Issue d'une lignée de princesses allemandes incluant Sibylle de Brandebourg, Sophie de Saxe et Adélaïde de Teck, Marie hérita du duché de Juliers et de Berg à la mort de son père en 1511. Par son mariage avec Jean III de Clèves en 1509, ses titres et successions furent fusionnés avec le duché de Clèves quand Jean en hérita en 1521. Ce duché uni subsistera jusqu'en 1666.
En dépit des violents mouvements luthériens qui agitaient ses terres, Marie resta une catholique stricte et traditionaliste, peu partisane de l'éducation des princesses et des femmes nobles, ce qui était désormais la norme pour la noblesse et la gentry anglaises. Antonia Fraser, dans The Wives of Henry VIII[1], suggère que l'une des raisons pour lesquelles Henri VIII n'eut aucune affinité avec sa jeune épouse était que, contrairement à ses deux premières femmes et à de nombreuses dames de la cour qui l'entouraient, Anne ne possédait aucune culture ni en musique, ni en poésie, ni en langues étrangères. La duchesse Marie elle-même ne semble pas avoir favorisé l'envoi de sa fille en Angleterre. Elle écrit dans une correspondance ultérieure qu'elle aimait tellement sa fille qu'elle "répugnait à la laisser la quitter".