Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gardon de Saint-Jean, Valat de Roumégous et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Mialet » et la « vallée du Gardon de Saint-Jean ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-André-de-Valborgne est une commune rurale qui compte 360 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 1 949 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Saint-Andréens ou Saint-Andréennes.
Saint-André-de-Valborgne est située dans la chaîne des Cévennes, alternance de vallées et de crêtes d'orientation nord-ouest/sud-est.
Les éléments principaux du relief de la commune sont la vallée du Gardon de Saint-Jean (Vallée borgne, Valborgne) et celle de son affluent de rive droite (au sud), le Valat de la Couronne[2] ou rivière de Tourgueille. Chacune de ces rivières a des affluents, notamment le Gardon de Mialet pour le Gardon.
La Vallée borgne est fermée au nord par une crête, approximativement suivie par la limite communale (et départementale) ainsi que par une route départementale de Lozère, la D9[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 534 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 4,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Val-d'Aigoual à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 5,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 970,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
La commune fait partie de la zone de transition[réf. nécessaire] des Cévennes, d'une superficie de 116 032 ha, reconnue comme réserve de biosphère en 1985 par l'UNESCO, en raison de la mosaïque de milieux naturels qui la composent avec une biodiversité exceptionnelle (2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent de nombreuses mousses, lichens et champignons[12],[13]).
Deux sites Natura 2000 ont été définis dans la commune au titre de la directive habitats[15] :
la « vallée du Gardon de Mialet » (23 371 ha), abritant des populations de poissons d'intérêt communautaire, notamment le barbeau méridional (Barbus meridionalis), ainsi que des populations de castors et d'écrevisses à pattes blanches[16] ;
la « vallée du Gardon de Saint-Jean » (19 020 ha), présentant une grande variété d’habitats naturels d’intérêt communautaire (22 génériques, dont cinq prioritaires)[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)
L’inventaire des ZNIEFF a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, dans la double perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
La commune[18] a quatre ZNIEFF de type 1[Note 2] :
la « rivière de Val de Tourgueille » (12 ha)[19] ;
le « versant de la vallée du Gardon de Saint-Jean à Pomaret » (192 ha)[22].
Elle est concernée par deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[18] :
les « Hautes vallées des Gardons » (73 898 ha), couvrant 48 communes dont 27 dans le Gard et 21 dans la Lozère[23] ;
le « massif de l'Aigoual et du Lingas » (28 495 ha), couvrant 17 communes dont 12 dans le Gard et 5 dans la Lozère[24].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Saint-André-de-Valborgne.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-André-de-Valborgne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,2 % en 2018)[25], une proportion identique à celle de 1990 (97,2 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (66,8 %),
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,4 %),
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures apparait sur les cartes successives du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (depuis 1950)[Carte 1].
Il est également exposé à un « risque particulier » : le radon[27].
Un site publié par le BRGM permet d'évaluer les risques concernant un terrain, identifié soit par son adresse, soit par le numéro de sa parcelle cadastrale[28].
Inondations
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation (crue torrentielle ou à montée rapide), notamment les rives du Gardon de Saint-Jean.
Ce risque est élevé : la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle à la suite des inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1994, 1995, 2002, 2011, 2014, 2015 et 2020[29],[27].
Mouvements de terrain
La commune est faiblement vulnérable au risque de retrait-gonflement des sols argileux[30], aléa susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie.
En effet, seulement 2,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort, contre 67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national. Sur les 452 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 64 sont en aléa moyen ou fort, soit 14 % (90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national).
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Risque du radon
Le radon accumulé dans certains bâtiments peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants.
Selon la classification de 2018, la commune de Saint-André-de-Valborgne est classée en zone 2, c'est-à-dire « zone à potentiel radon faible dans lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments »[33].
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Dès le XIIIe siècle, l'évêché de Nîmes jette un regard méfiant sur la vallée Borgne, où se sont réfugiées quelques familles cathares après le ralliement du baron d'Alais, Raymond de Pelet, à l'armée des croisés de Simon de Montfort, chargée d'extirper l'hérésie. Les seigneurs locaux, trop faibles pour jouer un rôle quelconque dans cette première participation à l'histoire nationale, oscillent entre les Pelet d'Alais et les Bermond d'Anduze qui se déchirent au grand détriment des populations rurales, dépourvues de protection.
À l'issue des guerres d'Italie, la baronnie d'Alais tombe entre les mains des seigneurs de Cambis, favorables à la Réforme. Les petits seigneurs cévenols embrayent le pas à leurs suzerains, attirés par la perspective de mettre la main sur les biens du clergé. Dès 1560, le culte protestant est imposé à Saint-André par les seigneurs qui prélèvent la dîme en prévision des guerres qui s'annoncent. Une compagnie de 50 hommes d'armes est mise à la disposition du prince de Condé pour s'emparer de Montpellier et de Mende (1562-1563), puis participer aux guerres suivantes :
Nîmes, devenue place de sûreté, commande toutes les troupes huguenotes, qui s'illustrent à la bataille de Villemur (1592), laquelle voit la défaite de la Ligue du Languedoc.
Conflits religieux sous l'Ancien Régime (1598-1789)
L'édit de Nantes (1598) apporte la paix et la prospérité[réf. nécessaire], mais en 1620, les hostilités reprennent entre les armées de Louis XIII et les milices du duc de Rohan. En 1629, les soldats de Saint-André quittent Alais invaincus, avec armes et bagages.
En 1702, la révolte des Camisards surprend les troupes royales, vaincues à Saumane. L'occupation consécutive de Saint-André, qui ruine les habitants, alimente la révolte qui y recrute plus d'une centaine de combattants. Le pouvoir des « garnissaires » [pas clair] ne s'étendant pas à plus d'un jet de pierre des murs de la petite cité, le maréchal de Villars ouvre les négociations qui se concluent par une petite paix locale assortie de droits limités. Mais quelques irréductibles tiennent le maquis jusqu'en 1710.
En 1787, l'édit de tolérance est bien accueilli, mais ne suffit pas à rallier les populations
Période de la Révolution et de l'Empire
Les habitants participent activement à la Révolution. L'Assemblée nationale constituante accorde l'égalité des droits aux protestants en 1791 et l'état civil est laïcisé en 1792.
Durant quelques années sous la Première République, la commune porte le nom de « Valborgne-du-Gard »[34].
La compagnie de gardes nationaux de Saint-André sert de creuset à tous ceux qui de 1792 à 1815 vont combattre sur tous les fronts en Europe. La conscription, qui devient très lourde sous le Premier Empire, provoque cependant une fissure au sein de la population. Des colonnes mobiles sont levées pour traquer sur le Causse les réfractaires de plus en plus nombreux.
XIXe siècle
Républicaine, Saint-André accueille favorablement les évènements de 1830 et de 1848. Quelques habitants sont emprisonnés lors du coup d'État du 2 décembre 1851.
Après la Libération, un mécène local, Monsieur de Rouville, offre une grande demeure pour les prisonniers de guerre revenus des stalags ou des oflags.
De la Libération à nos jours
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
L'après-guerre voit le développement du tourisme dans les Cévennes en général.
1988 est marquée par la disparition de l'actrice Pauline Lafont et par le battage médiatique qui s'ensuit pendant trois mois et demi jusqu'à la découverte de son corps[35].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Commune fidèle au Parti socialiste dans l'après-guerre, la commune se tourne en 2001 vers un candidat centriste, constamment réélu depuis, Régis Bourelly.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2022, la commune comptait 360 habitants[Note 4], en évolution de −9,09 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
actifs : 72,4 % (53,7 % ayant un emploi (119) et 18,7 % de chômeurs).
Depuis 2008, le taux de chômage communal[41] des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
Le nombre d'actifs ayant un emploi et résidant dans la commune étant de 119, l'indicateur de concentration d'emploi était de 61,3 % et le taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,3 %[I 10].
Le nombre d'emplois dans la commune était de 73 en 2018, contre 116 en 2013 et 121 en 2008.
Sur les 119 personnes ayant un emploi, 57[42] travaillaient dans la commune, soit 48 %[I 11] et 62 travaillaient hors de la commune.
Pour se rendre au travail,
78,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues,
11 % s'y rendent en deux-roues motorisé, à vélo ou à pied
10 % n'ont pas besoin de transport (travail à domicile)[I 12].
La commune est « hors attraction des villes »[Carte 3],[I 13], c'est-à-dire que peu d'habitants (voire aucun) vont travailler dans une ville (Nîmes, Alès, etc.), en raison de la distance.
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
36 établissements[Note 7] sont implantés à Saint-André-de-Valborgne au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
36
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
4
11,1 %
(7,9 %)
Construction
7
19,4 %
(15,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
15
41,7 %
(30 %)
Information et communication
1
2,8 %
(2,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
2
5,6 %
(14,9 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
2
5,6 %
(13,5 %)
Autres activités de services
5
13,9 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,7 % du nombre total d'établissements de la commune (15 sur les 36 entreprises implantées à Saint-André-de-Valborgne), contre 30 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal générant les chiffres d'affaires les plus élevés en 2020 étaient[43] :
Doudelec Sécurité et Réseaux[44] (installations électriques tous locaux) (162 k€)
SARL Deleuze-Lapierre (menuiserie bois et PVC) (100 k€). Semble avoir fermé en avril 2023[45]
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est de 0 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 0 en 2000 puis à 0 en 2010[48] et enfin à 14 en 2020[Carte 5].
Culture locale et patrimoine
Le village
C'est un village cévenol typique, aux rues étroites bordées de belles maisons anciennes.
Trois éléments notables :
la maison forte du XVIIe siècle, appelée « le Château »,
la fontaine du Griffon,
le Pont Vieux.
Édifices religieux
L'église Saint-André restaurée de style roman dont l'origine date des XIIIe / XIVe siècles : nef unique, abside semi-circulaire, chapelles ogivales. Occupée par les troupes du camisard Henri Castanet en 1703.
Ferdinand Martin (1880-1948), inspecteur général des Postes, ami du président de la République Gaston Doumergue, président de l'association des Enfants du Gard[51].
La famille Lafont et le Serre de Pomaret
Le Serre de Pomaret est une propriété familiale des Lafont depuis quelques décennies (c'est aujourd'hui un gîte rural tenu par David Medveczky, fils de Bernadette Lafont) et abrite un caveau funéraire familial, selon la tradition des cimetières protestants des Cévennes.
Pauline Lafont (1963-1988), comédienne, fille de Bernadette Lafont et de Diourka Medveczky, est morte lors d'un séjour à Pomaret, au cours d'une randonnée solitaire. Portée disparue le 11 août, elle n'a été retrouvée que le 21 novembre à Gabriac, ce qui a mis fin à plus de trois mois d'agitation médiatique intense, durant lesquels une nuée de journalistes s'est abattue sur Saint-André-de-Valborgne. Pauline a été inhumée au Serre de Pomaret auprès de ses grand-parent maternels, Roger Lafont, pharmacien, et son épouse Simone.
Bernadette Lafont (1938-2013), comédienne, a été inhumée au Serre de Pomaret après une cérémonie religieuse au temple protestant de Saint-André.
Diourka Medveczky (1930-2018), plasticien et cinéaste d'origine hongroise, époux de Bernadette Lafont de 1959 à 1973, est mort au Serre de Pomaret.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[47].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )