La pseudépigraphie est un procédé par lequel on écrit un livre sous un nom d'emprunt, en général celui d'un personnage important[4]. Cette pratique répandue dans l'Antiquité permet de placer le texte sous l'autorité du personnage mentionné[4].
Épîtres pauliniennes
Authenticité
Treize Épîtres de Paul sont explicitement attribuées à Paul de Tarse, mais seules sept d'entre elles sont jugées authentiques par le consensus historien, c'est-à-dire, précise François Vouga, « ayant été dictées et envoyées personnellement par l'apôtre »[5]. Il s'agit de Rm, 1 Co, 2 Co, Ga, Ph, 1 Th et Phm, qui portent chez les spécialistes le nom de « proto-pauliniennes »[5]. Le terme d'« authentiques » risque toutefois de prêter à confusion dans la mesure où il disqualifie a contrario les six lettres dites « inauthentiques », qui sont néanmoins l'œuvre de disciples de Paul, se réclament de lui et « se situent aussi bien dans son sillage que sous son autorité »[5].
Les pseudépigraphes
Six lettres sont considérées comme pseudépigraphes[5].
Les 3 « épîtres deutéro-pauliniennes », rédigées par des proches de Paul appartenant à la première génération de ses disciples :
Précédant immédiatement les Épîtres catholiques proprement dites, l'Épître aux Hébreux ne correspond pas à la définition de la pseudépigraphie puisqu'elle ne comporte pas de nom d'auteur. Elle semble dater de 86-96 et provenir des milieux hellénistes de Palestine[13].