Pusan[1],[2] ou Busan[3] (hangeul : 부산 ; hanja : 釜山 ; RR : Busan ; MR : Pusan, /pu.sʰa̠n/), officiellement Ville métropolitaine de Busan (hangeul : 부산광역시 ; hanja : 釜山廣域市 ; RR : Busan gwangyeoksi), signifiant « montagne-chaudron »[4], est une ville portuaire très importante de Corée du Sud, qui compte plus de 3 700 000 habitants. Historiquement connue sous le nom de Fousan[5], c'est la deuxième ville la plus peuplée de Corée du Sud après Séoul. C'est le centre économique, culturel et éducatif du sud-est de la Corée, avec son port le plus important du pays et le neuvième plus important du monde, à environ 190 km des îles japonaises de Kyūshū et de Honshū. La « Zone économique du Sud-Est » (incluant Ulsan et le Gyeongsang du Sud) est maintenant la plus grande zone industrielle de Corée du Sud.
Pusan est divisée en quinze districts administratifs majeurs et un seul comté. La zone métropolitaine complète, y compris les villes adjacentes de Gimhae et Yangsan, a une population d'environ 4,6 millions d'habitants. Les zones les plus densément construites de la ville sont situées dans un certain nombre de vallées étroites entre les fleuves Nakdong et Suyeong, avec des montagnes séparant la plupart des districts. Le Nakdong est le plus long fleuve de Corée et la plage Haeundae de Pusan est également la plus grande du pays.
Avec approximativement 3,7 millions d'habitants, Pusan est la deuxième ville de Corée du Sud, après Séoul. Son aire urbaine compte 8 650 434 habitants en 2021, ce qui en fait la deuxième plus peuplée du pays.
Le marché de Jagalchi(ko) (자갈치 시장) (près du port très actif) est un quartier aux rues étroites et aux nombreuses échoppes, connu pour son marché aux poissons.
Une part relativement importante de la population de Pusan est d'origine russe, arrivés pendant la Guerre soviéto-japonaise (1945) et à la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la colonisation (1905—1945) par le Japon impérial. Un quartier connu sous le nom de « rue des magasins étrangers » compte de nombreux commerces russes, les échanges s'y font principalement en coréen et en russe. Le secteur a été appelé d'abord « rue des Étrangers » parce que beaucoup d'entreprises s'y sont installées après la Partition de la Corée en 1945, pendant les années 1940 et 1950 pour approvisionner les troupes américaines dans le secteur.
La zone franche de Pusan-Jinhae, une des deux seules du genre en Corée du Sud (l'autre est implantée dans le port d'Incheon), a été créée pour perpétuer le statut de Pusan en tant que centre d'affaires international. Elle attire maintenant des navires de tous les horizons et aspire à devenir un centre financier régional. En outre, Pusan est considérée par l'Association américaine des autorités portuaires (AAPA) comme le troisième port maritime au niveau mondial tant par l'importance de son trafic que par son efficacité[réf. souhaitée].
La présence humaine est attestée à Pusan depuis la fin du Paléolithique. Des vestiges du Néolithique attestent du développement d'une culture centrée autour de Pusan, dans des zones proches de la mer ou des rivières. L'âge du bronze arrive assez tardivement, mais de nombreuses tombes remontent à l'âge du fer à Pusan[8]. En particulier, les tombes du quartier de Bokcheon attestent de la prospérité de la Confédération de Gaya[9].
Au cours de la période Joseon (1392-1910), la situation géographique de Pusan, alors appelée Dongnae, lui donne une importance croissante en tant que place militaire, puis en tant que point de contact commercial et diplomatique avec le Japon[8].
La ville joue un rôle important pendant la guerre de Corée (1950-1953). Le combat au large de Pusan empêche un débarquement de l'armée nord-coréenne, permettant à cette ville d'être l'une des rares régions à rester constamment sous contrôle sud-coréen. Le « périmètre de Busan » et son port permettent aux renforts militaires de l'ONU, principalement des États-Unis, de débarquer massivement et de partir à la reconquête de la péninsule.
Climat
Située sur la côte sud, le climat de Pusan est un peu plus chaud que dans le reste de la péninsule, la laissant relativement peu exposée au gel hivernal. Elle bénéficie donc d'un climat subtropical humide (Cwa selon Köppen), avec de fortes pluies en été dues à la mousson. Les environs sont propices à la culture du riz.
Normales et records pour la période 1981-2010 à Pusan
Du 15 au , Pusan a accueilli le 50e congrès des enseignants d'espéranto organisé par l'ILEI.
Du 10 au 29 mai 2019, les MSI 2022 (Mid Saison Invitational) du jeu League of Legends se déroulent à Pusan : la phase de groupe a lieu à l'Arena Esports de la ville et la phase finale prend place au palais des expositions et des congrès.
Culture
Musées
Le Busan Museum(en) présente la culture traditionnelle de la région de Pusan à travers des objets et des œuvres d'art.
Le musée municipal d’art de Busan, ouvert en 1998, est consacré en particulier à l'art moderne et contemporain, notamment coréen. Une annexe est consacrée à l'œuvre de Lee Ufan[14].
Un musée d'art contemporain, dit MOCA (Museum of Contemporary Art), a également ouvert en 2018 sur l'île Eulsuk, dans l'estuaire du fleuve Nakdong, doté d'un mur végétal réalisé par Patrick Blanc[15].
Le Bokcheon Museum(en) est un musée d'archéologie ouvert en 1996. Il expose des vestiges de l'époque de Gaya, découverts dans les tombes du quartier environnant de Bokcheon[16].
Le Busan Modern History Museum(en) est un musée créé en 2003 et consacré à l'histoire moderne de Busan. Il a été installé dans un bâtiment construit en 1929 par le Japon et constituant ainsi lui-même un souvenir de l'occupation du pays[17].
Le Provisional Capital Memorial Hall(en) (mémorial de la capitale provisoire), ouvert en 1984 dans un bâtiment construit en 1926, ancienne résidence du gouverneur de Busan puis du président Syngman Rhee, présente la période de la guerre de Corée à Pusan et le rôle de Syngman Rhee[18].