Cette place a également été connue sous le nom de place Notre-Dame. Elle a été jusqu'au XIVe siècle le parvis ou l'aître de Notre-Dame[2].
Le marché aux herbes et menues denrées s'y tient jusqu'à son transfert en 1429 dans le clos aux Juifs sur l'actuelle place du Maréchal-Foch[2].
Le Livre des Fontaines de Jacques Le Lieur permet d'imaginer cette place vers 1525. La place est pavée en 1530[3]. En 1641, des croix de pierre sont installées aux deux extrémités du parvis. Elles seront abattues à la Révolution en même temps que les murs qui fermaient la place[4], qui avaient été élevés en 1537, sur délibération du conseil du [2]. Le parvis est clos avec en son centre une fontaine. Cette fontaine, construite en 1450 est supprimée en 1856[4]. À la fin du XVIIIe siècle, le cimetière paroissial est supprimé[2]. En 1793, la place prend le nom de place de la Raison et en 1795place de la République avant de reprendre son ancien nom[2]. Les bornes en fonte qui entourent le portail sont installées en 1823[5].
Alentour, les maisons avec des avant-soliers coexistent avec de nouvelles constructions comme le bureau des Finances. Les anciennes maisons au nord de la place sont détruites et sont remplacées par l'immeuble de la Mutuelle-Vie en 1899. Subissant des dommages pendant la Seconde Guerre mondiale lors des bombardements du , l'immeuble est finalement détruit en 1972. Le , le palais des Congrès, réalisation de l'architecte rouennais Jean-Pierre Dussaux[6], est inauguré par le maire de Rouen Jean Lecanuet. Fermé pour des raisons de sécurité en 1996, il est détruit en 2010[7]. Le palais des Congrès laisse place à l'Espace Monet-Cathédrale, projet de l'architecte Jean-Paul Viguier[8] et à la valorisation de l'hôtel Romé[7].
Au sud se trouve la sortie du tunnel Saint-Herbland[9] et du parking souterrain de l'Espace du Palais[2].
Cette place fait face à l'ancien bureau des Finances, remarquable pour ses façades sur rue et sur cour et ses toitures, qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [10]. Construit de 1509 à 1540 à la demande du cardinal Georges d'Amboise, il s'agit du plus ancien monument Renaissance subsistant à Rouen[11], occupé depuis 1959 par l’office de tourisme de la ville. À côté, se trouve la Grande pharmacie du Centre, dans un immeuble style Art déco et ses ferronneries d’art de Raymond Subes[12],[13].
↑Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN2-912461-03-0), p. 60-61.
↑Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN2-912461-03-0), p. 114-115.
↑Loïc Vadelorge, Art nouveau et Art déco à Rouen, Rouen, Amis des monuments rouennais, coll. « Connaître Rouen », , 24 p. (ISBN2-9519231-4-7), p. 16-17.
Voir aussi
Bibliographie
Nicétas Périaux, Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen, revue de ses monuments et de ses établissements publics, Rouen, A. Le Brument, , p. 92-100
François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 200 p. (ISBN2-906258-84-9, OCLC496646300, lire en ligne)