Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau d'Abeau et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes vallées de la Cèze et du Luech »), un espace protégé (le « géoparc des monts d'Ardèche ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Bonnevaux est une commune rurale qui compte 80 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 887 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Bonnevaliens ou Bonnevaliennes.
Bonnevaux est une commune de montagne de 80 habitants située au nord-est des Cévennes gardoises, à la limite de l'Ardèche et de la Lozère.
Lieux-dits et écarts
Bonnevaux, Coulis, Nojaret, la Rouvière, le Bosc, les Thomazes, les Allègres, la Figère, la Pourière, la Rivière, Gran Pesse.
Hydrographie et relief
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Le village et les hameaux de schiste ont conservé leur caractère typiquement cévenol et s'accrochent aux flancs de la vallée de 400 m à 750 m d'altitude.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 758 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 4,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Génolhac à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 692,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Voies de communication et transports
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La commune fait également partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[12],[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[17] :
les « ruisseaux de la Ganière et d'Abeau » (167 ha), couvrant 6 communes dont 3 dans l'Ardèche et 3 dans le Gard[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[17] :
les « vallées amont de la Cèze et de la Ganière » (10 752 ha), couvrant 11 communes dont 9 dans le Gard et 2 dans la Lozère[19].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Bonnevaux.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Bonnevaux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (68,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,8 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Bonnevaux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1983[23],[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 89 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1983[21].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Bonnevaux est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Toponymie
Du latin Bonae valles selon Jean-Martial Besse et Charles Beaunier[27] ou alors Bonarum Vallium selon Laurent-Henri Cottineau[28] qui distingue clairement ce prieuré des autres abbayes nommées Bonnevaux.
Histoire
Moyen Âge
On ignore la date de la fondation du premier établissement religieux à Bonnevaux. Mais en 1187, Regordan de Naves donna à l'abbaye Saint-Ruf de Valence cette vallée de Bonnevaux et la terre de Saint-Théodorit[27]. La maison mère de l'Ordre de Saint Ruf à Valence est un ordre d'Augustins[29]. Les possessions de cette abbaye sont nombreuses dans le Sud de la France, en Espagne et en Italie. En fait, les chanoines de Saint Ruf fondèrent là un prieuré augustin non conventuel[28] et non une abbaye, malgré le nom Abbadie (soit abbaye) donné à ce lieu par les paysans et possédèrent, jusqu'à la dissolution de cet ordre en 1775[29], jusqu'à 300 paysans. Ce prieuré connut deux siècles de prospérité aux XIIIe et XIVe siècles. À partir du XVe siècle, les chanoines le quittèrent pour habiter dans la plaine du côté de Saint Paul le Jeune. Au XVIe siècle, leurs possessions furent accaparées par les seigneurs comtes du Roure. De nombreux procès permirent aux religieux de retrouver leurs possessions, mais ils ne revinrent plus jamais et déléguèrent la collecte de la dîme et des redevances féodales à un baile.
Époque moderne
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Bonnevaux commence à perdre sa population qui émigre pour des travaux saisonniers dans la plaine, puis définitivement avec l'ouverture des mines de charbon de la vallée de la Ganière et de la Cèze.
Révolution française et Empire
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Époque contemporaine
Dans les années 1960, il ne reste plus qu’une trentaine d’habitants. Les paysages et les maisons en ruines attirent de nombreux « hippies », ou « bourruts » comme on les appelle alors. Peu sont restés de cette époque, mais leurs descendants et les nouveaux arrivés « les néos » ont contribué depuis près de 30 ans à un véritable renouveau des hameaux : installation d'agriculteurs, restauration de l'église du XIe siècle, création de gîtes, mise en valeur du patrimoine bâti et paysager[30].
Politique et administration
Liste des maires
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1945
1971
Léonce Vidal
1971
1983
Charles Portmann
1983
1985
Jean-Loup Marry
1985
1990
Gérard Jorand
1990
1998
Georges Zinsstag
1998
2003
Éric Dedieu
2003
en cours
Roseline Boussac
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2021, la commune comptait 80 habitants[Note 5], en évolution de −16,67 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 57 personnes, parmi lesquelles on compte 56,1 % d'actifs (36,8 % ayant un emploi et 19,3 % de chômeurs) et 43,9 % d'inactifs[Note 6],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 8]. Elle compte 23 emplois en 2018, contre 26 en 2013 et 14 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 23, soit un indicateur de concentration d'emploi de 100 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42,5 %[I 9].
Sur ces 23 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 20 travaillent dans la commune, soit 87 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 34,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 34,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 30,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
11 établissements[Note 7] sont implantés à Bonnevaux au [I 12].
Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 11 entreprises implantées à Bonnevaux), contre 13,5 % au niveau départemental[I 13].
Entreprises et commerces
Revenus de la population et fiscalité
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Entreprises de l'agglomération
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Dès 2011, la mairesse a pris un arrêté d’interdiction de prospection des gaz de schiste[30].
Secteurs d'activités
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La flambée des prix des terres et de l’immobilier rendent difficile l’installation de nouveaux exploitants. Pour aider les agriculteurs, la mairie a acheté 100 hectares de terres qu’elle loue aux paysans[30].
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
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Édifices religieux
Dans la partie haute du village de Bonnevaux, l'église Saint-Théodorit, bâtie par les chanoines du prieuré au XIIe siècle, est un ouvrage de style roman. Elle est surmontée à l'ouest par un clocher à quatre arcades, datant du XVe siècle, en pignon, d'où émergent onze têtes sculptées. L'église est dédiée à saint Théodorit, prêtre et martyr à Antioche (✝ 362)[38].
Patrimoine culturel
Le Poulet-Trousselle de GM et ses célèbres concerts d'accordéon qui résonnent le soir au travers des montagnes. Il peut aussi être fait mention de sa non moins célèbre nappe jaune "canaris" qui sera prochainement classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
D'hermine au chef losangé d'argent et de sable[39].
Voir aussi
Bibliographie
Les archives de l'Ordre de St Ruf se trouvent aux archives de la Drôme; les archives du Gard possèdent un recueil du XVIIIe siècle sauvé par Auguste Vidal dans une étable à moutons du prieuré de Bonnevaux, au début du XXe siècle. Voir son article publié dans les Annales du Midi de 1910 : "Le prieuré de Bonnevaux et les seigneurs de la région". l'original est aux archives du Gard. D'autres archives se trouvent aux archives de la Drôme : 3 rouleaux concernent le prieuré de Bonnevaux.
Marie-Lucy Dumas, Bonnevaux, grandeur, déclin et renouveau, Comité des fêtes de Bonnevaux, , 340 p., une histoire effectuée avec le recours aux archives communales, départementales et familiales.
↑La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[36].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJean-Martial Besse et Charles Beaunier, Abbayes et prieurés de l'ancienne France : Provinces ecclésiastiques d'Alby, de Narbonne et de Toulouse, Ligugé, Abbaye de Saint-Martin, coll. « Archives de la France monastique » (no 12), , 378 p., 26 cm (BNF37064816), p. 258
↑ a et bLaurent-Henri Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés : Tome I, A-L, Mâcon, Protat frères, , 1696 p., in-4° (BNF31972730), p. 430
↑ a et bLaurent-Henri Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés : Tome II, M-Z, Mâcon, Protat frères, 1937-1938, 3488 p., in-4° (BNF31972731), p. 3274
↑ ab et c
Sarah Delattre, « Deux village [sic] sous influences », Siné mensuel, février 2013, no 28[réf. nécessaire], p. 11. (NOTE : il n'existe pas de no 28 en février 2013)