Demi-finaliste de la saison 2022-2023 du Top 14, le Racing 92 aborde la saison 2023-2024 en ayant connu plusieurs changement d'importance, tant dans son effectif, avec l'arrivée de nouveaux joueurs d'envergure, que dans le staff, avec l'arrivée de Stuart Lancaster[1] ou de Frédéric Michalak comme entraîneurs, Laurent Travers, coach depuis 9 ans devenant président du club, le propriétaire et ancien directeur Jacky Lorenzetti désirant prendre plus de recul[2].
En raison de la blessure longue durée de Josua Tuisova[11] contracté pendant la Coupe du monde, le Racing prolonge Francis Saili, encore présent en tant que Joker Coupe du monde afin de pallier le manque au poste de centre[12].
L'effectif du Racing 92 présente certains poste bien pourvu, notamment en termes de quantité, mais a montré quelques défaillances à certains autres, révélés au cours de la saison. Ainsi, du fait des blessures récurrentes de Camille Chat et d'un moindre mesure de Janick Tarrit et Peniami Narisia, Eddy Ben Arous, habituel pilier, a ainsi enfilé 12 fois la tunique de talonneur remplaçant, sur les 21 matches qu'il a dû disputer.
De même au poste de demi de mêlée durant le Tournoi des Six Nations, où le Racing ne pouvait compter sur Nolann Le Garrec, en sélection, et James Hall, blessé jusqu'à la fin de la saison[13]. Ce fût alors l'arrière Max Spring, qui remplaça un match à ce poste, puis débuta deux match avec la tunique du numéro 9, sans aucun remplaçant à ce poste, Clovis Le Bail étant également indisponible. Une autre fois, l'absence de spécialiste sur le banc poussa l'ailier Juan Imhoff à suppléer à ce poste.
Les principaux capitaines du Racing pour la saison sont les centresHenry Chavancy (15 fois) et Gaël Fickou (11 fois), mais deux autres joueurs ont également porté le brassard de manière exceptionnelle. Ainsi Francis Saili, lors de la réception du LOU et Siya Kolisi, lors de la réception du MHR, ont mené l'équipe en l'absence de leurs leaders.
À l'aube d'une nouvelle ère, dû à la prise de recul de Laurent Travers et de la prise de fonction de Stuart Lancaster[1], le Racing entame sa saison sur les chapeaux de roue. Sur les cinq premières journées, le Racing l'emporte quatre fois, se défaisant de Bordeaux (23-18)[14], de Perpignan (59-10)[15] et de Lyon (22-20)[16] à domicile, et glanant un succès à Montpellier (16-19)[17]. Le Racing s'incline seulement à Pau (19-17)[18], leader surprise au bout de trois journées, et qui réalise également un bon début de saison. Lors de la sixième journée, le Racing subit lourdement en première période face au RCT, mais réussit à inverser la vapeur, n'échouant qu'à 5 points (31-26)[19] en ayant été mené 23-7 à la mi-temps, notamment grâce à un triplé de la recrue Henry Arundell, qui faisait ses débuts avec son nouveau club. Enchaînant un deuxième déplacement, le Racing glane sa deuxième victoire à l'extérieur lors du derby francilien[20] de la 7e journée, consolidant une série de huit victoires à Jean-Bouin qui dure depuis 2018[21]. Au bout de sept journées, le Racing est le solide dauphin de son voisin parisien, possédant le même nombre de points que celui-ci.
Une semaine après, les franciliens l'emporte à domicile face au Stade rochelais (32-10)[22], glanant même un bonus offensif, ce qui leur permet de prendre la tête du championnat seuls, devançant Pau d'un point au classement. Défait à Clermont lors de la 9e journée, le Racing se maintient toutefois en tête du classement grâce à un point de bonus défensif obtenu à la suite d'un réveil tardif dans le match (23-18)[23]. Après une parenthèse européenne morose, où les ciels-et-blancs s'inclinent deux fois en deux matches, les franciliens retrouvent le championnat avec une orgie d'essais face au promu Oyonnax, inscrivant pas moins de 10 essais, dont notamment un triplé de Le Garrec, particulièrement en forme lors de cette partie de la saison, pour une victoire 66 à 10[24].
Lors de la 11e journée, les racingmen se déplace chez des bayonnais invaincus dans leur antre depuis septembre 2022 et manquent de peu de renverser cette série, étant coiffé dans les dernières secondes du matches, glanant cependant un bonus défensif (27-23)[25]. Une semaine plus tard, les racingmen l'emportent à domicile face aux castrais avec le bonus offensif (34-30), qui s'en sortent avec le bonus défensif malgré la supériorité du Racing grâce aux trop nombreuses fautes qu'il leur a concédé[26]. Lors de la 13e journée, démarrant la période des doublons du Six Nations, les Racingmen connaissent leur première défaite à domicile du Top 14 face au Stade toulousain (20-27)[27].
Détails des matchs de TOP 14 de J1 à J13 du Racing 92
La période des doublons vira au désastre pour les racingmen, privés de plusieurs de leurs leaders, appelés en équipe de France, comme sa charnière Le Garrec-Gibert, le centre Fickou, où le 2e ligne Woki[28], en plus de blessés. Les racingmen enchaînent donc 4 revers consécutifs dont deux à domicile, après la défaite contre le Stade toulousain, contre l'USAP (26-5)[29], Montpellier (20-44)[30], Paris (11-27)[31] et Bordeaux (21-5)[32], ne ramenant aucun points au classement, les faisant chuter de la première à la sixième place. Les Franciliens se reprennent face à Toulon à domicile (20-6)[33], puis parviennent à s'imposer à Castres (21-23)[34] avec le retour de ses internationaux, remportant sa troisième victoire à l'extérieur de la saison. Les racingmen confirment leur remontée en puissance à domicile face à Clermont (26-10)[35] et remontent alors sur le podium, juste avant la pause européenne, où le club est éliminé en huitième par le Stade toulousain (31-7)[36]. Lors de la 21e journée, le Racing remporte sa quatrième victoire à l'extérieur, bonus en prime à Oyonnax (13-43)[37], confirmant sa place sur le podium. Le Racing concède ensuite trois défaites, une à Toulouse (32-12)[38] puis une face à Bayonne, dans un match officiellement à domicile mais délocalisé au Stade de l'Abbé-Deschamps, de l'AJ Auxerre, la Paris La Défense Arena étant occupée par les concerts parisiens de la chanteuse Taylor Swift. Dans ce match, les errements défensifs du Racing et un carton rouge reçu par Sanconnie à la 15e permettent à l'Aviron bayonnais de l'emporter 37 à 28[39]. La troisième défaite à lieu à l'extérieur, face à Lyon (20-14), où les racingmen échouent à remporter le match, un essai étant refusé à Josua Tuisova à la toute fin du match[40]. Lors de la deuxième délocalisation à l'Abbé-Deschamps, les racingmen se rattrapent face aux palois, effectuant notamment une bonne première période, mais trop fébriles en deuxième période, il perdent le bonus offensif, glanant tout de même 4 points précieux pour la qualification, toujours pas assurée[41], et qui se joua lors de la dernière journée à La Rochelle, les ciels-et-blancs devant obligatoirement marquer au moins un point pour ne pas se faire dépasser par les castrais. Cet objectif est atteint à la 78e minute, grâce à un essai de Maxime Baudonne[42], maintenant donc les siens à la 6e place, synonyme de barrage, qui se disputera sur la pelouse de Bordeaux-Bègles[43], 3e de la saison régulière.
Détails des matchs de TOP 14 de J14 à J26 du Racing 92
Qualifié comme depuis 14 ans pour les phases finales du championnat, les racingmen tombent face à des bordelais évoluant à domicile, en ayant eu des difficultés à développer son jeu durant le match et étant trop souvent pénalisés. Un éclair de Tedder permet à Max Spring de sauver l'honneur des Franciliens qui s'inclinent donc douloureusement 31 à 17.
Le Franciliens commencent mal leur campagne de Champions Cup, bien qu'étant bien partis en championnat avec une place de leader. Il s'inclinent ainsi face aux Harlequins (28-31)[44] lors de la première journée, glanant cependant les deux points des bonus offensifs et défensifs, tout en étant resté au contact tout le match. Une semaine plus tard, en Irlande, les racingmen peinent à exister autrement que par quelques éclairs et sont défaits 31 à 15 face à l'Ulster[45], n'empochant aucun points au classement.
Lors du deuxième bloc de matches européens, les racingmen s'effondrent en fin de match à Bath (29-25)[46], après avoir largement mené (5-22), puis s'imposent finalement à domicile face à une faible province de Cardiff (48-26), s'ouvrant les portes de la qualification malgré une campagne très mitigée où ils ont rarement su concrétiser leurs performances[47].
Dernier qualifié avec 8 points au compteur, les Racing 92 se retrouve à affronter le Stade toulousain à Toulouse, meilleur qualifié de la compétition et premier de la poule 2, où se trouvaient également le Racing.
Privé de sa charnière Le Garrec-Gibert notamment, le Racing ne parvient pas à rivaliser face aux toulousains, perdant notamment Kolisi et Diallo sur blessure durant le match, où ils s'inclinent 31 à 7, Eddy Ben Arous sauvant l'honneur des franciliens par un essai, Max Spring s'étant vu refuser le sien en première période[36].
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Statistiques
Affluence à domicile
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Points
Championnat de France
Tristan Tedder et Nolann Le Garrec sont les buteurs attitrés du Racing 92 au cours de la saison, suppléés rarement par Martin Méliande et Antoine Gibert. Finalement, alors que Le Garrec a longtemps dominé ce classement, ses blessures et sélections en équipes de France permettent à Tedder de finir en tête.
La nouvelle recrue et pépite britannique Henry Arundell a marqué les esprits pour sa première saison en France, inscrivant 9 essais en Top 14, dont un triplé lors de son premier match[19] de la saison. Son dauphin, avec 7 essais, le demi de mêlée Nolann Le Garrec a également inscrit un triplé, face à Oyonnax.
Le joueur avec le plus de temps de jeu est l'arrière Tristan Tedder, il est également celui qui a disputé le plus de matchs, à égalité avec Maxime Baudonne.
14 joueurs quittent le club cette saison[48], dont deux en cours de saison et deux qui prennent leur retraite sportive, Bernard Le Roux et Wenceslas Lauret. Le premier, qui n'avait plus joué depuis septembre 2022[49] à cause d'une énième commotion cérébrale, n'a fait qu'officialiser une décision déjà acquise pour beaucoup. En plus de ces deux joueurs, une troisième légende du club quitte les Hauts-de-Seine, l'ailier argentin Juan Ihmoff. Ces trois joueurs avaient tous été titulaires lors du dernier titre du Racing de 2016.
↑ a et bSeule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Pour les joueurs formés au club, année de leur première apparition en équipe professionnelle.