Cependant, elle se classe sixième quant aux séjours hôteliers, avec 137 millions de nuits, derrière les États-Unis, l'Espagne, l'Italie, la Chine et le Royaume-Uni, et troisième (derrière les États-Unis et l'Espagne) quant aux recettes du tourisme international[2].
L'attrait touristique de la France s'explique par le grand nombre et la grande variété des points d'intérêt, la diversité des paysages, la richesse du patrimoine gastronomique, historique, culturel et artistique, le climat tempéré et les facilités d'accès et d'infrastructures de transport, mais aussi par l'équipement important et varié du pays en structures d'accueil (hôtellerie, restauration, parcs d'attractions, etc.). Ainsi, chaque département français est un département touristique avec plusieurs points d'intérêt.
Une enquête publiée en montre que les touristes internationaux viennent principalement du Royaume-Uni (14,6 %), d'Allemagne (13,7 %), et de Belgique et du Luxembourg (13 %). Viennent ensuite, autour de 7,5 %, l'Italie, la Suisse puis l'Espagne[3].
Le tourisme a des retombées économiques positives, mais a des impacts environnementaux importants, dans l'espace (flux de transports, d'énergie, de déchets) et dans le temps (impacts immédiats et différés). Le tourisme représente 7 % du PIB de la France et 2 millions d'emplois directs et indirects[Quand ?]. Le secteur est par ailleurs responsable d'environ 11% des émissions de gaz à effet de serre du pays[4].
Historique
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L'histoire du tourisme en France débute aux environs de 1760 dans le Sud de la France à Hyères, commune devenant une station hivernale de renom auprès des Anglais grâce à son climat méditerranéen relativement doux.
Aspects économiques
Le secteur clé du tourisme est une des branches importante du commerce extérieur de la France dans la mesure où il contribue au solde des échanges extérieurs, à un niveau qui est devenu comparable à celui du secteur agro-alimentaire (8,5 milliards en 2006[5]) et même supérieur à celui de l'automobile en 2006. La balance entre les dépenses des touristes étrangers en France et celles des touristes français à l'étranger, dégage un solde positif de 11,4 milliards d'euros. Ce solde est en recul, notamment à cause du cours élevé de l'euro qui renchérit fortement les prix pour les étrangers hors zone euro.
La destination France conserve le premier rang mondial en 2011, avec plus de 81 millions d’arrivées de touristes internationaux, et le 3e rang quant aux recettes (39,2 milliards d’euros)[6]. En 2005 le tourisme international a généré 42,3 milliards de dollars de recettes en France (3e rang mondial derrière les États-Unis, l'Espagne et devant l'Italie), en hausse de 3,4 % par rapport à 2004[7]. Cependant, un touriste sur cinq n'est qu'en transit dans le pays, les excursionnistes étant majoritaires (114 millions de touristes sur 196 millions, chiffres 2007)[8].
En 2003, la consommation touristique s'élève à 102,4 milliards d'euros, soit 6,6 % du PIB. Un tiers de ce chiffre est dû aux touristes étrangers. Le solde de l'activité touristique dans la balance des paiements représente 15 milliards d’euros. C'est le premier pourvoyeur de devises de l'économie française. Les touristes étrangers dépensent 34,5 milliards d'euros en France, tandis que les touristes français dépensent 19,5 milliards d'euros à l'étranger (principalement en Espagne et en Italie)[9].
Les touristes étrangers, qui représentent 1/4 du total, proviennent pour l'essentiel des pays voisins, notamment Îles Britanniques (19,4 %), Allemagne (18,6 %), Pays-Bas (16,4 %). Les États-Unis, bien que ne représentant que 3,9 % des entrées sont au premier rang pour les recettes (15,2 %).
Soldes des dépenses touristiques (en milliards d'euros)[10]
Année
Dépenses des touristes étrangers en France
Dépenses des touristes français à l'étranger
Solde
2003
32,3
20,7
+11,6
2004
32,8
23
+9,8
2005
34
25,1
+8,9
2006
36,9
24,9
+11,4
Les activités caractéristiques du tourisme (hôtellerie avec une nouvelle classification en 2012, cafés-restaurants, camping, agences de voyages, remontées mécaniques, activités thermales...) emploient 700 000 salariés.
Tendance et prospective
2008
En 2008, la France est au troisième rang mondial en matière de dépenses faites par les touristes derrière l'Espagne et les États-Unis (causes principales : moins de nuitées car la France est un pays de passage, recours relativement plus élevé au camping, achats relativement plus importants dans les marchés et supermarchés), mais c'est le pays qui en accueille le plus ; avec en 2007 un record historique battu : 81,9 millions de touristes étrangers ont visité la France (à comparer aux 60 millions de 1996 et 67 millions de 1997)[11].
Le projet « Destination France 2020 », présenté en voulait encore accroître ce nombre (et les recettes touristiques). Selon Luc Chatel, secrétaire d'État au tourisme du gouvernement Fillon 2[12] l'OMT s'attend à une hausse de 80 % des flux de touristes de 2008 à 2020 dans le monde. Inversement, dans le pays, il y a une relative stabilité (depuis 25 ans) de la proportion de Français qui se déplacent pour partir en vacances. Luc Chatel vise 100 millions de touristes étrangers à l'horizon 2015 ; en passant du « 1-3-9 au 1-2-3 » (ce qui signifie conserver le 1er rang mondial comme destination, gagner le 2e rang, occupé par l'Espagne, en matière de dépenses faites par les touristes, derrière les E-U, et passer du neuvième au 3e rang mondial pour la somme moyenne dépensée par touriste).
2012
En 2012, la France a accueilli 83 millions de touristes, leurs dépenses se sont élevées à 35,8 milliards d'euros, ce qui donne un solde de la balance touristique à près de 13 milliards d'euros. Plus de 80 % des touristes restent européens, en premier les Allemands (12,2 millions de touristes en 2012), qui ont ravi la première place aux Britanniques (12,1 millions). L'Île-de-France détient le record de nuitées (68,3 millions de nuitées pour 29 millions de visiteurs) devant la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (21,7 millions de nuits)[13].
2013
En 2013, le nombre de touristes étrangers est de 84,7 millions, dont 13 millions d'Allemands et 1,7 million de Chinois (dont le nombre a doublé depuis 2009). La durée moyenne du séjour augmente à 7,1 nuits (6,9 en 2012). La part des hébergements payants se situe à 67 %, en légère baisse, attribuée à l'influence de la crise économique qui pousse les touristes à chercher des hébergements gratuits chez des connaissances ou l'échange d'appartement[14].
2014
En 2014, la France a accueilli 84,7 millions de touristes étrangers, soit autant qu'en 2013.
2015
En 2015, la France a connu un « record de fréquentation » des touristes internationaux de 85 millions[15].
2016
En 2016, la France reste la première destination touristique au monde malgré une baisse de la fréquentation estimée de 2,3 à 2,9 % et liée selon le Premier ministre Jean-Marc Ayrault aux attentats en 2015 et 2016, aux intempéries et aux mouvements sociaux[15]. Le nombre de nuitées de touristes étrangers en France est en baisse de 10 % au premier semestre après les différents attentats islamistes sur le territoire. Cette baisse concerne en particulier les touristes à haut pouvoir d'achat venus des États-Unis, d’Asie ou des pays du Golfe et affecte en premier lieu les hôtels haut de gamme et la région parisienne[16]. À cette crainte des attentats s'ajoute la délinquance qui prend pour cible les touristes étrangers contribuant à détériorer l'image de la France à l'étranger[17]. Cette baisse du nombre de touristes étrangers du fait de la délinquance serait de 25 % à Paris en 2016 chez les touristes chinois et atteindrait 46 % chez les touristes japonais[18].
Ces résultats sont confirmés après la saison avec une baisse de fréquentation particulièrement forte en Île-de-France (-12,4 %) qui voit un net recul de la clientèle étrangère (-16,1 %), la seconde région la plus touchée étant Provence-Alpes-Côte d'Azur (-6 % de nuitées) notamment après l'attentat du 14 juillet à Nice[19]. Le manque à gagner en 2016 pour l'hôtellerie est estimé à 900 millions d'euros, l'Île-de-France, étant la région la plus touchée, avec une perte de 870 millions[20].
2017
En , le gouvernement Édouard Philippe présente sa feuille de route pour la relance du tourisme en France. Son objectif est d'atteindre 100 millions de touristes en 2020. Il prévoit notamment l'accélération des procédures d'obtention de visa et la diminution des files d'attente dans les aéroports[21].
2018
Au premier semestre 2018, la fréquentation touristique connaît un niveau record en Île-de-France avec 17,1 millions d’arrivées hôtelières, soit une augmentation de 4,1 % sur un an, due à un bond de 9,2 % des touristes étrangers[22].
Un rapport parlementaire réalisé en 2018 par les députés Jean-François Portarrieu et Maurice Leroy confirme que la France reste la première destination mondiale pour les touristes étrangers (90 millions de visiteurs accueillis en 2018) mais alerte sur la baisse des recettes pour une économie touristique qui représente 7,3 % du PIB et emploie 1,27 million de salariés (10 % de l’emploi marchand). Les rapporteurs estiment que l’offre touristique française n’est plus complètement adaptée à la croissance mondiale qui est tirée par les clientèles asiatiques. Si la promotion touristique fonctionne bien, la qualité de l'accueil, de l’offre d’hébergement ou de transport, n'est pas toujours au rendez-vous et les rapporteurs soulignent que d'autres destinations, notamment l'Espagne, sont plus offensives et imaginatives pour capter ces nouveaux marchés[23].
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Présences touristiques par pays
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La France est classée deuxième du classement sur la compétitivité touristique du Forum économique mondial qui prend en compte les ressources culturelles, les infrastructures terrestres et portuaires, le capital naturel (parcs et richesse de la faune), les activités de tourisme de plein air ainsi que le système de santé. En revanche, elle est classée 51 sur 140 pays pour l'index sur la « sûreté et la sécurité », du fait notamment de sa très mauvaise note (4,3/7) concernant l'indice d'incidence terroriste - qui est la moyenne du nombre de victimes du terrorisme et du nombre d'attaques terroristes - où elle obtient la 120e place sur 140[26].
2022
En 2022, selon Atout France, les touristes étrangers ont rapporté 58 milliards d'euros au pays, ce qui place la France à la deuxième place quant aux revenus, derrière l'Espagne. Le trafic aérien est quant à lui resté en recul depuis la période précédant la pandémie de Covid-19[27].
2023
En 2023, l'effet de la pandémie de Covid-19 semble terminée : au 1er semestre 2023, le nombre total de nuitées touristiques français a atteint 184 millions, dépassant le record de 2019 et établissant même un nouveau record pour le pays[28].
Statistiques de fréquentation des sites touristiques en France
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Le palmarès suivant rassemble les 30 sites culturels et les 30 sites récréatifs les plus visités en France en 2016[29]. La cathédrale Notre-Dame de Paris n'y est pas comptabilisée.
Elle se fait depuis plusieurs décennies avec de nombreux organismes, dont l'état (Code du tourisme) consulaires, les collectivités territoriales, sous l'égide d'un secrétaire d'État. De nombreux salons et assises nationales[30] permettent aux acteurs de se rencontrer. Des observatoires fournissent des statistiques aux échelles communales à nationales, utilisés par des sociologues et scientifiques pour partie réunis au sein d'une Fédération Française des Techniciens et Scientifiques du Tourisme[31]. Des efforts de qualification et certification sont faits notamment avec la marque Qualité Tourisme pour le tourisme rural, balnéaire, culturel, scientifique, etc. et pour un tourisme plus durable.
La promotion du tourisme et la création d'offices de tourisme sont depuis 2017 avec la loi NOTRe, des compétences des intercommunalités (communautés de communes, d’agglomération, urbaines, métropoles)[32]. Les offices de tourisme dans les communes « stations classées de tourisme » et les sites disposant d’une « marque territoriale protégée » peuvent toutefois conserver des offices de tourisme communaux.
Organismes étatiques, privés et associatifs chargés du tourisme en France
Pôle Implantation Tourisme est un service financé par des organismes publics et parapublics, les agences de développement économique et touristique et les services du tourisme des collectivités locales répartis sur l’ensemble de la France afin d’aider les entreprises et les créateurs ou repreneurs d’activités touristiques dans leurs démarches et les accueillir localement.
Atout France, organisme privé ayant le statut de groupement d'intérêt économique chargé de la promotion de la destination France sur le territoire national et à l'étranger, gère la publication www.france.fr, lancé en ;
Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV), établissement public à caractère industriel et commercial chargé de la gestion des chèques-vacances ;
↑« LE TOURISME DURABLE EN FRANCE : UN LEVIER DE RELANCE ÉCOLOGIQUE », Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, (lire en ligne, consulté le ).
Casa de Velázquez, Aménagement et développement du tourisme en France et en Espagne, , 416 p. (lire en ligne)
Jean Sagnes, Deux siècles de tourisme en France, XIXe – XXe siècle : actes du colloque tenu au Centre Duguesclin, Université Paul Valéry-Montpellier III, le 30 septembre 2000, Presses universitaires de Perpignan, , 183 p. (lire en ligne)
Hugues Seraphin, L'Enseignement du tourisme en France et au Royaume-Uni : Histoire, comparaisons, analyses et perspectives, Éditions Publibook, , 522 p. (lire en ligne)
Philippe Violier, Philippe Duhamel, Jean-Christophe Gay et Véronique Mondou, Le tourisme en France. 1, Approche globale, Londres, ISTE Editions, , XI-273 p. (ISBN978-1-78405-781-7)
Philippe Violier, Philippe Duhamel, Jean-Christophe Gay et Véronique Mondou, Le tourisme en France. 2, Approche régionale, Londres, ISTE Editions, , IX-220 p. (ISBN978-1-78405-782-4)