Ancien avocat, il exerce jusqu'en 2015 en étant inscrit au barreau de Paris, avant de devenir chef d'entreprise[1],[2].
Parcours politique
Débuts
Aux élections municipales de 1995, il est tête de liste à La Garenne-Colombes face au maire sortant, Max Catrin (CNIP). Alors que sa liste obtient 20,85 % des voix, Jérôme Rivière se désiste en faveur de la liste de la majorité présidentielle menée par Max Catrin.[réf. nécessaire]
Lors du congrès de Lille, en , Marine Le Pen le nomme membre du conseil national du Front national, renommé par la suite Rassemblement national[13],[14].
En 19e position sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes du 25 et 26 mai 2019[17], il est élu député européen[18]. Il est également élu président de la délégation française du groupe ID au Parlement européen[19]. Libération indique que « son ordre de mission est à l’origine de jouer le caillou dans la chaussure de Nicolas Bay, lui-même vice-président du groupe ID, l’homme fort du dispositif frontiste au sein du Parlement… mais guère en odeur de sainteté dans les cénacles marinistes », avant de se rapprocher de Marine Le Pen[20]. Libération indique qu'il entretient « des relations calamiteuses avec Philippe Olivier », député européen, beau-frère de Marine Le Pen et conseiller stratégique de celle-ci[20]. Il est l'un des députés européens les mieux rémunérés avec plus de 18 000 euros de revenus mensuels grâce à diverses activités annexes à son mandat[21].
Ami de Louis Aliot — dont il a préfacé l’autobiographie Impossible n’est pas français (sorti en juin 2021) —, il mène une campagne interne pour le faire élire président par intérim du parti après les élections régionales de 2021, poste finalement dévolu à Jordan Bardella[20]. Il est dès lors en disgrâce auprès de Marine Le Pen et ses proches[20],[22].
Le parquet de Paris ouvre à son encontre une enquête préliminaire en 2021 pour tapage nocturne, injures publiques et menaces de mort à la suite de faits qui se seraient déroulés au cours d'une soirée à son domicile parisien en décembre 2020[23].
En vue de l'élection présidentielle de 2022, il travaille sur les questions européennes pour le programme de Marine Le Pen[24]. D'après France Inter, il occupe le portefeuille de la Défense dans le « gouvernement fantôme » de celle-ci[25]. Il est porte-parole de la campagne de Marine Le Pen pour la presse étrangère[16]. Il n'est cependant pas nommé au bureau exécutif du RN lors de son XVIIe congrès en 2021 et n'obtient pas non plus la fonction de trésorier qu'il convoitait[26].
Soutien d’Éric Zemmour
En janvier 2022, alors qu'il est en retrait médiatique depuis plusieurs mois, il rejoint la campagne présidentielle d'Éric Zemmour : il devient son porte-parole et vice-président de son nouveau parti, Reconquête[16],[27],[22]. Dans le même temps, son assistante parlementaire Isabelle Muller devient la directrice de la communication de la campagne d'Éric Zemmour, dont elle fut l'attachée de presse par le passé[22],[20]. Son départ lui vaut des critiques acerbes au sein du RN[26].
Ses rapports avec Éric Zemmour et d'autres membres de l'équipe dirigeante de Reconquête s’enveniment après les élections présidentielle et législatives. L'Express indique que lui-même et Éric Zemmour « ont failli en venir aux mains » lors du comité politique du parti en juin 2022[28].
Il quitte Reconquête en 2023, accusant notamment Sarah Knafo, compagne et première conseillère d'Éric Zemmour, d’avoir « pris le pouvoir » sur lui[29].
Il est parfois surnommé « le sénateur du Kentucky », L'Express mentionnant son « tropisme américain ». Il affirme que la France et les États-Unis sont alliés, mais ne doivent pas être « alignés »[30].
Un potentiel conflit d’intérêts lié à son mandat d'eurodéputé et à son activité parallèle de directeur général de FFED, une entreprise d’optimisation des véhicules thermiques, a été pointé. Il s'est notamment opposé en 2023 à l’interdiction prochaine de la vente des voitures thermiques neuves, fustigeant « les escrocs de l’écologie »[21].
Il fut longtemps un « pourfendeur acharné » du « gaspillage de l'argent public » et de la « fraude sociale », jusqu'à sa propre mise en examen pour fraude fiscale[21].
Affaire de fraude fiscale
En 2024, il est jugé pour « fraude fiscale aggravée et blanchiment de fraude fiscale aggravée » par l’intermédiaire de sociétés-écrans domiciliées à Hong Kong, pour un préjudice total pour les finances publiques de près de 400 000 €[21].
↑Gilles Rof (Marseille- correspondance), « Un ancien député UMP candidat du FN pour les législatives dans le Var », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑« Var : un ex-député UMP sous les couleurs du FN aux législatives », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Marine Le Pen présente son QG et une partie de son équipe », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
↑Par Laurent de Boissieu, « Marine Le Pen confirme sa ligne ni de droite ni de gauche », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le ).