L'USB, créée en 1902, a notamment remporté trois fois le championnat de France de deuxième division en 1939, 1958 et 1966. Elle est renommée USBPA en 1997 et sera trois fois championne de France (ou : victorieuse de la « finale d'accession en Pro D2 » pour 2018), du 3e échelon du rugby français (Fédérale 1 puis Nationale), en 2013, 2018 et 2021, faisant ainsi plusieurs passages, infructueux, en Pro D2.
Le président actuel de l'USBPA est Dominique Louis. Les entraîneurs sont Richard Savey (manager sportif), Jonathan Elgoyhen (avants), Aurélien Verne (trois-quarts) et Laurent Grappin (intervenant mêlée).
Les Violettes bressanes, club historique du rugby féminin français 3 fois champion de France, ont repris les couleurs de l'USBPA mais les deux clubs sont indépendants.
Histoire
Les débuts du club
L'Union sportive bressane naît en 1902 à l’initiative d’un jeune homme de 18 ans, Louis Amy. À cette date, le club permettait la pratique du cyclisme, de l'athlétisme ou bien de la gymnastique. On jouait déjà au rugby à Bourg-en-Bresse, notamment au lycée Lalande et à l’école normale d’instituteurs qui se joignent à la nouvelle entité en 1905 où le rugby devient une section du club[1].
Entre la première et la deuxième division (1930-1967)
Le club réussit ensuite à monter en première division (Excellence) une première fois en 1931 lorsque 12 des clubs parmi les plus prestigieux quittent le giron de la FFR pour créer leur propre organisation, l’Union française de rugby amateur (UFRA)[4], en raison des maux dont souffre le rugby français à cette époque, maux taxés de « championnite »[Note 2]. Bourg ne restera qu’une seule saison en première division.
Champion de France de deuxième division 1939
En 1939 le club décroche son premier titre Honneur, en battant le FC Lourdes 5-3 lors d'une finale disputée à Toulouse. La Guerre interrompt malheureusement cette prometteuse ascension.
À la reprise en 1943, Bourg est classé en première division qui passe de 42 à 95 clubs. Après une victoire sur le Stadoceste tarbais 16-9 en huitième de finale, Bourg est éliminé par Montferrand 6-0 en quart de finale du championnat de France.
L'année suivante, Bourg en Bresse atteint la seconde phase réservé aux 24 meilleurs clubs mais échoue ensuite à atteindre les demi-finales du championnat, cinquième seulement de sa poule de six.
Les années suivantes sont plus difficiles et le club demeure difficilement en première division, dernier de sa poule en 1949, il est reversé dans une poule de barrage en 1950 pour rester en première division. Devançant Roanne et Givors, il reste en première division mais ne parvient toujours pas à rivaliser avec les meilleurs malgré un huitième de finale en 1954. Le club compte alors 2 internationaux en activité, Pierre Bertrand et Michel Pomathios.
Invité en challenge Yves du Manoir
Le club est invité deux années consécutives en challenge Yves du Manoir en 1954 et en 1955[5] mais échoue à se qualifier.
Il termine dernier de sa poule en 1954[6] et 5e sur 7 en 1955[7].
Bourg en Bresse descend en deuxième division en 1956 et n'est plus invité à disputer ce Challenge réservé aux clubs de première division.
Champion de France de deuxième division 1958
Deux ans plus tard il décrochait son deuxième titre de champion de France de deuxième division, en battant Boucau stade 16-5, et accédait à la première division (division Nationale), pour trois saisons seulement.
Champion de France de deuxième division 1966
Malgré un échec de justesse contre Condom en 1964 qui bat Bourg-en-Bresse 8-3 après prolongation en demi-finale, la remontée est acquise pour la saison suivante, avant une nouvelle descente la saison suivante, suivie d’une remontée immédiate avec un troisième titre à la clé (victoire contre Montluçon 12-3) en 1966[8].
Bourg-en-Bresse dans l’élite du rugby français (1967-1984)
Arrivée de Michel Greffe en 1970
Le troisième ligne international Michel Greffe, vainqueur du Grand Chelem avec l’équipe de France en 1968 arrive de Grenoble en 1970.
Il aidera grandement le club à se maintenir en première division.
Le club se comporte ainsi honorablement, se qualifiant souvent pour les 16es de finale mais n’arrive à passer ce cap qu’à deux reprises en 1972 et en 1983.
En 1971, Bourg en Bresse sixième de sa poule de 8 échoue à se qualifier.
Huitième de finale du championnat 1972
Troisième de son groupe derrière Toulon et le Stade rochelais, Bourg-en-Bresse bat le La Voulte Sportif du demi de mêlée international Jacques Fouroux 15-11 en seizième de finale et dispute en 1972 le deuxième huitième de finale de son histoire.
L’équipe réserve effectue elle aussi un bon parcours puisqu’elle n’est battue qu’en huitième de finale par Grenoble, futur finaliste.
Le club est ensuite battu en seizième de finale les deux années suivantes.
En 1974, Bourg-en-Bresse fait partie de l'élite réduite de 64 à 32 clubs.
Il termine quatrième de sa poule avant d'être battu en seizième de finale par Béziers 9-3.
Arrivée de Gérard Viard
Le trois-quarts centre de RC NarbonneGérard Viard arrive au club en 1975 et Bourg-en-Bresse essaye de tendre vers un jeu plus complet.
Toutefois, c’est souvent l’arrière Girard, buteur providentiel, qui assure pendant des années les victoires nécessaires au maintien en groupe A.
Le club dispute encore les seizièmes de finale du championnat en 1975, 1976, 1977 et 1978 puis assure son maintien dans l'élite réduite à 40 clubs.
Invité en challenge Yves du Manoir
Bourg-en-Bresse est invité à disputer le prestigieux challenge Yves du Manoir en 1979 et en 1980[9] mais échoue à se qualifier pour les huitièmes de finale.
Cette invitation n’est pas reconduit l’année suivante alors que le club avait terminé 18e sur 32 la saison précédente[10].
En championnat, le club dispute encore les seizièmes de finale en 1979 et 1980.
Huitième de finale du championnat 1983
Grâce à sa 6e place dans son groupe, l'US bressane se qualifie de justesse pour les barrages. Bourg-en-Bresse dispose d’Aurillac et se qualifie en 1983 pour le troisième huitième de finale (disputé en matchs aller-retour) de son histoire qu’il perd contre Nice, futur vice-champion de France.
Amoindri par les départs notamment de Dominique Mazille et du pilier néo-zélandais John Drake, le club redescend en championnat de France du groupe B en 1984, devancé au goal-average par les Tarnais du Castres olympique.
Dernières années en première division (1985-1993)
Redescendu en groupe B, le club échoue contre Lavelanet dans le match de remontée en 1985 mais le club se console avec son premier challenge du club complet en 1986, année où il perd encore en huitièmes de finale aller-retour contre Voiron la saison suivante malgré l’arrivée du deuxième ligne international anglais Nigel Horton.
Il remontera dans l’élite pour une saison en 1991 via une poule de brassage où il devance le Paris UC grâce à une victoire sur le CA Brive avant de redescendre en groupe B en 1992 puis en deuxième division en 1993.
1997 à 2008 : descente en deuxième puis en troisième division puis remontée vers l'élite amateur
Bourg-en-Bresse descend en troisième division (le cinquième niveau hiérarchique du rugby français) en 1997. Sous l'impulsion du futur deuxième ligne international Lionel Nallet, Il remonte ensuite en deuxième division en 1998 puis en Fédérale 1 l'année suivante malgré le départ de son joueur vedette pour Bourgoin.
Dès sa première année, le club, où se révèle déjà le futur bayonnais Clément Fromont, termine en tête de sa poule et est promu une troisième fois consécutive en promotion Nationale, une division intermédiaire entre la Pro D2 et la Nationale 1 mise en place pour cette unique saison. Il termine en 2001 2e de cette troisième division derrière Tours et manque d'un rien la montée en Pro D2. Le club reste ensuite en élite amateur et échoue souvent encore de peu dans la course à la montée jusqu'à la saison 2007-2008.
Première découverte de la Pro D2 en 2008
Le , l'USBPA bat Aix en Provence (14-3) en demi-finale retour (demi-finale aller : 17-22) du Championnat de Fédérale 1 (Trophée Jean Prat), et gagne ainsi le droit de monter en Pro D2 pour la première fois de son histoire. Les Bressans perdent largement la finale contre l'US Colomiers (3-36). L'équipe entraînée par Jean Anturville ne passe qu'un an en Pro D2. Elle termine avant-dernière avec huit victoires en trente matchs.
Retours en Pro D2 en 2013 et 2018
À la fin de la saison 2012-2013, l'US bressane Pays de l'Ain reprend l'ascenseur pour la Pro D2 au détriment de Lille et bat ensuite Bourgoin (15-13) pour conquérir un nouveau titre de champion de France amateur.
Le club retrouve le Pro D2 pour la saison 2013-2014 entraînée par Yoann Boulanger et Franck Maréchal. Mais il termine dernier du championnat avec sept victoires en trente matchs. Le club prend une nouvelle fois le chemin de la descente 1 an plus tard. Un joueur bressan, le talonneur australien John Ulugia est recruté par l'ASM Clermont en Top 14.
Il fait partie des 11 clubs présentant les critères pour rejoindre l'éphémère poule Élite de Fédérale 1, dédiée à l'accession en Pro D2, en 2016-2017 et 2017-2018.
En 2018-2019, l'USBPA monte à nouveau en Pro D2, entraînée par Yoann Boulanger et Thomas Chauveau. Elle n'y reste qu'une saison et termine à l'avant-dernière place, malgré un bilan de treize victoires et de 60 points, un total record pour un club relégué dans l'histoire de la Pro D2[11]. Lors de la dernière journée, Bourg-en-Bresse assure la victoire avec bonus contre Béziers 27-6 ; mais Aurillac, concurrent direct pour le maintien, marque un point de bonus défensif à Nevers et scelle ainsi le destin des Violets. Avec 5 800 spectateurs de moyenne, l'USBPA termine avec la sixième affluence de ce championnat.
Lors de la saison 2020-2021, l'USBPA intègre le nouveau championnat de France de Nationale. Le club termine second de Nationale derrière le Stade niçois et se qualifie en demi-finale à domicile au stade Marcel-Verchère, contre le SC Albi. L'US bressane élimine les Albigeois (36-16) et accède à la finale à Bourgoin-Jallieu. Bourg-en-Bresse est alors promu en Pro D2. Le 5 juin, l'US bressane bat les Audois du RC Narbonne sur le score de 26-16, ce qui permet aux Bressans de devenir les premiers champions de France de Nationale.
Bourg en Bresse revient en Pro D2 en 2021, toujours entraînée par Yoann Boulanger, assisté de Alexis Lalarme et Mariano Taverna.
Bourg en Bresse signe une belle victoire de prestige[14] sur le terrain du SU Agen ancien pensionnaire du Top 14. À la mi-saison, Yoann Boulanger est limogé après 33 ans passés au club, dont 13 comme entraîneur, et remplacé par l'ancien international Fabrice Estebanez[15]. Bien qu'en progrès, le club termine à la quinzième place du championnat à l'issue de la saison régulière échouant ainsi de peu à se maintenir.
Davy Larguet : international à 7 (2001-2005), ancien du Stade toulousain qui joue ensuite à l'US bressane (2002-2006) puis à Cahors (2007).
Laurent Leflamand : ailier de l'équipe de France à la fin des années 1990 et grand chelem en 1997.
Yves Menthillier : talonneur et international français en 1964 et 1965.
Lionel Nallet : international qui portera les couleurs du CS Bourgoin et du Castres olympique (74 sélections en équipe de France entre 2000 et 2012, capitaine de 2008 à 2009).
Michel Pomathios : ailier, 24 sélections entre 1948 et 1954 : 5 sous le maillot du SU Agen, 15 sous celles du LOU, puis 4 sous les couleurs de l’US bressane. À noter que les deux Bressans Pierre Bertrand et Michel Pomathios furent alignés ensemble dans le Tournoi 1953 à trois reprises (Écosse, Irlande, Galles).
Maurice Terreau : demi d’ouverture, 17 sélections entre 1945 et 1951.
À sa création, le club portait le nom de Union sportive bressane. Le , la référence aux Pays de l'Ain est ajoutée et le nom du club devient Union sportive bressane Pays de l'Ain[19].
Couleurs et maillots
Les joueurs portent des maillots violets.
Logo
Premier logo du club.
Ancien logo.
Ancien logo.
Ancien logo.
Ancien logo.
Ancien logo abandonné en 2015.
Logo depuis 2015.
Stade
Temple du rugby à Bourg-en-Bresse, le stade porte le nom de Marcel Verchère qui doit son nom à un joueur trois-quarts aile du club décédé le à la suite d'un plaquage lors d'une rencontre contre l'Union sportive Oyonnax le dimanche .
Surnommé le chaudron violet grâce aux nombreux supporters fidèles au club, le stade a une capacité totale de 11 500 places places dont 6 316 places assises.
L'Union sportive bressane Pays de l'Ain est en rivalité traditionnelle avec l'US Oyonnax : Bourg-en-Bresse et Oyonnax, les deux villes principales de l'Ain, ne sont séparées que d'une cinquantaine de kilomètres, mais elle est également due au décès de Marcel Verchère, joueur de l'US bressane, à la suite d'un plaquage lors d'une rencontre entre les deux équipes le [21].
Les deux équipes se retrouvent dans le championnat de Pro D2 en 2018 - 2019. Le match aller (à Oyonnax) se solde par une large victoire des oyomen le (49-16). Le second match se déroule au stade Marcel Verchère de Bourg-en-Bresse devant 9 853 spectateurs (). Les violets s'imposent à domicile 21-17.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Guy Leduc et Karine Gassmann (préf. Denis Lalanne), Violets... à plus d'un titre : un siècle de rugby bressan, Bourg en Bresse, Textoeditions, , 320 p., relié (ASINB01LW74P2X)
Collectif, Le grand livre du rugby francais 1981-1982, FMT Éditions, , 1678 p., relié (ASINB003WZ35DO)
[Mérillon 1990] Jean Mérillon, Le Challenge Yves du Manoir : Histoire du rugby, Paris, Éditions Chiron, , 335 p. (ISBN2-7027-0395-X)