Le 4e bataillon de volontaires nationaux de Paris, également appelé 1er bataillon des Sections Armées du district de Paris, était une unité militaire de l’armée Française créé sous la Révolution française. Il fut également appelé plus simplement 4e bataillon de Paris ou bataillon des Sections Armées.
4 septembre, le bataillon se met en route à destination de Châlons, quartier général des bataillons de nouvelle levée où devait s'opérer la formation définitive.
Le bataillon définitivement constitué pris part à la dure campagne de Trèves. Il eut à exécuter diverses marches de nuit très pénible à travers l'électorat de Trèves, sur des chemins que la pluie et la neige avaient rendus impraticables et à travers des bois.
À partir de cette date, il se reconstitue dans cette place. En effet l'engagement des Volontaires n'était pris que pour une année, ou pour la durée de la campagne nécessaire à chasser l'ennemi du territoire national. Le dépôt du régiment est alors établi à Longeville-les-Metz.
Le 14 septembre, un détachement envoyé pour fouiller le village de Nalbach fut chargé par la cavalerie ennemie.
Le 8 octobre, lors d'une nouvelle affaire à Scheuerling, un lieutenant est tué.
Le 14 octobre, après la reddition de Mayence, l'armée française est en retraite sur Sarrelibre où le bataillon est en garnison. Un détachement effectue une sortie contre les Autrichiens qui bloquent la ville, ce qui se termine par la perte de 25 tués et 16 blessés.
Le 22 octobre, un détachement de 300 hommes est cerné à Lebach où il tient ferme pendant 5 jours dans un cimetière muré. Deux bataillons autrichiens le cernent, mais il parvient après une lutte opiniâtre à rejoindre Sarrelouis avec 12 tués et 10 blessés.
Le 10 décembre, le bataillon des Sections Armées est toujours à Sarrelouis.
« Sierck, 5 floréalan II (). Paillard, général de brigade au général de division Vincent. Je viens de recevoir ta lettre. Citoyen Général, par laquelle tu m'annonces qu'on nous retire la compagnie d'artillerie légère; je t'assure que j'en suis très fâché, attendu que, dans ces cantons, cette artillerie est, selon moi, plus avantageuse que des pièces de position. Tu m'as marqué hier que tu devais faire un mouvement aujourd'hui, apparemment qu'il n'a pas eu lieu, puisque tu ne m'en parles pas. D'après le rapport que j'ai reçu hier, sur les 7 heures, de la force des cantonnements ennemis les plus près de moi, j'ai cru que je pourrais en surprendre un ; en conséquence j'ai donné ordre sur-le-champ à sept compagnies du 4e bataillon de Paris cantonnées à Sierck d'être rendues à minuit très précis à la porte dite de Trêves; j'ai pareillement donné ordre à six compagnies du 2e bataillon des Corps francs, à quatre compagnies du 1er bataillon des chasseurs de la Meuse, cantonnées à Haute-Sierck et Kerling, aux chasseurs à cheval et à la demi-compagnie d'artillerie légère, d'être rendus au même endroit et à la même heure. Je suis parti avec ces troupes à 1 heure du matin, j'ai laissé la demi-compagnie d'artillerie légère en arrière sur les hauteurs de « Norte » avec une escorte d'infanterie et de cavalerie, pour protéger ma retraite en cas de nécessité ; j'ai dirigé ma marche avec le reste de ma troupe sur Nennig, où j'avais été prévenu qu'il y avait environ cent hommes d'infanterie et une trentaine de hussards ; je suis arrivé à 4 heures moins un quart à Nennig; mais, au lieu des forces qu'on m'avait annoncées, je n'y ai trouvé qu'un avant-poste qui a été égorgé, hors la vedette qui a trouvé moyen de s'esquiver ; j'ai poussé jusqu'à « Bergh », où il s'est trouvé environ 37 hommes d'infanterie et 13 hussards de Wurmser. Il est bon de te dire la manière dont j'étais disposé avec mes troupes : la cavalerie sur quatre pelotons, deux pour entourer le village de droite et de gauche, le troisième pour entrer au grand galop, suivi de près par quatre compagnies d'infanterie légère ; le reste de mon infanterie et le quatrième peloton de cavalerie placé au bord du bois en arrière de Nennig. Par ces dispositions, je suis parvenu, non pas tout à fait à remplir le but que je m'étais proposé, mais au moins en partie. Je croyais faire prisonnière, toutes les troupes de ce cantonnement ; mais il n'a pas été possible, ayant été averties par quatre coups de fusil qui avaient été tirés sur nous par un avant-poste ; c'est ce qui a fait qu'elles ont fait quelque résistance. Aussi leur en a-t-il coûté plus cher, car, sur 50 hommes, dont 13 hussards, 25 au moins d'infanterie ont été tués et plusieurs grièvement blessés. J'ai été obligé de les laisser sur la place, faute de voitures. Après cette expédition j'ai fait effectuer ma retraite dans le plus grand ordre. Nos braves Républicains ont pris 8 hussards de Wurmser, un croate, un officier et 11 chevaux tout équipés ; je comptais, comme je l'ai marqué au général Péduchelle, à qui je les ai envoyés pour les faire conduire au quartier général de l'armée, sur une meilleure prise. J'ai, comme tu le vois, été trompé, mais comme je ne les tiens pas quittes, j'espère une autre fois être plus heureux ; ce qu'il y a de plus consolant pour moi c'est qu'aucun de ces braves défenseurs de la République n'a reçu la plus légère blessure; cela n'est pas étonnant, les esclaves sont toujours lâches, et un lâche n'est jamais brave et rarement adroit. Je t'aurais envoyé ces prisonniers, si je n'avais eu à envoyer à Thionville 15 chevaux de paysans qui ont été pris à notre retour; c'est ce qui a fait que j'ai profité de la même occasion pour les faire conduire au quartier général. Je te préviens que je n'ai pas fait de rapport de cette affaire au général en chef; comme tu corresponds journellement avec lui, tu aurais été obligé de lui en faire un semblable, comme sans doute tu lui feras. Je ne puis passer sous silence un rapport que le chef du 2e bataillon des Corps francs vient de me faire d'un trait du citoyen Boucher\caporal des carabiniers de ce corps. N'ayant pas de fusil, et sachant que son corps devait marcher, prévenu qu'un citoyen de Sierck en avait un, il lui a laissé 30 livres en gage jusqu'à ce qu'il le lui rapporte, ce qu'il a effectué à son retour. Salut et fraternité. Paillard ».
Le 27 avril, le bataillon est une nouvelle fois engagé dans un combat d'avant poste contre les autrichiens à Sierck.