Il travaille dix années dans le groupe Canal+, où il est grand reporter puis présentateur avant de rejoindre la station Europe 1 pendant deux saisons puis la chaîne France 2. De 2012 à 2015, il intervient comme l'un des deux animateurs complémentaires de l'émission On n'est pas couché, participation qui le fait connaître du grand public.
Aymeric François Cornelis Caron naît le à Boulogne-sur-Mer[2] d'un père enseignant devenu directeur d'école primaire et d'une mère infirmière d’origine néerlandaise (comme son troisième prénom) dont il a hérité le protestantisme[3]. Fan de bande dessinée, il souhaite faire du dessin son métier mais à l'âge de douze ans, devant l'image d'un envoyé spécial au Liban, il choisit sa vocation de journaliste, reporter de guerre[4]. Il entreprend ses études au collège Angellier puis au lycée Mariette de Boulogne-sur-Mer[5]. Il effectue deux années de classes préparatoires littéraires au lycée Faidherbe de Lille[6], avant de poursuivre des études de lettres modernes, à l’université de Lille III.
Aymeric Caron travaille pendant deux ans à Shanghai dans un studio de production radiophonique, pour le compte du consulat de France. Il produit et anime des émissions culturelles et musicales diffusées sur le territoire chinois. Parallèlement, il enseigne la littérature française à l’université SISU de Shanghai. En 1997, il rentre en France pour travailler à TF1, à LCI, à l'agence CAPA et à France 3.
Canal+ et I-Télé (1999-2008)
En 1999, il rejoint Canal+ puis la chaîne d'information I-Télé en 2001, comme grand reporter[7]. Il est chargé par la rédaction de la chaîne de couvrir différents conflits, parmi lesquels ceux du Kosovo, de l'Afghanistan, de la Côte d'Ivoire, du Congo ou encore de l'Irak, où il est envoyé spécial 5 fois, entre 2002 et 2004. Il passe notamment un mois et demi lors de l'offensive américaine de 2003. En complément, il couvre l'actualité d'Israël et des territoires palestiniens, des États-Unis, de la Tchétchénie ou du Liban, où il se rend plusieurs fois en 2004[8],[9],[10].
De à , Aymeric Caron présente du vendredi au dimanche, la matinale week-end sur I-Télé[11], tranche comptant de deux à trois heures d'actualité comprenant journaux, chroniques, entretiens de personnalités politiques et d’artistes.
Europe 1 (2009-2011)
Durant l'été 2009, il anime la matinale d'Europe 1 en remplacement de Marc-Olivier Fogiel, du lundi au vendredi de 7 à 9 h 30[réf. nécessaire] rôle qu’il reprend durant l’été 2010. Le reste de l’année[12], il assure le remplacement de Marc-Olivier Fogiel lors de la matinale, en semaine[2]. Il présente également la matinale du week-end[13], samedi et dimanche de 6 h à 9 h. À la rentrée de , il anime l’émission de politique et de culture « Vous allez en entendre parler », le dimanche soir à 19 h[14]. Il devient le « joker » ou remplaçant de Jean-Marc Morandini pour le Le Grand Direct, du lundi au vendredi de 11 h à 13 h 30, puis Le Grand Direct des Médias de 11 h à 12 h[réf. nécessaire]. À partir de , il reprend les matinales du week-end et anime ponctuellement la prématinale en semaine de 4 h à 6 h[15]. En , il quitte la station, refusant les propositions d'Europe 1 pour la rentrée[réf. nécessaire].
Direct 8 (2011-2012)
Après avoir animé une soirée spéciale en sur la chaîne du groupe Bolloré Direct 8, il rejoint la chaîne en , pour animer l'émission Basé sur des faits réels, diffusée chaque samedi soir[16]. Il présente, également sur la même chaîne, plusieurs soirées documentaires.
En , à la suite d'un vif échange avec Bernard-Henri Lévy au sujet de la guerre de Gaza de 2014 durant l'émission, Aymeric Caron et sa famille font l'objet de menaces. Ils sont placés sous protection policière[18].
L'après ONPC
Après ONPC (On n'est pas couché), Aymeric Caron se consacre à l’écriture d’essais qui allient politique, philosophie et journalisme. Il publie ainsi les succès Antispéciste : réconcilier l'humain, l'animal, la nature (2016) et Utopia XXI (2017). Le premier lui permet de populariser la notion d’antispécisme en France, en favorisant l’entrée du terme dans le dictionnaire Le Robert en 2017[19],[20].
À la rentrée 2016, il devient chroniqueur pour l'émission C l'hebdo, présentée chaque samedi par Anne-Élisabeth Lemoine sur France 5[21]. Après trois participations, il quitte l'émission en raison d'un désaccord éditorial avec la rédaction en chef ; celle-ci ayant souhaité lui imposer comme invité, Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du journal Valeurs Actuelles, ce qui constitue selon Aymeric Caron, une « banalisation sans complexe des idées les plus puantes, avec un objectif d’audimat[22],[23] ».
En septembre et octobre 2016, il est rédacteur en chef du magazineRolling Stone[24]. Mais la collaboration est interrompue par Caron qui attaque le propriétaire du journal en lui intentant un procès aux prud'hommes pour dénoncer ses conditions de travail et réclame 100 000 euros au magazine[25]. Il sera cependant débouté devant le tribunal[26].
En il lance, avec Stéphane Simon, la web TV consacrée à l’antispécismeKomodo TV, dédiée « au vivant sous toutes ses formes »[27]. Un an plus tard, celle-ci annonce mettre fin à ses activités pour des raisons financières, le producteur et investisseur Stéphane Simon regrettant que le projet Komodo ne soit pas à l’équilibre après un an d’existence[28].
En 2022, il publie son premier roman intitulé « Nous mourrons de nous être tant haïs »[29].
Dans l'émission du 22 novembre 2017 C à vous sur France 5, Aymeric Caron, venu présenter son ouvrage d’utopie politique Utopia XXI, explique les idées qui y sont présentées dont le permis pour voter[34],[35]. Il avait également défendu cette idée du permis de voter dans l'émission 64 minutes sur TV5 Monde[36]. Quelques années plus tard, attaqué sur cette proposition lors de la campagne législative de 2022, il réfutera avoir jamais défendu cette proposition tout en rappelant que cette mesure ne fait partie ni du programme de la Nupes, ni de celui du parti qu’il a fondé[37],[38],[39],[40],[41],[42],[43].
En septembre 2023, Aymeric Caron est accusé d'avoir forcé les grilles de l'école maternelle de sa fille à Versailles, afin de l'accompagner jusqu'à sa salle de classe, en violation du règlement de l'établissement[44],[45]. Le député dénonce alors une « instrumentalisation politique »[46] tandis que la direction de l'établissement parle d'un comportement à répétition[47].
Il décrit en 2024 des agressions verbales, du harcèlement par téléphone et sur les réseaux sociaux, ainsi que des menaces contre lui et sa famille, selon lui liés à son engagement en faveur de la Palestine. Il décide aussi de fermer provisoirement sa permanence parlementaire à la suite de dégradations[48].
En juillet 2024, le journal Marianne révèle qu'Aymeric Caron a pris contact avec l'inspection académique pour protester contre le renvoi d'un élève qui aurait menacé de décapitation son institutrice. Selon le député, l'élève n'aurait jamais tenu de tels propos[49].
En novembre 2024, l’animateur de télévision Arthur annonce porter plainte contre Aymeric Caron, tout en demandant la levée de son immunité parlementaire, pour les propos que ce dernier tiendrait sur les évènements à Gaza[52].
Défenseur des droits des animaux[55], et végane[56],[57], il publie plusieurs essais sur « le vivant » : No steak (2013)[58],[59], Antispéciste (2016)[60], Vivant (2018), La revanche de la nature (2020). En 2014, il s'engage pour l'abolition des corridas, rejoignant la Fédération des luttes pour l'abolition des corridas[61].
À partir du milieu de la décennie 2010, il participe à plusieurs émissions de télévision, parmi lesquelles Fort Boyard en 2015, en soutien à l'association L214 - éthique et animaux[62],[63]. Il participe à certaines conférences traitant de la question animale. Lors d'une conférence de presse organisée à l'Assemblée nationale en , il soutient la proposition de loi du député UDIYves Jégo en faveur de la mise en place d'une alternative végétarienne obligatoire dans les cantines scolaires[64]. En 2016, il publie l'essai Antispéciste : réconcilier l'humain, l'animal, la nature. La même année il appelle à penser en termes politiques le statut de citoyen de l'animal[65].
En , Aymeric Caron participe à la saison VIP du Meilleur Pâtissier sur M6[66]. Il explique avoir accepté cette participation pour évoquer le véganisme et démontrer qu'il est possible de pratiquer la pâtisserie sans œufs, ni lait[67].
En , plusieurs boucheries et boutiques liées à la consommation de produits animaux sont vandalisées par des militants anti-spécistes en France. Il estime « ne pas s'étonner » et attribue le recours à cette violence à la nécessité pour les militants, de faire entendre leur cause : « Si ces militants se retrouvent obligés d’avoir recours à ces moyens, c’est tout simplement car les voies démocratiques ne servent pas en France. ». Il précise toutefois ne pas cautionner ces actes de vandalismes[68].
Lors des élections municipales de 2020, Caron écrit une tribune à l'adresse de Mélenchon afin d’accorder deux des sièges promis à LFI au Parti animaliste mais sans que cela se concrétise[69],[70].
Révolution écologique pour le vivant
Dans une tribune du quotidien Monde datée du , Aymeric Caron annonce la création d'un nouveau mouvement écologiste souhaitant se positionner comme alternative au parti politique Europe Écologie Les Verts (EÉLV)[71]. Le mouvement Rassemblement des écologistes pour le vivant, entend se recentrer sur « le respect de la planète et de tous ses habitants » et promouvoir « la nécessité d'une nouvelle formation qui défende les intérêts du vivant sous toutes ses formes, le bonheur individuel et collectif, la non-violence, la liberté de chacun à s'épanouir dans sa singularité et dans le respect d'autrui. » Le collectif entreprend notamment un programme antispéciste prônant la fin de toute forme d’exploitation animale. Cette orientation porte sur des questions de société telles que l'interdiction de la corrida et des combat de coqs[72], de la chasse, de la vivisection ainsi que l'interdiction progressive de la consommation de viande. Sur la question des combats de coqs, il porte une loi mais la retire pour ne pas contrarier les députés et électeurs réunionnais et nordistes de son bord [73]. Le nouveau parti revendique également « une réduction substantielle du temps de travail, la décroissance de notre consommation, le renouvellement des pratiques démocratiques, le partage équitable des richesses avec un revenu d'existence doublé d'un plafonnement des plus hauts revenus[71]. »
Se réclamant antispéciste, écologiste et non violent[74], le Rassemblement des écologistes pour le vivant organise sa première réunion le . Le mouvement annonce alors avoir 3 000 adhérents[75]. En décembre de la même année, il revendique rassembler 4 000 personnes[76].
Signataire dès 2014 du manifeste du CRAC Europe[85], il annonce lors de la campagne des législatives en 2022 qu’il proposera l'abolition de la corrida s’il est élu[86]. En novembre, il dépose une proposition de loi visant à interdire la corrida. Elle est inscrite à l’ordre du jour de la niche parlementaire LFI pour être discutée et votée en hémicycle. Le 16 novembre, la proposition est rejetée en commission des lois[87]. Le 24 novembre, jour de la niche parlementaire, Aymeric Caron est contraint de retirer son texte devant l’obstruction parlementaire, notamment du RN[88], le texte ne pouvant être voté avant minuit, heure de fin de la niche parlementaire.
Le 4 mai à l’Assemblée nationale, il prend position en faveur d’une proposition du groupe GDR visant à qualifier d’apartheid la politique menée par l’État d’Israël à l’égard du peuple palestinien, qu’il décrit comme un « peuple colonisé, harcelé, humilié », que nous avons « peu à peu éloigné de nos regards et de nos consciences » et il qualifie cette attitude de « faute politique et morale »[91],[92].
En juin, Caron souhaite que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat de la gauche pour l'élection présidentielle de 2027[93] et explique qu'il n’exclut pas une liste indépendante aux élections européennes de 2024[94]. Lors de la rentrée scolaire, alors que l'actualité médiatique est centrée sur l'interdiction de l'abaya par le gouvernement, Aymeric Caron considère que beaucoup de Français découvrent ce vêtement, qui n'était pas un sujet selon lui[95].
En septembre, Aymeric Caron décide de ne plus être officiellement membre du groupe LFI mais reste apparenté. Ce changement vise à obtenir plus de visibilité pour son mouvement politique, Révolution écologique pour le vivant[96].
En février, il fait partie de la commission d’enquête sur l’attribution des fréquences TNT[99]. La même année, il est réélu député, dès le 1er tour, avec 50,38 % des suffrages exprimés[100].
En octobre, il propose un crédit d'impôts pour les propriétaires d'animaux de compagnie en réduisant à 5,5% la TVA sur des produits ou soins liés à ces derniers mais cela est rejeté[102],[103],[104],[105]. Le même mois, il présente un amendement visant à minorer la dotation globale de fonctionnement des collectivités qui subventionnent la corrida, qui est rejeté en commission[106],[107].
En 2014, avec Incorrect[109], Aymeric Caron livre une dénonciation de la pensée et de la place abusive que, selon lui, Robert Ménard, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour ou Élisabeth Lévy tiennent dans les médias. En réponse, ces personnalités qualifient son livre de « calomnie, refus de la complexité, haine de la divergence » et Caron de « caricature d'une certaine gauche[110][source insuffisante] ».
En 2020, avec La Revanche de la nature, il présente l'épidémie de Covid-19 comme l'occasion de reconstruire le monde de demain.
↑Extrait d'acte de naissance n° 002915/1971 - Ville de Boulogne-sur-Mer : Le quatre décembre mil neuf cent soixante et onze à dix heures cinquante cinq minutes est né en notre commune Aymeric François Cornelis CARON du sexe masculin. PACS enregistré par Maître Karine FONTANEL-FRIMAN, notaire à Villeneuve--le-Rois (Val-de-Marne), office notarial n°N94015, le 8 juin 2016 avec Fanny, Catalina, Patricia REY né(e) le 6 juillet 1981 à Nice (Alpes-Maritimes.
↑ a et b« Aymeric Caron : « Le Rassemblement des écologistes pour le vivant (REV) voit aujourd’hui le jour » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Denis Cosnard, « Élections municipales à Paris : l’insoumise Danielle Simonnet enrôle des écolos radicaux pour relancer sa campagne », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).