Premier ministre du Ve gouvernement constitutionnel après l'approbation de la Constitution, elle reste à ce jour la seule femme à avoir exercé cette fonction au Portugal.
Jeunesse
Née en 1930 à Abrantes[1],[2], ingénieure en chimie industrielle[1], diplômée de l'Instituto Superior Técnico en 1953, elle devient présidente de la jeunesse universitaire catholique féminine[2] de 1952 à 1956. À partir de cette date, elle dirige aussi Pax Romana (Movimento Internacional dos Estudantes Católicos)[1], jusqu'en 1958.
Maria de Lourdes Pintasilgo fait partie d'une petite minorité catholique qui, durant les années de dictature, milite pour la démocratie alors que la hiérarchie dé l'église est largement compromise avec les gouvernants de l'Estado Novo[2].
En 1974, elle participe activement à la révolution des Œillets puis elle est nommée secrétaire d'État puis ministre des Affaires sociales dans les trois premiers gouvernements qui se succèdent. Proche des socialistes, elle est, d'août 1979 à janvier 1980, Premier ministre, un rôle de transition pour préparer des élections législatives dans le pays[1]. Ces élections législatives sont remportées par la coalition de droite dirigée par Francisco Sá Carneiro. Elle démissionne alors pour permettre la formation d'un nouveau gouvernement[3].
Elle est l'auteur de plusieurs articles et ouvrages sur l'Église catholique, la démocratie et le droit des femmes.
Elle succombe à un malaise cardiaque en 2004[2].
Os Novos Feminismos: Interrogação para os Cristãos (1981)
Références
↑ abc et dJosé Rebelo, « Le chef de l'État a chargé Mme Pintassilgo de former le gouvernement de gestion. Une catholique de gauche », Le Monde, (lire en ligne).