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Le 5e régiment de dragons a fait les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Nord ; 1794 à l’armée des Ardennes.
Campagnes des ans IV et V à l’armée d'Italie ; an VI aux armées d’Italie et de l’Ouest ; an VII à l’armée de l’Ouest ; an VIII à l’armée de réserve ; an IX et X au corps d’observation de la Gironde. Faits d’armes : affaire de Primolano et combat de Bassano, les 7 et . Combat de Clausenne et prise du fort de Cavallo.
Campagnes des ans XIII et XIV au 2e corps de réserve de la cavalerie de la Grande Armée ; 1806 au 4e corps de réserve de cavalerie ; 1807 au corps d’observation de la Gironde ; 1808 aux armées de Portugal et d’armée d’Espagne ; 1809 à l’armée d’Espagne et au corps de cavalerie de réserve de l’armée d’Allemagne ; de 1810 à 1812 à l’armée d’Espagne ; 1813 à l’armée d’Espagne et au 10e corps de la Grande Armée (3e de cavalerie) ; 1814 au 6e corps de cavalerie et garnison de Dantzig ; 1815 au 2e corps de cavalerie.
Après le retour de Louis XVIII, le 5e régiment de dragons prend le nom de régiment de dragons du Dauphin, no 3. Il reprend son nom d'origine au retour de Napoléon[1],[2].
La course à la mer : le , le 5e dragons franchit la Somme à Péronne, combat en Picardie à Arras, Lens le , attaque à pied à Riez-Bailleuil où il fait reculer les Allemands de plusieurs kilomètres.
Le , il arrive au bord d’Ypres où il s’enterre dans les tranchées.
1915
En février, le régiment est envoyé en Champagne, puis en mars pour les Vosges où il recevra l'inscription Vosges 1915 à son drapeau.
En mai, le 5e dragons se retrouve à Amiens, en juin en Artois où il reprend du service dans les tranchées.
1916
Le régiment assure le même service dans les tranchées par détachement de 200 hommes.
Le colonel Massiat succède au colonel Dauve à la tête du régiment.
1917
Le , le 5e dragons gagne Noyon où il est employé en missions de découvertes dans la région Chauny-Tergnier puis, remis à pied, il reprend une nouvelle fois les tranchées dans le secteur de Coucy.
Le le lieutenant-colonel Bucant succède au colonel Massiat.
1918
Jusqu’à fin mai, le régiment reste inactif dans des stationnements de repos.
Le , nouveau changement de chef de corps, le lieutenant-colonel Letexerant prend le commandement du 5e dragons.
Le , le régiment se porte, après une longue marche à cheval vers Meaux. Le 5e dragons met pied à terre à Mareuil et occupe Montigny.
Le , il attaque à pied l’ennemi à Marizy et Passy-en-Valois cette attaque surprise, sans préparation d’artillerie, enraye la progression des troupes allemandes.
En juillet à Villesaint, les Allemands, qui avaient pris Dormans et Château-Thierry et avaient franchi la Marne, sont repoussés, après plusieurs contre-attaques, par des éléments à pied du 5e dragons.
Le , le régiment participe à la reprise d’Œuilly et au rejet de l’ennemi sur la Marne. La seconde bataille de la Marne est gagnée et l’inscription La Marne 1918 est ajoutée à l'étendard.
Les Allemands battant en retraite, c’est à quelques kilomètres de Nancy que le 5e dragons apprend la fin de la guerre le .
À la mobilisation de 1939, le 5e bataillon de dragons portés fait partie de la 1re division de cavalerie et est envoyé le pour l’Aisne.
Le , le 5e BDP devient un régiment, le 5e régiment de dragons portés[5]. En , le 5e régiment de dragons portés constitue la 11e brigade légère mécanique (11e BLM) avec le 1er régiment d'automitrailleuses (1er RAM), la 11e BLM faisant partie de la nouvelle 1re division légère (puis division légère de cavalerie)[6]. Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 9e armée dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse avec ses gros entre le Houx et Hastière, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'armée[7].
Bataille de Belgique et de France
Le il est à Revin, franchit la Meuse à Dinant et combat en Belgique jusqu’au où il participe à l'engagement de Morville qui vaut à son étendard l’inscription La Meuse 1940. Fortement diminués, les éléments restants décrochent et vont se placer à 4 km d’Hirson puis se regroupent à Le Nouvion le [réf. souhaitée].
Le , ce qui reste du régiment, 10 officiers, 130 brigadiers et dragons disposant chacun d'environ 5 cartouches, se replie sur Bohain. En cours de déplacement, ils sont interceptés par des blindés allemands. Après un dernier combat, leurs munitions épuisées, ces éléments sont faits prisonniers. Le train régimentaire parvient à se replier[réf. souhaitée].
Au sein de l’armée d'armistice, le régiment est reformé à Mâcon le , rassemblant des militaires du 5e RDP et du 1er RAM. Il est sous les ordres du colonel Watteau[10]. Il forme le régiment de cavalerie attaché à la 7e division militaire (Bourg-en-Bresse). Un tel régiment regroupe deux escadrons montés, deux escadrons à cheval, trois escadrons cyclistes (équipés notamment de mitrailleuses et de mortiers de 81) et d'un escadron d'AMD Panhard 178 privées de canon antichar[11].
Les cadres du régiment, dès leur démobilisation, forment la majorité de l'encadrement des maquis AS de Saône-et-Loire. Plusieurs sont arrêtés et déportés, dont le colonel Watteau. Les anciens dragons du 5e en résistance participent à la bataille de Cluny () et à celle de Sennecey et à libération de Montceau-les-Mines et Autun. En souvenir de leur action, l'inscription Résistance Bourgogne 1944 est ajoutée à l’étendard du régiment en 1946[10].
En , des maquisards de l'Ain, des Hautes-Alpes, de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Isère, de la Loire, du Rhône, de la Haute-Savoie et de la Savoie sont regroupés pour former la division alpine FFI. Un escadron de cavalerie est attaché à chacune des cinq demi-brigades de la division, et la division a également à disposition un groupe de reconnaissance divisionnaire (GRD) à deux escadrons. Bien qu'elles soient formellement des unités de cavalerie, les soldats des escadrons de reconnaissance n'ont ni blindés ni chevaux mais des vélos. Le , la division alpine FFI est renommée 27e division alpine et début juillet 1945 ses escadrons de reconnaissance sont regroupés pour reformer le 5e régiment de dragons, toujours sans blindés. Il est réoganisé avec cinq escadrons : deux escadrons pour les deux demi-brigades de chasseurs alpins de la division, un escadron pour le 159e régiment d'infanterie alpine (RIA), un escadron pour le 99e RIA et un escadron hors-rang. En février, les escadrons sont regroupés pour aller relever le 2e bataillon du 99e RIA qui défend la vallée de l'Ubaye[10].
Le Lundi de Pâques 1945 à Chambéry, le général de Gaulle remet l'étendard au régiment[réf. nécessaire]. À partir de mai 1945, à Cognin et Aix-les-Bains puis dans le Jura à partir d'août 1945, le 5e dragons se transforme en vrai régiment blindée avec des chars, surtout des Hotchkiss H39 mais également des Cavalier, ainsi qu'avec des chenillettes Bren Carriers[10].
Le , le 5e régiment de dragons est reconstitué à Tarascon sous la forme d’un régiment de reconnaissance[13]. En octobre[10], il reprend à Schwaz et Hall en Autriche les cantonnements du 2e dragons. En 1950, il perçoit les chars M24 Chaffee[réf. nécessaire].
Le , à partir de l’encadrement du 5e dragons, un bataillon d'infanterie est créé. Cette unité, stationnée dans un premier temps au camp du Ruchard, prend la dénomination de "bataillon de dragons 2/342" puis débarque à Casablanca le . Elle est ensuite en garnison dans la région est de Rabat. En , le 2/342 fait mouvement sur Touissit au sud d’Oujda pour assurer la protection de la frontière algéro-marocaine entre Oujda et Figuig. Le 1er mars, il devient « 21e régiment de dragons »[réf. nécessaire].
En 1991, il dispose de 190 véhicules, dont 52 chars AMX-30B2 et trois dépanneuses AMX-30D. L'escadron d'éclairage divisionnaire (51 véhicules non blindés) est également rattaché au régiment[14].
En , la réorganisation de l'Armée de terre place le régiment au sein de la 27e division d'infanterie de montagne. Il devient donc le régiment blindé de la division dont le PC est à Grenoble et retrouve le domaine de la montagne, qu'il avait connu en 1945 aux côtés de la 27e DA[10].
Ses escadrons seront engagés pour des missions de paix de l’O.N.U. au Liban, en Bosnie et aussi pour d’autres missions outre-mer dont la Guadeloupe[réf. souhaitée].
Dans le cadre de la réorganisation de l’Armée de terre, le 5e régiment de dragons est dissous au Valdahon le .
Depuis 2016
Entre 2009 et 2016, le centre d'entraînement au combat (CENTAC) fut dépositaire de ses traditions. À la recréation du 5e régiment de dragons, le CENTAC devient dépositaire des traditions du 1er bataillon de chasseurs.
Dans le cadre de la remontée en puissance de l'Armée de terre, modèle «Au contact», qui exige plus d'effectifs et surtout des régiments plus puissants et mieux entraînés (format « Scorpion »), le 5e régiment de dragons est recréé, en , comme régiment blindé à dimension interarmes et préfigurateur Scorpion. Il devient un régiment des forces projetable qui a, de plus, les missions d'entraînement comme force d’opposition (FOROPS) au profit de l'ensemble des unités de l'Armée de terre. Rattaché à la 7e brigade blindée de la 1re division, il sera organisé en 9 unités élémentaires[15] :
1 escadron de commandement et de logistique (ECL) ;
Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 14-18[10].
Insignes
Le premier insigne est conçu en 1929 par le capitaine Lemaire[réf. souhaitée] mais n'est produit qu'à partir de 1932. Il représente une "étoile d'azur entretenue dans un chiffre 5géant d'ivoire - insigne entièrement émaillé et détouré". L'étoile est l'insigne des dragons portés, et les couleurs celles du dolman bleu (azur) à parements blancs (ivoire) portés par les dragons de 1868 à 1914[13].
L'insigne de 1936[10] reprend la symbolique, un écusson azur, soutenu par deux dragons, étant chargé de l'étoile et du chiffre cinq[13]. En 1939, le régiment adopte un insigne différent sur ses véhicules, un V (chiffre romain 5 et initiale du chef de corps, le lieutenant-colonel de Villiers) dans un cercle[5].
Les insignes suivants, à partir de celui de 1941, reprennent les armes de Lauzun, le premier colonel général : tiercé en bande d'or, de gueules et d'azur[13].
L'insigne de 1965 montre le casque modèle 1874 des dragons, avec une crinire allongée portant le chiffre 5 dans le monogramme de Louis XIV et, en bordure, la date 1668[13].
Depuis l'été 2016, un nouvel insigne a été créé, il reprend le guidon blanc du colonel général des Dragons. La devise du premier Colonel Général, le Duc de Lauzun, y est inscrite : Victoria pinget, traduite en français par "La victoire l'embellit"[24].
1929
1936
1945
1948
1965
2016
Personnalités ayant servi au 5e RD
Joachim Charton, général de la Révolution, chef de brigade en 1791
Théodore de Foudras, écrivain cynégétique (1800-1872) a été officier aux Dragons de l'Hérault de 1816 à 1819 ; il peint son portrait de jeune officier dans sa nouvelle Paquita ; garnison Carcassonne, Libourne.
Albert Uderzo, célèbre dessinateur des albums d'Astérix (entre autres), a effectué son service militaire au 5e régiment de dragons à Schwaz de 1948 à 1949.
Sources et bibliographies
Julie Ludmann et Pierre-Yves Nicolas, 5e Régiment de Dragons, Projection, forces d'opposition, expérimentations, Military-Photo-Report, 52 p. (ISBN978-1388672584).
Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Ministère de la Guerre, Paris, Berger-Levrault, 1900 (lire en ligne), p. 490-491.
général Andolenko, Recueil d'historique de l'arme blindée et de la cavalerie, Paris, Eurimprim, .
général Suzane, Histoire de la cavalerie française, Paris, Dumaine, , 3 volumes.
Guy Penaud, Le grand livre de Périgueux, Périgueux, Éditions de la Lauze, , 601 p. (ISBN2-912032-50-4), p. 120.
Notes et références
Notes
↑Le , Burnonville, colonel du régiment Colonel-Général de dragons, a la permission du roi de vendre son régiment pour payer ses dettes Voir Mémoires du marquis de Souches sur le règne de Louis XIV tome 7 p. 180.
↑Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 212-213
↑François Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, (ISBN2-7072-0197-9), p. 34
↑ a et bFrançois Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN2-915239-70-3), p. 29
↑Claude Delasselle, Un département dans la guerre, 1939-1945 : occupation, collaboration et résistance dans l'Yonne, Paris, Tirésias, , 746 p. (ISBN978-2-915293-42-5, lire en ligne), p. 41.
↑ abcdefghijklmnopqrst et uJacques Sicard, « Le 5e régiment de dragons et ses insignes, 1945-1946 », Armes Militaria Magazine, , p. 52-58.
↑Musée de la Résistance et de la déportation, Alpes en guerre, Grenoble : Musée de la Résistance et de la déportation, 2003. Catalogue de l’exposition de même nom. (ISBN2-905375-57-4)/ (ISBN2-905375-29-9), p. 15.
↑Pérès, Alban., Devises de l'armée française : de l'Ancien Régime au XXIe siècle, Nice/06-Saint-Laurent-du-Var, Arcadès Ambo, dl 2019, 358 p. (ISBN979-10-94910-24-5, OCLC1140380118, lire en ligne)