Saint-André-de-Roquepertuis (Sent Andrieu de Ròcapertús, en cévenol ; prononciation API : sẽnt ãndrieu de rɔkɔpertus ; transcription mistralienne : Sent Andriéu de Roco-pertus) est une commune française située dans le nord-est du département du Gard, en régionOccitanie.
Saint-André-de-Roquepertuis est une commune rurale qui compte 576 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bagnols-sur-Cèze. Ses habitants sont appelés les Saint-Andrépertusois ou Saint-Andrépertusoises.
Toponymie
Le premier terme, Saint-André, fait référence à l'église de la commune, qui est dédiée à cet apôtre de Jésus-Christ[1].
Le second terme, Roquepertuis, est formé de deux substantifs cévenols : ròca (roc, rocher) et de pertús (pertuis, défilé, gorge)[2]. Il peut se comprendre comme « le rocher du défilé, des gorges ». Ce rocher peut être identifié au Roc de l'Aiguille qui surplombe la sortie des gorges de la Cèze, sur la rive gauche de cet affluent du Rhône et qui se situe à la limite entre les communes de Saint-André-de-Roquepertuis et de Montclus[3].
Pour certains auteurs, Roquepertuis signifie la Roche percée[4]. Alors la forme occitane aurait été Ròcapertusa. Par ailleurs, il n'y a pas de rocher percé sur le territoire de la commune ou dans les communes limitrophes.
Géographie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Situation
La commune de Saint-André-de-Roquepertuis est localisée dans le nord-est du département du Gard. Elle est en bordure de la région Languedoc-Roussillon, à proximité des départements de l'Ardèche, du Vaucluse et de la Drôme. Elle fait partie de la basse vallée de la Cèze, qui la traverse en faisant un large coude et sert de limite avec la commune de Goudargues. Historiquement, Saint-André-de-Roquepertuis a toujours fait partie du Languedoc.
Saint-André est sur l'axe routier qui relie Bagnols-sur-Cèze, la vallée du Rhône et Barjac et au-delà les Cévennes, par la route départementale D980. La commune est distante de 20 km de Bagnols-sur-Cèze, de 15 km de Barjac. Les Gorges de l'Ardèche sont à 20 kilomètres de la commune, Nîmes à 70 km, Uzès à 40 km et Alès à 50 km.
Géologie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 904 mm, avec 6,7 jours de précipitations en janvier et 3,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montclus à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 951,2 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
« la Cèze et ses gorges », d'une superficie de 3 550 ha, un territoire dont les principaux habitats naturels sont des formations méditerranéennes (Asplenion, Quercion ilicis) dans les gorges, avec notamment des descentes remarquables d'espèces montagnardes[13] ;
la « forêt de Valbonne », d'une superficie de 5 052 ha, un milieu boisé avec des formations forestières remarquables. On y recense plus d'une dizaine d'espèces d'orchidées, de nombreux reptiles et amphibiens, oiseaux etc., ainsi qu'une végétation très diversifiée[14] ;
les « garrigues de Lussan », d'une superficie de 29 150 ha. Ce site abritait en 1999 un site de nidfication d'un couple de vautour percnoptère. Ce site constitue un lien essentiel dans la petite population méditerranéenne résiduelle du Sud-Est de la France (comprenant une vingtaine de couples seulement), situé entre les noyaux d'Ardèche et Drôme-Isère, au nord, des gorges du Gardon, au sud, du Lubéron et des Alpilles, à l'est, du haut montpelliérais et des Gorges Tarn-Jonte[15].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[16] :
la « combe de Frigoulet » (337 ha), couvrant 2 communes du département[17] et quatre ZNIEFF de type 2[Note 3],[16] :
les « gorges de la Cèze » (2 609 ha), couvrant 7 communes du département[18] ;
le « massif du Bagnolais » (7 716 ha), couvrant 18 communes du département[19] ;
le « plateau de Lussan et Massifs Boisés » (37 159 ha), couvrant 40 communes du département[20];
la « vallée aval de la Cèze » (532 ha), couvrant 14 communes du département[21].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Saint-André-de-Roquepertuis.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-André-de-Roquepertuis est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bagnols-sur-Cèze, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (54,8 %), cultures permanentes (26,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones urbanisées (2,7 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Cèze. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1991, 1994, 1995, 1998, 2002, 2006 et 2018[25],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 53,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 353 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 261 sont en aléa moyen ou fort, soit 74 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Sénéchas, un ouvrage de classe A[Note 5] doté d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[29].
Histoire
Antiquité
La première occupation humaine avérée dans la commune date sans doute du IVe ou du IIIe siècle av. J.-C. Dans le quartier des Costes, on a trouvé les restes d'un oppidum, baptisé « des Combèzes » par F. Mazauric[30]. Ce sont sans doute des Volques Arécomiques qui occupaient ce site. Cet oppidum faisait partie d'une série de cinq établissements qui contrôlait la vallée de la Cèze et la route vers les Cévennes.
En contrebas de l'oppidum, ont été découvertes des céramiques celtiques et gallo-romaines, ainsi que des sépultures à tuiles. À l'entrée des gorges de la Cèze, des tessons peints et des fragments d'amphores massaliotes ont été trouvés.
Moyen Âge
Au VIIIe siècle, une communauté rurale s'était constituée autour d'une chapelle. Il faut attendre le XIe siècle, vers 1025, pour que la chapelle rurale soit remplacée par l'église romane actuelle, dite église-forteresse, construite à l'initiative des bénédictins de Goudargues, car la communauté vivant sur le territoire de la commune est devenue plus importante[31]. Cet édifice est dédié à l'apôtre saint André.
La première mention de la commune date de 1121, sous le nom de Sanctus-Andrea trans Rocam[32], Saint-André au-delà du Roc. La paroisse dépendait au religieux du diocèse d'Uzès, doyenné de Cornillon et au temporel du diocèse civil d'Uzès, l'un des vingt-trois diocèces du Languedoc.
Au XVIe siècle, la Réforme protestante se répand dans la région, on compte alors environ 10 % de réformés dans le village. Mais au siècle suivant, l'autorité royale convertit de force les protestants de la région[33].
Au XVIIIe siècle, Saint-André faisait partie du marquisat de Montclus, propriété de la famille des Vogüé.
Époque contemporaine
Peu d'événements sont à noter durant la Révolution française ou sous le Premier Empire. Le village est peu touché par les trois rassemblements des fédérés du camp de Jalès, en Vivarais, de 1790 à 1792.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Roquepertuis[34]. À la fin du XIXe siècle, la culture de la vigne prend son expansion sur les terroirs de la commune.
Saint-André a payé un lourd tribut à la Première Guerre mondiale : trente-trois jeunes Saint-Andréens sont morts pour le pays, ce qui a eu pour conséquence que beaucoup de terres ont été laissées à l'abandon. En 1940, lors de la Débâcle, les habitants de Saint-André ont accueilli des réfugiés belges qui fuyaient l'avance des troupes nazies. En 1944, Louis Riffard, boulanger du village, a été arrêté par les nazis torturé et exécuté à Pont-Saint-Esprit, car il ravitaillait le maquis « Bir-Hakeim » sur le plateau de Méjannes-le-Clap.
La commune de Saint-André-de-Roquepertuis a inauguré en 2010 l'Espace Louis-Riffard.[C'est-à-dire ?]
Héraldique
Blason
Tranché : au premier de sinople à la grappe de raisin de gueules feuillée du champ, au second de sinople au pont de trois arches d'argent sur des ondes d'azur mouvant de la pointe, sommé d'un village d'or surmonté d'un soleil naissant du même ; à la bande losangée d'or et de gueules d'une tire brochant sur la partition.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2022, la commune comptait 576 habitants[Note 6], en évolution de −4,32 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 334 personnes, parmi lesquelles on compte 74,9 % d'actifs (62,9 % ayant un emploi et 12 % de chômeurs) et 25,1 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
Sur ces 215 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 42 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 88,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,3 % les transports en commun, 4,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
55 établissements[Note 9] sont implantés à Saint-André-de-Roquepertuis au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
55
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
2
3,6 %
(7,9 %)
Construction
14
25,5 %
(15,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
21
38,2 %
(30 %)
Information et communication
3
5,5 %
(2,2 %)
Activités immobilières
3
5,5 %
(4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
8
14,5 %
(14,9 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
2
3,6 %
(13,5 %)
Autres activités de services
2
3,6 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 38,2 % du nombre total d'établissements de la commune (21 sur les 55 entreprises implantées à Saint-André-de-Roquepertuis), contre 30 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
Luxury Consult, conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (40 k€)
Ag2A, analyses, essais et inspections techniques (30 k€)
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est de 0 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 0 en 2000 puis à 0 en 2010[41] et enfin à 16 en 2020[Carte 5].
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[11].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[28].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
↑Carte topographique IGN série bleue Bagnols-sur-Cèze no 2940, OT au 1/25 000e
↑J.-M. Cassagne et M.Korsak, Les noms de lieux du Gard, Midi Libre, Éditions Sud Ouest, 2009
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )