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Jean-Pierre Mahé, né le 21 mars 1944 à Paris, est un orientaliste français, philologue et historien du Caucase, spécialiste des études arméniennes[1].
Menant ses études à la Sorbonne[1], il obtient en 1965 une licence en philosophie et en 1966 une licence en lettres classiques ainsi qu'un diplôme d'études supérieures en langues classiques. Il passe l'agrégation de grammaire en 1967[2]. En 1971, il devient docteur en études latines, puis en 1975 diplômé en arménien (Institut national des langues et civilisations orientales) et diplômé de l’École des langues orientales anciennes (copte, arménien, géorgien) de l’Institut catholique de Paris, et enfin en 1981 docteur ès lettres[2]. Sa thèse de doctorat d'État, Hermès en Haute-Égypte, présente des écrits hermétiques inédits en copte et en arménien. Dans le cadre de ce travail, il séjourne en Arménie de 1975 à 1977 pour étudier les manuscrits du Matenadaran[1].
Il a enseigné dans divers établissements : Sorbonne, Université de Strasbourg, Université d'État d'Erevan, INALCO, Université Laval, Université Harvard, etc[2]. En 1988, il est nommé directeur d'études à la quatrième section de l'École pratique des hautes études[2]. Depuis 2001, il est membre de l'Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres, qu'il préside en 2012)[2]. Il est aussi membre de l'Académie nationale des sciences de la République d'Arménie[3] et de l'Académie nationale géorgienne des sciences[4], ; il a présidé la Société asiatique[5] de 2002 à 2019. Il est en outre le principal rédacteur de la Revue des études arméniennes[6]. Jean-Pierre Mahé est chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre des Palmes académiques et commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[2]. En juillet 2012, il est élu membre correspondant de la British Academy[7].
Partant de l'histoire des religions (patristique, gnose et hermétisme, histoire des christianismes caucasiens), ses recherches se concentrent sur l'environnement caucasien de l'arménien et du géorgien, ainsi que sur leurs liens historiques et culturels avec les grandes civilisations voisines du Moyen-Orient et de l'Asie. À partir de 1991, sa collaboration avec le Géorgien Zaza Alexidzé l'a entraîné à publier les premières éditions des nouveaux manuscrits géorgiens retrouvés au Sinaï et à participer activement au déchiffrement des palimpsestes retrouvés en albanien, ancienne langue caucasienne disparue depuis plus d'un millénaire. Pour l'ensemble de sa production académique, l'Université Laval lui confère le titre de docteur honoris causa[2].
Intéressé par les origines du christianisme, Jean-Pierre Mahé s’est tourné vers les langues des chrétiens orientaux, notamment le copte, l’arménien et le géorgien. Visant d’abord à retrouver des textes perdus et à vérifier la tradition manuscrite des Pères grecs, il s’est ensuite concentré sur les productions autochtones, la réception et l’inculturation locale du christianisme. Les résultats de ses recherches se déploient dans trois domaines.[réf. nécessaire]
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