Les effectifs du lycée se partagent entre les classes de préparation au baccalauréat (second cycle) et les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).
Historique
L'origine du lycée se trouve dans le collège d’Orléans fondé par les Jésuites en 1617 à la suite des lettres patentes que les Jésuites obtinrent du roi de FranceHenri IV en 1609.
À la suite de l’arrêt royal de 1761, les Jésuites n’eurent plus le droit d’enseigner. De ce fait, les maîtres deviennent séculiers. Il prend alors le nom de collège national puis d'école Centrale.
En 1924, le lycée de garçons est baptisé du nom de Robert-Joseph Pothier, un grand juriste orléanais du XVIIIe siècle.
En 1962, le lycée est lycée d’État, il déménage de ses locaux de la rue Jeanne-d'Arc, vers son emplacement actuel rue Marcel-Proust et rue Émile-Zola.
En 1997, deux élèves de la section sport-judo furent exclus de l'établissement pour actes de bizutage à caractère sexuel[2], ce qui provoqua la visite de Ségolène Royal, alors ministre déléguée chargée de l'Enseignement scolaire, qui condamna ces faits[3]. Le proviseur du lycée fut auditionné par la Commission des lois du Sénat dans les débats concernant la loi anti-bizutage du 17juin 1998[4].
En 2013, le lycée a dû faire face à de nombreuses crises. À la rentrée, une professeure de français était suspendue pour avoir tenu des propos racistes et avoir refusé de donner cours à des filières technologiques, provoquant une enquête de l'Inspection académique[5]. Début janvier, un professeur était agressé à l'extincteur par un élève extérieur à l'établissement ; les professeurs ont alors refusé de faire cours en faisant valoir leur droit de retrait[6]. Les mesures de sécurité mises en place à la suite de cet incident provoquèrent une menace de blocus du lycée par les élèves[7], nécessitant l'intervention du rectorat auprès du personnel enseignant pour résoudre la crise[8].
Liste des proviseurs successifs
Période
Proviseur
Période
Censeur
1966 - 1971
P. Soudan
1969 - 1975
J. G. Serre
1971 - ?
L. E. Cantau
1975 - ?
S. Proix
1985 - 1995
Jacques Bonnin
1995 - 2010
Gérard Devis
2010 - 2017
Bernard Plasse
2017 - 2023
Gautrot-Lamoureux Pascale
2023 - en cours
OULD Françoise
Évolution des effectifs
Le nombre d'élèves scolarisés dans l'établissement est supérieur à 1900 depuis 2004. Après un pic observé en 2007 (2 083 élèves), l'effectif est variable. Il s'élève à la rentrée 2019 à 2 050 élèves[1].
Installations
Les bâtiments constituant le lycée sont la propriété de la région Centre-Val-de-Loire[9].
une autre où la langue vivante étrangère est l'espagnol et la discipline non linguistique est l'histoire.
La section européenne s'adresse à des élèves motivés et qui ont un bon niveau en langue. Ils doivent faire preuve de curiosité intellectuelle, l’esprit d’initiative et l’efficacité sont un avantage. Les élèves ont alors deux heures de cours supplémentaires dans leur emploi du temps : une heure de langue supplémentaire (anglais ou espagnol) et une heure de DNL. Cette section organise des voyages scolaires.
De plus, depuis plusieurs années, un projet scientifique a été créé : le programme ÉDIFICE. Depuis la seconde jusqu'à la terminale S, les élèves participent activement, en petit groupe, au travail de thèse d'un doctorant du campus universitaire d'Orléans. En classe de seconde, c'est grâce à l'enseignement d'exploration Méthodes et Pratiques Scientifiques (MPS) qu'ils réalisent des travaux par quinzaine, dans un laboratoire de recherche. En première Scientifique (S), leur travail est approfondi en Travaux Personnels Encadrés (TPE).
En Terminale, ils réalisent un stage en immersion d'une semaine dans leur laboratoire de recherche.
Enfin, le lycée offre aux élèves une large possibilité d'options : option cinéma-audio visuel, option italien, option russe, option arts plastiques, option latin-grec et option musique.
Classements
Classement du lycée
En 2015, le lycée se classe 7e sur 18 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 1424e au niveau national selon le classement de l'hebdomadaire français L'Express[12]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[13].
Classements des CPGE
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles.
En 2015, le magazine mensuel français L'Étudiant établit le classement suivant pour les concours de 2014 :
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenues selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).
Personnalités
(Liste non-exhaustive classée en ordre croissant d'années de naissances).
Aïda N'Diaye, enseignante, philosophe, autrice et chroniqueuse française.
Bibliographie
Louis-Hippolyte Tranchau, Le collège et le lycée d'Orléans (1762-1892) : notes, souvenirs, documents..., Orléans, H. Herluison, , 662 p. (lire en ligne)
↑« Fini le lycée Pothier, la première sup à Orléans, les élèves qui font les malins […] Larguée par-dessus bord la médiocrité souffreteuse d'un prof de lycée en province. » Serge Doubrovsky, Laissé pour compte, Grasset, 1999, chap. 1er. (Lire en ligne. Consulté le 23 mai 2011.)
↑Mémoires, t. 2, Éditions du Seuil, Collection « Essais », 1998 ; La Découverte, 2007, pp. 13-19.