La liste des présidents des États-Unis ci-dessous comprend tous les titulaires de la présidence depuis l'indépendance, du plus ancien au plus récent, ainsi qu'une frise chronologique les présentant d'après leur étiquette politique, du plus récent au plus ancien.
Martin Van Buren est le premier président à naître citoyen américain, ses prédécesseurs étaient nés sujets britanniques. Sa famille étant originaire des Pays-Bas, il est également le seul président dont l'anglais n'est pas la langue maternelle. Franklin Delano Roosevelt est le premier président à être élu pour quatre mandats, le dernier ne sera cependant pas achevé du fait de son décès. Il reste le seul président américain réélu trois fois successivement. Il est également le seul à accomplir plus de deux mandats puisque le XXIIe amendement constitutionnel, qui entre en vigueur en 1951, interdit depuis aux présidents de briguer un troisième mandat. En outre, Grover Cleveland est le premier président à être élu pour deux mandats non consécutifs. Il est donc à la fois le 22e et le 24e président. Ainsi, si Joe Biden est le 46e président, il n'existe que 44 personnes qui portent ce titre avant lui[1]. Un seul président accède à la fonction sans être élu ni à la présidence ni à la vice-présidence : succédant à Richard Nixon à la suite de sa démission, Gerald Ford avait auparavant été nommé vice-président par celui-ci en remplacement du vice-président démissionnaire, Spiro Agnew, en 1973.
Premier président des États-Unis, il est général vainqueur des Britanniques et héros de l'indépendance. Très populaire, il est le seul président à être élu deux fois à l'unanimité en raison du manque d'opposition, en 1789 et 1792. Sous son mandat, une Déclaration des droits (Bill of Rights) comprenant dix amendements à la Constitution est ratifiée, garantissant un certain nombre de droits individuels comme la liberté du culte, d'expression, de la presse, de port d'armes (amendements interprétables de différentes façons) ou encore un certain nombre de protections judiciaires. L'esclavage reste permis tandis que George Washington possède lui-même des esclaves dans sa propriété de Mount Vernon en Virginie. La Banque des États-Unis est créée sous l'impulsion de son secrétaire du Trésor, Alexander Hamilton, afin de faire jouer un rôle central à l'État fédéral en matière économique. Alors qu'il ne souhaitait pas se représenter, il effectue un second mandat pour éviter que les tensions vives entre Alexander Hamilton et Thomas Jefferson ne débouchent sur un éclatement de la nation. Il refuse de se présenter à nouveau pour un troisième mandat.
Il est l'un des Pères de l'indépendance et le principal rédacteur de la Déclaration d'indépendance. Il est pendant plusieurs années ambassadeur des États-Unis auprès de la France. Membre du Parti républicain-démocrate, vice-président de John Adams, il est élu contre Aaron Burr au 36e tour de scrutin à la Chambre des représentants, réalisant la première alternance de l'histoire des États-Unis. Sous sa présidence, les États-Unis procèdent à l'achat de la Louisiane à la France en 1803. Il entretient une relation ambiguë avec l'esclavage, possédant des esclaves dans sa propriété de Monticello en Virginie.
L'un des auteurs de la Constitution, secrétaire d'État sous Jefferson, il est élu en 1808 en partie sur son habileté diplomatique à une période où la France et le Royaume-Uni sont prêts à faire la guerre aux États-Unis. Il est réélu en 1812 contre le candidat républicain démocrate dissident DeWitt Clinton alors que le pays est en guerre avec le Royaume-Uni, guerre qui dure de 1812 à 1814, soldée par un statu quo ante bellum.
Fils du deuxième président, John Adams, il est élu par le Congrès (aucun candidat n'avait obtenu la majorité absolue) face à Andrew Jackson, puis échoue face à celui-ci en 1828. Il est un adversaire acharné de l'esclavage des noirs.
Major général, vainqueur de la bataille de La Nouvelle-Orléans (Chalmette) en 1815. Il obtient la majorité des voix en 1824, mais ne parvient pas à obtenir la majorité absolue et échoue au Congrès face à John Quincy Adams. En 1828, il affronte de nouveau celui-ci et le bat à une large majorité. Premier président démocrate, il renforce la démocratie aux États-Unis. Sa mémoire est cependant ternie par son soutien très actif à la déportation des Amérindiens à l'ouest du Mississippi et à l'esclavage des noirs.
Vice-président d'Andrew Jackson lors de son second mandat, il est élu en 1836 face à quatre candidats, dont trois présentés par le nouveau Parti whig. Partisan d'un rôle minimal de l'État dans l'économie, il est confronté à la crise économique de 1837 et évite un conflit avec l'Empire britannique. Il est le premier président à être né citoyen américain (ses prédécesseurs étaient nés sujets britanniques) et le premier d'ascendance non britannique, mais hollandaise en l'occurrence. Il se présente à nouveau sans succès en 1840, puis en 1848 sous l'étiquette du Parti du sol libre.
Major général qui s'illustre durant la bataille de la rivière Thames, ancien gouverneur du territoire de l'Indiana et sénateur de l'Ohio, partisan de l'esclavage, il est le premier président issu des rangs du Parti whig. À peine un mois après le début de son mandat, il meurt d'une pleurésie contractée lors de son discours d'investiture dans un froid glacial.
Ancien démocrate, il s'oppose au programme de son prédécesseur et sera la cause de la défaite des whigs en 1844. Il est le premier vice-président à succéder à un président défunt. Il fait voter la réunion du Texas au territoire américain en 1845.
Militaire de carrière (major général) et propriétaire d'esclaves, il signe un traité avec le Royaume-Uni pour l'ouverture d'un canal en Amérique centrale. L'admission de nouveaux États non esclavagistes modifie l'équilibre alors que Taylor propose au Nouveau-Mexique et à la Californie d'intégrer l'Union sans passer par la transition de territoires. Il meurt prématurément après 16 mois de mandat.
Vice-président de Zachary Taylor, il lui succède à la mort de ce dernier. Il signe le Fugitive Slave Act en 1850. Le conflit entre le nord et le sud sur le sort des esclaves commence sous son mandat.
Son écrasante victoire face à Winfield Scott provoque l'effondrement du Parti whig. Création du Parti républicain en 1854, à la suite d'une coalition de membres du parti whig, du sol libre et Know Nothing. L'opposition entre esclavagistes et abolitionnistes sous-tend toutes les décisions prises pendant le mandat de Pierce, en particulier celles liées à l'expansion des États-Unis vers l’ouest. Pierce défend le compromis de 1850 et le Parti démocrate ne le soutiendra pas pour un second mandat.
Démocrate élu comme vice-président sur le ticket républicain en 1864 sous l'égide des unionistes nationaux(en), il devient président après l'assassinat de Lincoln. Il rencontre une vive opposition de la part des républicains les plus radicaux qui engagent contre lui une procédure d'impeachment. La Chambre de représentants vote à la majorité la mise en accusation de Johnson. Le Sénat, à une voix près, refuse de le destituer. Il est l'un des trois présidents à être mis en accusation lors d'une procédure d'impeachment, les autres étant Bill Clinton et Donald Trump[4].
Général, commandant les troupes de l'Union lors de la guerre de Sécession, il remporte la première élection de l'après-guerre, avant d'être réélu en 1872. Début de la période de la Reconstruction. Les anciens États confédérés du Sud des États-Unis sont occupés militairement jusqu'en 1877. Des droits politiques sont accordés aux anciens esclaves noirs, mais la ségrégation raciale dans le Sud sera de fait rétablie et durera jusqu'aux années 1960. Cette période est minée par la corruption. Établit le premier parc national au monde en 1872, à Yellowstone.
Nettement minoritaire en voix, il est élu grâce aux fraudes électorales face à son rival démocrate Samuel J. Tilden. Il s'appliquera cependant à moraliser son gouvernement et mettra fin à l'occupation militaire des États du Sud.
Élu lors d'une élection considérée comme un référendum sur l'assouplissement des conditions de la Reconstruction des États du Sud, il tente d'organiser une conférence internationale des États d'Amérique, mais, au bout de ses 6 premiers mois de mandat, il est assassiné par Charles J. Guiteau.
Juriste, ancien collecteur de taxes douanières au port de New York et vice-président de Garfield, il devient président à la mort de ce dernier. Son mandat est marqué par la mise en œuvre d'une réforme de la fonction publique établissant le recrutement et la promotion sur la base de la seule compétence (réforme du système des dépouilles) et par la fin de la conquête de l'Ouest. Malade des reins, il ne se présente pas à l'élection de 1884[5].
Ancien maire de Buffalo et ancien gouverneur de New York, il est le premier démocrate à devenir président après la guerre de Sécession. Il est le seul à avoir occupé un poste de shérif (dans l'État de New York). Il est élu avec juste 29 000 voix d'avance sur James Blaine. Son mandat est marqué par son intransigeance dans les conflits sociaux, par sa tentative de contrôler le prix des chemins de fer, d'abaisser les tarifs douaniers et de freiner l'immigration chinoise. Candidat à sa réélection en 1888, il est battu par Benjamin Harrison tout en l'ayant devancé de plus de 10 000 voix au suffrage populaire[6].
Petit-fils du président William Henry Harrison, il est le troisième candidat à l'élection présidentielle à entrer à la Maison-Blanche en étant minoritaire en voix. Il organise la première conférence des États du continent américain, place les îles Samoa sous protectorat américain, tente d'en faire de même avec Hawaï et négocie les droits de pêche dans le détroit de Béring. Il signe la loi Sherman — première loi fédérale réglementant les conglomérats industriels — et soutient le passage d'une loi garantissant le droit de vote des noirs, en particulier dans les États du Sud.
Premier président à avoir effectué deux mandats non consécutifs, il prend sa revanche sur Harrison malgré la présence d'un candidat populiste, James B. Weaver. Son second mandat est marqué par son mariage à la Maison-Blanche, par la crise économique de 1893 à 1897 accompagnée d'une dépression et de nombreuses faillites, par l'abolition de la loi sur les droits civils dans le Sud, permettant l'instauration de la ségrégation raciale et par la lutte contre l'influence des lobbies industriels au Congrès[7].
Ancien gouverneur de l'Ohio, facilement élu en 1896 et réélu plus largement encore quatre ans plus tard contre le même adversaire, William Jennings Bryan, il est le président des premières manifestations de ce qu'on appellera l'impérialisme américain où lors de la rapide guerre hispano-américaine, les États-Unis prennent de fait le contrôle des Philippines et de Cuba. Lors de la révolte des Boxers, il met des troupes à disposition du contingent international chargé de protéger les légations. Dorénavant à la tête d'une puissance mondiale, imposant sa volonté sur l'ensemble du continent américain, l'objectif de McKinley est surtout de préserver la liberté commerciale. Il mène une politique novatrice d'abaissement des barrières douanières à laquelle s'ajoute l'ouverture des marchés étrangers aux produits américains grâce notamment à la conclusion de traités commerciaux réciproques, mettant fin à la période du Gilded Age (fondé sur le protectionnisme et la surveillance du Congrès). Le retour à l'étalon-or est approuvé par le Congrès sous son mandat, écartant les partisans de la monnaie d'argent. Le vote du Gold Standard Act assure la stabilité du dollar et rassure les investisseurs étrangers qui se ruent alors sur le marché américain, permettant une forte expansion de l'activité industrielle. Lors de l'Exposition Pan-américaine de Buffalo en , McKinley est assassiné par l'anarchiste Leon Czolgosz[8].
Ancien chef de la police de New York, officier des Rough Riders à la bataille de San Juan à Cuba, vice-président de McKinley, il succède à ce dernier après son assassinat, devenant à 42 ans le plus jeune président américain de l'histoire, puis est à son tour élu en 1904. Il applique une politique progressiste et sociale (politique anti-trust contre les big corporations) et étend les prérogatives présidentielles et fédérales. En politique internationale, il révise la doctrine Monroe en accordant aux États-Unis la possibilité d'exercer un pouvoir international de police, ce qui lui permet de se poser en protecteur de l'ensemble latino-américain. Il reçoit le prix Nobel de la paix pour son rôle de médiateur dans le conflit entre le Japon et la Russie. Chasseur et admirateur du milieu vivant, il multiplie les actions en faveur de la protection des espaces naturels, de la création de parcs nationaux à la lutte contre le gaspillage[9]. Il est invectivé par des élus et la presse du Sud pour avoir invité l'Afro-Américain Booker T. Washington à dîner à la Maison-Blanche en 1901. Il refuse de se représenter en 1908 mais, mécontent de la politique de son successeur, se présentera contre lui à l'élection de 1912 comme progressiste, provoquant la défaite des républicains. Victime d'une tentative d'assassinat lors de la campagne, il se maintient debout pour discourir alors qu'il est touché et demande à la foule de ne pas se montrer violente envers l'auteur arrêté du coup de feu.
Conservateur, partisan de la « diplomatie du dollar », son mandat est marqué par le retrait des troupes américaines de Cuba et par la détérioration du climat social. Candidat à sa réélection, il se heurte à la candidature de Roosevelt qui, au nom du mouvement progressiste, se présente avec un programme baptisé « New Nationalism ». Avec un camp républicain ainsi divisé, Taft est privé d'un second mandat. De 1921 à 1930, il est président de la Cour suprême des États-Unis.
Élu assez largement, l'ancien sénateur de l'Ohio est le premier président à prononcer un discours radio-diffusé. Son mandat est marqué par une politique économique de laissez-faire, par la création du Bureau du budget, par la fixation de quotas d’immigration favorisant les pays anglophones et par une politique isolationniste. Il meurt d'apoplexie lors de la troisième année de son mandat.
Vice-président de Warren Harding, il accède à la présidence à la mort de ce dernier et est élu pour un mandat complet en 1924. Il est très critiqué après la crue du Mississippi de 1927 qui provoque 246 morts et plus de 400 millions de dollars de dégâts. Sous son mandat, les Indiens d'Amérique se voient reconnaître la nationalité américaine.
Élu très largement et premier président issu de Californie, l'ancien secrétaire au Commerce des États-Unis est souvent perçu comme partisan du moins d'État et laissez-faire économique alors que sa pratique en est parfois présentée à l'opposé. Son mandat est associé au krach de 1929 qu'il n'arrive pas à juguler malgré son interventionnisme économique. Candidat à un second mandat, il est largement battu par Franklin Delano Roosevelt.
Ancien gouverneur de New York, atteint de ce que l'on croit être une poliomyélite, il est élu pour résoudre la crise économique et sociale de 1929. Sa politique de « New Deal » est fondée sur une intervention massive de l'État dans l'économie, par le contrôle du système bancaire, par une politique de grands travaux publics, comme la construction de barrages, la réfection des routes ou l'entretien des parcs pour lutter contre le chômage, l'abandon de l'étalon-or et l'instauration d'un régime de retraite doublé d'une assurance chômage (Social Security Act de 1935). Les résultats de cette politique sont mitigés, mais Roosevelt parvient à redonner confiance aux Américains et est réélu en 1936, en remportant 46 États sur les 48 de l'époque. Son deuxième mandat est marqué par le « second New Deal » avec la fixation d'un salaire minimal, la limitation du temps de travail hebdomadaire à 40 h et l'interdiction de travail des enfants. Parallèlement, il doit faire face à une nouvelle récession et se montre ferme face aux mouvements sociaux. Réélu une nouvelle fois en 1940, il est le seul président à se représenter après deux mandats complets[note 2]. Dans un contexte de Seconde Guerre mondiale, il forme alors un gouvernement d'union nationale et fait entrer plusieurs républicains au gouvernement. Après l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais, les États-Unis s'engagent pleinement dans le conflit. Une économie de guerre est mise en place qui permet d'effacer les conséquences de la crise de 1929[10]. Élu une quatrième fois en 1944, il négocie avec Winston Churchill et Joseph Staline les accords de Yalta et met en œuvre ce qui deviendra l'Organisation des Nations unies. Il meurt moins d'un mois avant la victoire des Alliés en Europe. Selon un sondage du Wall Street Journal de 2005, il est considéré par les historiens comme le troisième meilleur président des États-Unis, derrière Abraham Lincoln et George Washington[11], bien que son bilan soit terni par l'internement des Nippo-Américains. Il est le seul président de l'histoire américaine élu quatre fois.
Élu en 1952 puis réélu en 1956, il est le « général en chef » du SHAEF, le commandement allié en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, qui organise les débarquements. Il met fin à 20 ans de présidence démocrate et au maccarthysme, supervise le cessez-le-feu en Corée, lance la course à l'espace, crée la NASA, développe le système des autoroutes inter-États, étend l'assurance maladie et fait du développement de l'armement nucléaire une priorité dans le cadre de la guerre froide. Ses mandats sont marqués notamment par l'arrêt de la Cour suprême déclarant la ségrégation scolaire illégale dans le Sud des États-Unis (Brown v. Board of Education), qui l'amène notamment à envoyer en Arkansas 1 000 hommes de la 101e division aéroportée et faire passer la garde nationale de l'Arkansas sous contrôle fédéral pour permettre à neuf élèves noirs d'entrer en sécurité et poursuivre leur scolarité dans le lycée central de Little Rock. L'Alaska et Hawaï deviennent en 1959 les 49e et 50e États des États-Unis.
Élu de justesse en 1968 en termes de suffrages populaires, l'ancien vice-président de Dwight D. Eisenhower développe notamment la législation sur la discrimination positive en faveur de l'intégration des noirs (plan de Philadelphie en 1969) et la décentralisation des dépenses sociales vers les États. En 1971, il décide de mettre fin aux accords de Bretton Woods de 1945, en abandonnant la convertibilité du dollar en or. Il retire les troupes américaines du Viêt Nam (1973), reconnaît la république populaire de Chine (1972) et signe les premiers accords de réduction des armements nucléaires avec l'URSS (1972). Il est réélu en 1972 en remportant 49 des 50 États des États-Unis, avec plus de 60 % des voix. En 1974, il démissionne à la suite du début d'une procédure d'impeachment, consécutive à l'affaire du Watergate dans laquelle il est accusé d'entrave à la justice. Un mois après sa démission, son successeur Gerald Ford lui accorde « un pardon sans réserve pour toutes les fautes qu'il a commises ou a pu commettre »[12], mettant un terme aux procédures judiciaires en cours.
Ancien représentant du Michigan et chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, il est nommé vice-président en remplacement du démissionnaire Spiro Agnew en 1973, puis devient président après la démission de Richard Nixon. Son mandat est marqué par la grâce présidentielle accordée à Nixon, par la chute de Saïgon et par la continuation de la politique de détente avec l'URSS. Il est battu lors de l'élection de 1976. Il est la seule personne à accéder à la vice-présidence puis à la présidence des États-Unis sans être élu.
Au terme d'une élection serrée, l'ancien gouverneur de Géorgie rompt avec la realpolitik de ses prédécesseurs, voulant mettre l'accent sur les performances économiques internes et le respect des droits de l'homme à l'étranger. Sa médiation qui permet d'aboutir à la signature des accords de Camp David entre Anouar el-Sadate et Menahem Begin, traduit cette nouvelle orientation basée sur le multilatéralisme et la restreinte militaire. Il privilégie également les relations avec les pays du tiers monde. Il tend la main à Fidel Castro sans résultat. Il suspend l'aide militaire au régime de Somoza au Nicaragua puis, à la chute de ce dernier, favorise la formation d'un gouvernement comprenant les sandinistes. Cependant, la prise de la totalité du pouvoir par ces derniers et leur rapprochement avec Cuba est une humiliation pour la diplomatie américaine. Au Moyen-Orient, il désavoue le shah d'Iran, mais se retrouve aux prises avec un régime islamique hostile qui débouche sur la crise iranienne des otages. Enfin, le non-respect des accords Salt par l'URSS et l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques, l'amenant à boycotter les jeux olympiques de Moscou ainsi qu'à supprimer des exportations de denrées alimentaires vers l'URSS, minent sa politique étrangère alors que l'hégémonie économique américaine est contestée par le Japon. En 1980, l'inflation galopante tout comme la hausse du prix du carburant à la pompe et le chômage contribuent à le priver d'un second mandat. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 2002[13].
Vice-président de Ronald Reagan, élu en 1988, George Bush est rapidement témoin de la chute du mur de Berlin (1989), de l'effondrement des régimes des pays de l'Est (1989) suivi par celui de l'URSS (1990-1991) et de la réunification allemande (1990), marquant l'émergence d'un nouvel ordre mondial. Sous son mandat, les États-Unis assument leur rôle de « gendarme du monde » en dépêchant un corps expéditionnaire au Panama pour y arrêter le général Noriega, coupable de trafic de drogue. En 1991, les États-Unis dirigent une coalition internationale pour libérer le Koweït qui avait été envahi par l'Irak (Première guerre du Golfe). Fort de ses succès internationaux, Bush néglige la politique intérieure. L'économie entre en récession, le chômage augmente, l'insécurité progresse, les prestations sociales diminuent, et des émeutes raciales éclatent à Los Angeles[17]. Manquant à sa promesse électorale de ne pas augmenter les impôts, George Bush n'est pas réélu en 1992, notamment à cause de la candidature populiste de Ross Perot. Avant son départ de la Maison-Blanche, il lance les forces armées américaines, sous l'égide des Nations unies, dans l'opération Restore Hope en Somalie.
Ancien gouverneur de l'Arkansas. Élu en 1992 avec une majorité relative des suffrages, sa promesse de réformer le système de santé et de couverture médicale se heurte à l'hostilité du Congrès et se solde par un échec, en partie en raison de sa complexité et de son aspect institutionnel[18]. Son premier mandat est également marqué par les accords d'Oslo (accords de Washington signés le ), l'intervention de l'armée américaine en Haïti. Clinton est réélu en 1996. Au cours de son deuxième mandat, des scandales politiques sont révélés tels le Whitewater, le travelgate, le filegate, le scandale sur le financement de sa campagne présidentielle et d'autres liés à des affaires privées (le bimbogate) : affaires Gennifer Flowers, Paula Jones, Kathleen Willey, Monica Lewinsky, etc. À la suite de l'affaire Lewinsky, il est l'objet devant le Congrès d'une procédure d'impeachment qui aboutit, faisant de lui le second président américain à être impeached. Mais là encore, le Sénat ne trouve pas de majorité des 2/3 pour le destituer. Son deuxième mandat est également marqué par les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998, l'opération Renard du désert en Irak fin 1998 (sans mandat de l'ONU), l'intervention des troupes de l'OTAN dans la guerre du Kosovo. Durant son mandat, les États-Unis bénéficient d'une embellie économique marquée par un excédent budgétaire et un taux de chômage au plus bas en 30 ans.
Né à New York, homme d'affaires et magnat milliardaire de l'immobilier, ainsi qu'animateur de télévision, Donald Trump s'engage en politique à partir des années 1980. Il devient de façon inattendue le candidat du Parti républicain à l'issue des primaires de 2016. Marquée par de nombreuses polémiques, sa campagne se caractérise par des propositions radicales visant à réduire l'immigration, un positionnement isolationniste et protectionniste et une opposition à l'establishment et au politiquement correct. Elle se distingue également par un relativement faible coût et une absence de recours à des sponsors. Éloigné du profil habituel des candidats du Parti républicain, il constitue un cas singulier dans l'histoire politique américaine. Il est le cinquième candidat à la présidence à être élu tout en étant minoritaire en voix[31] et le seul à exercer cette fonction sans avoir eu auparavant une expérience politique ou militaire[32]. Il signe des décrets présidentiels visant à réduire l'immigration, puis annonce le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat et de l'UNESCO. La première moitié de sa présidence est marquée par l'affaire du Russiagate et plusieurs scandales. Il bénéficie d'une bonne situation économique[33] et introduit une baisse générale des impôts mais subit le plus long shutdown de l'histoire de son pays. Sur le plan diplomatique, il reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël, renoue les relations avec la Corée du Nord et procède à une sortie de l'accord sur le nucléaire iranien. Fin 2019, il devient le troisième président à subir une procédure de destitution, qui échoue finalement, puis le premier à être visé par une seconde procédure, en toute fin de mandat et à l'issue de laquelle il est également acquitté[34],[35]. Il est confronté à la pandémie de Covid-19, durant laquelle il gèle la participation des États-Unis à l'OMS. Candidat à sa succession lors de l'élection présidentielle de 2020, il est battu par Joe Biden[36]. Refusant la défaite et dénonçant sans preuve des fraudes, il engage plusieurs recours devant la justice. Peu avant la séance du Congrès certifiant la victoire de Joe Biden, il appelle ses partisans à « reprendre le pays » en « se rendant au Capitole » ce qui conduit à un assaut et des violences durant la procédure qui valide l'élection de son rival. Il est le premier chef d'État à se voir fermer ses comptes sur plusieurs réseaux sociaux d'importance pour « incitation à la violence »[37].
Sa campagne est marquée par une tentative d'assassinat. Il devient à nouveau président, à 78 ans, devenant le président élu le plus âgé de l’histoire des États-Unis [38], de quelques jours devant son prédécesseur Joe Biden. Il est le deuxième président à avoir effectué deux mandats non consécutifs, après Grover Cleveland, et le premier président élu à avoir été inculpé et condamné au pénal [39],[40].
le président le plus jeune au début de son mandat : Theodore Roosevelt (débute son mandat à 42 ans, 10 mois et 18 jours)[note 7]
le président élu le plus jeune au début de son mandat : John F. Kennedy (débute son mandat à 43 ans, 7 mois et 22 jours)
le président le plus vieux au début de son mandat : Joe Biden (débute son mandat à 78 ans et 2 mois)
le président le plus jeune à la fin d'un mandat complet : Theodore Roosevelt (finit son mandat à 50 ans, 4 mois et 5 jours)
le président le plus vieux à la fin d'un mandat : Ronald Reagan (finit son mandat à 77 ans, 11 mois et 14 jours), record en cours par Joe Biden
le président mort le plus jeune au cours de son mandat : John Fitzgerald Kennedy (meurt à 46 ans, 5 mois et 24 jours)
le président mort le plus vieux au cours de son mandat : William Henry Harrison (meurt à 68 ans, 1 mois et 26 jours)
le président mort le plus jeune après son mandat : James K. Polk (meurt à 53 ans, 7 mois et 46 jours)
le président mort le plus âgé après son mandat : George H. W. Bush (meurt à 94 ans, 5 mois et 11 jours), record en cours par Jimmy Carter
le président ayant vécu le moins longtemps après son mandat : James K. Polk (survit 3 mois et 11 jours)
le président ayant vécu le plus longtemps après son mandat : Jimmy Carter (survit 43 ans, 10 mois et 26 jours), record en cours
le président toujours vivant le plus jeune : Barack Obama (âgé de 63 ans, 4 mois et 12 jours), record en cours
le président toujours vivant le plus vieux : Jimmy Carter (âgé de 100 ans, 2 mois et 15 jours), record en cours
le président jamais élu comme président et jamais élu comme vice-président : Gerald Ford (nommé comme vice-président après la démission de Spiro Agnew, puis devenu président un an plus tard après la démission de Richard Nixon, et finalement battu par Jimmy Carter).
les présidents ayant fait deux mandats non consécutifs : Grover Cleveland (1885-1889 et 1893-1897) et Donald Trump (2017-2021 et à partir de 2025).
Prix Nobel de la paix
Quatre présidents américains obtiennent le prix Nobel de la paix, dont trois pendant leur mandat et un après (Jimmy Carter).
↑Le président Theodore Roosevelt accède à la présidence en étant plus jeune, mais en succédant à un président décédé en cours de mandat, donc sans être directement élu président.
↑Reagan remporte alors 49 des 50 États. Il ne remporte pas non plus le district de Columbia (3 grands électeurs) où est situé Washington DC.
↑Le scrutin a d'ailleurs fait l'objet d'un recomptage des votes au Nouveau-Mexique et surtout en Floride.
↑Theodore Roosevelt succéda a son prédécesseur quand celui-ci fut tué. Le président élu le plus jeune est John Fitzgerald Kennedy, début de mandat à 43 ans.
Références
↑(en) « The Presidents » [« Les Présidents »], liste chronologique des présidents des États-Unis [html], sur whitehouse.gov, Maison-Blanche (présidence des États-Unis) (consulté le ).
↑Andrew Van Dam, « Trump will have the worst jobs record in modern U.S. history. It's not just the pandemic. », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en-US) Fandos, « Trump Acquitted of Inciting Insurrection, Even as Bipartisan Majority Votes ‘Guilty’ », The New York Times, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
(en) « The Presidents » [« Les Présidents »], liste chronologique des présidents des États-Unis [html], sur whitehouse.gov, Maison-Blanche (présidence des États-Unis) (consulté le )
Artikel ini tidak memiliki referensi atau sumber tepercaya sehingga isinya tidak bisa dipastikan. Tolong bantu perbaiki artikel ini dengan menambahkan referensi yang layak. Tulisan tanpa sumber dapat dipertanyakan dan dihapus sewaktu-waktu.Cari sumber: 'N Sync – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR *NSYNCAsalOrlando, Florida, USAGenreTeen pop, Pop, A cappella, Contemporary R&B[1]Tahun aktif1995 — 2002LabelRCA Records (1998-19...
Village and civil parish in North Yorkshire, England Human settlement in EnglandBurnsallVillage of Burnsall, from east above, showing bridge, Wharfe, chapel, Dalesway path (2008)BurnsallLocation within North YorkshirePopulation110 (2011)[1]OS grid referenceSE031615• London190 mi (310 km) SSECivil parishBurnsallUnitary authorityNorth YorkshireCeremonial countyNorth YorkshireRegionYorkshire and the HumberCountryEnglandSovereign stateUn...
القوة المحركة المغناطيسية (بالإنجليزية: Magnetomotive force) في الدائرة المغناطيسية مكافئة للقوة المحركة الكهربية في الدوائر الكهربية أو (فرق الجهد) تجاوزاً.[1][2] والقوة المحركة المغناطيسية هي شدة المجال المغناطيسي في لفة من الأسلاك، ويعتمد هذا كمية التيار الكهربي المار ...
Anna FreudLahir3 Desember 1895WinaMeninggal9 Oktober 1982Dikenal atasmenganalisis hakikat egoKarier ilmiahBidangPsikoanalisisTerinspirasiSigmund Freud Anna Freud (1895-1982) adalah seorang psikolog dari aliran psikoanalisis, yang juga merupakan putri dari Sigmund Freud.[1] Anna Freud terkenal karena bukunya yang berjudul Ego dan Mekanisme Pertahanan (Ego and Defense Mechanism).[1] Di dalam buku tersebut, Anna secara khusus membicarakan mekanisme pertahanan diri yang dilakukan...
For other uses, see El Dorado (disambiguation). For the Electric Light Orchestra song, see Eldorado (song). 2010 single by Iron MaidenEl DoradoSingle by Iron Maidenfrom the album The Final Frontier Released8 June 2010RecordedCompass Point Studios, Nassau, Bahamas in 2010GenreHeavy metalLength6:49LabelEMISongwriter(s)Bruce Dickinson, Adrian Smith, Steve Harris[1]Producer(s)Kevin ShirleyIron Maiden singles chronology Different World (2006) El Dorado (2010) Speed of Light (2015) El Dorad...
Fljótsdalshreppur FljótsdalshreppurMunisipalitasNegara IslandiaRegionAusturlandLuas • Total1.516,3 km2 (5,854 sq mi)Populasi (2017) • Total76 • Kepadatan0,0.050/km2 (0,013/sq mi)LAU7505Situs webhttp://www.fljotsdalur.is/ Fljótsdalshreppur adalah salah satu munisipalitas di Islandia yang menjadi bagian region Austurland. Kode LAU munisipalitas ini adalah 7505. Menurut sensus 2017, jumlah penduduk munisipalitas yang luasnya 1....
Lambang Botswana Lambang negara Botswana adalah lambang resmi dari Botswana. Format terkini lambang ini diresmikan pada 25 Januari 1966. Struktur Perisai tengah disokong dua ekor zebra. Bentuk perisai mengikuti perisai tradisional Afrika Timur. Di bagian atas perisai terdapat tiga roda yang melambangkan industri. Tiga gelombang air menyimbolkan air, dan menunjukkan motto nasional: pula, yang berarti hujan, atau juga berarti keberuntungan, dan merupakan nama uang nasional. Motto ini juga melam...
Political party in Ukraine Kernes Bloc — Successful Kharkiv Блок Кернеса — Успішний ХарківLeaderIhor TerekhovFounderHennadiy KernesFoundedearly 2020 (2020)Registered12 April 2016 (2016-04-12) (Unitary European Ukraine)17 October 2019 (2019-10-17) (Kernes Bloc — Successful Kharkiv)Merger ofRevivalHeadquartersSkrypnika St. 4 Kharkiv. 61057IdeologyKharkiv regionalismDecentralizationPolitical positionCentreNational af...
Liga Champions UEFA 2017–2018Stadion NSC Olimpiyskiy di Kiev menjadi tempat pertandingan finalInformasi turnamenJadwalpenyelenggaraanKualifikasi:27 Juni – 23 Agustus 2017Kompetisi utama:12 September 2017 – 26 Mei 2018Jumlahtim pesertaKompetisi utama: 32Keseluruhan: 79 (dari 54 asosiasi)Hasil turnamenJuara Real Madrid (gelar ke-13)Tempat kedua LiverpoolStatistik turnamenJumlahpertandingan125Jumlah gol401 (3,21 per pertandingan)Jumlahpenonton5.803.561 (46.428 per pertanding...
English footballer (born 1988) A major contributor to this article appears to have a close connection with its subject. It may require cleanup to comply with Wikipedia's content policies, particularly neutral point of view. Please discuss further on the talk page. (April 2024) (Learn how and when to remove this message) Ryan Burge Burge with the National League South title trophyPersonal informationFull name Ryan James Burge[1]Date of birth (1988-10-12) 12 October 1988 (age 35)...
Women's doubles2023 French OpenFinalChampions Hsieh Su-wei Wang XinyuRunners-up Leylah Fernandez Taylor TownsendScore1–6, 7–6(7–5), 6–1Events Singles men women boys girls Doubles men women mixed boys girls WC Singles men women quad WC Doubles men women quad ← 2022 · French Open · 2024 → 2023 tennis event results Main article: 2023 French Open Hsieh Su-wei and Wang Xinyu won the title (pictured after semifinals). Hsieh Su-wei and Wang Xinyu d...
American baseball player (1928-2006) Baseball player Billy KlausShortstop / Third basemanBorn: (1928-12-09)December 9, 1928Spring Grove, Illinois, U.S.Died: December 3, 2006(2006-12-03) (aged 77)Sarasota, Florida, U.S.Batted: LeftThrew: RightMLB debutApril 16, 1952, for the Boston BravesLast MLB appearanceMay 12, 1963, for the Philadelphia PhilliesMLB statisticsBatting average.249Home runs40Runs batted in250NPB statisticsBatting average.257Home runs3Runs bat...
Alphabet for the Manding languages of West Africa Not to be confused with N'Ko language. NKoߒߞߏScript type Alphabet CreatorSolomana KantéTime period1949–presentDirectionRight-to-left script LanguagesNKo, Manding languages (Mandingo, Maninka,Bambara, Dyula)ISO 15924ISO 15924Nkoo (165), N’KoUnicodeUnicode aliasNKoUnicode rangeU+07C0–U+07FF This article contains phonetic transcriptions in the International Phonetic Alphabet (IPA). For an introductory guide on...
1968 battle of the Vietnam War Battle of Quảng TrịPart of the Vietnam WarDate31 January – 6 February 1968LocationQuảng Trị Province, South Vietnam16°44′25″N 107°11′15″E / 16.74028°N 107.18750°E / 16.74028; 107.18750Result South Vietnamese-American victoryBelligerents Viet Cong North Vietnam South Vietnam United StatesCommanders and leaders Ngô Quang Trưởng Donald V. RattanUnits involved 812th Regiment, 324B Division, reinforced...
Māui Menjerat Matahari, sebuah lukisan pena dan tinta oleh Arman Manookian sekitar tahun 1927 di Akademi Seni Honolulu. Dalam agama Hawaii, Māui adalah pahlawan budaya dan kepala suku kuno yang muncul dalam beberapa silsilah yang berbeda. Dalam Kumulipo, ia adalah putra dari ʻAkalana dan istrinya, Hina-a-ke-ahi (Hina). Pasangan ini memiliki empat anak laki-laki, Māui-mua, Māui-waena, Māui-kiʻikiʻi, dan Māui-a-kalana. Istri Māui-a-kalana bernama Hinakealohaila; putranya adalah Nanama...