Évolution territoriale des possessions des Habsbourg
Cet article recense l'évolution territoriale des possessions de la maison de Habsbourg, depuis les origines de la dynastie jusqu'à la fin de l'Autriche-Hongrie en 1918.
Généralités
La maison des Habsbourg tire son origine du château de Habsbourg, actuellement en Suisse. En 1278, la famille devient souveraine de terres situées dans l'actuelle Autriche. Par mariage et conquête, la maison de Habsbourg se retrouve au fil des siècles à la tête d'un vaste ensemble de territoires situés principalement en Europe centrale.
Quelles que soient les époques, les possessions des Habsbourg ne forment jamais un pays unifié, chaque province étant gouvernée selon ses propres traditions. D'ailleurs, jusqu'au milieu du XVIIe siècle, elles ne sont pas nécessairement gouvernées par les mêmes membres de la famille. À partir de cette époque, les Habsbourg s'orientent vers une centralisation croissante, qui conduit à la formation de l'empire d'Autriche en 1804 et qui culmine après les révolutions de 1848. L'abandon de cette politique donne naissance à l'Autriche-Hongrie en 1867. Les différents problèmes ethniques de l'empire des Habsbourg conduisent à l'effondrement de l'Autriche-Hongrie après sa défaite dans la Première Guerre mondiale, à l'abdication de la dynastie et à la dispersion de ses possessions entre plusieurs nouveaux États.
Certains membres de la maison de Habsbourg règnent à différentes époques sur d'autres territoires, sans que ceux-ci fassent nécessairement partie des possessions de la maison proprement dites. La branche aînée règne sur l'Espagne, les Pays-Bas Espagnols et la Franche-Comté, les royaumes de Sicile et de Naples ainsi que sur le duché de Milan ainsi que ses possessions outre-mer de 1516 à 1700. Une branche cadette règne sur la Toscane de 1765 à 1801 et de 1814 à 1859 ; pendant son exil, elle règne sur Salzbourg de 1803 à 1805, et sur Wurtzbourg de 1805 à 1814. Une autre branche règne sur l'Autriche antérieure de 1803 à 1805 et sur Modène de 1814 à 1859, tandis que Marie-Louise, seconde épouse de Napoléon Ier et fille de l'empereur d'Autriche François, est duchesse de Parme entre 1814 et 1847. De plus, le Second Empire mexicain est dirigé entre 1863 et 1867 par Maximilien Ier, frère de François-Joseph Ier d'Autriche.
Chronologie
Les origines: de la Suisse vers l'Autriche
1108
Première utilisation documentée du nom de la maison de Habsbourg[1],[2],[3].
Rodolphe Ier vainc Ottokar II de Bohême à la bataille du Marchfeld et s'attribue les possessions autrichiennes de ce dernier : Autriche et Styrie. Ces territoires, les États héréditaires, forment dès lors le cœur des possessions de la Maison de Habsbourg.
Les Habsbourg connaissent une première grave défaite face aux Suisse à Morgarten. Les révoltes des Suisses conduisent peu à peu à la perte par les Habsbourg de la quasi-totalité des territoires situés dans l'actuelle Suisse.
1635 : dans le cadre d'une politique interventionniste en Allemagne, la maison d'Autriche cède par le traité de Prague la Lusace à l'électorat de Saxe.
1640 : l'indépendance du Portugal marque le début du déclin de la branche ainée des Habsbourg qui finira par léguer le royaume d'Espagne et le reste de son empire à une branche cadette des Bourbons, issue de Philippe V d'Espagne.
1648 : par le traités de Westphalie, La maison d'Autriche cède la Haute-Alsace à la France et renonce à établir son autorité sur les états allemands.
1779 : le projet d'échange des Pays Bas autrichiens contre la Bavière échoue, l'Autriche n'acquiert qu'un district sur l'Inn (guerre de Succession de Bavière)
1815 : le Congrès de Vienne confirme le rétablissement de l'Autriche dans ses limites d'avant la Révolution française, mais délestée de ses possessions périphériques (Pays-Bas) et dotée d'une façade maritime (Vénétie et Dalmatie).
1908 : la double monarchie annexe la Bosnie-Herzégovine et se retire du sandjak de Novi Pazar.
À ce stade, la double monarchie apparaît aux observateurs de l'époque comme une combinaison politique complexe, certes destinée à évoluer pour donner leur place aux minorités slaves qui représentent la moitié de la population, mais dont l'existence apparaît nécessaire pour éviter à l'ensemble de ces peuples de tomber sous la domination de l'Allemagne ou de la Russie[4].
Mais la suite des bouleversements provoqués par la Grande Guerre :
Actuellement, les anciens territoires de l'Autriche-Hongrie sont répartis entre les 13 États successeurs ou États suivants qui ont hérité des territoires des États successeurs :
Roumanie : 106.992 km2 - 15,84 % de la superficie totale