the procession. » Elle montre la parade de Mardi Gras 1873 de la société Rex au Carnaval de la Nouvelle Orléans. Cette gravure est extraite du livre d'Edward King « The Great South » publié en 1875.
↑Fin de l'article de A. Rolet dans sa chronique Mélanges et nouvelles, La Presse littéraire, 5 mars 1861, p. 78, 2e colonne.
↑Fin de l'article Bal de l'Opéra., Le National, Feuille Politique et Littéraire, mercredi des Cendres 17 février 1830, page 2, 3e colonne.
↑Allusion au fait que l'argent va servir à des œuvres de charité.
↑Illustration de la chanson de J. Lagarde Le Carnaval, extraite du recueil Le Caveau, pour 1856.
↑Image extraite du livre d'Edmond Texier Tableau de Paris, tome 1, ouvrage illustré de quinze cents gravures d'après les dessins de Blanchard, Cham, Champin, etc., Paulin et Le Chevalier éditeurs, Paris 1852-1853, page 64.
↑Pour l'Armistice « les grands boulevards, envahis par la foule des promeneurs, ont encore repris cette allure si particulière d'animation intense, de gaieté profonde et mouvementée, qui caractérisait les jours de mi-carême avant la guerre. On a même, par endroits, jeté des confetti ! » Après l'Armistice, Manifestations et Conséquences, L'Humanité, 13 novembre 1918, page 2, 2e colonne.
↑Durant la période 1794-1977 Paris ne connut que très brièvement un maire en 1848 et 1870-1871.
↑Archives photographiques de l'Agence France-Presse.
Amici Accademici ! Il Comitato H-demia vi prende per mano e vi spiega cosa faremo lun. 12/5 : ci insidieremo con nonchalance in via Po e interverremo con una serie di azioni esemplari per fare parlare della nostra situazione – quindi se siete interessati organizzate qualcosa (anche de semplice : srotolate fogli x la via-Po-ed intervenite ci sopra, madonnari, suonatori, gioccolieri, quel che vi pare pur – chè tutto si svolga nei limiti della legalità-). Appuntamenta alle h. 10,30 di lun. 12 cortile Accademia. Vi aspetiamo tanti e voliosi ! Comitato H.demia.
Traduction :
PERFORMANCES !
Amis de l'Académie ! Le Comité (Étudiant) de l'Académie vous prend par la main et vous explique ce que nous ferons lundi 12 mai : nous irons avec nonchalance sur la via Po et interviendrons avec une série d'actions exemplaires pour faire parler de notre situation - si vous êtes intéressés d'organiser quelque chose (y compris de simple : dérouler des feuilles de papier et dessiner dessus, dessinateurs à la craie sur le trottoirs, musiciens, jongleurs, tout ce qui vous paraît bien tout en restant dans les limites de la légalité). Rendez-vous à 10 heures 30 le lundi 12 dans la cour de l'Académie. Nous vous attendons nombreux et décidés ! Le Comité de l'Académie.
« H.demia » est un jeu de mots. La lettre H a pour nom Hakka en italien, d'où H.demia : (Acca) demia.
« Madonnari » est un mot italien qui n'a pas d'équivalent exact en français. Il désigne précisément ceux qui dessinent à la craie des madones sur le trottoirs d'Italie pour récolter de l'argent auprès des passants.
↑Madame Émile de Girardin, née Delphine Gay, Lettre première, , Œuvres complètes de madame Émile de Girardin, née Delphine Gay.... Tome 5, introduction par Théophile Gautier, H. Plon éditeur, Paris 1860-1861, page 231.
↑Franklin James Didier, Lettre VII, Paris, 15 mars 1817., Lettres d'un voyageur américain, ou Observations morales, politiques et littéraires sur l'état de la France... en 1815, 1816, 1817 et 1818., tome 1, traduit de l'anglais et accompagnées d'additions et de notes... (par Philarète Chasles), Pillet aîné éditeur, Paris 1823, pages 58-59.
↑Honoré de Balzac La Fausse maîtresse, Œuvres illustrées de Balzac, Marescq et Cie éditeurs, Paris 1851, p. 61, 2e colonne.
↑Dessin de Pierre Vidal extrait de : Honoré de Balzac, The Pretended Mistress. Philadelphia: George Barrie & Son, 1897.
↑La rue Saint-Honoré était à l'époque un des hauts-lieux de la promenade de masques au Carnaval de Paris.
↑Un des sobriquets dont on a affublé le célèbre compositeur et chef d'orchestre Philippe Musard était : « le Napoléon du quadrille »
↑Dessin de Bertall, en tête du volume paru chez Hetzel des Œuvres choisies de Gavarni, Le Carnaval à Paris.
↑Très larges extraits du chapitre V : Paris en carnaval de l'ouvrage anonyme Physiologie de l'Opéra, du Carnaval, du Cancan et de la Cachucha, par un vilain masque. Dessins de Henri Emy, Raymond-Bocquet Éditeur, Paris 1842, pages 31-40.
↑ a et bDessin de Henri Emy tiré de l'ouvrage anonyme Physiologie de l'Opéra, du Carnaval, du Cancan et de la Cachucha, par un vilain masque., Paris 1842.
↑ a et bFritz von Dardel, Människor på väg till en maskerad (Les gens qui vont à une mascarade), Paris 1842. Source : Nordiska museet.
↑Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, article Carnaval.
↑Le Carnaval, brochure parisienne anonyme éditée vers 1840 et conservée à la BNF.
↑Conclusion et fin du livre de Benjamin Gastineau, Histoire de la folie humaine, le carnaval ancien et moderne, Poulet-Malassis, Libraire Éditeur, 1862 (réédition d'un ouvrage paru en 1855), pages 104-105.
↑A. Rolet Nouvelles, La Presse littéraire, 1er mars 1857, p. 288, 1re colonne.
↑ abc et dLa Ilustración Española Y Americana, 15 mars 1878, XXIIe année, numéro X.
↑Description de la tenue de l'Estudiantina Espagnola faite par Ch. Fried dans l'article Carnaval ! Carnaval ! publié dans Le Petit Parisien, 6 mars 1878, page 2, 3e et 4e colonnes. C'est une tenue traditionnelle étudiante espagnole qu'on trouve déjà décrite, par exemple, dans la Revue des deux Mondes en 1836.
↑ a et bLa gravure est parue dans Le Monde Illustré, 16 mars 1878.
↑Sur son chapeau on aperçoit la traditionnelle cuillère en buis. Elle n'est pas que décorative. Habitué à voyager, le membre d'une Estudiantina porte à l'époque sur son chapeau cet ustensile qu'il utilise pour prendre ses repas. En 1878, Clairville parle de cet accessoire dans sa chanson L'Estudiantina :
Enfant de la vieille Castille,
Jadis, voyageant par troupeau,
L'étudiant, fils de famille,
En chantant une séguedille,
S'en allait, n'ayant pour drapeau
Qu'une cuillère à son chapeau.
↑Le chapitre III, Une estudiantina, du livre L'Espagne, splendeurs et misères : voyage artistique et pittoresque, de P.-L. Imbert, paru chez Plon en 1875, décrit une estudiantina.
↑La Voix des Écoles, 4 avril 1878, numéro 1, page 2. L'argumentaire utilisé par cette publication pour prétendre à une mystification ne tient guère. Il repose sur des « renseignements puisés à source certaine », laquelle ? Pourquoi ne pas la nommer ? Les musiciens auraient pour certains fait une tournée dans certaines villes du midi, lesquelles ? Autres prétendues « preuves » que ce ne sont pas des étudiants : ils n'ont pas prévenus d'avance les étudiants parisiens de leur visite, à leur arrivée à Paris sont allés voir d'abord les journaux et n'ont pas logés au quartier latin. Clairville, dans sa chanson L'Estudiantina se fait l'écho de cette prétendue mystification.
↑Gérôme Courrier de Paris, L'Univers illustré, 22 mars 1879, page 178, 3e colonne.
↑Caricature extraite de Le Carnaval 3e partie – Petits albums pour rire à un franc, numéro 61, édité au XIXe siècle par le Journal pour rire, Librairie Maresq, Paris, page 14.
↑Henri Gray, Théâtre de l'Opéra, imprimerie Courmont Frères, 10, rue Bréguet, Paris, affiche lithographiée en couleurs, 130 × 93 cm, 1898.
↑Carnavals parisiens par Louis Morin, lithographie 38 × 48 cm, Imp.-Ed. Crété, Corbeil ; dessin reprod. par Reymond. Côte de l'exemplaire conservé à la Bibliothèque municipale de Lyon : AffP0027
↑Extraites de l'album du Charivari Nouvelles charges, Paris 1851. La caricature en haut à gauche illustre la Promenade du Bœuf Gras 1850 qui eut lieu cette année-là dans la banlieue de Paris. Dans la caricature en bas à droite, le personnage debout près du Bœuf Gras abattu à l'issue des jours gras est Philippe Musard.
↑Caricature parue dans Le Charivari, no 42, 11 février 1834.
↑Plaquette in-18, B. Renaud, éditeur, Paris 1844. 107 pages dont une trentaine pour l'introduction qui traite essentiellement des sociétés carnavalesques et leurs histoires récentes. Cet ouvrage, version à peine déguisée du « Catéchisme Poissard » interdit par une ordonnance de police du 10 février 1830, compte une planche dépliante en frontispice de Paul Gavarni et 59 vignettes gravées dans le texte, bois originaux de Honoré Daumier et Paul Gavarni. Côte BNF Z-44889
↑Grandville, Bal masqué, gravure parue dans Un autre monde : transformations, visions, incarnations, ascensions, locomotions, explorations, pérégrinations, excursions, stations... H. Fournier Libraire-Éditeur, Paris 1844. Il existe également une version en couleurs de cette gravure.
↑ abcd et eIl s'agit d'un des cinq albumes de Cham consacrés au Carnaval de Paris. Reimpression en albums de gravures sur bois parues dans la Revue comique de la semaine du journal Le Charivari. On[Qui ?] les appelait « les albums à un franc ». Voir à propos de ces albums la page Internet suivante : Les fameux albums « à un franc » et la censure. Le Département des Arts Graphiques du Musée du Louvre a mis en ligne sur Internet 400 esquisses préparatoires à des caricatures de Cham. 26 de ces esquisses sont carnavalesques : elles ont pour sujet le Bœuf Gras, la descente de la Courtille, la fête chez les blanchisseuses et surtout le bal de l'Opéra avec ses débardeuses.
↑Actualités no 163, lithographie aquarellée, format 26,7 cm x 19 cm, avec les marges : 35 cm x 27 cm, Paris 1855.
↑G. Lafosse A propos de bœuf, planche de dessins humoristiques parue dans Le Journal amusant, n°807, p. 7, 17 février 1872.
↑La Caricature.Ce numéro est sorti le 14 mars, soit deux jours après la Mi-Carême 1885. Il y figure une quantité d'illustrations, dont deux du cortège de la Promenade du Bœuf gras.
↑Charles Léandre, Demandez l'ordre et la marche !, caricature parue sur une double page dans Le Rire, no 20, 23 mars 1895
↑Ce dessin, non titré, illustre une pleine page du numéro spécial en couleurs du journal Le Figaro sorti à l'occasion du Bœuf Gras 1896.
↑L'héroïne de cette chanson est une vendeuse du journal carnavalesque En avant sorti par les étudiants parisiens à l'occasion de la Mi-Carême 1893 et que vendaient des jeunes filles sur le parcours de l'Armée du Chahut.
Sur son balcon
Au carnaval je vois Camille,
Avec sa femme et son garçon ;
Qu'il est doux quand le plaisir brille,
De voir le bœuf gras en famille,
Sur son balcon !
↑Vers 1858-1864 date du recueil où se trouve cette chanson. Texte en ligne : La blanchisseuse de Saint-Ouen.. Le dernier couplet de cette chanson parle du Carnaval :
Lorsque viendra la mi-carême,
Je veux être, ah ! j'en ai l'espoir,
Reine du lavoir, où, quand même,
Nul chagrin ne peut m'émouvoir.
Une autre chanson signée également Zénaïde B. est parue en 1869 avec le programme de l'Ordre et la Marche des Bœufs gras et a pour sujet ce défilé. Elle est citée par Timothée Trimm dans son article Le Bœuf gras... Théodoros..., paru en pages 1 et 2 du Petit Journal du 9 février 1869.
↑La création de la chanson Les Blanchisseuses au concert de l'Eldorado à Paris, est annoncée pour le soir du jeudi de la Mi-Carême 16 mars 1893, par le journal La Lanterne du 9 mars 1893, page 4.
↑Cette célèbre chanson consacre à la Promenade du Bœuf Gras son troisième couplet.
↑Joseph Evrard, Le carnaval., paru dans l'Album du gai chanteur, Paris 1861.
↑Gustave Nadaud Chansons populaires, Henri Plon Imprimeur-Éditeur, Paris 1867, pages 66-69. Texte intéressant mais truffé d'allusions à des hommes politiques de l'époque aujourd'hui difficiles à apprécier par un non spécialiste. Par exemple le comique du couplet à propos d'Adolphe Thiers est difficile à saisir :
Thiers en chicard s'élançait à la danse ;
Gargantua sorti de son étui,
Il était grand, grâce à l'impertinence
De son plumet trois fois plus haut que lui.
Si on ignore que Thiers était de très petite taille.
↑Vers 1858-1864 date du recueil où se trouve cette chanson. Texte en ligne : Le carnaval commence
↑En ligne sur Internet : Le Carnaval de 1818, dans les Œuvres complètes de P. J. de Béranger, Par Pierre Jean de Béranger.
↑Vers 1858-1864 date du recueil où se trouve cette chanson. Texte en ligne : Le carnaval de Paris.
↑Cette Trilogie Carnavalesque consiste en une alternance de morceaux parlés et chantés. Cette œuvre, dédiée à M. Félicien, a été écrite pendant la période d'activité parisienne de Philippe Musard (1830-1854). Elle compte 4 pages imprimées plus une page illustrée de couverture, où figurent deux personnages costumés et derrière eux le défilé de la Promenade du Bœuf Gras.
↑ abcde et fCité par Valensol dans l'article Les Complaintes du Bœuf gras, Le Petit Parisien, 15 février 1896, page 2, 5e et 6e colonnes.
↑Musique et paroles édités par Bassereau, éditeur 240 rue Saint Martin, Paris, avec une illustration de Émile Butscha.
↑Guillemin, Léon (18..?-18.. ; auteur dramatique), Le chat de la mère Michel et le bœuf gras de 1852, paru dans Le Chansonnier populaire. Notice BNF n° : FRBNF33294661
↑Chanson créée au banquet du 5 avril 1893 de la goguette de la Lice chansonnière. Son nom est cité dans La Lice chansonnière, numéro d'avril 1893, pp.2 et 3.
↑Clairville, Débuts du Bœuf gras au théâtre du Châtelet, La Lanterne magique. Chansons d'actualités parisiennes par MM. Clairville, Albert Dick, Alcibiade Fanfare, Alexandre Flan, Eugène Grangé, Ch. Grou, F. Vergeron etc., C. Grou éditeur, Paris 1865.
↑La partition avec les paroles est éditée par Arsène Goubert, éditeur à l'Alcazar lyrique, 10 rue du Faubourg Poissonière, Paris. Elle est illustrée par Gédéon.
↑Deux pages de textes parlé alternant avec des passages chantés avec accompagnement au piano. La couverture reproduit un dessin figurant une scène de la descente de la Courtille.
↑Paul Émile Debraux Les dieux à la Courtille, pot-pourri de carnaval, éditeur : chez les marchands de nouveautés, Paris 1823, 32 p. ; in-12. L'édition originale est ornée d'une gravure en couleurs.
↑Louis-Philippe ou le Bœuf Gras détrôné, estampe, éditeur : Imp. Pollet, rue Saint-Denis, 380. - Carré, associé, passage du Caire, 77, où l'on trouve ladite chanson et d'autres. Format : 1 estampe ; 2,9 × 5 cm (dimensions de la gravure), 24,7 × 18,5 cm (dimensions de l'ensemble texte et gravure).
↑Paris chantant, Romances, chansons et chansonnettes contemporaines, par Marc Fournier, etc., Lavigne éditeur, Paris 1845, page 60.
↑Son nom est en fait Le retour du soldat. Il a été écrit durant la période 1790-1798 où le Carnaval de Paris était interdit.
↑ a et bLe Masque – Boléro, paroles de Burat de Gurgy, musique de A. Lamnière, consultable dans Le Ménestrel, 4 février 1838, n°218, p. 2 et 3.
↑Auguste Giraud Les masques, Almanach de la chanson par les membres du Caveau, éditeur : Pagnerre, Paris 1859. Dans cette chanson Auguste Giraud aborde le thème classique du port du masque hypocrite et social toute l'année en dehors du Carnaval.
↑Pierre-Jean de Béranger Mes jours gras de 1829. Dans cette chanson Béranger se plaint d'avoir passé à la prison de Sainte-Pélagie les jours gras de 1829 cependant que d'autres, dont ses amis, faisaient carnaval.
↑Mentionnée dans Paris chantant, Romances, chansons et chansonnettes contemporaines, par Marc Fournier, etc., Lavigne éditeur, Paris 1845, page 145 et donc écrite au plus tard cette année-là.
↑La partition avec les paroles est éditée par A.Repos, 26 rue Tiquetonne, Paris.
↑Chanson en sept strophes et un refrain publiée dans la Marche des Bœufs Gras, 1865, notice BNF n° : FRBNF41525480. Les troisième, cinquième et septième couplets sont reproduits par Timothée Trimm, dans Le Petit Journal, 27 février 1865, page 1, 4e colonne. Cette œuvre est mentionnée par John Grand-Carteret dans son article « Le Carnaval et le Bœuf gras », La lecture illustrée, 10 mars 1897. John Grand-Carteret affirme dans le même article qu'on n'a pas écrit de chansons sur le Bœuf Gras avant 1859, ce en quoi il se trompe. Voir le texte intégral de la chanson reproduit dans Wikipédia.
↑Source de l'information : Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, représentées par des figures dessinées à la main de Bernard Picart, et autres ; avec des explications historiques et des dissertations curieuses., L. Prudhomme éditeur, Paris 1809, volume 8, page 320.
↑Le succès de La Foire Saint-Germain amène l'écriture de cette nouvelle comédie, dont la première représentation a lieu le 19 mars 1696. On peut lire sur le site Gallica le texte de La suite de la Foire Saint-Germain ou Les Momies d'Égypte.
↑Nicolas Boindin Le bal d'Auteuil, A Paris, Chez Pierre Ribou, 1702. L'action se déroule dans un bal masqué au village d'Auteuil, qui sera intégré à Paris fin décembre 1859. Après sa première représentation, la pièce sera vite interdite, victime du puritanisme homophobe. Dans ses mémoires, Nicolas Boindin parle de cette interdiction et de ses motifs :
Le Bal d'Auteuil eut le malheur de déplaire à la Cour, par l'endroit même qui l'avait fait réussir à Paris, et fut défendu à cause d'une scène de deux jeunes filles travesties en hommes, qui trompées toutes deux par leur déguisement, et se croyant mutuellement d'un sexe différent, se faisaient des avances réciproques et des agaceries, qui, quoiqu'innocentes dans le fond, parurent suspectes, ou du moins équivoques, à une grande Princesse, qui avait le goût très fin, mais qui n'entendait pas raillerie sur l'article.
↑Le Tour de carnaval, comédie en 1 acte, représentée sur le théâtre de l'hôtel de Bourgogne par les comédiens italiens ordinaires du Roi, par M. d'Allainval, P.-M. Brunet fils éditeur, Paris 1727.
↑Jean-Antoine Romagnesi et Antoine-François Riccoboni Les ennuis du Carnaval, éditeur : Prault fils, Paris 1735, 50 p. ; in-8. Paris est mentionné pages 35 et 36, et l'Opéra, haut lieu du Carnaval de Paris est mentionné pages 37 et 47, et apparaît sous la forme d'un personnage page 48.
↑Notice bibliographique à la BNF. Des intrigues amoureuses ayant pour cadre le bal masqué de l'Opéra. Deux volumes, l'un de 275 pages et l'autre de 302 pages. À la fin de chacun d'eux on retrouve une même chanson, œuvre de Caroline Wulet, avec sa partition musicale d'accompagnement pour piano.
↑Créée au théâtre royal de l'Odéon le lundi gras 26 février 1816. « Il y avait foule ce soir à l'Odéon, pour la première représentation de Brusquet, fou de Henri II ou le Carnaval de 1556, comédie en trois actes. Cette folie, dont le titre indique assez l'objet, repose sur une idée assez plaisante ; mais l'exécution manque d'esprit et de gaieté. La pièce a obtenu un demi-succès, et l'auteur a gardé l'anonyme. » Le Constitutionnel, 27 février 1816, numéro 58, page 3, 2e colonne.
↑Tristine, parodie en trois actes de Jules : voir la critique dans Le Figaro du 27 avril 1830, pp. 2 et 3. L'héroïne de cette pièce est une reine des blanchisseuses du village de Chaillot. Ce village sera absorbé par Paris en 1860.
↑Publié sous le pseudonyme d'Alfred Coudreaux dans La Caricature le 3 février 1831.
↑Il ne s'agit pas du titre exact mais du sujet du chapitre
↑Alexandre Dumas nous raconte son bal mais aussi les préparatifs, la chasse pour le souper, le travail de ses amis peintres pour les décors. Le décalage entre l'année du bal carnavalesque et la date de rédaction de ses mémoires lui permet de conter la vie de ses amis peintres décédés entretemps. Gilbert de La Fayette pris part à ce bal : « homme sérieux » le bon l'élégant, le courtois vieillard souriant à toute cette folle jeunesse, avait sans résistance endossé le costume vénitien. Alexandre Dumas Mes Mémoires, Michel Lévy Frères éditeur, Paris 1863, volume 9, page 68 et Alexandre Dumas Anthologie, Mémoires, Mon bal costumé. (Mes Mémoires). Éditions Dumaspère, 1854.
↑Représenté pour la première fois à Paris, théâtre du Gymnase-Dramatique, le 24 janvier 1836. Édité chez Gustave Barba Libraire-Éditeur, Paris 1836 (36 pp.).
↑Créée au théâtre des Variétés le 25 septembre 1838.
↑M. Didier, Un carnaval d'ouvriers, vaudeville en 2 actes, Marchant éditeur, Paris 1838, 24 pages, in-4. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le théâtre des Folies-Dramatiques, le 10 février 1838.
↑Le bœuf gras, texte de Gérard de Nerval, paru en 1839 dans L'Artiste, pp. 92-93.
↑Donné à l'occasion du Carnaval, en février 1839, au théâtre des Variétés dont Bayard était alors directeur.
↑Voir l'analyse de la pièce. Ce document appartient à une collection débutée en 1842 et portant le cachet Bibliothèque royale de la Bibliothèque nationale de France. Il date donc d'une période débutant en 1842 et s'achevant avec la royauté en France, donc 1848.
↑Plaquette in-18, B. Renaud, éditeur, Paris 1844. 107 pages dont une trentaine pour l'introduction qui traite essentiellement des sociétés carnavalesques et leurs histoires récentes. Cet ouvrage, version à peine déguisée du « Catéchisme Poissard » interdit par une ordonnance de police du 10 février 1830, compte une planche dépliante en frontispice et 59 vignettes gravées dans le texte, bois originaux de Honoré Daumier et Paul Gavarni. Côte BNF Z-44889
↑Madame Émile de Girardin, née Delphine Gay, Lettre première, 26 février 1844, Œuvres complètes de madame Émile de Girardin, née Delphine Gay.... Tome 5, introduction par Théophile Gautier, H. Plon éditeur, Paris 1860-1861, pages 223 à 231.
Le théâtre des Variétés répète activement le Carnaval partout, vaudeville en quatre actes, à grand spectacle, de MM. Clairville et Bernard Lopez. Tous les principaux comiques de la troupe, Kopp, Ch. Pérey, Lassagne, Danterny, et Mlles Scriwaneck, Virginie Duclay, Potel, joueront dans cette joyeuseté carnavalesque dont une mise en scène inusitée sur les théâtres de genre va encore rehausser l'éclat. On cite surtout comme tableaux pittoresques une Descente de la Courtille et le Carnaval de Rome.
...et les Folies-Dramatiques, après leur revue, Il pleut, il pleut Bergère ! donneront une grande pièce de carnaval, intitulée l'Ordre et la Marche du Bœuf gras.
↑Le Monde illustré, page 11, 3e colonne, et page 14, 1re et 2e colonnes, 9 février 1861.
↑Récité par mademoiselle Ponsin au Théâtre-Français, le 5 décembre 1865.
↑Drame écrit entre le 5 février et le 15 avril 1866, victime de la censure il est publié seulement en 1934 et créé par la Comédie de l'Est au théâtre municipal de Metz le 14 mars 1961.
↑Clairville, Débuts du Bœuf gras au théâtre du Châtelet, La Lanterne magique. Chansons d'actualités parisiennes par MM. Clairville, Albert Dick, Alcibiade Fanfare, Alexandre Flan, Eugène Grangé, Ch. Grou, F. Vergeron etc., C. Grou éditeur, Paris 1866.
↑Élie Frébault et Alphonse Lemonnier, La Déesse du bœuf gras, folie carnavalesque en 2 tableaux, première représentation donnée à Paris au théâtre Beaumarchais le 3 mars 1866. Texte imprimé, publication : Paris : Librairie centrale, 1866, In-16, 28 pages, Bibliothèque du théâtre moderne, notice BNF n° : FRBNF30788343
↑Donnée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal, à Paris, le 30 décembre 1868.
↑Donné pour la première fois au théâtre des Bouffes Parisiens en 1868. Critique de Charles Deulin dans Le Journal des familles, 7 mars 1868, page 367, 2e colonne.
↑Arthur de Boissieu, Poésies d'un passant, Alphonse Lemerre, Libraire-Éditeur, Paris 1870, Pages 163-170, peut être lu en ligne sur la base Gallica Poésies d'un passant, par Arthur de Boissieu. Le bœuf gras du nom de Chilpéric dont parle ici le poète est un des trois bœufs gras ayant défilé en 1869.
↑Raoul Fauvel, Mi-Carême, Le Tintamarre, 7 mars 1875, page 5, 2e colonne.
↑Joeph Méry Un carnaval de Paris Michel Lévy frères, Paris 1875. Le chapitre II, Aux Vendanges-de-Bourgogne, pages 72 à 93 parlent du Carnaval de Paris.
↑Pierre Véron, La Mythologie parisienne, Calmann-Lévy Éditeur, Paris 1876, pages 173-178, peut être lu sur la base Gallica La mythologie parisienne / Pierre Véron.
↑Albert Mérat En carnaval, poème publié dans le recueil Poèmes de Paris ; Parisiennes ; Tableaux et paysages parisiens, A. Lemerre éditeur, Paris 1880, pp. 94-95.
↑Guy de Maupassant (qui signe ici « Maufrigneuse ») Fini de rire, chronique parue dans Gil Blas le 23 février 1882, p. 1, 6e colonne, p. 2, 1re colonne.
↑Théodore de Banville, Mascarades, Petites études. Paris vécu, feuilles volantes, éditeur : G. Charpentier, Paris 1883, pp. 419-424.
↑Francis Enne, Bals masqués, texte paru dans Le Radical en 1885.
↑Gustave Le Vavasseur, Mi-Carême, 1886. Poème accréditant la légende des fêtes parisiennes de la Mi-Carême 1832 frappées par le choléra, alors que l'épidémie de choléra a débuté juste après.
↑L. Roger-Milès À la Mi-Carême, Le Petit Journal, supplément du dimanche, 7 mars 1890, page 3, 1re et 2e colonnes.
↑La critique de Premier-Paris, dont la première représentation a eu lieu à Paris au Théâtre des Variétés, est parue dans la rubrique Théâtres de L'Univers illustré du 5 novembre 1892, page 531, 2e colonne.
↑François Coppée, Aux étudiants pour leur Cavalcade de la Mi-Carême, 8 mars 1893, publié dans Les Annales politiques et littéraires, revue populaire paraissant le dimanche, numéro 508, 11e année, 19 mars 1893, page 184, 3e colonne.
↑Créée au Théâtre-Concert des Folies-Belleville le mercredi 8 mars 1893, voir la rubrique Échos artistiques, L'Écho des Jeunes, 1er avril 1893, page 54, bas de la 3e colonne.
↑Georges Clemenceau, Le Grand Pan, Bibliothèque-Charpentier, Paris 1919, pages 339-344. Il s'agit d'un recueil d'articles. La première édition de cet ouvrage date de 1896. Une réédition a été publiée en 1995 par l'Imprimerie Nationale, avec une préface de Jean-Noël Jeanneney.
↑Guy de Maupassant, Le Masque, nouvelle parue dans La Vie littéraire, tome 5, 1899, pp. 545-554. Cette nouvelle a également été publiée en 1900 dans la revue La Grande vie.
↑Ch. Audigé de Preuilly, Le Bœuf gras, poëme héroï-comi-tragique, Paris : au Cabinet spécial d'affaires pour la littérature, les sciences et les arts, (s. d.), In-16, notice BNF n° : FRBNF30036999
↑Bœufs gras, poème de Charles Monselet. Il se termine par un quatrain dont les journalistes au XIXe siècle citent bien plus d'une fois le fameux distique final dans leurs articles sur le Bœuf Gras :
Suprême couronne de rose !
Laurier poussé sur le verglas !
Et l'on n'a pas été grand'chose
Tant qu'on n'a pas été bœuf gras !
↑Le mardi gras en famille, poème de Charles Monselet. On y apprend qu'à cette époque, le Carnaval était un moment où on offrait beaucoup de cadeaux, dont des jouets, aux enfants. Monselet raconte ici comment il refuse le canon jouet qu'on a voulu offrir à son fils.
↑Félix Ribeyre Cham, sa vie et son œuvre ; préface par Alexandre Dumas fils ... eau-forte de Le Rat, d'après Yvon, héliogravure d'après Gustave Doré, fac-similé d'aquarelles et de dessins, E. Plon, Nourrit et Cie éditeurs, Paris 1884, p. 223.
↑Extrait de : Raoul Ponchon
L'intrépide vide-bouteilles, poème dédié à Forain, paru dans La muse du cabaret, Fasquelle Éditeurs, Paris 1920, 1998 Éditions Grasset et Fasquelle :
Tu nous amusas, somme toute, Tant que tu fus sur notre route... Sommes-nous ingrats ! Car te voilà dans la Ténèbre, Sans même l’oraison funèbre Qu’on fait au Bœuf gras,
↑La parution du roman-feuilleton de Maxime La Tour Reine des Reines, dont l'héroïne est Reine des Reines de la Mi-Carême, est annoncée à partir du 23 mars 1922 dans La Presse, 22 mars 1922, page 1, 2e colonne. Voir l'annonce reproduite sur la base Commons.
↑Georges Delaquys On élit des reines !, Chronique rimée, Le Journal amusant, 4 février 1922, page 16, 2e et 3e colonnes. Poème qui parle de l'élection des reines de la Mi-Carême.
↑Juliette Jourdan Reine de Mi-Carême, Poème à dire, poème très hostile au principe d'élire une reine de la Mi-Carême, paru dans La Vie au patronage : organe catholique des œuvres de jeunesse, 1er janvier 1925, p. 418, 2e colonne.
↑Paru dans Commerce, en 1931. Placé par la suite en tête du recueil Paroles, édité chez Gallimard en 1949 (nombreuses rééditions depuis). Ce poème prend pour argument la pratique carnavalesque suivie à Paris consistant à se retrouver au moment du Carnaval à une soirée, un dîner avec seulement la tête déguisée.
↑ a et bErnesto Becucci Mi-Carême, polka pour piano à deux mains, A. Durand éditeur, Paris 1897, avec une illustration de Léonce Burret.
↑Edmond Beaurepaire Les Enseignes de Paris, Le Carnet historique & littéraire : revue mensuelle : rétrospective et littéraire, octobre 1902, p.27 :
J'ajouterai qu'il existe un Ballet de la My-Caréme, de 1653, qui renferme quelques détails sur la manière dont cette date était célébrée au xviie siècle. On y voit que c'était surtout la fête de la Halle ; et la truie qui file y figure comme un des principaux acteurs.
↑La première représentation de l'opéra-comique de Fuzelier Le Bois de Boulogne a lieu sur la scène de l'Opéra-Comique, le 8 octobre 1726.
↑Donnée le 17 février 1745 à l'Opéra-Comique ; Favart, Laujon, Parvy, Thésée, 1745.
↑Donné pour la première fois à l'Opéra-Comique, à Paris, le 17 février 1806.
↑Philippe Musard a composé quantité d'autres partitions inspirées par le Carnaval de Paris.
↑Ce fut le premier morceau de musique de Richard Wagner interprété en public à Paris. Ce vaudeville fut donné à la salle Ventadour, à l'occasion du Carnaval de Paris 1839. La composition porte le numéro WWV 65 dans le catalogue des œuvres de Richard Wagner.
↑Immense succès des Carnavals de Paris 1839 et 1840. Il était interprété par un orchestre comptant 40 tambours. On y reconnait l'air du trédéridéra. La partition est reproduite dans l'article Musique festive de danses de Paris au XIXe siècle
↑L'action de cet opéra célèbre a pour cadre le Carnaval de Paris. À la scène Largo al quadrupede on entend, dans les coulisses, le chœur des bouchers parisiens qui accompagne le cortège du Bœuf Gras.
↑Voir Danza e balletto, ouvrage publié sous la direction de Mario Pasi, Jaca Book éditeur, Milan 1993, page 133. Le ballet de Pasquale Borri Una Avventura di Carnevale in Parigi (Une Aventure de Carnaval à Paris), fut créé à la Scala de Milan en 1859.
↑Opérette mentionnée par Robert Wolf dans sa rubrique Chronique théâtrale, Le Journal amusant, 5 mars 1864, n°427, p. 8, 3e colonne.
↑Eugène Chanat, Le Carnaval de 1868, quadrille pour piano, Girod éditeur, Paris 1868, 6 pages.
↑Ce quadrille est une œuvre d'Antony Lamotte, jeune compositeur et chef d'orchestre du Bal Valentino. Mentionné par Émile Coyon, dans l'Annuaire musical et orphéonique de France, Paris 1875, page 332, 1re colonne, n°14.
↑Ce quadrille est une œuvre de Bosisio, Chef d'orchestre des bals de la Reine Victoria. Mentionné par Émile Coyon, dans l'Annuaire musical et orphéonique de France, Paris 1875, page 328, 2e colonne.
↑Johan Svendsen, Carnaval à Paris, partition en ligne et fichier audio, téléchargeables sur Internet. Jouée au Huitième Concert Populaire d'Angers en 1905, cette page musicale est appréciée ainsi dans Angers-artiste, 4 mars 1905, page 337 : « Le concert se terminait par le Carnaval à Paris, de Svendsen, cette version de nos boulevards aux jours de folie exubérante et de joie toute extérieure traduite musicalement avec la profondeur de sentiment mélangée d'ironie d'un homme du nord. »
↑À l'occasion du bi-millénaire de Paris et Montmartre en 1951, Gustave Charpentier alors nonagénaire dirigea pour la dernière fois cette cantate, avec 1250 exécutants devant le marché Saint-Pierre à Montmartre. On peut lire un article de Francheville sur « Le Couronnement de la Muse », paru dans Ric et Rac, Grand hebdomadaire pour tous, 8 juin 1935, page 2, 5e colonne.
↑Le compte-rendu de cette pantomime jouée au théâtre des Capucines est fait par « le Moucheur de Chandelles » dans la rubrique Entre cour et jardin, Le Journal amusant, 26 janvier 1900. Béreng est un auteur danois marié avec la comédienne parisienne Charlotte Wiehe surnommée « Chérette », qui est l’interprète de cette œuvre. L'intrigue se passe au bal de l'Opéra.
↑Gabriel Allier Reine des reines, valse pour piano, A. Durand & fils éditeurs, Paris 1902, format : 5 pages : couverture illustrée ; 35 cm.
↑Edmond Antréassian, dit Edmond Antréas La reine des reines, marche américaine pour piano : opus 41 (Queen of the queen's : two-step), E. Gallet éditeur, Paris 1904, format : 5 pages : couverture illustrée ; 36 cm. Une publicité sur la couverture mentionne qu'il existe une version de cette œuvre pour orchestre.
↑...« la scène du Mardi Gras avec sa fête carnavalesque et son Requiem grotesque chanté par les bigophones, intéressa fort et amusa les spectateurs. » Extrait du compte-rendu de la première représentation faite en langue allemande du drame lyrique Les Trois Masques à Düsseldorf. Rubrique Hors Paris, Le Figaro, 9 mars 1913, page 6, 2e colonne.
↑Marguerite Cazelli Reine des reines, valse pour piano, valse chantée paroles de Will, illustration en couleurs par Paolo Guglielmi, H. Magot éditeur, Paris 1908.
↑ a et bHonoré Daumier, La Mi-Carême – Au bal de l'Opéra – Vivent les Flambards ! Le personnage en tête, couronné de plumes et portant une massue parodie la tenue traditionnelle des sacrificateurs escortant le Bœuf Gras parisien.
↑Musée Calvet, Avignon, collection Puech-998.1.52 - Non exposé, visible sur Internet [2].
↑Gravure 13,5 x 16,4 centimètres. Le bœuf est enguirlandé de roses et porte sur son dos un enfant déguisé en amour. Des Turcs le tiennent par les cornes. Le cortège est composé de divers personnages costumés : trompettes, Romains à cheval, un sacrificateur armé d'une hache, une folie avec sa marotte, etc. Marché du bœuf gras
↑Huile sur toile exposée salle 41, dite : « salle Liesville », 1er étage du musée Carnavalet, Paris. Inv. P. 1744. Don de la société des Amis de Carnavalet 1939. Ce tableau est intéressant au point de vue documentaire. Il représente des Parisiens en carnaval : un jeune homme portant une robe de femme, un homme qui se verse à boire et costumé en telle sorte qu'il apparaît porté sur le dos d'une vieille dame (en fait un mannequin, ce personnage dédoublé c'est le paralytique un personnage typique du Carnaval de Paris), un groupe de dames dont une fume la pipe et joue du tambour, etc.
↑Le programme du cortège du Bœuf Gras de 1805 qui sort après son interruption depuis 1790, conservé dans la collection Le Senne de la BNF, ne comporte pas d'illustration.
↑Philibert-Louis Debucourt, Le Carnaval, gravure format 419 × 346 mm.
↑Huile sur toile signée Mercredi des Cendres, A. Despagne, 1823 – 0 460 × 0 610 cm. Inv. P. 418 (musée Carnavalet, Paris). Ce tableau figure page 21 du catalogue de l'exposition De Belleville à Charonne promenade historique à travers le XXe Arrondissement., Mairie annexe du XXe arrondissement, Paris 1979.
↑Sous le nom de Mascarade sur le Pont Neuf, il est exposé à Paris, au musée Carnavalet, salle 127 (Inv. P 1080).
↑Estampe, lithographie, Carnaval de 1831, Lithographie de Lacroix, rue Quincampoix, n°38.
↑Huile sur toile, H 170 cm, L 380 cm. Anciennement au musée de Senlis, à présent au musée Carnavalet, exposée salle 127. N°Inventaire : CARP 1677, P 1677. Au premier plan figure au nombre des carnavaleux un sacrificateur armé d'une massue. Deux personnages de ce type encadraient à l'époque le Bœuf Gras au moment de son défilé. La notice de la base Joconde concernant ce tableau donne foi à la croyance comme quoi la parade de la Descente de la Courtille passa de mode en 1838. Ce tableau est visible sur Internet [3].
↑Alphonse-Charles Masson, Le Bœuf gras, estampe eau-forte, 11 × 15,5 cm, ca 1840, notice BNF : FRBNF40273473
↑Déguisemens du Carnaval, gravure sur bois en couleurs, 42 × 33 cm. On y trouve notamment le costume du sauvage avec sa massue qui, par deux, accompagne traditionnellement le Bœuf Gras parisien.
↑Fabrique d'Estampes de Gangel, à Metz. Le Carnaval de Paris, hauteur 45, 6 cm, longueur 36, 2 cm. Lithographie couleurs sur papier, conservée au Musée des Civilisations de l'Europe et la Méditerranée, Paris, numéro d'inventaire : 46.106.13 D.
↑Frontières du foyer de l'Opéra. Les masques français, Le Monde illustré, 13 février 1858. Une autre illustration du même numéro du Monde illustré figure les masques traditionnels italiens, ce qui explique le titre porté par cette gravure.
↑Dessin format 18,5 x 13, 3, conservé au musée de l'Ancien Evêché, Évreux, N° inventaire 8189 ; ancien numéro 3025. Ce dessin est visible sur Internet [4].
↑La descente de la Courtille aux enfers, 18e tableau de Sans queue ni tête, revue de MM. Cogniard et Clairville, décor de M. Georges, estampe de Jules Worms, signée J. Worms, 16 × 22 cm, publiée dans L'Illustration, janvier 1860.
↑32 × 22,5 cm : trois vues où figurent, dans l'ordre : le veau pâturant dans les prairies de l'ouest de la France, le bœuf triomphant promené sur son char de carnaval dans les rues de Paris et la fin, c'est-à-dire l'abattoir.
↑La fête des blanchisseuses dans un lavoir du quartier de Plaisance, Le Monde illustré, 21 mars 1874, no 884, gravure format 21,9 × 18 cm ornant la page de couverture.
↑Gravure parue dans Le Monde Illustré du 19 juin 1880, existe aussi tirée à part sur japon impérial. Hauteur 31,4 cm, longueur 46 cm. Visible sur Internet Lotz-Brissonneau, Catalogue raisonné, p.271
↑La bataille de serpentins, les Parisiens chatouillants une jeune fille dans la rue avec des petits balais en papier et le marchand de plumes de paon. Ces trois illustrations figurent dans Paris au hasard, texte de Georges Montorgueil, gravures et dessins de Auguste Lepère, Henri Béraldi éditeur, Paris 1895.
↑Huile sur toile, 127 × 139 cm, Paris, musée Carnavalet. En place d'honneur y figure le célèbre Chicard, bien reconnaissable à son plumet et ses gants blancs.
↑Gavarni s'était fait une spécialité de la représentation satirique du Carnaval de Paris. À tel point que Le Petit Parisien du 23 février 1887 rapporte qu'il aurait un jour affirmé pour rire : Le carnaval ! ça n'existe pas, c'est moi qui l'ai inventé à raison de cinquante francs le dessin ! Gavarni est l'auteur de plusieurs autres recueils de gravures consacrés au Carnaval de Paris : Les Débardeurs, Les Bals masqués, Les Souvenirs du Carnaval, Les Souvenirs du bal Chicard.
↑Charles Vernier Pas d'infanterie, lithographie 21,7 × 16,6 cm (image), feuille entière : 34,4 × 26,8 cm, éditeur : Aubert et Compagnie.
↑Dessin format 19,4 x 23,4, conservé au musée de l'Ancien Evêché, Evreux, N° inventaire 8213 ; ancien numéro 3018. Ce dessin est visible sur Internet [5]
↑Département des Arts Graphiques du Musée du Louvre, RF 31 864, Recto Petit format. Des cavalières figurant sur cette aquarelle ressemblent à celles figurant sur le tableau de 1834 du même auteur « Scène de Carnaval, place de la Concorde ». Cette aquarelle est visible sur Internet [6]
↑Un premier début au bal de l'Opéra, lithographie en camaïeu coloriée, auteurs : Bettannier, frères. Lithographe, Numa. peintre du modèle, éditeur : Paris, Massard et Combette, 50 rue de Seine. - London, E. Gambart & C°, 25 Berners Saint Oxf. Saint, format : 31,4 × 25,4 cm.
↑Le tableau de Tavik František Šimon Mi-carême, Paris est ici reproduit et figure sous la référence A2 deux numéros après le cliché n°71 de cette page Internet.
↑Cette peinture est mentionnée dans un bref compte-rendu du Salon des humoristes, publié dans la Revue Municipale le 16 décembre 1922, page 1, 1re colonne.
↑Huile sur toile, 130 × 92, exposée au Salon des Indépendants 2006.
↑par KTY, Arche de Noé des enfants 2012, (lire en ligne)
↑Hauteur 20,7 cm - Largeur 25,4 cm, tirage sur papier salé, collections du Musée d'Orsay, référence de l'image : 01-021234 / PHO1983-165-146, visible sur Internet Le Bœuf Gras, Place Vendôme. Hippolyte BAYARD
↑De cinq à sept, La Revue illustrée, 5 mars 1906, p. 37, 4e colonne.
↑Physiologie de l'Opéra, du Carnaval, du Cancan et de la Cachucha, par un vilain masque. Dessins de Henri Emy, Raymond-Bocquet Éditeur, Paris 1842, page 15.
↑Hors de la région parisienne, il existe en France une rue Carême Prenant au Luart (Sarthe), une rue du Carême Prenant à Villevallier (Yonne), une rue du Carnaval à Fresnes-sur-Escaut (Nord), une rue du Carnaval à Manthelan (Indre-et-Loire), une rue Mi-Carême à Saint-Étienne (Loire) et une impasse de Caramentrand à Anneyron (Drôme). Caramentrand étant un terme régional désignant le Carnaval.
Augit yang ditambang di Gunung Muhabura, Rwanda Augite adalah sebuah mineral pembentuk bebatuan yang biasanya terjadi pada bebatuan beku berjenis mafik dan menengah seperti andesit, basal, diorit, dan gabro. Augite memiliki sebuah rumus kimiawi (Ca,Na) (Mg,Fe,Al,Ti) (Si,Al)2O6.[1][2] Ciri Khas Augite Augite jika ditembus sebuah cahaya akan memiliki beberapa warna yakni coklat, hijau, atau hitam. Terkadang dapat menunjukkan dua arah pembelahan yang berbeda yang berpotongan sedi...
Makanan antariksa disajikan di atas nampan. Perhatikan penggunaan magnet, pegas, dan velcro untuk menahan alat makan dan bungkus makanan ke nampan. Makanan luar angkasa adalah sebuah jenis produk makanan yang dibuat dan diolah untuk disantap oleh para antariksawan di luar angkasa. Makanan tersebut memiliki persyaratan khusus agar dapat menyediakan nutrisi seimbang untuk orang-orang yang bekerja di luar angkasa, mudah dan aman untuk disiapkan dan disantap dalam lingkungan mikrogravitasi dari p...
American soccer player Whitney Engen Engen playing for Tyresö FF in 2014Personal informationFull name Whitney Elizabeth Engen[1]Date of birth (1987-11-28) November 28, 1987 (age 36)Place of birth Torrance, California, United StatesHeight 5 ft 8 in (1.73 m)Position(s) DefenderYouth career Slammers FCCollege careerYears Team Apps (Gls)2006–2009 North Carolina Tar Heels 105 (19)Senior career*Years Team Apps (Gls)2009 Pali Blues 2010 Chicago Red Stars 24 (0)2011 Wes...
CSKA MoscaStagione 2017-2018Il CSKA Mosca prima della sfida col Basilea, fase a gironi della Champions League Sport calcio Squadra CSKA Mosca Allenatore Viktar Hančarėnka Prem'er-Liga2º posto (in Champions League) Coppa di RussiaSedicesimi di finale Champions LeagueFase a gironi Europa LeagueQuarti di finale Miglior marcatoreCampionato: Vitinho (10)Totale: Vitinho (12) 2016-2017 2018-2019 Si invita a seguire il modello di voce Voce principale: Professional'nyj Futbol'nyj Klub Central'...
Railway Company The Bradford, Wakefield and Leeds Railway was an independent railway company that built a line between Wakefield and a junction close to Leeds, in Yorkshire, England. It opened its main line in 1857, and was worked by the Great Northern Railway. The line shortened the GNR route to Leeds. The Bradford, Wakefield and Leeds Railway system in 1857The BW&LR later built a branch line from near Wakefield to Batley, opening in stages to 1863. In that year it changed its name to th...
Artikel ini tidak memiliki referensi atau sumber tepercaya sehingga isinya tidak bisa dipastikan. Tolong bantu perbaiki artikel ini dengan menambahkan referensi yang layak. Tulisan tanpa sumber dapat dipertanyakan dan dihapus sewaktu-waktu.Cari sumber: SMA Negeri 10 Malang – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR Artikel ini perlu dikembangkan agar dapat memenuhi kriteria sebagai entri Wikipedia.Bantulah untuk mengembangkan artikel ini. Jika...
Mental process of relating a perceived word to other words of similar meaning This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these template messages) This article's factual accuracy is disputed. Relevant discussion may be found on the talk page. Please help to ensure that disputed statements are reliably sourced. (December 2023) (Learn how and when to remove this message) This article is written like a personal ...
Chrysler Fevre Argentina S.A.View of the Chrysler plantin San Justo, Buenos AiresFormerly Julio Fevre y Cía. (1890–1935) Fevre y Basset Ltda.(1935–1959) Fevre y Basset Ltda. S.A.-Chrysler Argentina S.A.(1959–?) Company typeSubsidiaryIndustryAutomotiveFounded1890FounderJulio FevreDefunct1979; 45 years ago (1979)SuccessorVolkswagen ArgentinaHeadquartersSan Justo, Buenos Aires, ArgentinaArea servedArgentinaProductsAutomobiles, trucksBrands Chrysler DeSoto Dodge Fargo Val...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Silifke Atatürk Museum – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (March 2017) (Learn how and when to remove this message) Silifke Atatürk MuseumSilifke Atatürk MüzesiSilifke Atatürk MuseumEstablished1987; 37 years ago (1987)LocationSi...
У этого термина существуют и другие значения, см. Горностай (значения). Горностай Научная классификация Домен:ЭукариотыЦарство:ЖивотныеПодцарство:ЭуметазоиБез ранга:Двусторонне-симметричныеБез ранга:ВторичноротыеТип:ХордовыеПодтип:ПозвоночныеИнфратип:Челюстнороты...
This article is about the bishop of Salisbury. For the bishop of Sherborne, see Robert Abbott (bishop). Robert Abbot Robert Abbot (1560 – 2 March 1618) was an Anglican bishop, academic and polemical writer. He served as Master of Balliol College, Oxford, Regius Professor of Divinity, and Bishop of Salisbury from 1615. Among his four younger brothers, George became Archbishop of Canterbury[1] and Maurice became Lord Mayor of London. Life He was born in Guildford, the elder brother of...
Italian automobile manufacturer AutobianchiIndustryAutomotiveFounded11 January 1955Defunct1995; 29 years ago (1995)FateMerged into LanciaSuccessorLanciaHeadquartersDesio, ItalyProductsAutomobilesRevenueU$1.7 billion dollars (1967)Number of employees4,500 (1967)ParentFiat S.p.A. Autobianchi (Italian: [autoˈbjaŋki]) was an Italian automobile manufacturer, created jointly by Bianchi, Pirelli and Fiat in 1955. Autobianchi produced only a handful of models during its li...
Adejeأديخي (بالإسبانية: Adeje)[1] مقاطعة سانتا كروث دي تينيريفه - منطقة جزر الكناري (إسبانيا) أديخي أديخي موقع أديخي في جزيرة تنريف الواقعة في مقاطعة سانتا كروث دي تينيريفه (إسبانيا) تقسيم إداري البلد إسبانيا[2][3] المنطقة جزر الكناري المسؤولون المقاطعة سان...
Rohrdorf. Rohrdorf adalah kota yang terletak di Distrik Rosenheim di Bayern, Jerman. Kota Rohrdorf memiliki wilayah seluas 28,67 km2. Pada tahun 2006, Rohrdorf memiliki penduduk sebanyak 5.457 jiwa. lbsKota dan kotamadya di Rosenheim Albaching Amerang Aschau im Chiemgau Babensham Bad Aibling Bad Endorf Bad Feilnbach Bernau am Chiemsee Brannenburg Breitbrunn am Chiemsee Bruckmühl Chiemsee Edling Eggstätt Eiselfing Feldkirchen-Westerham Flintsbach Frasdorf Griesstätt Großkarolinenfeld Gstad...
У этого термина существуют и другие значения, см. Лугано (значения). ГородЛуганоLugano Флаг Герб 46°00′37″ с. ш. 8°57′45″ в. д.HGЯO Страна Швейцария Кантон Тичино Бургомистр Микеле Фолетти[вд] История и география Площадь 32,10 км² Высота центра 273 м Часовой пояс UTC+1:00, лет...
Monica Mæland Menteri KehakimanPetahanaMulai menjabat 24 Januari 2020Perdana MenteriErna SolbergPendahuluJøran KallmyrPenggantiPetahanaMenteri Pemerintahan LokalMasa jabatan17 Januari 2018 – 24 Januari 2020Perdana MenteriErna SolbergPendahuluJan Tore SannerPenggantiNikolai AstrupMenteri Perdagangan dan IndustriMasa jabatan16 Oktober 2013 – 17 Januari 2018Perdana MenteriErna SolbergPendahuluTrond GiskePenggantiTorbjørn Røe IsaksenKetua Komisioner BergenMasa jabata...
صورة للمجرة الحلزونية الضلعية NGC 1300 التقطها تلسكوب هابل الفضائي . مجره معمل النحات (2MASS). مجرة حلزونية ضلعية أو قضيبية (بالإنكليزية: barred spiral galaxy) هو نوع من المجرات الحلزونية التي يتوسطها ضلع أو قضيب من النجوم (أو بالأحرى حوصلتها ضلعية الشكل). ويعتبر نصف عدد المجرات الحلزونية ا�...
American legal scholar (born 1953) Erwin ChemerinskyChemerinsky in 2020Born (1953-05-14) May 14, 1953 (age 71)Chicago, Illinois, U.S.Academic backgroundEducationNorthwestern University (BS)Harvard University (JD)Academic workDisciplineConstitutional lawCivil procedureInstitutions DePaul University (1980–1983) University of Southern California (1983–2004) Duke University (2004–2008) University of California, Irvine (2008–2017) University of California, Berkeley (2017–present) 13...
Ne doit pas être confondu avec Restauration absolutiste en Espagne. Pour les articles homonymes, voir Restauration des Bourbons. Royaume d'Espagne(es) Reino de España 1874–1931(56 ans, 3 mois et 16 jours)Drapeau du royaume d'Espagne Armoiries du royaume d'Espagne Devise en latin : Plus ultra (« Plus loin ») Hymne en espagnol : Marcha Real (« Marche royale »), instrumental L'Espagne et ses colonies (en vert) sous la...
Muslim's non-marriageable kin in Islamic law Not to be confused with Maharam. This article is about a male social role in Islam. For adult female escort for unmarried women in Western tradition, see Chaperone (social). Part of a series onIslamic jurisprudence(fiqh) Ritual Shahada Salah Raka'ah Qibla Turbah Sunnah prayer (TarawihTahajjud) Witr Nafl prayer Sawm Zakat Hajj Ihram (clothing Mut'ah) Tawaf Umrah (and Hajj) Political Islamic leadership Caliphate Majlis-ash-Shura Imamate Wil...