Avocat de profession, il dirige le service du contentieux du groupe Expansão de 1983 à 1985 et est actuellement associé du cabinet Pedro Santana Lopes et Associés.
Pedro Santana Lopes se marie une première fois en 1979 avec Maria Isabel Marques Dias. Le couple a un enfant avant de divorcer : Gonçalo Nuno. Il se remarie quatre ans plus tard avec Maria Teresa Fernandes Formigal de Arriaga. De cette union naissent deux fils : Duarte Nuno en 1983, et José Maria en 1988.
De nouveau divorcé, il est également père de deux jumeaux issus d'une liaison avec Maria de Fátima de Castro Freire Bagulho : Carolina Maria et Diogo Maria, nés en 1992.
Il exerce ensuite diverses fonctions au sein de l'appareil, comme président de l'assemblée du parti dans cette même zone, président de l'assemblée générale des collectivités locales sociales-démocrates ou encore membre du conseil national du PPD/PSD.
Élu vice-président du parti le , Pedro Santana Lopes en prend la présidence moins de deux ans plus tard, le [2]. Il est confirmé par le congrès du mois de novembre suivant, mais doit renoncer à ce poste le , six semaines après la lourde défaite du PPD/PSD aux législatives anticipées[3].
En 2008, il est candidat à la direction du parti à la suite de la démission de Luís Filipe Menezes et se classe troisième avec 29,8 % des voix, devancé notamment par Manuela Ferreira Leite, qui remporte le scrutin[4].
Carrière institutionnelle
En , Pedro Santana Lopes est nommé secrétaire d'État adjoint au ministre adjoint au Premier ministreCarlos Mota Pinto. Il doit abandonner ce poste sept mois plus tard.
Il démissionne de son mandat en , et est nommé secrétaire d'État à la Culture en . Il occupe ce poste jusqu'en . En 1999, il est réélu député mais pour le district de Coimbra. Cependant, dès les élections de 2002, il représente à nouveau le district de Lisbonne.
Le , il est porté à la présidence du groupe parlementaire du PPD/PSD, mais doit abandonner cette charge le 27 juin suivant. Il ne se représente pas lors des élections législatives portugaises de 2009.
Activité locale
Il devient maire de Figueira da Foz en 1998 et le reste jusqu'en 2001. En , il se présente aux élections municipales à Lisbonne et s'impose d'une très courte tête avec moins de 1000 voix d'avance sur la coalition de gauche[5]. Désormais maire de la capitale portugaise, il démissionne le .
Il fait son retour à ce poste le , mais ne se représente pas lors des élections locales de septembre suivant. Le , il tente de reprendre la mairie de Lisbonne au socialisteAntónio Costa, mais sa coalition de droite n'obtient que 38,7 % des voix, contre 44 % à la liste de gauche.
De plus en plus impopulaire[10], il se retrouve sous le feu des critiques après le report de la rentrée scolaire, la tentative de création d'un organisme gouvernemental de contrôle des médias[11] ou encore les libertés prises avec les mesures de réduction du déficit public engagées depuis 2002. Le , la démission d'un de ses proches, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Réhabilitation Henrique Chaves, provoque une crise politique, dans la mesure où celui-ci dénonce dans un communiqué le manque de « loyauté et de vérité » du Premier ministre[12]. Deux jours plus tard, après avoir été reçu par Jorge Sampaio, Pedro Santana Lopes annonce que le président de la République compte dissoudre l'Assemblée de la République, critiquant cette décision qu'il juge sans « raison constitutionnelle »[13] tout en faisant savoir qu'il la respecte.
Élections anticipées de 2005
Il est investi comme candidat à sa succession par le conseil national du PPD/PSD le 4 décembre[14], et remet sa démission neuf jours plus tard. Il est cependant chargé de gérer les affaires courantes[15].
Au cours de la campagne pour les législatives anticipées du , il accuse le Parti socialiste (PS) d'avoir « mis la maison en désordre »[16], affirmant que « le PS qui gouverne, c'est dépenser aujourd'hui pour que les autres payent plus tard »[17]. Se disant en campagne contre les banques et les « puissants »[18], il impute le taux de chômage à « l'instabilité politique vécue depuis novembre »[19]. Il met également en cause les médias, en leur demandant de traiter son parti « comme les autres »[20].
Santana Lopes est bien connu pour ses gaffes à la Dan Quayle.
Par exemple, il a dit adorer les concerts pour violon de Chopin, alors que le compositeur polonais n'en a jamais écrit. De même, il envoya une carte postale à l'auteur brésilienMachado de Assis, mort en 1908. Enfin, il donna une conférence de presse pour annoncer qu'il était menacé quand il eut reçu une publicité pour un livre dont le titre est « Cuidado com os rapazes » (« Faites attention aux garçons »).