À l’origine de l'enseignement public lillois, existait l'école latine (Publicum urbis gymnasium)[1] créée en 1535 par le magistrat de Lille, suivie par le collège municipal fondé en 1592, dans les actuels bâtiments de l’hôpital militaire[2]. À la suite de l'établissement d'une résidence de Jésuites à Lille en 1589 à l'initiative de Jean Vendeville, professeur à l'Université de Douai et nommé évêque en 1588, le collège est sous la direction des Jésuites de 1594 à 1765. En 1745, il y a huit professeurs. Le collège municipal est déplacé de la maison des Jésuites à la maison des Bleuets (« Collegium civitatis, fondatum ann. 1592, confirmatum ann. 1767, huc translatum ac restaurantum MDCCLXXXI »). En 1789, le collège comprend un principal, un sous-principal et sept professeurs.
Pendant la Révolution française, la Convention nationale ordonne la suppression de tous les collèges et facultés de France le [3]. Les cours au « collège national de Lille » reprennent le 6 Vendémiaire an III (1794).
Le collège de Lille, établissement municipal installé dans le bâtiment de l'école centrale, rue des Arts, est renommé « école secondaire ». Le décret du devait ériger le collège en lycée, mais la débâcle napoléonienne empêche son application. L'établissement est « collège royal » en 1845 puis « collège national » en 1848. « En 1844, le collège avait le personnel suivant : un principal, un aumônier, six professeurs pour les sciences, onze pour les lettres et quatre pour les points accessoires ; il comprend 52 internes et 180 externes. ». Il est établi en 1852 sous la dénomination « lycée impérial »[10] dans les locaux rénovés de la rue des Arts et du boulevard Carnot, après un investissement municipal d'un million cinq cent mille francs. C'est dans un angle des locaux du lycée impérial que Louis Pasteur s'installe en 1854 pour établir la faculté des sciences de Lille, cohabitant avec l'école préparatoire de médecine et de pharmacie de Lille, et qu'à proximité pour les sciences appliquées est créée l'École des arts industriels et des mines (École centrale de Lille).
En 1893, le lycée prend le nom de Faidherbe, en l’honneur du général Louis Léon César Faidherbe, ancien élève du lycée mort quatre ans plus tôt.
En 1964, le lycée est intégralement déplacé à la rue Armand-Carrel, faubourg de Douai à l'autre extrémité de la ville, dans des locaux finis quelques années auparavant. Les bâtiments de l'ancien lycée sont démolis. À son emplacement sont édifiés le collège Carnot et le parking Carnot.
En 1993, l'expulsion de dix-sept lycéennes portant le voile islamique déclenche l'affaire du voile. L'avocat Jean-Louis Brochen les défend au tribunal.
En 2009, l'épidémie de grippe A provoque la fermeture de l'ensemble des classes secondaires et préparatoires, ainsi que de l'internat, durant deux semaines.
En , sept élèves du lycée furent condamnés à plusieurs centaines heures de TIG pour bizutage et violence en réunion après la grave blessure d'une élève[11]. L'événement provoqua le déplacement au lycée du procureur de Lille, Frédéric Fèvre, pour une réunion de sensibilisation[12].
Infrastructures
Le lycée possède un CDI, une salle de conférences, un espace de restauration et un internat réservé aux étudiants des classes préparatoires et Abibac composé de 546 places (dont 200 chambres individuelles).
Ce lycée possède également des infrastructures sportives : deux gymnases, une piste de course et une salle de musculation. Un foyer socio-éducatif est également mis à disposition (deux billards anglais et un billard français) ainsi que deux pianos. La FCPE et la PEEP du lycée, associations de parents d'élèves chargées notamment de la distribution des manuels scolaires, ont leurs locaux dans le bâtiment S.
Les lycéens, internes notamment, bénéficient aussi de vastes espaces verts (14 hectares en 2023)[13].
Enseignement
Enseignement secondaire
Le lycée possède un total de 34 classes réparties de la seconde à la terminale :
1 ECG-mathématiques approfondies options Histoire, géographie et géopolitique du monde contemporain et Économie, sociologie et histoire du monde contemporain
Deuxième année :
1 ECS
Le lycée accueille à la fois des élèves du secondaire, et des élèves en classe préparatoire. Les cours se font néanmoins dans des bâtiments distincts.
Classement du lycée
En 2015, le lycée se classe 73e sur 99 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 1180e au niveau national[14]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[15].
Source : Classement 2023 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2022). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont un panier de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).
Liste des proviseurs
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Jusqu'en 2016 : François Beckrich
2016-2021 : Patrick Wattelin
Depuis 2021 : Isabelle Torrès
Personnalités liées au lycée
Différentes personnes célèbres ont suivi leurs études, ou ont enseigné au lycée Faidherbe :
César Baggio, (1846-1893) adjoint au maire de Lille, délégué des Écoles, officier de l'Instruction publique. Il lègue 50 000 francs pour la création d'une école d'apprentissage qui deviendra le lycée technologique voisin du lycée Faidherbe
René Bargeton (1917-2007), préfet et élève de l’École des chartes[24]
Louis Blaringhem, biologiste universitaire, membre de l'Académie des sciences
↑Philippe Marchand (dir.), Les Louanges de l'instruction au service de la propagande bonapartiste : exercices publics et discours des prix à l'École centrale de Lille (1796-1800) : Du Directoire au Consulat. T. 3 : Brumaire dans l'histoire du lien politique de l'État-nation., Rouen, Colloque organisé à Rouen les 23 et 24 mars 2000, Villeneuve-d’Ascq-Rouen : Université de Lille 3-Université de Rouen, 2001,
↑Villars, Rapport et résolution sur le placement de l'École centrale pour le département du Nord, prononcés au Conseil des Cinq-Cents, dans la séance du 4 prairial an IV de la république, par le représentant du peuple Villars, Paris, (BNF36354692)
↑Noël-Gabriel-Luce Villar, Rapport et résolution sur le placement de l'école centrale pour le département du Nord, prononcés au conseil des Cinq cents dans la séance du 4 prairial an IV par le représentant du peuple Villars, Paris, impr. du Républicain français, , 4 p. (BNF31579790)
↑Les Députés extraordinaires de la commune de Lille... aux Représentants du peuple chargés d'examiner les réclamations des villes du département du Nord relatives à l'établissement de l'école centrale. [Signé : J. Menar, Capron, Blondela.], Paris, Impr. nationale, , 6 p. (BNF30924171)
↑ La loi du 7 ventôse an III crée les Écoles centrales. La loi du 8 prairial an IV institue l'école centrale du département du Nord, ouverte en décembre 1796 dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets de Lille, rue des Arts, succédant en quelque sorte au collège d'Anchin affilié à l'université de Douai« Au terme de nombreuses discussions et tractations, Lille est choisi et l'École centrale du Nord peut accueillir ses premiers élèves le 10 nivôse an V ». Florilège des archives départementales du Nord, Lille, Archives départementales du Nord, (présentation en ligne), p. 128.
↑Louis Trénard, Histoire de Lille : L'ère des révolutions (1715-1851), Lille, Giard, (présentation en ligne), « L'École centrale (1796-1803) », p. 349 :
« A la différence des écoles académiques antérieures, l'École centrale n'est pas spécialisée dans les arts plastiques. On y enseigne aussi les sciences exactes et appliquées, les langues vivantes, la grammaire, les belles-lettres, l'histoire et même la législation, mais l'architecture en est absente. »
↑La Voix du Nord, « Lille : sept étudiants et anciens du lycée Faidherbe poursuivis pour bizutage et violences », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Christophe Hounau, « Video », sur Lycée Faidherbe de Lille (inscrire le mot-clé "hectares" dans le moteur de recherche du site) (consulté le ).