L'A-19 commence officiellement à l'A-40 (Autoroute Métropolitaine). Jusqu'au kilomètre 3 (boulevard Henri-Bourassa), elle prend la forme d'un boulevard urbain sous la responsabilité de la ville de Montréal. La route devient une voie rapide sous responsabilité provinciale au nord du boulevard Henri-Bourassa, entre les kilomètres 3 et 10. Au nord du km 10, la voie rapide devient la route 335. Cette dernière a été construite à accès limité aux carrefours entre Laval et Terrebonne dans l'emprise réservée à l'autoroute 19, en anticipant sa conversion en autoroute à terme[2]. Sa section la plus achalandée se situe entre le boulevard de la Concorde Est et le boulevard Saint-Martin Est avec un débit journalier moyen annuel (DJMA) de 61 000 véhicules en 2018[3].
Historique
Planification
L'urbanisation rapide des couronnes rend nécessaire à la fin des années 1960 la construction d'un nouveau lien reliant l'île de Montréal à ses banlieues. Les schémas de planification métropolitaine prévoyaient la construction d'axes de transport à haute-capacité qui favoriseraient l'étalement de la région métropolitaine de Montréal le long de ces axes, suivant la forme d'une croix[4]. Entamée en 1968 dans l'axe de l'avenue Papineau et du boulevard Leblanc, la construction de l'autoroute 19 s'est faite dans le sillage de ce schéma.
À cette époque, les documents de planification du réseau autoroutier montrent une autoroute qui relie la voie Sir-Wilfrid-Laurier (route 116) de Belœil à l'autoroute 15 au nord de Saint-Jérôme en passant par le pont Jacques-Cartier et désignée par le no 19[6]. Des structures sont érigées prématurément en 1970 en prévision du prolongement des autoroutes 640 et 19. Une partie de ces structures est aujourd'hui utilisée pour l'échangeur connectant la route 335 et l'A-640[7].
Le dernier prolongement, entre l'autoroute 440 et le boulevard Dagenais, est étudié en 1986[5], puis terminé en 1990[1].
Le Ministère des transports a annoncé en juin 2010 le prolongement de l'A-19, entre sa fin actuelle et l'A-640. Le projet consiste en le doublement et l'étagement de l'actuelle route 335 sur une longueur de 8 kilomètres[2]. Le projet comprend de construire de quatre nouveaux échangeurs[8].
Au terme d'une consultation de la population, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement s'est prononcé en faveur du prolongement autoroutier, en émettant toutefois certaines réserves sur la place faite aux transports actifs et collectifs[9]. Si l'annonce du prolongement suscite l'opposition[10],[11],[12],[13], le mutisme du gouvernement frustre les élus et commerçants de la couronne nord[14].
Le 30 Mars 2021, le gouvernement du Québec a donné le coup d'envoi de ce projet et a annoncé les premiers travaux de construction du prolongement de l'A-19 débutent à l'automne avec la construction de l’échangeur Saint-Saëns, à Laval[8].
Les Premiers Travaux de l'autoroute 19 ont été commencé en 2021[15].
Le 30 septembre 2006, les trois voies de la section sud du viaduc de la Concorde (sortie 5) se sont effondrées sur l'autoroute. L'affaissement a causé la mort de cinq personnes et en a blessé grièvement six autres. Une enquête publique, présidée par l'ancien premier ministre Pierre-Marc Johnson fut chargée d'établir les causes de l'accident.
À la suite de cet effondrement, le viaduc jumeau du viaduc de la Concorde, le viaduc de Blois situé quelques kilomètres plus au nord a été démoli. Les deux viaducs ont été reconstruits au cours de l'hiver 2007 et ouverts à la circulation en juin 2007.
Le viaduc de la Concorde original avait été construit entre 1968 et 1970 par la firme Corival, sous la supervision de la firme d'ingénieurs Desjardins-Sauriol.
↑Ministère des transports du Québec, « Débit de circulation », Données RTSS début / fin 00019-02-031-000D du fichier csv [csv], sur donneesquebec.ca, (consulté le ).
↑Jean-Guy Paquin, Numérotage des autoroutes du Québec : Réseau actuel et projeté, Montréal, Ministère de la Voirie, coll. « Direction générale de la planification et de la recherche, Service technique de la circulation, », , 15 p.