Un élément chimique est une classe d'atomes dont le noyau compte un même nombre de protons. Ce nombre, noté Z, est le numéro atomique de l'élément, qui détermine la configuration électronique des atomes correspondants, et donc leurs propriétés physicochimiques. Ces atomes peuvent en revanche compter un nombre variable de neutrons dans leur noyau, ce qu'on appelle des isotopes. L'hydrogène, le carbone, l'azote, l'oxygène, le fer, le cuivre, l'argent, l'or, etc., sont des éléments chimiques, dont le numéro atomique est respectivement 1, 6, 7, 8, 26, 29, 47, 79, etc. Chacun est conventionnellement désigné par un symbole chimique : H, C, N, O, Fe, Cu, Ag, Au, etc. Au total, 118 éléments chimiques ont été observés à ce jour, de numéro atomique 1 à 118. Parmi eux, 94 éléments ont été identifiés sur Terre dans le milieu naturel, et 80 ont au moins un isotope stable : tous ceux de numéro atomique inférieur ou égal à 82 hormis les éléments 43 et 61. Les 24 autres sont des éléments synthétiques.
Les éléments chimiques peuvent se combiner entre eux au cours de réactions chimiques pour former d'innombrables composés chimiques. Ainsi, l'eau résulte de la combinaison d'oxygène et d'hydrogène en molécules de formule chimique H2O — deux atomes d'hydrogène et un atome d'oxygène. Dans des conditions opératoires différentes, l'oxygène et l'hydrogène pourront donner des composés différents, par exemple du peroxyde d'hydrogène, ou eau oxygénée, de formule H2O2 — deux atomes d'hydrogène et deux atomes d'oxygène. Réciproquement, chaque composé chimique peut être décomposé en éléments chimiques distincts, par exemple l'eau peut être électrolysée en oxygène et hydrogène.
Une substance pure constituée d'atomes du même élément chimique est appelée corps simple, et ne peut pas être décomposée en d'autres éléments distincts, ce qui différencie un corps simple d'un composé chimique. L'oxygène est un élément chimique, mais le gaz appelé couramment « oxygène » est un corps simple dont le nom exact est dioxygène, de formule O2, pour le distinguer de l'ozone, de formule O3, qui est également un corps simple ; l'ozone et le dioxygène sont des variétés allotropiques de l'élément oxygène. L'état standard d'un élément chimique est celui du corps simple dont l'enthalpie standard de formation est la plus faible aux conditions normales de température et de pression, par convention égale à zéro.
Un élément chimique ne peut pas se transformer en un autre élément par une réaction chimique, seule une réaction nucléaire appelée transmutation peut y parvenir. Cette définition a été formulée en substance pour la première fois par le chimiste français Antoine Lavoisier en 1789[1],[a]. Les éléments chimiques sont communément classés dans une table issue des travaux du chimiste russe Dmitri Mendeleïev et appelée « tableau périodique des éléments » :
En 2011 l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) a entériné les noms en anglais et les symboles chimiques internationaux des 112 premiers éléments (par ordre de numéro atomique)[2]. Le , l'UICPA a nommé deux éléments supplémentaires, le flérovium Fl et le livermorium Lv (numéros 114 et 116)[3],[4]. Le l'UICPA a officialisé l'observation de quatre autres éléments, de numéros atomiques 113, 115, 117 et 118, mais ne leur a pas attribué de noms définitifs. Provisoirement désignés sous les noms systématiques d'ununtrium (Uut), ununpentium (Uuv), ununseptium (Uus) et ununoctium (Uuo)[5], ils reçurent leur nom définitif le , respectivement nihonium (Nh), moscovium (Mc), tennesse (Ts) et oganesson (Og)[6].
Quand on veut représenter par un symbole un élément quelconque, on choisit généralement la lettre M (parfois en italique[b]). Quand on veut représenter différents types d'éléments interchangeables, notamment pour écrire la formule chimique d'un minéral, on se résout à employer des lettres comme A, B, C ou X, Y, Z, dans un contexte où l'on sait qu'il ne s'agit pas des éléments portant ces symboles (argon, bore, etc.)[c].
En tout, 118 éléments ont été observés au 1er trimestre 2012. « Observé » signifie qu'on a identifié au moins un atome de cet élément de façon raisonnablement sûre : ainsi, seuls trois atomes de l'élément 118 ont été détectés à ce jour, et ce de façon indirecte à travers les produits de leur chaîne de désintégration.
Seuls les 94 premiers éléments sont observés sur Terre dans le milieu naturel. Parmi eux, six ne sont présents qu'à l'état de traces : le technétium43Tc, le prométhium61Pm, l'astate85At, le francium87Fr, le neptunium93Np et le plutonium94Pu. Il s'agit d'éléments qui se désintègrent trop rapidement en comparaison de leur taux de formation ; le neptunium 93Np et le plutonium 94Pu résultent par exemple de la capture neutronique par le thorium90Th ou surtout par l'uranium92U. Le réacteur nucléaire naturel d'Oklo a aussi produit les transuraniens de l'américium95Am jusqu'au fermium100Fm, mais ils se sont rapidement désintégrés en éléments plus légers[8].
Les 18 autres éléments observés non détectés sur Terre ni dans l'espace ont été produits artificiellement par réactions nucléaires à partir d'éléments plus légers.
la nucléosynthèse stellaire pour les vingt-deux éléments suivants (l'hydrogène et l'hélium servant de matière première dans les usines stellaires), jusqu'au fer ;
la capture neutronique sur ces mêmes noyaux dans les étoiles en fin de vie, et notamment les supernovas, pour générer tous les éléments au-delà du fer, au cours de processus appelés r ou s selon qu'ils sont rapides ou lents, ainsi que la capture de protons rapides (processus rp) et la photodésintégration (processus p) pour ce qui concerne les noyaux riches en protons (tels que 196Hg).
Numéro atomique
Le numéro atomique d'un élément, noté Z[d], est égal au nombre de protons contenu dans les noyaux des atomes de cet élément. Par exemple, tous les atomes d'hydrogène ne comptent qu'un seul proton, donc le numéro atomique de l'hydrogène est Z = 1. Si tous les atomes d'un même élément comptent le même nombre de protons, ils peuvent en revanche avoir différents nombres de neutrons : chaque nombre de neutrons possible définit un isotope de l'élément.
Les atomes étant électriquement neutres, ils comptent autant d'électrons, chargés négativement, que de protons, chargés positivement, de sorte que le numéro atomique représente également le nombre d'électrons des atomes d'un élément donné. Les propriétés chimiques d'un élément étant déterminées avant tout par sa configuration électronique, on comprend que le numéro atomique est la caractéristique déterminante d'un élément chimique.
Le numéro atomique définit entièrement un élément : connaître le numéro atomique revient à connaître l'élément. C'est pour cela qu'il est généralement omis avec les symboles chimiques, sauf éventuellement pour rappeler la position de l'élément dans le tableau périodique. Lorsqu'il est représenté, il se positionne en bas à gauche du symbole chimique : ZX.
Nombre de masse
Le nombre de masse d'un élément, noté A[d], est égal au nombre de nucléons (protons et neutrons) contenus dans le noyau de l'atome. Tous les atomes d'un élément ont par définition le même nombre de protons, mais ils peuvent avoir des nombres de neutrons différents, donc des nombres de masse différents, et on les appelle des isotopes. Par exemple, l'hydrogène1H a trois isotopes : le protium1 1H ou hydrogène courant a un proton et aucun neutron ; le deutérium2 1H, plus rare, a un proton et un neutron ; enfin le tritium, 3 1H, a un proton et deux neutrons, mais il est radioactif et n'est présent naturellement qu'à l'état de traces.
Le nombre de masse n'a généralement aucune incidence sur les propriétés chimiques des atomes, car il n'affecte pas leur configuration électronique ; un effet isotopique peut néanmoins être observé pour les atomes légers, c'est-à-dire le lithium3Li, l'hélium2He et surtout l'hydrogène1H, car l'ajout ou le retrait d'un neutron dans le noyau de tels atomes entraîne une variation relative significative de la masse de l'atome, qui affecte les fréquences et l'énergie de vibration et de rotation des molécules (mesurable par spectroscopie infrarouge). Cela modifie la cinétique des réactions chimiques, et l'intensité des liaisons chimiques, le potentiel d'oxydoréduction. Pour les éléments lourds, en revanche, le nombre de masse n'a pratiquement pas d'influence sur leurs propriétés chimiques.
Le nombre de masse n'affectant pas les propriétés chimiques des éléments, il est généralement omis avec les symboles chimiques, sauf lorsqu'il s'agit de distinguer des isotopes. Lorsqu'il est représenté, il se positionne en haut à gauche du symbole chimique : AX.
Masse atomique
L'unité de masse atomique a été définie par l'UICPA en 1961 comme étant exactement le douzième de la masse du noyau d'un atome de 12C (carbone 12) :
1 u ≈ 1,660538782(83) × 10-27kg ≈ 931,494028(23) MeV/c2.
La masse au repos d'un nucléon n'est en effet pas pertinente pour mesurer la masse des atomes car protons et neutrons n'ont pas exactement la même masse au repos — respectivement 938,201 3(23) MeV/c2 et 939,565 560(81) MeV/c2 — et surtout cette masse diffère de celle qu'ils ont lorsqu'ils font partie d'un noyau atomique en raison de l'énergie de liaison nucléaire de ces nucléons, qui induit un défaut de masse entre la masse réelle d'un noyau atomique et le cumul des masses au repos des nucléons qui composent ce noyau.
La mole étant définie par le nombre d'atomes contenus dans 12g de carbone 12 (soit N ≈ 6,022 141 79 × 1023 atomes), la masse atomique du plomb est donc de 207,2 g/mol, avec un défaut de masse de l'ordre de 7,561 676 MeV/c2 par nucléon.
De ce qui précède, on comprend qu'on ne peut définir de masse atomique que pour les éléments dont on connaît la composition isotopique naturelle ; à défaut d'une telle composition isotopique, on retient le nombre de masse de l'isotope connu ayant la période radioactive la plus longue, ce qu'on indique généralement en représentant la masse atomique obtenue entre parenthèses ou entre crochets.
Deux atomes dont le noyau compte le même nombre de protons mais un nombre différent de neutrons sont dits « isotopes » de l'élément chimique défini par le nombre de protons de ces atomes. Parmi les 118 éléments observés, seuls 80 ont au moins un isotope stable (non radioactif) : tous les éléments de numéro atomique inférieur ou égal à 82, c'est-à-dire jusqu'au plomb82Pb, hormis le technétium43Tc et le prométhium61Pm. Parmi ceux-ci, seuls 14 n'ont qu'un seul isotope stable (par exemple le fluor, constitué exclusivement de l'isotope 19F), les 66 autres en ont au moins deux (par exemple le cuivre, dans les proportions 69 % de 63Cu et 31 % de 65Cu, ou le carbone, dans les proportions 98,9 % de 12C et 1,1 % de 13C). Il existe en tout 256 isotopes stables connus des 80 éléments non radioactifs, ainsi qu'une vingtaine d'isotopes faiblement radioactifs présents dans le milieu naturel (parfois avec une période radioactive tellement grande qu'elle en devient non mesurable), certains éléments ayant à eux seuls plus d'une demi-douzaine d'isotopes stables ; ainsi, l'étain50Sn en compte pas moins de dix, d'occurrences naturelles fort variables :
Parmi les 274 isotopes les plus stables connus (comprenant 18 isotopes « quasi stables » ou très faiblement radioactifs), un peu plus de 60 % (165 nucléides pour être exact) sont constitués d'un nombre pair à la fois de protons (Z) et de neutrons (N), et un peu moins de 1,5 % (seulement quatre nucléides[e]) d'un nombre impair à la fois de protons et de neutrons ; les autres nucléides se répartissent à peu près à parts égales (un peu moins de 20 %) entre Z pair et N impair, et Z impair et N pair. Globalement, 220 nucléides stables (un peu plus de 80 %) ont un nombre pair de protons, et seulement 54 en ont un nombre impair ; c'est un élément sous-jacent à l'effet d'Oddo-Harkins, relatif au fait que, pour Z> 4 (c'est-à-dire à l'exception des éléments issus de la nucléosynthèse primordiale), les éléments de numéro atomique pair sont plus abondants dans l'univers que ceux dont Z est impair. Cet effet se manifeste notamment dans la forme en dents de scie des courbes d'abondance des éléments par numéro atomique croissant :
Isotones
Deux atomes qui ont le même nombre de neutrons mais un nombre différent de protons sont dits isotones. Il s'agit en quelque sorte de la notion réciproque de celle d'isotope.
C'est par exemple le cas des nucléides stables 36S, 37Cl, 38Ar, 39K et 40Ca, situés sur l'isotone 20 : ils comptent tous 20 neutrons, mais respectivement 16, 17, 18, 19 et 20 protons ; les isotones 19 et 21, quant à eux, ne comptent aucun isotope stable.
Dès le bismuth83Bi, tous les isotopes des éléments connus sont (au moins très faiblement) radioactifs — l'isotope 209Bi a ainsi une période radioactive valant un milliard de fois l'âge de l'univers. Lorsque la période dépasse quatre millions d'années, la radioactivité produite par ces isotopes est négligeable et ne constitue pas de risque sanitaire : c'est par exemple le cas de l'uranium 238, dont la période est de près de 4,5 milliards d'années.
Au-delà de Z = 110(darmstadtium281Ds), tous les isotopes des éléments ont une période radioactive de moins de 30 secondes, et de moins d'un dixième de seconde à partir du moscovium288 115Mc.
Le modèle en couches de la structure nucléaire permet de rendre compte de la plus ou moins grande stabilité des noyaux atomiques en fonction de leur composition en nucléons (protons et neutrons). En particulier, des « nombres magiques » de nucléons, conférant une stabilité particulière aux atomes qui en sont composés, ont été observés expérimentalement, et expliqués par ce modèle[11]. Le plomb 208, qui est le plus lourd des noyaux stables existants, est ainsi composé du nombre magique de 82 protons et du nombre magique de 126 neutrons.
Certaines théories[f] extrapolent ces résultats en prédisant l'existence d'un îlot de stabilité parmi les nucléides superlourds, pour un « nombre magique » de 184 neutrons et — selon les théories et les modèles — 114, 120, 122 ou 126 protons.
Une approche plus moderne de la stabilité nucléaire montre toutefois, par des calculs fondés sur l'effet tunnel, que, si de tels noyaux superlourds doublement magiques seraient probablement stables du point de vue de la fission spontanée, ils devraient cependant subir des désintégrations α avec une période radioactive de quelques microsecondes[12],[13],[14] ; un îlot de relative stabilité pourrait néanmoins exister autour du darmstadtium 293, correspondant aux nucléides définis par Z compris entre 104 et 116 et N compris entre 176 et 186 : ces éléments pourraient avoir des isotopes présentant des périodes radioactives atteignant quelques minutes.
Un même noyau atomique peut parfois exister dans plusieurs états énergétiques distincts caractérisés chacun par un spin et une énergie d'excitation particuliers. L'état correspondant au niveau d'énergie le plus bas est appelé état fondamental : c'est celui dans lequel on trouve naturellement tous les nucléides. Les états d'énergie plus élevée, s'ils existent, sont appelés isomères nucléaires de l'isotope considéré ; ils sont généralement très instables et résultent la plupart du temps d'une désintégration radioactive.
On note les isomères nucléaires en adjoignant la lettre « m » — pour « métastable » — à l'isotope considéré : ainsi l'aluminium 26, dont le noyau a un spin 5+ et est radioactif avec une période de 717 000 ans, possède un isomère, noté 26mAl, caractérisé par un spin 0+, une énergie d'excitation de 6 345,2keV et une période de 6,35s.
S'il existe plusieurs niveaux d'excitation pour cet isotope, on note chacun d'eux en faisant suivre la lettre « m » par un numéro d'ordre, ainsi les isomères du tantale 179 présentés dans le tableau ci-contre.
Un isomère nucléaire retombe à son état fondamental en subissant une transition isomérique, qui se traduit par l'émission de photons énergétiques, rayons X ou rayons γ, correspondant à l'énergie d'excitation.
Isomères nucléaires d'intérêt particulier
Certains isomères nucléaires sont particulièrement remarquables :
le technétium 99m est très utilisé en médecine pour son émission de photons de 141 keV correspondant aux rayons X employés usuellement en radiologie ;
le tantale 180m1 a la particularité d'être stable sur au moins 1015 ans (près de 75 000 fois l'âge de l'univers), ce qui est d'autant plus remarquable que l'état fondamental de l'isotope 180Ta est, au contraire, très instable : le 180mTa est le seul isomère nucléaire présent dans le milieu naturel ; le mécanisme de sa formation dans les supernovae est d'ailleurs mal compris ;
le thorium 229m est peut-être l'isomère connu ayant la plus faible énergie d'excitation, à peine quelques électron-volts : cette énergie est si faible qu'elle est difficilement mesurable, l'estimation la plus récente la situant vers (7,6 ± 0,5) eV[16], tandis qu'un consensus plus ancien la plaçait vers (3,5 ± 1,0) eV[17]. Cela correspond à des photons dans l'ultraviolet, et, s'il était possible d'exciter l'isotope229Th avec un laserultraviolet de longueur d'onde adéquate, cela rendrait possible la réalisation de batteries à haute densité d'énergie, voire peut-être d'horloges atomiques de précision ;
Un même élément chimique peut former plusieurs corps simples différant seulement les uns des autres par l'agencement des atomes dans les molécules ou les structures cristallines qui les définissent. Le carbone existe ainsi sous forme graphite à système cristallin hexagonal, sous forme diamant à structure tétraédrique, sous forme graphène qui correspond à un unique feuillet hexagonal de graphite, ou encore sous formes fullerène ou nanotube de carbone qui peuvent être vues comme des feuillets de graphène respectivement sphériques et tubulaires. Ces différentes formes de carbone sont appelées allotropes de cet élément. De la même façon, l'ozone O3 et le dioxygène O2 sont des allotropes de l'élément oxygène.
Chaque allotrope d'un élément ne peut exister que dans une gamme de températures et de pressions définies, ce qu'on représente par un diagramme de phases. Ainsi, le carbone ne cristallise sous forme diamant qu'en étant soumis à de hautes pressions, le diamant demeurant stable jusqu'à pression ambiante ; lorsqu'il cristallise à pression ambiante, le carbone donne néanmoins du graphite, et non du diamant.
Tous les symboles chimiques ont une validité internationale quels que soient les systèmes d'écriture en vigueur, à la différence des noms des éléments qui doivent être traduits.
Nomenclature actuelle
L'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) est l'instance chargée notamment de normaliser la nomenclature internationale des éléments chimiques et de leurs symboles. Cela permet de s'affranchir des querelles de nommage des éléments, qu'il s'agisse des querelles anciennes (par exemple au sujet du lutécium, que les Allemands ont appelé cassiopeium jusqu'en 1949 à la suite d'une querelle de paternité entre un Français et un Autrichien quant à la première purification de l'élément) ou récentes (notamment au sujet de l'élément 104, synthétisé par deux équipes, russe et américaine, qui s'opposaient sur le nom à donner à cet élément) :
le nom des 118 éléments reconnus par l'UICPA est à présent fixé, et le symbole chimique de ces éléments est unifié dans le monde entier[6] ;
Le tableau périodique des éléments est universellement utilisé pour classer les éléments chimiques de telle sorte que leurs propriétés soient largement prédictibles en fonction de leur position dans ce tableau. Issue des travaux du chimiste russe Dmitri Mendeleïev et de son contemporain allemand méconnu Julius Lothar Meyer, cette classification est dite périodique car organisée en périodes successives au long desquelles les propriétés chimiques des éléments, rangés par numéro atomique croissant, se succèdent dans un ordre identique.
Ce tableau fonctionne parfaitement jusqu'aux deux tiers de la septième période, ce qui englobe les 95 éléments détectés naturellement sur Terre ou dans l'espace ; au-delà de la famille des actinides (éléments qu'on appelle les transactinides), des effets relativistes, négligeables jusqu'alors, deviennent significatifs et modifient sensiblement la configuration électronique des atomes, ce qui altère très nettement la périodicité des propriétés chimiques aux confins du tableau.
↑Le physicien et chimiste irlandais Robert Boyle, souvent présenté comme l'auteur du concept d'élément chimique, pratiquait en fait l'alchimie et recherchait le moyen de procéder à la transmutation des métaux entre eux. C'est davantage dans le domaine de l'atomisme qu'il a été précurseur, avec ses travaux fondateurs sur la physique des gaz et l'énoncé de la loi de Mariotte.
↑Exemple : (en) Tamara Đorđević et Ljiljana Karanović, « Three new Sr-bearing arsenates, hydrothermally synthesized in the system SrO–MO–As2O5–H2O (M2+ = Mg, Cu, Zn) », European Journal of Mineralogy, vol. 30, , p. 785-800 (DOI10.1127/ejm/2018/0030-2749).
↑Exemple : on exprime souvent la formule chimique d'un grenat sous la forme XII3YIII2[SiO4]3 où XII représente un élément divalent et YIII un élément trivalent (a priori pas l'yttrium, ou pas spécialement).
↑ a et bLa lettre Z est l'initiale du mot allemandZahl (« nombre »), et A celle de Atomgewicht (« poids atomique »).
↑Ce sont : 2H, 6Li, 10B, et 14N ; il y en a de facto un cinquième avec le 180m1Ta, qui devrait théoriquement connaître une désintégration β en 180W ainsi qu'une capture électronique en 180Hf, mais aucune radioactivité de cette nature n'a jamais été observée, de sorte que cet élément, théoriquement instable, est considéré comme stable.
↑Notamment les théories de champ moyen et les théories MM.
↑ abcdefg et hLa composition isotopique de cet élément dépend des sources du marché, ce qui peut entraîner un écart significatif par rapport à la valeur indiquée ici.
↑ abcdefghijklmn et oLa composition isotopique dépend des sources géologiques de sorte qu'une masse atomique plus précise ne peut être déterminée.
↑La masse atomique du lithium commercial peut varier de 6,939 à 6,996 ; l'analyse de l'échantillon est nécessaire afin de déterminer la valeur exacte de la masse atomique du lithium fourni.
↑ abcdefghijklmnopqrstuvwxyzaaabacadaeafagahaiaj et akCet élément n'a pas de nucléide stable, et la valeur indiquée entre crochets correspond à la masse de l'isotope le plus stable de cet élément ou à sa composition isotopique caractéristique.
↑(en) C. Samanta, P. Roy Chowdhury et D.N. Basu, « Predictions of alpha decay half lives of heavy and superheavy elements », Nucl. Phys. A, vol. 789, , p. 142–154 (DOI10.1016/j.nuclphysa.2007.04.001)
↑(en) P. Roy Chowdhury, C. Samanta et D. N. Basu, « Nuclear half-lives for α -radioactivity of elements with 100 < Z < 130 », At. Data & Nucl. Data Tables, vol. 94, , p. 781 (DOI10.1016/j.adt.2008.01.003)
↑Carl B. Collins et al., « First experimental evidence of induced gamma emission of a longlived Hafnium-178 isomer showing a highly efficient X-rays to gamma-rays conversion », Phys. Rev. Lett., 82, 695 (1999).
↑(en) R. G. Helmer et C. W.Reich, « An Excited State of Th-229 at 3.5 eV », Physical Review Letters, vol. C49, , p. 1845-1858 (DOI10.1103/PhysRevC.49.1845)
↑David R. Lide (éd.) : CRC Handbook of Chemistry and Physics, 85e éd., CRC Press, Boca Raton, Floride, 2005. Section 14, Geophysics, Astronomy, and Acoustics; Abundance of Elements in the Earth's Crust and in the Sea.
Robert Luft, Dictionnaire des corps purs simples de la chimie, Nantes, Association Cultures et Techniques, , 392 p. (ISBN978-2-9510168-3-5). En particulier, la définition de l'élément.
Jean-Louis Basdevant, Xavier Bataille, Philippe Fleury, Patrick Kohl et Jérôme Robert (coordination) (préf. Guy Ourisson), Dictionnaire de physique et de chimie, Paris, Nathan, coll. « Dictionnaires thématiques », , 467 p. (ISBN978-2-09-188212-3, OCLC892593674, BNF43528667).
Artikel ini tidak memiliki referensi atau sumber tepercaya sehingga isinya tidak bisa dipastikan. Tolong bantu perbaiki artikel ini dengan menambahkan referensi yang layak. Tulisan tanpa sumber dapat dipertanyakan dan dihapus sewaktu-waktu.Cari sumber: Manchuria – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR Wilayah asli Manchuria Manchuria (Hanzi: 滿州, hanyu pinyin: Manzhou) adalah sebuah wilayah kuno di sebelah timur laut Tiongkok dekat perba...
Tourbière Tourbière du lac de Lispach (Vosges, France) Caractéristiques Localisation modifier Une tourbière est une zone humide caractérisée par le fait que la synthèse de la matière organique y est plus importante que sa dégradation en raison de la saturation en eau. La végétation, en mourant, s'accumule progressivement pour former de la tourbe, un sol caractérisé par sa forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée. Les écosystèmes tourbeux couvrent 3 % à...
العلاقات البحرينية الدنماركية البحرين الدنمارك البحرين الدنمارك تعديل مصدري - تعديل العلاقات البحرينية الدنماركية هي العلاقات الثنائية التي تجمع بين البحرين والدنمارك.[1][2][3][4][5] مقارنة بين البلدين هذه مقارنة عامة ومرجعية للدولتين: �...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Let Me Live Rudimental and Major Lazer song – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (June 2018) (Learn how and when to remove this template message) 2018 single by Rudimental and Major Lazer featuring Anne-Marie and Mr EaziLet Me LiveSingle by Rudime...
This article includes a list of references, related reading, or external links, but its sources remain unclear because it lacks inline citations. Please help improve this article by introducing more precise citations. (February 2015) (Learn how and when to remove this template message) Antonio de Leyva, 1596 From Promptuarii Iconum Insigniorum Antonio de Leyva, Duke of Terranova, Prince of Ascoli, Count of Monza (1480–1536) was a Spanish general during the Italian Wars. During the Italian W...
Paradigm of the education field Evidence-based education (EBE) is the principle that education practices should be based on the best available scientific evidence, with randomised trials as the gold standard of evidence, rather than tradition, personal judgement, or other influences.[1] Evidence-based education is related to evidence-based teaching,[2][3][4] evidence-based learning,[5] and school effectiveness research.[6][7] The evidenc...
Pindang patin Pindang merupakan makanan (lauk) khas Melayu Palembang. Pindang merupakan masakan dengan pengolahan sederhana.[1] Sejarah Pada masa lalu, aktivitas masyarakat yang tinggi, menyebabkan dorongan untuk memasak secara praktis. Pada sisi lain, Sumatera Selatan yang memiliki aliran Sungai Musi beserta anak-anak sungai lainnya, menyediakan ikan yang berlimpah. Ditambah lagi lebak (rawa) memiliki kekayaan yang sama melimpahnya. Dibuatlah kemudian pindang ikan atau udang. Ikan ya...
Bagian dari seriHadis Ulum hadis Mustalahul hadis Kategori 'Ilm ar-rijal Mushannaf Israiliyyat Kumpulan Sunni1Kutubussittah(Enam Kitab) Shahih al-Bukhari صحيح البخاري Shahih Muslim صحيح مسلم Jami' at-Tirmidzi جامع الترمذي Sunan Abu Dawud سنن أبي داود Sunan an-Nasa'i سنن النسائي Sunan Ibnu Majah سنن ابن ماجه Lain Muwatta Malik Musnad Ahmad bin Hanbal Al-Adab al-Mufrad Syama'il Muhammadiyyah Al-Mustadrak ala ash-Shahihain Shahih Ibn Hi...
Italian racing cyclist (born 2000) Alessandro FancelluFancellu (left) in the junior men's road race at the 2018 UCI Road World ChampionshipsPersonal informationBorn (2000-04-24) 24 April 2000 (age 24)Como, ItalyHeight1.72 m (5 ft 8 in)[1]Weight62 kg (137 lb)[1]Team informationCurrent teamQ36.5 Pro Cycling TeamDisciplineRoadRoleRiderRider typeClimberAmateur team2019Kometa U23 Professional teams2020–2023Kometa Xstra Cycling Team[2 ...
Rosamunde Quartet redirects here. For the German musical quartet, see Rosamunde Quartett. Schubert in 1825 The String Quartet No. 13 in A minor (the Rosamunde Quartet), D 804, Op. 29, was written by Franz Schubert between February and March 1824. It dates roughly to the same time as his monumental Death and the Maiden Quartet, emerging around three years after his previous attempt to write for the string quartet genre, the Quartettsatz, D 703, that he never finished. History Starting in 1824,...
This article uses bare URLs, which are uninformative and vulnerable to link rot. Please consider converting them to full citations to ensure the article remains verifiable and maintains a consistent citation style. Several templates and tools are available to assist in formatting, such as reFill (documentation) and Citation bot (documentation). (June 2022) (Learn how and when to remove this message) 2012 Republican Party presidential primaries ← 2008 January 3 to July 14, 2012 201...
The Republican National Coalition for Life (RNCL), often stylized as RNC/Life, is an organization formed to maintain the commitment of the Republican Party of the United States to anti-abortion principles. History RNC/Life was founded by Phyllis Schlafly in the autumn of 1990 after two groups, Republicans for Choice and National Republican Coalition for Choice, publicly announced their intention to provoke a floor fight at the 1992 Republican National Convention in Houston, Texas in order to ...
British supermarket chain This article is about the British supermarket. For other uses, see Morrison's (disambiguation) and Morrison (disambiguation). Wm Morrison Supermarkets LimitedLogo used since 2015Hilmore House in Bradford, Morrisons' head officeTrade nameMorrisonsCompany typePrivateIndustryRetailFounded1899; 125 years ago (1899)FounderWilliam MorrisonHeadquartersBradford, EnglandKey peopleRami Baitiéh (CEO)ProductsBooksClothingFloristFood and drinkHomewareMagazinesP...
Đoàn Nghệ thuật Thần VậnLoại hìnhVũ đoànThành lập2006Trụ sở chínhCuddebackville, New York, Hoa KỳKhu vực hoạt độngToàn thế giớiChi nhánhĐoàn New York, Đoàn Quốc tế, Đoàn Lưu diễnWebsiteshenyunperformingarts.org Đoàn Nghệ thuật Thần Vận là một đoàn biểu diễn nghệ thuật và giải trí được thành lập tại thành phố New York và có trụ sở tại Cuddebackville, Quận Cam, New York, ở Thung lũn...