Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Vis, l'Arre et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : cinq sites Natura 2000 (le « massif de l'Aigoual et du Lingas », le « causse de Blandas », les « gorges de la Vis et de la Virenque », « les Cévennes » et les « gorges de la Vis et cirque de Navacelles »), un espace protégé (le « Peyrebesse ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Alzon est une commune rurale qui compte 173 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 093 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction du Vigan. Ses habitants sont appelés les Alzonais ou Alzonaises.
Géographie
Localisation
La commune est située dans la partie sud du parc national des Cévennes, dans l'extrême est du département du Gard. Elle est limitrophe à l'ouest du département de l'Aveyron et son extrémité sud est à moins de 4 km de celui de l'Hérault. Alzon est située par la route à 18 km du Vigan (14 km à l'est-nord-est à vol d'oiseau) et à 55 km de Millau (34 km au nord-ouest à vol d'oiseau). Comme l'indique un panneau à l'entrée de la commune, Alzon est l'antipode des îles Chatham, un archipel néo-zélandais dans l'océan Pacifique Sud.
La commune d'Alzon se situe dans la haute vallée de la Vis, en amont de la partie sèche, autour de Vissec, le village se trouve au sud du Massif central avec une hauteur moyenne de 958 mètres, ce qui en fait une commune de moyenne altitude avec tout de même une hauteur maximale notable de 1 414 mètres d'altitude[1] (le pic de Saint-Guiral, un chaos granitique[2], tout au nord de la commune, à la limite de celle de Dourbie).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 365 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 4,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 372,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Statistiques 1991-2020 et records ALZON (30) - alt : 611m, lat : 43°58'44"N, lon : 3°26'38"E Records établis sur la période du 01-09-1998 au 02-11-2023
Source : « Fiche 30009001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/11/2023 dans l'état de la base
Voies de communication et transports
Alzon est faiblement reliée aux villes principales du Gard, une seule route traverse la commune, il s'agit de la départementale D 999 qui relie à l'est le village à la ville de Nîmes et à l'ouest, via la D 7, à l'autoroute A75.
La commune comporte aussi un abri en dur servant de point de covoiturage et d'auto-stop.
La commune fait également partie des Cévennes, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[11],[12].
Quatre autres espaces protégés sont présents sur la commune :
le « causse de Blandas », d'une superficie de 7 913 ha, fait partie des causses méridionaux, un ensemble régional original unique en Europe. Il est le plus grand ensemble de formations herbeuses sèches semi-naturelles en France et abrite un grand nombre d’espèces endémiques[21] ;
le « massif de l'Aigoual et du Lingas », d'une superficie de 10 546 ha, constituant la ligne de partage des eaux entre Méditerranée et Atlantique. On y trouve des pelouses et landes qu'on peut qualifier de pseudo-alpines, recélant des éléments floristiques des Alpes et des Pyrénées en disjonction d'aire. La diversité spécifique de l'ensemble du site est remarquable, avec en particulier la présence de la très rare Buxbaumia viridis[22] ;
les « gorges de la Vis et de la Virenque », d'une superficie de 5 501 ha, un grand site régional qui entaille et sépare l'ensemble des grands causses méridionaux. Il présente deux intérêts majeurs : des habitats aquatiques et des ripisylves, avec six espèces de l'annexe II et des habitats de rochers avec des chauves-souris, les pentes avec de grands éboulis et des pentes boisées de hêtraie calcicole[23]
« les Cévennes », d'une superficie de 92 044 ha, correspondant précisément à la zone centrale du parc national des Cévennes et rassemblant plusieurs ensembles distincts. La diversité des milieux et des paysages permet le maintien d'une avifaune riche et diversifiée : au total, 135 espèces d'oiseaux, dont 22 inscrites à l'annexe 1 de la directive 79-409-CEE, recensées dans la zone centrale du parc, dont une vingtaine d'espèces de rapaces diurnes et sept nocturnes[24] ;
les « gorges de la Vis et cirque de Navacelles », d'une superficie de 20 277 ha, qui offrent aux oiseaux les milieux nécessaires à la reproduction, à l’hivernage ou au repos en phase migratoire. Il compte, à différentes périodes de l’année, un grand nombre d’espèces remarquables à l’échelle européenne[25].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[26] :
les « gorges de la Virenque et Pic de Saint-Guiral » (1 003 ha), couvrant 5 communes dont 2 dans l'Aveyron et 3 dans le Gard[27] et cinq ZNIEFF de type 2[Note 3],[26] :
le « causse de Blandas » (9 113 ha), couvrant 12 communes dont 11 dans le Gard et 1 dans l'Hérault[28] ;
les « causses de Campestre » (3 558 ha), couvrant 4 communes dont 1 dans l'Aveyron et 3 dans le Gard[29] ;
les « gorges de la Vis et de la Virenque » (9 620 ha), couvrant 16 communes dont 10 dans le Gard et 6 dans l'Hérault[30];
le « massif de l'Aigoual et du Lingas » (28 495 ha), couvrant 17 communes dont 12 dans le Gard et 5 dans la Lozère[31];
les « vallées amont de l'Hérault » (21 533 ha), couvrant 23 communes dont 22 dans le Gard et 1 dans l'Hérault[32];
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Alzon.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Alzon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Vigan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (66,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,1 %), prairies (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Alzon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vis et l'Arre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 2003 et 2014[36],[34].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[37]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 37,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 255 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 242 sont en aléa moyen ou fort, soit 95 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[38],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[39].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Alzon est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[40].
Toponymie
Alzon s'est appelé St Martin d'Alzon jusqu'au XVIIIe siècle. L'Alzon (du pré-celtique *alz- "aulne, marais")[réf. nécessaire] était le nom de la rivière qui est appelée « La Vis » de nos jours[41].
Alzon est une variante d'Auzon ou Alzou, noms de nombreux cours d'eau et de plusieurs localités.
Histoire
Moyen Âge
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Époque moderne
À la fin du XVIIe siècle, la seigneurie d'Alzon est acquise par la famille Daudé, établie au Vigan mais originaire de Saint-André-de-Majencoules. Les héritiers de Jacques Daudé seigneur de La Coste et d'Alzon, voient leurs terres érigées en vicomté par le roi Louis XV pour services rendus à la Couronne. Ils restaurent le château (angle de la Placette et de la route départementale). La seigneurie d'Alzon est ensuite cédée en 1766 à une autre famille viganaise, les Faventines.
Révolution française et Empire
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[43].
En 2021, la commune comptait 173 habitants[Note 5], en évolution de −6,99 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 44,2 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 85 hommes pour 87 femmes, soit un taux de 50,58 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,82 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 5]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
2,3
10,6
75-89 ans
13,8
36,5
60-74 ans
24,1
17,6
45-59 ans
17,2
15,3
30-44 ans
14,9
5,9
15-29 ans
14,9
12,9
0-14 ans
12,6
Pyramide des âges du département du Gard en 2021 en pourcentage[46]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2
8,3
75-89 ans
10,6
19,4
60-74 ans
19,9
20,4
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
17
16,4
15-29 ans
14,2
17,8
0-14 ans
15,8
Enseignement
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Santé
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Manifestations culturelles et festivités
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Sports
D'une hauteur de cinquante mètres, le viaduc situé à Alzon offre un cadre permettant la pratique du saut à l'élastique.
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 90 personnes, parmi lesquelles on compte 77,8 % d'actifs (67,8 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 22,2 % d'inactifs[Note 7],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction du Vigan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 38 emplois en 2018, contre 38 en 2013 et 57 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 62, soit un indicateur de concentration d'emploi de 61,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,3 %[I 12].
Sur ces 62 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 24 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 79 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
18 établissements[Note 8] sont implantés à Alzon au [I 15].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,8 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 18 entreprises implantées à Alzon), contre 30 % au niveau départemental[I 16].
L'Hermitage Saint-Guiral dit le château du Mazel, résidence de MgrJean-Charles Arnal du Curel, évêque de Monaco.
Croix et oratoire du Saint-Guiralhet.
Édifices civils
Hameau de la Goutte.
La maison des abeilles.
Viaduc de Valcroze, d'une longueur de 175 mètres et composé de 7 arches et sur lequel se situe l'ancienne ligne de chemin de fer, aujourd'hui désaffectée, Tournemire - Le Vigan[50].
Patrimoine culturel
Alzon a la particularité - très rare sur le territoire français métropolitain - d'avoir une terre émergée comme antipode : il s'agit de Waitangi, principal village de l'île Chatham au large de la Nouvelle-Zélande. Depuis les années 1980, des échanges ont lieu entre les deux villages.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[48].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )