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Pierre-Jean David d’Angers, dit David d’Angers, né le 12 mars 1788 à Angers et mort le 6 janvier 1856 à Paris, est un sculpteur et médailleur français, représentatif du romantisme dans la sculpture française du XIXe siècle.
Pierre-Jean David naît à Angers, en Anjou, le 12 mars 1788[1]. Il est le fils d’un modeste sculpteur sur bois, Pierre Louis David (1756-1826), qui exerçait, dans sa ville natale, la profession de sculpteur-ornemaniste et de Marie Françoise Lemasson (1753-1809). David commence ses études artistiques sous la direction de Marchand et Jean-Jacques Delusse professeurs à l’École centrale d’Angers entre 1806 et 1807.
Le père de David d'Angers a réalisé en 1784 les boiseries du chœur de la cathédrale d'Angers et le 8 avril 1806, il s'engage contractuellement auprès de Louis-François Allard, médecin et fabricien de la paroisse, à réaliser deux statues « qui auront chacune 7 pieds 8 pouces de hauteur, y compris le soc qui n'aura que 6 pouces de haut, lesquelles statues seront de pierre, l'une représentera Saint-Remy, évêque, et l'autre Saint-Sébastien, et elles seront conformes au dessin que j'ai présenté audit Louis Allard, si ce n'est que la chape de Saint-Remy ne sera point relevée et le bras qui la tient sera un peu relevé et plié. La soutane sera de couleur rouge, le rochet blanc, dont le bas sera ainsi que le bout des manches en forme de dentelles ; l'étoile avec une frange au bas, dorée, avec un ruban qui l'attache, d'où pendront deux glands dorés ; la chape et l'étoile de couleur violette, l'orfroy en or, la lisière de la chape, la barrette et la croix dorée ; la mitre fond blanc, les filets dorés, la croix dorée et le bandeau, les coins ou glands de la mitre dorés, les gants violets, un anneau à la main droite […] La statue de Saint-Sébastien sera également conforme au dessin, elle sera peinte en couleur de chair, la ceinture blanche ainsi que les trois flèches, l'arbre couleur d'écorce. Les statues seront peintes à l'huile,recouvertes d'un beau vernis ». L'artiste s'obligeait en outre à les placer lui-même, dans le courant de septembre, de chaque côté du grand autel, sur un cul-de-lampe qu'il se chargeait de raccommoder pour l'église Saint-Rémi de Château-Gontier . L'abbé Angot indique que ces deux œuvres d'art ont été enfouies en terre lors de la construction de la nouvelle église.
Plus tard, son père s'oppose à la résolution de son fils de se rendre à Paris pour accomplir sa vocation et refuse de financer son départ. Après une tentative ratée de suicide, son père le laisse partir pour Paris avec quarante cinq francs, collectés par sa mère et ses sœurs et cinquante francs que lui prête son maître, Delusse.
À Paris, en 1808, David sculpte des ornements à l’arc de triomphe du Carrousel sous la direction de Besnier[2], puis il travaille sur une frise du palais du Louvre.
En 1809, il obtient une médaille à l'Académie et est remarqué par son homonyme le peintre Jacques Louis David qui le prend sous son aile et le fait travailler dans son atelier. Il suit aussi l'enseignement des sculpteurs Augustin Pajou et Philippe-Laurent Roland. Ses ouvrages, exposés un peu plus tard au concours d'essai, lui permettent de bénéficier d'une pension de six cents francs votée par la ville d'Angers.
En 1810, il remporte le second prix de sculpture et en 1811 le grand prix de Rome avec le bas-relief Mort d'Épaminondas. Il part comme pensionnaire de l'Académie de France à Rome. L'ouvrage couronné est envoyé par l'artiste au musée de sa ville natale, comme l'a été celui de son second prix (Othryadès). En Italie, l'art antique, Michel-Ange et Raphaël sont ses sources d'inspiration durant ses voyages et au cours de ses études.
Après son séjour à Rome, David traverse la France pour se rendre à Londres où il rencontre l'artiste Flaxman et travaille au monument de Wellington. David revient à Paris en 1818.
Le pouvoir royal lui confie l'exécution de la Statue du Grand Condé, qui figure dans la cour d'honneur du château de Versailles[réf. nécessaire]. En 1825, sa réputation établie, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. En 1826, il est élu membre de l’Institut de France et nommé professeur à l'école des Beaux-Arts de Paris en remplacement de Jean-Baptiste Stouf, le 11 janvier 1826. Henri Lemaire lui succéde en 1856[3].
Il produit une quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837. Dans les années 1830, il sculpte une importante série de portraits en médaillons de personnalités contemporaines dans laquelle il applique les principes de la phrénologie à un niveau esthétique[4].
Ami du poète Aloysius Bertrand, il fait éditer à titre posthume son recueil de poèmes Gaspard de la nuit en 1842.
En 1848, il est élu représentant du peuple par le département de Maine-et-Loire. Il entre à l'Assemblée constituante puis à l'Assemblée législative, où il siège avec la Montagne.
En 1852, après le coup d'État de Napoléon III, il doit quitter la France et s'exiler en Grèce. Sa santé déclinant, il rentre en France où il meurt le 6 janvier 1856 au no 20 rue d'Assas à Paris[1]. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (39e division).
En 1868, son fils Robert David d’Angers (1833-1912) épouse Edmée (1846-1910), la fille de son ami de longue date, le peintre Paul Huet.
En 1959, La Poste française a émis un timbre de 20 F + 10 F dessiné et gravé par Albert Decaris, avec son portrait, sa statue et le château du Roi René à Angers[5].
Après avoir été accueillie pendant plus de cent cinquante ans dans le réfectoire du musée des beaux-arts d'Angers, la galerie David d'Angers a été transférée en 1984 dans l'abbaye Toussaint d'Angers entièrement restructurée. C'est dans ce lieu lumineux[8] que sont présentés au public 23 statues monumentales, le modèle en plâtre du fronton du Panthéon de Paris, 44 bustes et une centaine de médaillons.
La Galerie à Angers expose la plupart des sculptures sous forme de plâtres d’atelier, qui sont l'étape préparatoire à l'œuvre définitive, celle-ci étant coulée en bronze, sculptée en marbre ou en pierre.
Plus de 1 300 lettres de la correspondance active et passive de David d’Angers, quelques ouvrages de sa bibliothèque dédicacés par Victor Hugo, Alfred de Vigny, Charles Nodier, etc. ainsi que près d'un mètre de ses archives (brouillons d'articles, notes diverses sur ses chantiers, médaillons et sculptures) sont conservées à la bibliothèque municipale d’Angers. Les trois-quarts de ce fonds sont numérisés et consultables sur le portail Commulysse[9].
Plus de cent vingt pièces : médaillons en bronze, plâtres originaux et moules originaux.
En 1831, Pierre-Jean David d'Angers épouse Émilie Jeanne Clémentine Maillocheau, née le 12 mars 1812 et morte le 2 mai 1879. Elle est la petite-fille de Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux. Ils ont eu trois enfants[28] :
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