Le pont Samuel-De Champlain est un pont routier qui relie les villes de Brossard et Montréal en traversant le Saint-Laurent. Il remplace le pont Champlain, devenu vétuste. Il est ouvert partiellement à la circulation le en direction de Montréal seulement puis l'est complètement (vers la Rive-Sud également) le . Sa construction aura coûté 4,24 milliards de dollars canadiens.
En , face à la montée des coûts de maintenance du pont Champlain (mis en service en 1962), le ministre des Transports, Lawrence Cannon, confirme que son ministère envisage sérieusement la construction d'une structure de remplacement.
En , Transport Canada annonce étudier différents scénarios pour un nouveau pont.
En , le ministre des Transports, Denis Lebel, annonce officiellement la construction du nouveau pont dans un délai de 10 ans.
En , le ministre annonce qu'il abandonne l'idée de nommer le nouveau pont en l'honneur de Maurice Richard après avoir consulté la famille de l'ex-champion de hockey sur glace.
Le gouvernement souhaite initialement instaurer un péage de 2 $ à 4 $, mais à la suite des élections fédérales canadiennes de 2015, le nouveau gouvernement abandonne cette idée.
La construction commence officiellement le .
Le , le ministre fédéral de l'Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, annonce que la structure sera nommée pont Samuel-De Champlain[2].
Le , le pont est partiellement ouvert à la circulation en direction de Montréal seulement[3].
Le à 11 h, avec l'accès aux voies en direction sud, l'ouverture du pont à la circulation automobile est complète[5].
Initialement prévue pour l'automne 2019, la piste multifonctionnelle est ouverte aux cyclistes et aux piétons à partir du à 13 h[6],[7].
L'ouverture complète du pont au public est réalisée le lorsque le premier tronçon du Réseau express métropolitain (REM) est officiellement mis en service[8]. Cette inauguration, d'abord prévue en 2021, puis à l'automne 2022, survient finalement à l'été 2023. Cette étape fait suite à un mois de test débutant le , où les voitures du REM ont circulé sans voyageur, soit durant la période dite de la « marche à blanc »[9],[10].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Section suspendue
La section suspendue du pont Samuel-De Champlain, longue d'environ 500 m, permet la traversée du canal de la voie maritime du Saint-Laurent sans entraves et à une hauteur suffisante pour ne pas contraindre le trafic fluvial. Cette section est formée d'une travée principale longue d'environ 240 m, surplombant le canal, et d'une travée arrière longue de 200 m, au-dessus du fleuve, qui sert de contrepoids à la travée principale.
Entre ces travées, une entretoise reliée directement au pylône principal supporte les tabliers. Les tabliers des travées principale et arrière sont soutenus chacun par 15 paires de câbles, dont une extrémité s'ancre dans les voussoirs des tabliers et l'autre dans le pylône principal, s’élevant à 170 m au-dessus de l'eau.
Comparatif technique des ponts Champlain, et Samuel-De Champlain
Afin de respecter le délai de construction de 42 mois, un maximum d’éléments du pont en acier et en béton sont préfabriqués et une partie des travaux prend place sur des jetées temporaires. Trois jetées ont été aménagées: une à l'est depuis Brossard, une à l'ouest depuis l'île-des-Sœurs, et la troisième au centre, accolée à la digue de la voie maritime du Saint-Laurent.
La jetée est, à travers le canal, permet la construction à sec, au moyen de batardeaux, des piles de cette portion du pont[18].
La jetée centrale sert de plateforme de construction pour les piles et pylônes de la section haubanée du pont. Des piliers temporaires ayant servi à la construction du viaduc de Millau y ont été érigés pour soutenir la travée haubanée arrière pendant sa construction[19]. La travée haubanée principale, au-dessus de la voie maritime, est assemblée par segments au moyen d'un pont roulant prenant appui sur le tablier du pont à mesure de son avancée.
Jetée centrale, mai 2016
Vue de la Rive-Sud, mai 2017
La jetée ouest, longue de 500 m, est divisée en trois aires de préassemblage : une première pour les semelles de fondation en béton, qui servent d'assise à la section en viaduc traversant le fleuve ; une seconde pour les chevêtres en acier, qui complètent les piles ; et une troisième et dernière pour les superstructures en acier, qui portent les tabliers[20]. Durant la préfabrication des 38 semelles marines, une amorce de pile et une plateforme de travail leur ont été ajoutées pour former une base de pile mesurant jusqu’à 14 m de haut. Un super-transporteur, capable de lever des pièces de 1 000 tonnes et surnommé « Thor la fourmi » par les élèves d'une école de Verdun[21], déplaçait ces bases de pile depuis l'aire de préfabrication vers une aire de chargement, d’où elles furent levées par un catamaran industriel, l’installateur flottant de fondation (IFF)[22]. L'IFF déposait ensuite ces bases dans des espaces forés à une profondeur de 4 à 5 mètres dans le lit du fleuve. Deux grues flottantes superposaient finalement aux bases des éléments préfabriqués pour former piles et chevêtres[13]. Les poutres-caissons en acier soutenant les trois tabliers du pont sont alors déposées sur les chevêtres à mesure de leur complétion.
Jetée ouest, août 2016 L'IFF (à gauche) et les aires de préassemblage.
Nouveau Pont Champlain, site du Groupe Signature sur le Saint-Laurent, groupe choisi pour réaliser la conception, la construction, le financement, l’exploitation, entretien et réhabilitation du projet de corridor du nouveau pont Champlain.