Հոդված 1 : Բոլոր մարդիկ ծնվում են ազատ ու հավասար իրենց արժանապատվությամբ ու իրավունքներով։ Նրանք ունեն բանականություն ու խիղճ — միմյանց պետք է եղբայրաբար վերաբերվեն։
Translittération : Hodvac 1 : Bolor mardik cnvoum ʸen azat ou havasar irenc̣ aržanapatvouṭyamb ou iravounḳnerov. Nranḳ ounen banakanouṭyoun ou xiłč — mimyanc̣ petḳ ě ʸełbayrabar veraberven.
Aujourd'hui coexistent l'arménien oriental, langue officielle de la république d'Arménie, parlée par les habitants de l'Arménie et par les communautés arméniennes d'Iran et de Russie, et l'arménien occidental, parlé par la diaspora arménienne. 2 960 000 personnes le parlent en Arménie en 2013, pour un total de 3 843 000 dans le monde[1].
L'arménien présente des ressemblances nombreuses avec le grec ancien (parallèles étymologiques, utilisation de l'augment, traitement particulier des laryngales de l'indo-européen, etc.), comme l'a souligné le linguiste français Antoine Meillet. D'autre part, les consonnes du proto-arménien ont connu la première mutation consonantique (loi de Grimm), ce qui le rapproche plus des langues germaniques pour sa physionomie phonologique.
La langue arménienne appartient à la famille des langues indo-européennes tout comme le français. Voici une courte liste de mots ayant une racine commune avec le latin et le grec.
On trouvera ci-après quelques caractéristiques grammaticales générales de l'arménien[5].
L'ordre des mots est en général de type SVO (sujet - verbe - objet) mais reste assez libre. L'attribut se place entre le sujet et le verbe.
Ponctuation et intonation
Le double point [ : ] équivaut au point final du français, mais concerne aussi les phrases exclamatives ou interrogatives. Le point [ . ] équivaut au point-virgule ou au deux-points du français. La virgule [ , ] s'utilise comme en français. L'apostrophe [ ' ] se place devant un mot ou un groupe de mots qu'il met en relief. Les signes d'interrogation et d'exclamation, qui ont des formes propres, se placent sur la dernière syllabe du mot concerné. Le chécht se place sur la dernière syllabe d'un mot mis en apostrophe ou en relief.
L'accent tonique se trouve toujours sur la dernière syllabe du mot, avant le e final éventuel.
Le nom et l'adjectif
Il n'y a pas de genre grammatical féminin ou masculin en arménien. La déclinaison des noms comprend 6 à 8 cas grammaticaux, selon les points de vue :
groupe I : les verbes en -ել [-él] (exemple : խմել - khemél, « boire ») ;
groupe II : les verbes en -իլ [-il] (exemple : խօսիլ - khosil, « parler ») ;
groupe III : les verbes en -ալ [-al] (exemple : կարդալ - kardal, « lire »).
groupe IV : les verbes en -ուլ [-oul] (exemple : թողուլ - toghoul, « laisser »).
L'arménien oriental a fusionné les groupes I, II et IV. Il n'utilise plus les suffixes [-il] et [-oul] ; խօսիլ (khosil), par exemple, devient donc խօսել (khosél) et թողուլ devient թողնել (toghnél).
Le pronom personnel sujet n'est pas indispensable devant le verbe.
Les temps sont voisins de ceux du français. Il n'existe pas de passé antérieur ni de futur antérieur, mais on trouve un passé et un futur de probabilité. L'obligatif présente un passé et un parfait. Les six personnes sont les mêmes qu'en français.
Les temps composés se forment avec le verbe auxiliaire ém (« je suis »). L'auxiliaire suit normalement la base, mais il la précède si le verbe est négatif ou si l'on veut mettre en relief un terme de la phrase situé avant le verbe. Il existe deux autres verbes « être », l'un signifiant « être habituellement » et dont les formes complètent celles de ém, l'autre signifiant « exister », « être (là) ».
Le causatif est marqué par un suffixe placé avant la terminaison de l'infinitif, et le passif par l'insertion d'un [v] entre le radical et la désinence.
Le verbe s'accorde en personne et en nombre avec le sujet ; dans les temps composés, c'est l'auxiliaire qui s'accorde.
D'une façon générale, l'arménien préfère le participe, l'infinitif ou le concomitant aux propositions relatives ou conjonctives.
Différentes formes d'arménien
L'arménien oriental et l'arménien occidental sont, normalement, mutuellement intelligibles pour des utilisateurs instruits ou alphabétisés, tandis que les utilisateurs analphabètes ou semi-alphabètes auront des difficultés à comprendre l'autre variante. Ci-dessous quelques exemples de différences de phonologie.
En 1909, le linguiste arménien Hratchia Adjarian a proposé dans sa Classification des dialectes arméniens une répartition des dialectes arméniens en trois branches[6] :