Jacques Lecapitaine, septième enfant[1] de Jacques et de Micheline Poulain nait au hameau de la Chubriais, paroisse de Lapenty. Son père exerce les métiers de laboureur et de charron. Vers sa dixième année, le curé de l’endroit remarque le jeune Jacques et le prend comme enfant de chœur. Il lui donne des leçons de français et des rudiments d’histoire et de latin[2].
Il sert d'abord comme soldat dans le régiment de Neustrie le et devient caporal en 1788 et quitte le régiment le . Le , il entre au 14e bataillon d'infanterie légère, qu'il quitte le , pour passer dans l'infanterie de la Garde constitutionnelle du Roi.
« À Laybach, près de Sarrelibre, le 22 octobre, étant coupé de sa division avec un détachement de 300 hommes, il combat pendant trois jours contre un ennemi supérieur en nombre qui le tenait cerné et parvient à rejoindre le gros de l'armée, où il reçoit les félicitations du général Hoche[3] ».
Passé en Italie avec le général Brune, il reçoit un sabre d'honneur pour s'être distingué tout particulièrement au combat de Monzambano ou il fait de nombreux prisonniers[3], à Borghetto le , en enlevant les retranchements sur les hauteurs défendues par quatre pièces de canon[4] et pour avoir contribué[3] au gain de la bataille d'Alla le , en faisant monter dans les gorges de Roveredo, à bras sous le feu de l'ennemi, deux canons permettant de culbuter l'ennemi puis il le contraint à quitter sa position.
Le général Lecapitaine est tué d'un coup de feu en attaquant le centre de l'armée prussienne à Ligny le en fin d’après-midi. Le général est tombé, « fusillé à bout portant[2] », sous les murs dévastés du château de Ligny. Son corps n'est jamais retrouvé. Sans doute est-il dépouillé de son uniforme et jeté avec les cadavres de ses soldats, dans une fosse commune dont on ignore toujours l’emplacement[2].
Il n'a pas de postérité, au contraire de ses frères dont la descendance s'est perpétuée au moins jusqu'à la fin du XIXe siècle[1].
Ses lettres patentes, non retirées, portaient comme règlement d'armoiries
Écartelé : au 1er, de sable à la tour ruinée d'argent ; au 2e, des barons militaires ; au 3e, de gueules au dextrochère armé d'argent mouvant du flanc sénestre et tenant une épée du même ; au 4e, d'argent à deux branches de grenadier au naturel, croisées en sautoir.[1].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
« Lecapitaine (Jacques, baron) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, t. V, , 607 p. [détail de l’édition] (BNF37273876, lire en ligne), p. 579 ;