Jusqu'à la réforme des quartiers en 1680 et 1702, ces rues faisaient partie du quartier Saint-Jacques-de-la-Boucherie.
Les quais sont construits en 1369, auparavant une pente descendait jusqu'au fleuve, formant une berge assez escarpée. La plage était utilisée à l'ouest par les tanneurs (les mégissiers) et à l'est par le marché à la volaille (appelé la Vallée-de-Misère, puis la Poulaillerie).
Parmi les Six Corps des marchands de Paris, le corps des drapiers avait ses bureaux au 11 de la rue des Déchargeurs (le sous-sol du bâtiment existe toujours sous le centre d'exposition Crèmerie de Paris)[3], les fourreurs à l'emplacement du no 9 de la rue Bertin-Poirée, les orfèvres aux nos 8 et 10 de la rue des Orfèvres.
Le quartier était composé de vingt-neuf rues, deux places et deux culs-de-sac en 1789. En raison des travaux d'urbanisme du XIXe siècle, de nombreuses petites rues ont disparu, tels que par exemple :
la rue Tirechappe, qui allait de la rue Béthisi à la rue Saint-Honoré, qui doit son nom aux fripiers qui tiraient les passants par leurs vêtements pour les engager à venir acheter chez eux.
Pendant la Révolution, le quartier devient la partie sud de la section des Marchés (rebaptisée en 1792 section des Halles, puis en 1793 section des Marchés).
Par une déclaration du roi en date du et par un arrêt du Conseil d'État du 14 février de la même année, Paris a désormais vingt quartiers qui sont bornés et limités dont le quartier de Sainte-Opportune qui est le 3e quartier.
Déclaration du roi du
Louis par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre[4] :
À tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut.
Ayant été informé que les seize anciens quartiers de ladite Ville et Faubourgs de Paris étaient très inégaux dans leur étendue, qu'il y en avait plusieurs qui n'étaient composées que de dix ou douze rues et que d'autres en contenaient plus de soixante, que même ils étaient engagés les uns dans les autres, ce qui rendait notre service et les soins de la police et du bien public beaucoup plus difficiles, Nous aurions jugé à propos de faire une nouvelle division de ladite Ville et Faubourgs en vingt quartiers et de les rendre autant que faire se pourrait égaux auquel effet, Nous étant fait représenter le plan de ladite Ville et Faubourgs, Nous aurions par Arrêt de notre Conseil du quatorze Janvier dernier ordonné que ladite Ville et Faubourgs seraient divisés en vingt quartiers contenus et spécifiés en détaille par ledit Arrêt, dans chacun desquels les Commissaires du Châtelet seraient distribués pour y faire exécuter les Ordonnances et Règlements à y maintenir l'ordre public.
À ces causes et autres à ce Nous mouvans, Nous avons par ces Présentes signées de notre main, dit et ordonné, disons et ordonnons conformément audit arrêt du quatorze Janvier dernier, que notredite Ville et Faubourgs de Paris seront et demeureront divisés en vingt quartiers, et chacun desdits vingt quartiers composé, à savoir :
situés tous les deux rue Saint-Germain-l'Auxerrois qui passent tous les deux par des arches et se jettent dans la Seine au quai de la Mégisserie. Ils servent également de ports et d'égout
Les Charniers des Innocents également appelés passage des Innocents. Ils sont adossés contre la rue de la Ferronnerie, en laquelle il y a plusieurs entrées entre ces charniers par des et deux grandes entrées, l'une à l'angle de la rue Saint-Denis et de la rue de la Ferronnerie et l'autre à l'angle de la place-aux-Chats, de rue de la Lingerie et de la rue de la Ferronnerie. Les charniers sont entretenus, tant pour le nettoiement des boues, que l'entretien des par le chapitre de Saint-Germain-l'Auxerrois.
↑Si les corps de marchands et d'artisans fournissaient alternativement des hommes affectés à des corps de garde fixes (d'où son nom de « guet bourgeois » ou de « guet assis »), le guet royal (composé de sergents à cheval et à pied) était chargé des rondes
↑ a et bJean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches
Bibliographie
Jacques-Maximilien Benjamin Bins de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris : depuis les Gaulois jusqu'à nos jours, t. second, seconde partie, Paris, C. Gosselin puis Lésage, , 2e éd., lire en ligne sur Gallica.
Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris : rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Paris, éditions Payot & Rivages, (1re éd. 1956), 377-299-255, 3 t. en 1 vol. (ISBN978-2-86930-648-6).
Robert Descrimon et Jean Nagle, « Les quartiers de Paris du Moyen Âge au XVIIIe siècle : évolution d'un espace plurifonctionnel », Annales, économies, sociétés, civilisations, Paris, no 5, , p. 956-983 (lire en ligne).
Jean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches