Philippe-Guillaume est le fils du comte palatin de Neubourg Wolfgang-Guillaume, et de Madeleine de Bavière. Il succède à son père en 1653 mais devient surtout prince-électeur quand, en 1685, à la mort de son cousin Charles II, il hérite du Palatinat, qui passe ainsi des mains d'un prince protestant à un catholique.
Louis XIV veut faire valoir les droits de sa belle-sœur, Élisabeth-Charlotte de Bavière, duchesse d'Orléans, sœur de l'électeur défunt Charles II[1]. C'est le prétexte au sac du Palatinat qui horrifie l'Europe et la dresse contre la France. Dans un texte attribué à Pierre Jurieu, on peut lire : « (...)aujourd'hui un français et un cannibale c'est à peu près la même chose dans l'esprit des voisins ». Ces terribles exactions mènent à la guerre de la Ligue d'Augsbourg, aussi connue en Allemagne sous le nom de guerre d'Orléans.
Mariages et descendance
Philippe-Guillaume se marie deux fois : la première en 1642 avec Anne Catherine Constance de Pologne (1615-1652), fille du roi de Pologne Sigismond III Vasa[2] et de l'archiduchesse Constance d'Autriche : dont est issu un enfant mort-né en 1645 ; la seconde en 1653 avec la landgravine Élisabeth-Amélie de Hesse-Darmstadt, avec laquelle il a dix-sept enfants, dont deux fils seront électeurs palatins, un archevêque-prince-électeur de Trèves puis de Mayence, une fille impératrice et deux reines :
↑Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d’Europe, Bordas, 1995. (ISBN2-04-027115-5).
Bibliographie
(de) Hans Schmidt, Philipp Wilhelm von Pfalz-Neuburg (1615-1690) als Gestalt der deutschen und europäischen Politik des 17. Jahrhunderts, Düsseldorf, .
Josef Johannes Schmid, « Beau-père de l'Europe : les princesses dans la politique familiale et dynastique de Philippe-Guillaume de Neubourg », Dix-septième siècle, vol. 2, no 243, , p. 267-279 (lire en ligne).