En 2012, Sayaka Osakabe rejoint la rédaction d'un éditeur de presse magazine. Soucieuse de préserver son poste, elle s'investit dans son travail, jusqu'au surmenage professionnel. En octobre 2012, elle fait une fausse couche[5],[1]. Malgré la pression qu'elle subit sur son lieu de travail, elle est de nouveau enceinte l'année suivante. Sommée de démissionner, elle tente de se maintenir à son poste. Fin 2013, elle fait une seconde fausse couche[6],[1],[4]. Elle se retourne contre son employeur, en lançant une action en justice. Elle obtient gain de cause en 2014, sous forme d'indemnités et d'une lettre dexcuses[1].
Engagement contre le harcèlement maternel
En juillet 2014, elle crée le site web MataharaNet[3],[6]. Elle y publie des informations et des témoignages sur le matahara[n 2], un néologisme qu'elle a forgé pour désigner le « harcèlement maternel[8] » dont elle a été elle-même victime[6],[4],[7]. Les réseaux sociaux, puis les médias nationaux s'emparent du sujet[1],[9]. Fin 2014, via sa plateforme internet, l'ONG MataharaNet fondée par Sayaka Osakabe apporte son soutien à une femme kinésithérapeute victime de matahara sur son lieu de travail et dont les recours légaux locaux sont épuisés. Le cas de la praticienne hospitalière, rétrogradée car tombée enceinte, est porté devant la Cour suprême du Japon. Celle-ci rend un véridique favorable à la plaignante, précisant ainsi l'illégalité spécifique du harcèlement maternel[10],[11].
↑Le terme « matahara » est un néologisme, mot-valise réunissant les mots importés de l'anglais « maternity » et « harassment »[7]. Il se traduit en français par « harcèlement maternel[8] » ou « harcèlement pour cause de maternité »)[6].
Notes lexicales bilingues
↑Académie des beaux-arts Suidōbata (すいどーばた美術学院, Suidōbata bijutsugakuin?).
↑(en) Madeline Bielski, « Matahara: An Issue with a Larger Context » [« Mathara : un problème au contexte plus large »], sur The Diplomatic Courier, (consulté le ).
↑(ja) « 小酒部さやかさんに「世界の勇気ある女性賞」 マタハラNetの創設者 » [« Sayaka Osakabe, fondatrice de MataharaNet reçoit le Prix international de la femme de courage »], HuffPost, (consulté le ).