Au XVIIIe siècle, l'installation de l'Hôtel-Dieu à l'ouest de la ville s'accompagne du percement de nouvelles rues. Ainsi, on perce la rue de Bellegarde en 1775 ; nommée ainsi en l'honneur de Jacques de Lannoy de Bellegarde, alors conseiller du parlement de Normandie[2] et maire de Rouen de 1776 à 1779[3],[4].
En France, la philosophie politique de Rousseau exerce une influence considérable lors de la période révolutionnaire, durant laquelle son livre le Contrat social est « redécouvert » et, en 1795, l'engouement pour l'œuvre est tel que la rue Bellegarde est renommée rue du Contrat-Social. Cette dénomination survécut aux nombreux changements de régime politique que connut la France[6].
Cette évolution toponymique est attestée en 1858[7].
↑Léonce de Glanville, Histoire du prieuré de Saint-Lô de Rouen : ses prieurs, ses privilèges, ses revenus, d'après les documents authentiques tirés des archives de la Seine-Inférieure et mis en ordre par L. de Glanville, vol. 2, Rouen, impr. Espérance Cagniard, (BNF30514159), p. 201.
↑Charles de Robillard de Beaurepaire, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Seine-Inférieure: Archives ecclésiastiques Série G, Paris, Paul Dupont, coll. « Collection des inventaires-sommaires des archives départementales antérieures à 1790 », , 482 p. (BNF41681887), p. 292.
↑Gérard d'Arundel de Condé, Les anoblis par charges en Haute-Normandie de 1670 à 1790: parlement, chancellerie, cour des aides, chambre des comptes, bureau des finances, conseil supérieur, Paris, P. Du Puy, , 408 p., 24cm (ISBN2-908003-31-7, BNF40239619), p. 97.
↑Théodore Lebreton, Biographie normande, recueil de notices biographiques et bibliographiques sur les personnages célèbres nés en Normandie et sur ceux qui se sont seulement distingués par leurs actions ou par leurs écrits [Texte imprimé], Rouen, A. Le Brument, , 611 p. (BNF30762679), p. 185.