The Royal Canadian Regiment ou The RCR[2], littéralement « Le Régiment royal canadien », est un régiment d'infanterie de l'Armée canadienne des Forces armées canadiennes. Il s’agit du plus ancien régiment de ce type dans la Force régulière au Canada. Le régiment est aujourd'hui divisé en quatre bataillons dont un de réserve pour un total d'environ 2 000 soldats. Il est le principal occupant de la base des Forces canadiennes (BFC) Petawawa en Ontario et de la BFC Gagetown au Nouveau-Brunswick. Le régiment n'est pas une structure organisationnelle en tant que telle, mais plutôt protocolaire. Les quatre bataillons du régiment sont donc des unités opérationnelles distinctes. Néanmoins, le régiment a un quartier général régimentaire sur la BFC Petawawa qui s'occupe des affaires régimentaires qui ne dépendent pas des unités en particulier. Depuis sa formation en 1883, le RCR a été employé dans presque tous les conflits impliquant les Forces armées canadiennes[1].
Structure
Le régiment est composé de quatre bataillons dont trois de la Force régulière et un de la Première réserve. Le quartier général (QG) régimentaire cohabite avec le 1er bataillon dans les Victoria Barracks, littéralement « Casernes Victoria », de la BFC Petawawa en Ontario[3]. Les bataillons de la Force régulière sont chacun sous le commandement du 2e Groupe-brigade mécanisé du Canada. Les deux premiers bataillons sont de l'infanterie mécanisée tandis que le 3e est de l'infanterie légère. De son côté, le bataillon de réserve, le 4e, appartient au 31e Groupe-brigade du Canada.
Le régiment n'est pas une structure de commandement opérationnel, mais plutôt protocolaire, et chaque bataillon forme en fait des unités opérationnelles distinctes[3]. Puisque le régiment n'est pas une chaîne de commande, les bataillons du RCR reçoivent directement des tâches opérationnelles[3].
Le 1er bataillon du RCR (1RCR) occupe les Victoria Barracks sur la BFC Petawawa en Ontario[3],[5]. Le 1RCR est un bataillon d'infanterie mécanisée de la Force régulière et utilise le VBL III (véhicule blindé léger) comme principal véhicule. Le bataillon est composé de quatre compagnies de fusiliers : la compagnie A ou Duke's, la compagnie B ou Bravo, la Compagnie C ou Charles et la compagnie D ou Delta. Il comprend également une compagnie d'appui, la compagnie E ou Echo et une compagnie de services d'appui, la Compagnie F ou Foxtrot. La Compagnie A est appelée la « Duke of Edinburgh's Company », littéralement la « compagnie du duc d'Édimbourg », ou en version abrégée « Duke's Company ». Elle ne devrait jamais être appelée la compagnie Alpha. Dans la même lignée, la compagnie C porte le nom de « Charles Company » au lieu de compagnie Charlie depuis la guerre de Corée. Le commandant actuel du 1er bataillon est le lieutenant-colonel C. Mialkowski, CD et son commandant adjoint est le major J. Price, CD[5]. Le sergent-major régimentaire du 1er bataillon est l'adjudant-chef S.G. Hartnell, CD[5].
2e bataillon
Le 2e bataillon du RCR (2RCR) occupe les Gregg Barracks, littéralement « casernes Gregg », sur la BFC Gagetown au Nouveau-Brunswick[3],[6]. Tout comme le 1RCR, le 2RCR est un bataillon d'infanterie mécanisée de la Force régulière qui utilise principalement le VBL III. Le bataillon est composé de trois compagnies de fusiliers : la Compagnie G ou Golf, la Compagnie H ou Hotel et la Compagnie I ou India. Il comprend également une compagnie d'appui, la Compagnie K ou Kilo et une compagnie de services d'appui, la Compagnie L ou Lima. Bien que le bataillon fasse partie du 2e Groupe-brigade mécanisé du Canada, une composante du Secteur du Centre de la Force terrestre, il relève du Secteur de l'Atlantique de la Force terrestre[7]. Son commandant actuel est le lieutenant-colonel J.S. Fife, CD, et son commandant adjoint est le major W.M. Archibald, CD[6]. Le sergent-major régimentaire du 2e bataillon est l'adjudant-chef A.E. Penton, CD[6].
3e bataillon
Le 3e bataillon du RCR (3RCR) occupe les Foulkes Barracks, littéralement « casernes Foulkes », sur la BFC Petawawa en Ontario[3],[8]. Le 3RCR est un bataillon d'infanterie légère de la Force régulière et possède une compagnie de parachutistes. Il est composé de trois compagnies de fusiliers dont une de parachutistes : la Compagnie M ou Mike, la Compagnie N ou November et la Compagnie O ou Oscar. Il comprend également une compagnie d'appui, la Compagnie Q ou Québec et une compagnie de services d'appui, la Compagnie R ou Romeo. La Compagnie Mike est souvent appelée « Para Company », la Compagnie Para, puisqu'elle est composée de parachutistes, mais ce nom n'est pas officiel au niveau du régiment. Le bataillon est commandé par le lieutenant-colonel K.I. Cameron, CD, et son commandant adjoint est le major S.J. Parker, CD[8]. Le sergent-major régimentaire du 3e bataillon est l'adjudant-chef W.A. Bartlett, MSC, CD[8].
4e bataillon
Le 4e bataillon (4RCR) est le seul bataillon de la Première réserve du Royal Canadian Regiment. Il est composé de deux compagnies : la Compagnie S ou Sierra et la Compagnie T ou Tango. La Compagnie S comprend son quartier général et deux pelotons logés aux Wolseley Barracks, littéralement « Casernes Wolseley », à London et la Compagnie T comprend son QG et trois pelotons de fusiliers à Woodstock et à Stratford tous en Ontario. Le lieutenant-colonel G.P. Willaert, CD est actuellement le commandant du bataillon. Le musée du Royal Canadian Regiment est également situé dans le Wolseley Hall des Wolseley Barracks[9]. Les Wolseley Barracks et plus précisément le Wolseley Hall est le premier bâtiment construit par le gouvernement spécifiquement pour la nouvelle armée à la fin du XIXe siècle[9].
Histoire
Origines (1893-1900)
Le RCR est l'une des plus anciennes unités de la Force régulière canadienne encore en service. Le régiment a été formé le en tant que l'Infantry School Corps, littéralement « Corps d'école d'infanterie », chargée d'entraîner la Milice canadienne[1],[10],[11]. Les premiers honneurs de bataille du régiment sont reçus lors de la Rébellion du Nord-Ouest en 1885 où il se bat notamment à Batoche et à Cut Knife Creek en Saskatchewan[10],[11]. Deux membres du corps ont fait le sacrifice de leur vie au cours de cette campagne : le bluger (clairon) Herbert Foulkes et le soldat Arthur J. Watson[12]. Foulkes est mort au combat le à la colline Cut Knife d'une balle qui l'atteignit à la poitrine[13]. Watson a succombé à ses blessures le à la suite de son engagement à Fish Creek[13].
En 1893, dans le cadre de la nouvelle emphase sur la capacité de combat, le régiment change de nom pour The Royal Canadian Regiment of Infantry (The RCRI). William Dillon Otter est son premier commandant. Il deviendra plus tard le premier chef canadien de l'Armée canadienne.
Plus tard, le régiment fournit du personnel à la Yukon Field Force pour assister la Police montée du Nord-Ouest au Yukon pendant la ruée vers l'or du Klondike[14]. En effet, la découverte d'or dans la vallée de la rivière Klondike en août 1896 a entraîné plusieurs gens à la recherche d'or dans les années 1897 et 1898[14]. C'est un total de 42 500 individus qui se ruent dans le territoire[14]. Le RCRI fournit un total de 133 militaires à la Yukon Field Force[14].
En , la Compagnie No 4 du RCR à Fredericton au Nouveau-Brunswick est remplacée par une compagnie du Royal Berkshire Regiment afin de se rendre à Halifax en Nouvelle-Écosse pour étudier l'organisation et les devoirs d'un bataillon pour une durée de six mois[15].
Seconde guerre des Boers (1899-1902)
À la fin de l'année 1899, le Canada offre les services d'un millier de militaires en support à la seconde guerre des Boers[10]. Le second bataillon du RCRI sous le commandement du lieutenant-colonel Otter prend part à cette guerre en Afrique du Sud qui est le premier déploiement du Canada outre-mer[10]. D'ailleurs, en octobre 1899, la Compagnie H du 2e bataillon spécial recrute en Nouvelle-Écosse afin de servir en Afrique du Sud[15]. Le bataillon débarque au Cap (Cape Town), puis s'entraîne à Belmont afin de se familiariser avec le terrain[10]. Il connaît l'action pour la première fois lors de cette guerre le à Sunnyside Kopjes[10]. En fait, l'unité joue un rôle instrumental lors de la victoire de la bataille de Paardeberg du 18 au pour mener à la défaite du commando boer ouvrant ainsi l'accès à Bloemfontein[10]. Le soldat Richard Rowland Thompson reçoit la Queen's Scarf of Honour(en), littéralement « Foulard d'honneur de la reine », pour ses actions lors de la bataille de Paardeberg[10],[16]. La reine remet ce foulard qu'elle a fabriqué elle-même à un membre non commissionné de chaque contingent colonial qui a démontré l'acte le plus brave du conflit[16]. Le soldat Thompson fait partie de la Compagnie D du 2e bataillon spécial du Royal Canadian Regiment of Infantry, mais est originaire des 43rd Ottawa and Carleton Rifles, aujourd'hui The Cameron Highlanders of Ottawa[16],[17]. Deux actes de bravoure lui sont attribués pour la remise de cet honneur[16]. Le premier se déroule dans la nuit du 18 au à Paardeberg où il a gardé le soldat Bradshaw qui était sévèrement blessé en vie[16]. Le second se déroule le matin du lors de la prise de la capture du laager (wagon-fort) boer où il quitta la tranchée à deux reprises pour porter assistance à des camarades blessés allongés devant les tranchées[16].
En , le 3e bataillon du RCRI récemment levé est placé sous le commandement temporaire du colonel B.H. Vidal et est mis en garnison à la citadelle d'Halifax afin de permettre au 1er bataillon du Prince of Wales' Leinster Regiment (Royal Canadians) d'aller servir en Afrique du Sud[10],[15]. Il recevra l'ordre de dissolution le alors que le 5e bataillon du Royal Garrison Regiment accoste à Halifax pour prendre le rôle de garnison[10],[15]. L'ordre sera exécuté le [15].
De plus, la compagnie de Toronto du 2e bataillon du RCRI, lors d'une action menée par le régiment australien Queensland Mounted Infantry(en), vainc un commando de Boers. Le régiment se distingue également lors de sa marche qui le mène à Pretoria[18]. Après une année passée en Afrique du Sud, le bataillon revient au Canada et est dissous[10]. Le premier contingent à partir de l'Afrique du Sud embarque le à bord du S.S. Idaho en direction de Halifax avec 16 officiers et 430 militaires du rang à son bord[15].
En 1901, le régiment change de nom pour adopter son nom actuel de The Royal Canadian Regiment ou The RCR. Le à Toronto, le duc de Cornwall qui deviendra plus tard le roi George V remet les premières couleurs portant les honneurs de la bataille de la Rébellion du Nord-Ouest de 1885 et de la bataille de Paardeberg et d'Afrique du Sud de 1899 et 1900[10].
La Première Guerre mondiale et l'entre-deux-guerres (1914-1939)
Dès le début de la Première Guerre mondiale, le commandant des troupes du RCR principalement concentrées à Halifax se porte volontaire pour déployer en Europe[10]. Cependant, pour des raisons politiques, il reçoit plutôt des devoirs de garnison aux Bermudes du au [10]. Finalement, le RCR est déployé outremer le [10]. Il s'entraîne pendant huit semaines au camp Shorncliffe en Angleterre[10]. Le RCR est envoyé en France dans les tranchées de Ploegsteert en tant que composante du Corps canadien[10].
Durant l'Entre-deux-guerres, de 1919 à 1939, le RCR retourne à son rôle d'entraîner la milice dans ses garnisons de London en Ontario, de Halifax en Nouvelle-Écosse, de Toronto en Ontario et de Montréal au Québec.
Le , le RCR effectue un débarquement amphibie à Pachino en Sicile dans le cadre de l'Opération Husky[10]. À Pachino, le RCR se bat dans une courte campagne qui se termine le [10]. Le , le RCR effectue un second débarquement amphibie à Reggio di Calabria en Calabre où le régiment effectue une bataille mobile jusqu'à ce qu'il soit ramené à Molise le pour se reposer[10].
Le , le RCR en tant que composante de la 1re Division d'infanterie canadienne se déplace vers le nord-ouest en direction d'Ortona dans les Abruzzes pour connaître la pire bataille des deux mois suivants[10]. Le RCR avec le 48th Highlanders of Canada jouent un rôle important dans les attaques contre la ligne défensive allemandeAdolf Hitler alors qu'ils capturent Pontecorvo[10]. En septembre, le régiment prend également part aux attaques contre la Ligne gothique sur la côte de la mer Adriatique[10].
En février 1945, après avoir passé 18 mois en Italie, le régiment est transféré dans le Nord-Ouest de l'Europe[10]. Il prend part à la libération de la ville néerlandaise d'Apeldoorn le [10]. À partir de là le régiment occupe une position de réserve jusqu'à ce qu'il soit rapatrié au Canada la même année[10].
En somme, le RCR a passé cinq ans et quatre mois en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale et a souffert la perte de 370 soldats morts et 1 207 blessés. Le régiment reçoit un total de vingt-sept honneurs de bataille dont dix seront inscrits sur les couleurs régimentaires[10].
La guerre de Corée (1950-1954)
En 1950, le RCR est appelé à contribuer aux forces du Canada pour la guerre de Corée. Une nouvelle Force de service actif est créée et le régiment grandit d'un bataillon, puis d'un autre, et devient une organisation à trois bataillons.
Le 2e bataillon embarque le et débarque à Pusan en Corée le [10]. Trois semaines plus tard, les membres du 2e bataillon rencontrent l'ennemi pour la première fois à la colline 407[10]. En 1952, le 2e bataillon est rapatrié au Canada et remplacé par le 1er[10]. Ce dernier prend part à la bataille de Maryang San en février pour la prise de Kowang-San contre les Chinois[10]. Le 1er bataillon est ensuite remplacé par le 3e qui prend la ligne Jamestown sur la colline 187, une des positions initiales du 2e bataillon, où il a délivré une de ces dernières batailles le avant l'armistice de 1953[10]. En mai 1954, le 3e bataillon est rapatrié au Canada puis dissous le [10].
En somme, le RCR a souffert la mort de 117 soldats et 401 blessés durant la Guerre de Corée[10]. Le régiment reçoit l'honneur de bataille de la Guerre de Corée pour sa participation[10].
En juillet 1954, deux régiments de milice de London, les Canadian Fusiliers (City of London Regiment) et The Oxford Rifles sont unis et renommés The London and Oxford Fusiliers (3rd Battalion, The Royal Canadian Regiment)[10]. Cette nouvelle unité devient la composante de réserve du RCR. En 1958, elle est renommée 3rd Battalion, The Royal Canadian Regiment (London and Oxford Fusiliers)[10].
Le 3e bataillon est renommé 4e bataillon en 1970 alors que le 3e bataillon de la Force régulière est réactivé avec l'intégration des soldats du 2e bataillon des Canadian Guards. Lors de cette amalgamation, plusieurs autres bataillons de la Force expéditionnaire du Canada de la Première Guerre mondiale viennent rejoindre le RCR : le 1er, le 33e, le 71e, le 142e et le 168e ainsi que le 2e bataillon du Canadian Machine Gun Corps(en). Cette amalgamation a aussi pour effet d'augmenter la liste des honneurs de bataille du régiment pour la Première Guerre mondiale en additionnant tous les honneurs des unités réunies. À la même époque, le 2e bataillon du RCR est relocalisé à la BFC Gagetown au Nouveau-Brunswick et reconstitué à partir de soldats du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada, qui est dissous[10].
Les trois bataillons de la Force régulière du RCR sont déployés durant la Crise d'octobre de 1970 dans le cadre de la réponse du gouvernement au Front de libération du Québec (FLQ)[10]. Le 1er bataillon est envoyé à Ottawa en Ontario tandis que les 2e et 3e bataillons sont envoyés à Montréal au Québec[10].
À partir de 1972, le 3e bataillon prend le rôle de la contribution canadienne au Commandement mobile allié en Europe (armée)(en)[10]. Ce rôle implique plusieurs exercices d'entraînement dans le Nord de la Norvège et du Danemark[10]. Ce rôle fut abandonné en 1975[10]. En octobre 1976, le 3e bataillon effectue son premier déploiement sur l'île de Chypre[10]. Le RCR a aussi déployé en 1976, pendant l’opération Gamescan en soutien aux Jeux olympiques de 1976 à Montréal au Québec. Alors qu'il se trouvait à Chypre, on annonce au 3e bataillon qu'il est envoyé à Baden en Allemagne de l'Ouest à l'été 1977[10]. En , le 1er bataillon du RCR stationné à London remplace le 1er bataillon du PPCLI pour son rôle dans le Commandement mobile allié en Europe (armée)[10].
En 1983, le régiment célébrait son centième anniversaire de service[10]. Le prince Philip, duc d'Édimbourg et colonel-en-chef du régiment, inspecta et s'adressa à une parade formée des quatre bataillons du RCR à London à cette occasion[10]. De plus, des membres du 3 (Airborne) Commando, qui est l'unité du Canadian Airborne Regiment affiliée au RCR, étaient également présents sur cette parade[10].
En 1989, la désignation du bataillon de réserve est raccourcie à simplement 4th Battalion, The Royal Canadian Regiment ou 4e bataillon, The Royal Canadian Regiment.
Au printemps 1990, le 1er bataillon du RCR est déployé à Akwesasne en Ontario en support aux autorités civiles durant la crise d'Oka dans le cadre de l’opération Kahnawake[10]. Plus tard, le 2e bataillon est déployé à Oka et à Kahnawake au Québec pour des tâches similaires dans le cadre de l’opération Salon[10]. La même année, d'octobre à décembre, la Compagnie M du 3e bataillon est déployée au Qatar dans le golfe Persique pour l'opération Bouclier du désert de la deuxième guerre du Golfe[10]. La Compagnie C du 1er bataillon ainsi que la Compagnie P du 3e bataillon ont également servi dans le golfe persique de janvier à mars 1991 lors de l'opération Tempête du désert[10]
À la fermeture de la BFC Baden-Söllingen en 1993, le 3e bataillon s'établit à la BFC Borden en Ontario en tant qu'un bataillon « 10/90 », un concept voulant qu'un bataillon de chaque régiment de la Force régulière ait environ 10 % de personnel à temps plein et 90 % de réserviste d'une variété d'unités des environs. En 1996, ce bataillon devient une unité d'infanterie légère régulière.
En 2004, la Compagnie I du 2e bataillon est déployée à Port-au-Prince en Haïti dans le cadre de l'opération Halo(en) pour conduire des opérations de sécurité au sein de la Force multinationale intérimaire. La Compagnie I conduit aussi des opérations humanitaires avec la compagnie H en juin. Plus tard, la Compagnie H se redéploie à Gonaïves en Haïti.
Lors de la Guerre d'Afghanistan, un groupement tactique basé sur la Compagnie I est déployé à Kaboul en Afghanistan le pour former la compagnie de défense et de sécurité pour la construction du camp canadien. Il retourne au Canada en août, alors que 3e bataillon prend en charge les opérations de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) pour la période allant d' à [20].
Le 1RCR est déployé au sein de la 3e et dernière rotation de la phase 1 de l'opération Athena en . Le bataillon reste en Afghanistan jusqu'en juillet de la même année[20]. D' à , c'est le deuxième bataillon qui assume la première rotation dans le cadre de la phase 2 de l'opération Athena[20].
En août 2006, un groupement tactique formé autour du 1RCR arrive en Afghanistan pour prendre le relais du 1er bataillon du PPCLI et, peu après, conduire la bataille de Panjwaye incluant notamment l'Opération Méduse qui vit la perte 19 soldats de la coalition en moins de deux mois et demi lors d'une année qui fut une des plus meurtrières pour le Canada en Afghanistan[20],[21]. Au total, d' à février 2007, le groupement tactique canadien perd 17 soldats, dont 9 du RCR, tous du 1er bataillon[20].
En , le 2e bataillon et son groupement tactique arrive à Kandahar pour prendre le relais du 1RCR. Il y reste jusqu'en août 2007 après quoi il est remplacé par un groupement tactique basé sur le 3e bataillon du Royal 22e Régiment (R22eR)[20].
En , le 3RCR retourne en Afghanistan, afin de remplacer le 2e bataillon du PPCLI. Il quitte l'Afghanistan en février 2009[20].
Le , la force opérationnelle 1-10 basé sur le groupement tactique du 1er bataillon du RCR prend la relève du 1er bataillon du PPCLI[22]. Le , le 1RCR laisse à son tour place au 1er bataillon du R22R[23].
Honneurs de bataille
Le RCR a reçu plusieurs honneurs de bataille depuis sa formation en 1883. De plus, la liste des honneurs de bataille du Royal Canadian Regiment inclut également les honneurs de bataille des unités qui ont été intégrées au régiment.
Honneurs de bataille du Royal Canadian Regiment[24]
Le colonel-en-chef du Royal Canadian Regiment est le prince Philip depuis le [26],[10]. Son seul prédécesseur est le prince Arthur, duc de Connaught et de Strathearn, qui occupa cette position de 1929 jusqu'à son décès en 1942. Le colonel du régiment est le major-général Walter M. Holmes, MBE, CD. Il occupe la position la plus senior au sein du régiment.
La devise du régiment est « Pro Patria »[26],[27]. Le régiment a aussi un slogan qui est « Never pass a fault », traduisible par « Ne jamais laisser passer une faute »[26].
L'insigne du régiment est une étoile diamantée à huit pointes avec au centre une corde entourant un cercle doré portant l'inscription « VRI » en lettres argentées qui est l'abréviation royale pour Victoria Regina Patrix de la reine Victoria[27]. Le cercle doré central est surmonté de la couronne royale[27]. Habituellement, il est normal pour un régiment de changer de badge avec la succession des souverains, donc pour la période de 1901 à 1913, la version officielle de l'insigne régimentaire était celle portant le chiffre royal d'Édouard VII puis de George V. Cependant, le régiment continua de porter le « VRI » pendant cette période tout en demandant son retour officiel. En 1919, le roi George V autorisa le port à perpétuité du « VRI », un privilège unique.
↑ abc et d(en) THE YUKON FIELD FORCE 1898-1900 tiré du CANADIAN ARMY JOURNAL, VOL 4, NO 6, NOVEMBER 195 sur le site du Royal Canadian Regiment, page consultée le 2 novembre 2010
↑ ab et cAutorité héraldique du Canada, The Royal Canadian Regiment sur le Registre public des armoiries, drapeaux et insignes du Canada, page consultée le 6 novembre 2010
La version du 4 mars 2011 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.