Les numéros de la rue étaient noirs[3]. Le dernier numéro impair était le no 27 et le dernier numéro pair était le no 28.
Origine du nom
Le nom de la rue, qui daterait du XIIIe siècle, viendrait, selon Jean de La Tynna et Jacques Hillairet, du fait que les marchands qui occupaient cette rue avait pris l'habitude de tirer par la chape, une espèce de robe d'extérieur que l'on portait en ce temps-là, les passants pour les engager à acheter.
Les frères Lazare et Charles Lefeuve indiquent qu'il est vraisemblable qu'elle doive son nom à l'importunité, aux moyens coercitifs des fripiers qui occupaient les petites boutiques de cette rue, et aux juifs de la même profession, qui proposaient des offres de service en tirant les passants par leurs chapes pour les forcer à venir acheter chez eux. Charles Lefeuve, quant à lui, ajoute qu'on appelait tire-laine, au Moyen Âge, un voleur à la tire, et que tire-chape en paraît très fort le synonyme.
Une décision ministérielle du 12 fructidoran V () signée François de Neufchâteau fixe la largeur de cette rue à 7 m. Une ordonnance royale du élargit la rue à 12 puis à 15 m à la suite du décret du président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, du [4].
Un décret impérial du portant la largeur de la rue à 20 m, la totalité de la rue disparaît lors du percement de la rue du Pont-Neuf, à l’exception des deux angles avec la rue de Rivoli[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
L'abbaye de Montmartre possédait dans cette rue six maisons sur lesquelles elle avait droit de censive, voirie portant lods et ventes, saisine, amendes, qui dépendaient de son fief du Fort-aux-Dames dont l'auditoire et la prison étaient situés dans le cul-de-sac du Fort-aux-Dames rue de la Heaumerie[6].