Francis Simon Szpiner est le fils de Jacques et Bella Szpiner, imprimeurs parisiens d’origine juive polonaise, et provient d'un milieu politique familial qu'il décrit lui-même « comme mendésiste et gaulliste »[1]. Adolescent, il milite au Front des étudiants juifs de France[2]. Il fait ses études de droit à l'université Panthéon-Assas et à l'Institut de criminologie de Paris.
En 2013, il défend Jean-Marie Messier devant la cour d'appel de Paris et obtient une réduction de sa peine de trois ans d'emprisonnement avec sursis à dix mois d'emprisonnement avec sursis[10].
En 2016, il plaide pour l'association La Voix de l'enfant contre l'animateur Jean-Marc Morandini impliqué dans une affaire de castings scabreux ayant pu mettre en scène des mineurs[13].
En 2018, il défend l'État sénégalais face au maire de Dakar Khalifa Sall[16].
Affaires criminelles
Il est avocat des parties civiles dans le procès dit de « l'affaire de l'Appât », ouvert en 1988 ; la sœur de Laurent Zarade, l'une des victimes, s'avère d'ailleurs être l'une de ses collaboratrices. Sa prestation a marqué les esprits lorsqu'il a mis en cause la responsabilité implicite de Valérie Subra dans le trio criminel, tandis qu'elle prétendait n'avoir qu'un rôle d'appât. Pour Me Szpiner, « unis tous les trois dans la préparation, unis tous les trois dans l'exécution, unis dans le partage, il [aurait été] choquant qu'ils ne le soient pas dans la condamnation » ; les jurés suivront son avis ainsi que les recommandations de l'avocat général.
Il représente la partie civile dans l'affaire Ilan Halimi. Après le verdict en première instance, il dénonce la « particulière indulgence » des juges[17]. Il tient des propos vifs à l'encontre de l'avocat général le qualifiant de « traître génétique »[18] et des avocats des accusés[19],[20], à la suite de quoi le parquet a demandé au bâtonnier de bien vouloir diligenter une enquête, le bâtonnier répondant qu'il en avait ordonné une spontanément avant même que la demande soit formée. Szpiner a été relaxé par le conseil de l'Ordre, relaxe confirmée par la cour d'appel de Paris[21]. Par arrêt du 4 mai 2012 la Cour de cassation casse l'arrêt de la cour d'appel de Paris et renvoie l'affaire devant la cour d'appel de Lyon qui, par arrêt du 18 avril 2013, a prononcé un « avertissement » à son encontre, décision qui fait l'objet d'un pourvoi en cassation[22].
Présent sur la liste des Républicains pour l'élection municipale dans le 16e arrondissement de Paris, menée par le député Claude Goasguen, Francis Szpiner devient de facto la tête de liste après le décès de ce dernier le 28 mai 2020[30]. Il fait face aux listes dissidentes de la sénatrice Céline Boulay-Espéronnier et de la maire sortante Danièle Giazzi, qui avait succédé à Claude Goasguen en juin 2017. Il arrive néanmoins en tête du premier tour avec 47,8 % des suffrages. Le 28 juin, il l'emporte avec plus de 76 % des voix, ce qui en fait la tête de liste la mieux élue de la capitale au second tour[31].
En septembre 2023, il est élu sénateur de Paris sur la liste des Républicains.
En réaction à l'entrée de Rachida Dati au gouvernement d'Emmanuel Macron, il décide en mars 2024 de quitter le groupe Changer Paris, formé par les élus de droite au conseil municipal et dirigé par la nouvelle ministre. Il annonce la création d'un nouveau groupe avec une douzaine d'autres élus et envisage de se présenter à l’élection municipale de 2026, affirmant avoir le soutien d’Éric Ciotti, président de LR[33].
En 2015, Francis Szpiner fait partie du jury de thèse d'Arash Derambarsh, qui n'a — contrairement aux habitudes — donné lieu à aucun rapport de soutenance. En 2020, la section disciplinaire du conseil académique de l’université de Paris I établit que la thèse a été plagiée aux trois quarts et que « la composition du jury n'est pas régulière ». Elle déplore en outre « le manque de proximité scientifique du jury avec le sujet de la thèse ». Francis Szpiner se défend sur ce dernier point en assurant être « tout à fait légitime pour juger une thèse sur [les fichiers de police] »[35].
Affaire Benabderrahmane
En juin 2023, son cabinet est perquisitionné par l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) dans le cadre d'une enquête sur des accusations d’enlèvement, séquestration et torture d’un lobbyiste franco-algérien[36].
↑Hervé Gattegno, « Oligarque contre marchand d'art : révélations sur l'affaire qui fait trembler Monaco et la Suisse », Vanity Fair, (lire en ligne, consulté le ).
↑Emmanuel Leclère, « L'avocat de François Thierry, mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants, dénonce "une absurdité" », France Inter, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gilles Antonowicz, L'Affaire Halimi. Du crime crapuleux au meurtre antisémite. Histoire d'une dérive, Nicolas Eybalin, , 208 p. (ISBN978-2-36665-051-8, lire en ligne), p. 108.