L'unité est créée en 1862 sous le nom de « The 10th Battalion Volunteer Militia Rifles, Canada » (« Le 10e Bataillon de fusiliers de la Milice volontaire, Canada »). Elle devient un régiment en 1900 en adoptant le nom de « 10th Regiment "Royal Grenadiers" » (« 10e Régiment "Grenadiers royaux" »). En 1936, le régiment, qui s'appelle alors « The Royal Grenadiers » (« Les Grenadiers royaux »), fusionne avec The Toronto Regiment (« Le Régiment de Toronto »), créé en 1920, pour devenir The Royal Regiment of Toronto Grenadiers (« Le Régiment royal des Grenadiers de Toronto »). Il adopte son nom actuel en 1939.
Tout comme c'est le cas pour les autres unités de la Première réserve de l'Armée canadienne, le rôle du Royal Regiment of Canada est de former des soldats à temps partiel afin de servir de renfort lors des opérations des Forces armées canadiennes ainsi que d'être prêts pour le service actif pour appuyer les autorités civiles lors de catastrophes naturelles dans la région locale[2].
The 10th Battalion Volunteer Militia Rifles, Canada
The 10th Battalion Volunteer Militia (Infantry), Canada
Tenth or "Royal Regiment of Toronto Volunteers"
10th Battalion "Royal Grenadiers"
10th Regiment "Royal Grenadiers"
The Royal Grenadiers
The Royal Regiment of Toronto Grenadiers
The Royal Regiment of Canada
2nd Battalion, The Royal Regiment of Canada
The Royal Regiment of Canada
Origines et premiers conflits
L'unité est officiellement créée le à Toronto en Ontario en tant que The 10th Battlaion Volunteer Militia Rifles, Canada (littéralement « Le 10e Bataillon de fusiliers de la Milice volontaire, Canada »), mais, dans les faits, elle existait depuis le et était basée au Mechanics Institute[3],[Goodspeed 1]. Grâce à l'initiative de Frederic Cumberland, un ingénieur et un architecte qui conçoit notamment la cathédrale Saint-Jacques de Toronto, l'unité est mise sur pied. Il est le premier commandant du bataillon et occupe cette fonction jusqu'en 1865[Graves 1].
Le , le bataillon est renommé en « The 10th Battalion Volunteer Milita (Infantry), Canada » (« Le 10e Bataillon de la Milice volontaire (Infanterie), Canada »), puis, le , en « Tenth or "Royal Regiment of Toronto Volunteers » (« Dixième ou "Régiment royal de Toronto »)[3]. Le , l'unité a reçu ses premiers drapeaux de la part de la femme du commandant qui avait été cousus par un comité formé de femmes d'officiers et qui sont utilisés pendant plus de trois décennies[Graves 1].
En 1866, dans la foulée des raids féniens, le bataillon est mobilisé pour le service actif du 8 au et du 1er au pour servir à la frontière canado-américaine à Niagara en Ontario[2]. Le , le bataillon est rebaptisé en « 10th Battalion "Royal Grenadiers" » (littéralement « 10e Bataillon "Grenadiers royaux" »). Le , dans la foulée de la rébellion du Nord-Ouest dans l'Ouest canadien, des détachements du bataillon sont mobilisés pour le service actif. Ceux-ci servirent au sein de la colonne commandée par Sir Frederick Middleton jusqu'au [3].
La seconde guerre des Boers en Afrique du Sud est le premier déploiement à l'étranger des Forces armées canadiennes[4]. L'unité fournit des volontaires pour servir au sein du contingent déployé dans le cadre de ce conflit. Le , le bataillon devient un régiment en adoptant le nom de « 10th Regiment "Royal Grenadiers" » (« 10e Régiment "Grenadiers royaux" »)[3].
Bien que l'unité utilise le préfixe royal depuis 1863, celui-ci lui est seulement remis officiellement par le roi George V en [Graves 1],[5].
Le , après le début de la Première Guerre mondiale, des détachement du 10th Regiment "Royal Grenadiers" sont mobilisés pour le service actif afin d'assurer la protection locale[3].
Le , le régiment est rebaptisé en « The Royal Grenadiers » (littéralement « Les Grenadiers royaux ») et réorganisé en tant que régiment avec trois bataillons. Le même jour, The Toronto Regiment (« Le Régiment de Toronto ») est mis sur pied et organisé avec quatre bataillons. Le , les deux régiments fusionnèrent et le nouveau régiment est nommé « The Royal Regiment of Toronto Grenadiers » (« Le Régiment royal des Grenadiers de Toronto »). Le , il adopte son nom actuel[3].
Le , au début de la Seconde Guerre mondiale, le régiment mobilise The Royal Regiment of Canada, CASF pour le service actif. Ce dernier embarque pour l'Islande le en tant que composante de la Force « Z » afin d'effectuer des devoirs de garnison. Le suivant, il se rend en Grande-Bretagne. Le , il fut renommé en « 1er Bataillon, The Royal Regiment of Canada » tandis que l'unité de réserve au Canada est renommée en « 2e Bataillon, The Royal Regiment of Canada »[3].
Le bataillon outre-mer est officiellement dissous le et le bataillon de réserve au Canada réadopte alors le nom de « The Royal Regiment of Canada »[3]. Au total, au cours de cinq années de combat durant la Seconde Guerre mondiale, The Royal Regiment of Canada a connu des pertes de 75 officiers et 1 531 soldats, incluant 29 officiers et 555 soldats tués au combat[1].
Le 3e Bataillon (Toronto Regiment), CEC a été autorisé à être mobilisé le . Il portait l'inscription « III Toronto Regiment » sur son insigne d'unité. Il a mené son entraînement initial au camp Valcartier au Québec avant de s'embarquer pour la Grande-Bretagne le à Québec à bord du S.S. Tunisian et il arriva à Plymouth le . Il s'entraîna d'abord à la plaine de Salisbury en Angleterre d'octobre 1914 à février 1915. Il débarqua en France le où il combattit, ainsi qu'en Flandres, jusqu'à la fin du conflit en tant que composante de la 1re Brigade d'infanterie canadienne de la 1re Division canadienne. Son premier commandant fut le lieutenant-colonel Robert Rennie, CB, CMG, DSO, MWO jusqu'en . Il fut remplacé par le lieutenant-colonel William D. Allen, DSO jusqu'en , puis, par le lieutenant-colonel J. Barlett Rogers, CMG, DSO, MC jusqu'en . Il fut dissous le . En somme, 63 officiers et 1 708 membres du rang des QOR of C ont servi avec le 3e Bataillon, CEC dont 23 officiers et 309 membres du rang qui moururent au combat[7].
Les 123e et 124e Bataillon, CEC furent créés le et s'embarquèrent pour la Grande-Bretagne les 7 et . Le , en Angleterre, ils furent convertis en unité de pionniers et respectivement rebaptisés en « 123e Bataillon de pionniers canadiens, CEC » et « 124e Bataillon de pionniers canadiens, CEC ». Le suivant, le 123e débarqua en France. Le 124e fit de même le lendemain. Le 123e servit en tant que composante de la 3e Division canadienne et le 124e au sein de la 4e Division canadienne. Le , le personnel du 123e fut transféré au 7e, 8e et 9e Bataillon d'ingénieurs canadiens, CEC. Le lendemain, c'est au tour du personnel du 124e d'être transféré au 10e, 11e et 12e Bataillon d'ingénieurs canadiens, CEC. Les 123e et 124e Bataillon, CEC furent officiellement dissous le [3].
170e et 204e Bataillon, CEC
Les 170e et 204e Bataillon, CEC furent créés le . Le 170e s'embarqua pour la Grande-Bretagne le et son personnel fut transféré, le au 169e Bataillon, CEC. De son côté, le 204e s'embarqua pour la Grande-Bretagne le et, le , son personnel fut transféré au 2e Bataillon de réserve, CEC. Le 169e Bataillon, CEC et le 2e Bataillon de réserve, CEC servaient à fournir des renforts aux troupes canadiennes au front. Le 170e et le 204e Bataillon, CEC furent officiellement dissous le [3].
Les honneurs de bataille sont le droit donné par la Couronne au régiment d'apposer sur ses couleurs les noms des batailles ou des conflits dans lesquels il s'est illustré. Au cours de son histoire, The Royal Regiment of Canada et les unités qu'il perpétue ont reçu un total de 47 honneurs de bataille[1].
Honneurs de bataille du Royal Regiment of Canada[3],[1]
Les traditions et les symboles du Royal Regiment of Canada sont les éléments essentiels à l'identité régimentaire. Le symbole le plus important est l'insigne du régiment qui est composé d'une couronne de croix pattées et de fleurs de lis d'or sertie au naturel soutenue d'une bande d'hermine et enfilée de trois plumes d'autruche d'argent dont les bouts sont entrelacés avec un listel d'azur liséré et bouclé d'or portant l'inscription « Ich Dien » en lettres majuscules d'or sur fond de gueules. Le tout est entouré d'une jarretière d'azur lisérée et bouclée d'or portant l'inscription « Honi soit qui mal y pense » en lettres majuscules d'or accompagné en chef d'un listel d'azur portant l'inscription « Nec aspera terrent » en lettres majuscules d'or, en pointe d'un listel de même couleur en pointe portant l'inscription « Ready Aye Ready » également en lettres majuscules d'or et aux deux flancs de feuilles d'érable aux couleurs d'automne brochant sur une étoile diamantée d'or sommée de la couronne royale au naturel et soutenue d'un listel de gueules liséré d'or portant l'inscription « The Royal Regiment of Canada » en lettres majuscules d'or[3],[1]. Deux corps des Cadets royaux de l'Armée canadienne portent également l'insigne du Royal Regiment of Canada : le corps 2736 du manège militaire Fort York et l-e corps 3045 d'Arctic Bay.
Un autre élément important de l'identité d'un régiment est les marches régimentaires. The Royal Regiment of Canada a deux marches rapides, ou au pas cadencé, British Grenadiers suivie par Here's to the Maiden, et une marche lente, Royal Regiment of Canada - Regimental Slow March. Le régiment a deux devises qui sont « Ready, Aye Ready » (« Prêt, oui prêt » en anglais) et « Nec Aspera Terrant » (« Et les diffucultés ne font pas peur » en latin)[3],[1]. Dans la devise en anglais, « aye » signifie « toujours »[Graves 1].
Outre sa structure opérationnelle, le régiment possède une gouvernance cérémonielle. La position la plus importante de cette gouvernance est celle de colonel en chef. Historiquement, le colonel en chef d'un régiment était son mécène, souvent royal. Le colonel en chef du Royal Regiment of Canada est Son Altesse Royale le prince Charles de Galles depuis 1977, poursuivant une tradition commencée par son grand-oncle le roi Édouard VIII[3],[1].
The Royal Regiment of Canada durant un défilé en novembre 2009
Ayant été créée en 1863, la fanfare du Royal Regiment of Canada (The Band of The Royal Regiment of Canada en anglais) est la plus ancienne fanfare organisée en service ininterrompu des Forces armées canadiennes. Elle joue lors de différentes cérémonies militaires dans l'ensemble du Canada. Elle performe également de temps à autre au niveau international par exemple lorsqu'elle a joué pour le colonel en chef du régiment, le prince de Galles au palais de Buckingham à Londres au Royaume-Uni et en France lors du 50e anniversaire du débarquement de Dieppe[10].
↑ abcdefgh et i(en) Major Michael Mitchell, Ducimus: The Régiments of the Canadian Infantry, Saint-Hubert (Québec), Canadian War Museum et Canadian Museum of Civilization, , p. 62-66.
↑(en) Lieutenant-colonel William Thomas Barnard, The Queen's Own Rifles of Canada, 1860-1960 : One Hundred Years of Canada, Don Mills (Ontario), Ontario Publishing Company Limited, , 398 p., p. 104-124.
La version du 30 novembre 2017 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.