La ville compte 13 378 habitants en 2022. Ancienne sous-préfecture, elle dépend aujourd'hui de celle de Castelsarrasin. Ses habitants sont appelés les Moissagais ou Moissagaises.
Géographie
Localisation
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
L'altitude de la commune varie entre 63,7 et 192,6 mètres[2].Sur le plan géographique, la commune en rive droite du Tarn est dans le Bas Quercy, zone de coteaux, sources de nombreux ruisseaux. Elle correspond à la partie méridionale du Quercy calcaire lotois. C'est une région géologiquement constituée de molasse, terme générique s'appliquant à un sous-sol de marnes et d'argiles bariolées, altérées en surface (terrefort), intercalées de chenaux sableux et de calcaires marneux (mais peu épais et de faible extension), les calcaires plus riches en CaCO3 n'apparaissant vraiment qu'à l'ouest, sur la commune de Boudou ou plus rarement en couverture des coteaux les plus élevés.
En rive gauche en revanche, le terroir est constitué de terrasses peu anciennes du Tarn, partiellement inondable pour la plus basse, faites de sable, de galets plus ou moins argileux et recouverts d'une couche fertile de limons d'inondation (la "boulbène").
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou » et la « vallée de la Garonne de Muret à Moissac »), deux espaces protégés (le « bois du Calvaire » et le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Hydrographie
La commune est drainée par le Tarn, le Lemboulas, le Lembous, le ruisseau du Bartac, le ruisseau de Cabarieu, le ruisseau de Combe Clairon, le ruisseau de Delbès, le ruisseau de Lembenne, le ruisseau de la Madeleine, le ruisseau de Millole, le ruisseau de Borde Neuve[3],[Carte 1].
Le Lemboulas, d'une longueur totale de 56,7 km, prend sa source dans la commune de Lalbenque et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Castelsarrasin, après avoir traversé 15 communes[5].
Le Lembous, d'une longueur totale de 16,9 km, prend sa source dans la commune de Vazerac et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Lemboulas à Lafrançaise, après avoir traversé 4 communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 789 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelsarrasin », sur la commune de Castelsarrasin à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 43,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,8 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Statistiques 1991-2020 et records CASTELSARRASIN (82) - alt : 72m, lat : 44°05'13"N, lon : 1°07'46"E Records établis sur la période du 01-01-1990 au 04-01-2024
Au , Moissac est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de Castelsarrasin[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moissac, dont elle est la commune-centre[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (51,6 %), cultures permanentes (16 %), forêts (14,5 %), zones urbanisées (8,8 %), terres arables (5,4 %), eaux continentales[Note 5] (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), prairies (0,2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Une voie desservait jadis directement Moissac à Cahors pour l'exportation plus rapide du chasselas et éviter son déchargement-chargement en gare de Montauban. Beaucoup d'ouvrages d'art (ponts, soutènements) sont toujours en place. Les rails ont bien sûr été récupérés.
La ville est également desservie par l'autoroute A62 au niveau de Castelsarrasin à 7 km et par l'ex-RN113 (aujourd'hui RD ) Bordeaux-Marseille.
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montauban-Moissac, regroupant 15 communes concernées par un risque de débordement du Tarn, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[22]. La crue historique de mars 1930 a provoqué des dégâts considérables. Le sinistre a fait 210 morts et près de 10 000 sinistrés. 120 morts ont été recensés pour la seule ville de Moissac après la rupture des digues et 2 769 maisons ont été détruites en Tarn-et-Garonne. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1992, 1993, 1999 et 2018[24],[20].
Moissac est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 93,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 4 790 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 4 486 sont en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1996, 2003, 2006, 2007, 2008, 2009, 2011, 2012, 2015 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située dans le périmètre de sûreté de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 7]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d'iode[Note 8],[30],[31].
Toponymie
Deux ouvrages traitent de la toponymie de Moissac. L'un de la toponymie rurale, paru en 2006 (André Calvet), l'autre de la toponymie urbaine paru en 2007 (André Calvet, Régis De La Haye, René Pautal)[32].
Toponymie rurale
Environ mille ans d'archives sont consultables : matrices cadastrales, états des sections, donations, échanges, déclarations d'exploitations, transactions, testaments, divers actes, successions, procès, quittances, lettres, hommages, procès-verbaux, procédures, inventaires, titres, compois et assemblages, délibérations municipales, etc. Un corpus de plus de 5 000 entrées a pu être dressé. Il répertorie 1 300 noms dont 2/3 ont disparu au cours du temps. La toponymie rurale de Moissac reste riche malgré tout de près de 450 noms dont la présence dans les documents conservés s'étale sur onze siècles. Les noms les plus anciens remontent aux Xe et XIe siècles. L'année 1833, date de création du cadastre napoléonien, a vu apparaître 157 nouveaux noms. Parmi les noms éphémères, nous trouvons par exemple Comunals (1079), Pueg arotbaut (1125), La Bertuzia (1334), Beteille (1841), et parmi les plus résistants, Bartac (1125), Combe Clairon (1265), Millole (1280), etc.
Le plus étonnant reste la conservation du nom de lieu Gineva (prononcé en occitan « Tsinêbo »), nom ligure évoquant un confluent, conservé par tradition orale, désignant encore le quartier de Saint-Benoît, situé sur la rive gauche du Tarn. Cette désignation affiche fièrement ses 3 000 ans d'âge !
Relever les anciennes graphies d'un même nom de terroir, permet parfois d'en retrouver le sens. C'est le cas du nom énigmatique de Bresidou dont le sens échappe, tandis que les anciens noms, Brugidor, Brugidon ou Brugidou renvoient à l'idée de bruit, bruyant. C'est encore le cas de Cadossang qui est incompris, tandis que ses anciennes graphies, Gaguessang, Cagasant, Cagasang, nous révèlent la présence passée d'un ruisseau qui charriait les eaux boueuses et rougeâtres (couleur sang) du terroir de Borde-Rouge situé en amont. L'étude des noms de lieux moissagais souligne encore l'homonymie bien connue entre toponyme et patronyme. L'observation des données recueillies permet non seulement de dresser une chronologie, mais au-delà, de distinguer les noms de personnes du cru des noms de personnes présents à la suite de flux migratoires. Ainsi, Aurimont, Coudol, Palanque ou Piboul peuvent revendiquer leur foyer originel dans le pays moissagais, tandis que Bayne, Bézy ou Misère doivent chercher leur origine sous d'autres cieux.
Toponymie urbaine
La toponymie urbaine de la ville de Moissac a recours à 176 noms. Un tiers évoque des hommes du cru, parmi lesquels dix environ demeurent à ce jour inconnus ou très mal connus. Quelques noms de seigneurs demeurent, Guileran, Caillavet, Calas, Perpigna, Roussol , etc., ainsi que quatre noms de bienfaiteurs, Henri Cayrou, Dominique Claverie, Antoine Hébrard et Derua. D'autres locaux sont salués, Delbrel le républicain, Barbarou ingénieur de génie, Léon Cladel écrivain ou Jean Sarlat simple curé. Les noms d'hommes au destin national sont d'environ une vingtaine. Parmi eux, des noms d'écrivains, Diderot, Hugo et Montesquieu, des chimistes, Pasteur et Lavoisier, des présidents de la république, René Coty et Charles de Gaulle, et un couple méritant qui n'aurait pu être oublié après le sauvetage d'environ 500 enfants juifs pendant la deuxième guerre mondiale : Shatta et Bouli Simon[33].
Parmi les autres thèmes, ceux du bâti, Marché, Moulin, Tuileries, Uvarium, Latour, Porte Arse, Tourneuve, Maladrerie, Hôpital, de l'hydraulique, Bassin du Canal, Port de Plaisance, Digue de la Cartonnerie, Vieux Port, de la religion, Abbaye, Calvaire, Pénitents, Prêtres, Recollets, Religieuses, des métiers artisanaux et corporations, Cordiers, Des Mazels, Maréchaux, Pipiers, Potiers, Tanneurs, Tourneurs, Minotiers, Blanchisseurs, des cultures locales, Cerises, Vergers, Jardins, Chasselas, Vignes, Vignobles, des évocations de conflits armés, Flandres-Dunkerque, Alsace-Lorraine, Corps Francs Pommiès, Magenta, Marengo, Montebello, , , Jean Moulin, Libération. Quelques noms relatent la terrible inondation de 1930 dont une rue porte le nom. On trouve aussi Sauveteurs, Solidarité, Donateurs, Paris et Maroc. Quelques noms guident le voyageur et s'entendent d'eux-mêmes, Pyrénées, Quercy, Gandalou, Montauban, Saint-Nicolas-de-la-Grave. Quelques autres interrogent quant à leur raison d'être, Cotillon, Lilas, Abeilles, Fleurs, Coq (anciennement rue du Bordel !), Ange, Chat et même...Singe. Signalons enfin le caractère misogyne de la toponymie, comme à son habitude, ici comme ailleurs, avec seulement trois noms féminins, dont deux hagionymes, Blanche et Catherine et Marie Curie, unique femme à ce jour doublement « nobellisée ».
Histoire
Moyen Âge et Temps modernes
En , par ses lettres patentes, le roi Louis XI (1423-1483) confirme les privilèges octroyées par ses prédécesseurs[34].
En 1622, au cours d’une nouvelle guerre de religion, la ville est prise par Louis XIII[35].
Époque contemporaine
La place de Moissac dans l'organisation administrative du pays
La réforme administrative de la Révolution (1789-1790) place la commune de Moissac dans le département du Lot. Moissac est le chef-lieu d'un arrondissement à partir de 1800 et jusqu'en 1926. Le [36], un décret de Napoléon Ier la rattache au nouveau département de Tarn-et-Garonne.
En 1830, des troubles surviennent en réaction à la perception des contributions indirectes, la foule s'attaquant au péage du pont de Moissac et menaçant d'incendier la maison du directeur des contributions. Toutefois, la situation se calme après l'intervention du préfet Chaper[37].
En 1863, les communes de Moissac et Lafrançaise cèdent chacune une partie de leur territoire pour former la nouvelle commune de Lizac[2].
Le raisin de Moissac
La commune est connue sous l'appellation de « ville du chasselas », du nom du raisin de table originaire du village de Chasselas (Saône-et-Loire) ; la production en AOC « chasselas de Moissac », est pratiquée par les exploitants agricoles du canton.
Les inondations de 1930
Cité uvale, Moissac a été l'une des villes les plus touchées par l'inondation de mars 1930 qui dévasta tout le Sud-Ouest dont notamment le Tarn-et-Garonne. L'historien Max Lagarrigue la qualifie d'« inondation du siècle »[38], indiquant que « l'on dénombre, à Moissac, 120 morts, 1 400 maisons détruites et 5 896 sans abris »[39].
La Seconde Guerre mondiale et le refuge des enfants juifs
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Moissac est un refuge pour l'importante communauté des éclaireurs israélites de France (EIF). Ces derniers, hébergés au Moulin de Moissac, ou pour les plus jeunes à la Maison des enfants de Moissac, y demeurent durant la guerre grâce, entre autres, à la bienveillance des autorités municipales et de la population[40]. Des jeunes Juifs d'Europe centrale forment le « groupe rural de Charry » qui défriche une dizaine d'hectares à Viarose, en 1941 et 1942 : bien vu du voisinage, ce groupe est l'objet d'un rapport élogieux de la gendarmerie[41]. Cependant, l'occupation de la zone Sud en rend la situation beaucoup plus difficile, bien que le préfet François Martin ait répugné à appliquer rigoureusement la répression antisémite[42]. Les enfants juifs sont dispersés dans des familles d'accueil jusqu'à la Libération (). Une des responsables de ces refuges est Herta Cohn-Bendit, la mère de Daniel (lequel naît en 1945 à Montauban).
Dix habitants de Moissac sont honorés comme Justes parmi les Nations : Manuel Darrac, Henriette Ducom, Jean Gainard, Alice Pelous, Alida Bourel, Henri Bourel, Pierre Bourel, Renée Bourel, Albini Ginisty et Ernestine Ginisty[43].
En , les ouvriers de la Targa se mettent en grève () précédés d'un jour par ceux, tout proche, de l'usine Péchiney à Castelsarrasin (). Des manifestations paysannes s'organisent aussi, sous la tutelle de Paul Ardouin, ancien compagnon de route du « tribun des paysans », l'ex-député communiste Renaud Jean[45].
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 10 000 habitants et 19 999 habitants au dernier recensement, le nombre de membres du conseil municipal est de trente trois[46],[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[48],[Note 9].
En 2022, la commune comptait 13 652 habitants[Note 10], en évolution de +7,9 % par rapport à 2016 (Tarn-et-Garonne : +3,12 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
l’école catholique Jeanne-d'Arc (privé sous contrat).
Deux collèges :
le collège François-Mitterrand ;
le collège catholique Jeanne-d'Arc (privé sous contrat).
Deux lycées :
le lycée général François-Mitterrand ;
le lycée professionnel agricole et horticole.
Manifestations culturelles et festivités
La fête des fruits a lieu chaque année au début du mois de septembre où sont exposés les fruits issus de la région moissagaise : chasselas, pêches, pommes, cerises, prunes, poires.
La fête foraine s'installe au bord du Tarn pendant le week-end de Pentecôte, à proximité de l'Uvarium et du moulin de Moissac. À cette époque, on élit traditionnellement la rosière[54] et les marins se produisent en spectacle[55].
Santé
Le centre hospitalier intercommunal couvre l'Ouest du Tarn-et-Garonne. Après la fermeture de la maternité, les élus, les habitants de la ville et des collectivités locales se mobilisent[56] régulièrement pour défendre le maintien de l'activité hospitalière dont l'avenir semble encore incertain.
Social
La maison de l'emploi et de la solidarité regroupant divers organismes CCAS, GRETA, sécurité sociale, information logement, accompagnement retraite[57]…
Associations
La Croix-Rouge a fondé un comité de la Société des Secours aux Blessés Militaires dans les années 1870. L'Union des femmes de France a également œuvré notamment entre 1923 et 1930[58],[59]. En 2021, le siège social de l'unité locale est au 2 rue d'Anjou, à l'automne 2013 au 27 rue de la Solidarité[60], en 2008 au 8 rue Daubasse, en 1982, il était au 13 bis rue Sainte-Catherine[61].
2 rue d'Anjou
8 rue Daubasse
13 bis rue Sainte-Catherine
Cultes
Le culte protestant se célèbre à l'Église Évangélique[62].
Sports
Le club de rugby à XV « L'Avenir Moissagais » évolue en Fédérale 3.
Même si son secteur fruitier reste développé avec notamment la présence de gros négociants tels que le groupe Boyer S.A. ou Blue Whale, l'économie de la cité uvale est en résistance. Ces anciens fleurons agricoles comme le fameux chasselas de Moissac, sont devenus marginaux. Ce raisinchasselas doré : le moissac ; production : plus de 4 000 tonnes en 2012, demeure néanmoins la plus grosse production française de raisin de table. Ce fruit bénéficie de l'appellation d'origine contrôlée. La production subit depuis maintenant près d'une décennie une baisse importante due tant à des aléas climatiques (grêles et gelées, 2007-2008), une réduction des parcelles cultivées et par voie de conséquence une baisse du tonnage[63].
Côté industriel, l'usine de la Targa - après des rachats successifs, c'est le groupe helvétique Rieter qui détient ce site de 22 hectares - ne fait plus travailler que 103 salariés[64]. Un site très éprouvé depuis par la crise du secteur automobile et dont la pérennité n'est pas assurée à long terme[65].
La commune a toutefois investi plusieurs millions d'euros avec l'intercommunalité Castelsarrasin-Moissac dans une nouvelle route (la RD 118) reliant la zone du Luc, à Moissac, jusqu'à l'entrée de l'autoroute à Castelsarrasin. Un pont baptisé Quercy-Gascogne a été construit pour traverser le Tarn et permettre le désenclavement de la cité qui n'était alors accessible que par le passage sur le pont Napoléon.
Le véritable enjeu pour Moissac demeure aujourd'hui donc de réussir son développement touristique. Passage incontournable du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle GR 65, entre 15 000 et 20 000 pèlerins[66] font une halte dans l'ancien cloître bénédictin. Des pèlerins auxquels s'ajoutent de plus en plus de touristes attirés par les joyaux de l'architecture médiévale moissagaise. À ce titre, la commune bénéficie des labels Grands Sites de Midi-Pyrénées et Ville d'Art et d'Histoire décernés respectivement par le conseil régional et le Ministère de la Culture.
Le moulin de Moissac, surplombant le Tarn depuis 1474, a depuis quelques années repris son activité et permis de redonner un nombre de lits suffisants à la cité uvale auquel s'ajoutent le gîte de l'Ancien Carmel (Ancien couvent de carmélites restauré en 2000, pour accueillir groupes divers et sportifs), les gites d'étapes La Gite Ultreia et de La Petite Lumière Moissac. Reste que de nombreux commerces du centre-ville (cafés et restaurants) ont ces dernières années de plus en plus de difficultés à pérenniser leurs activités, la commune ayant été obligée à plusieurs reprises de faire valoir son droit de préemption sur les baux commerciaux pour éviter la fermeture définitive de ces commerces œuvrant pour l'animation touristique de la commune[67]. En 2012, ce sont près de 200 000 touristes, dont 35 % d'étrangers, qui visitent la ville. Les retombées économiques par an sont de l'ordre de 4 millions € par an[66].
Église Saint-Pierre, ancienne église abbatiale avec le portail (1130), un des chefs-d'œuvre de la sculpture romane. De l'édifice du XIe siècle ne subsiste plus que le massif clocher-porche, sorte de donjon avec chemin de ronde, construit dans un but défensif mais dont le dernier étage ne date que de la fin de l'époque gothique.
L'église (sauf la chapelle nord) a été classée au titre des monuments historiques en 1922[70]. Les peintures murales du XIVe siècle qui ornent l'archivolte de l'arc d'entrée et les murs de la chapelle latérale ont été classées au titre des monuments historiques en 1953[70]. La parcelle DI 19, située 28, avenue de Gascogne, contenant les vestiges d'un balnéaire antique et portant l'église Saint-Martin a été inscrite au titre des monuments historiques en 2014[70].
Ancienne église Saint-Michel de Moissac
L'ancienne église Saint-Michel de Moissac située 49 rue Malaveille, mentionnée en 1073, mais origine est beaucoup plus ancienne[71].
Chapelle Saint-Michel de l'école Jeanne-d'Arc de Moissac.
Patrimoine Civil
Pont-canal du Cacor, long de 356 m, à l’est de Moissac, il permet au canal latéral à la Garonne de franchir le Tarn[82]. Le canal latéral à la Garonne, construit en 1847, qui traverse les départements du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne, mesure 183 km de long. Il trouve son origine à Toulouse et s’achève à Castets-en-Dorthe. Il prolongeait le canal du Midi qui existait entre Sète et Toulouse. Il sert aujourd'hui davantage au tourisme qu'à la batellerie.
Le musée moissagais[83] est installé dans l'ancien logis des abbés, imposante construction flanquée d'une tour crénelée de briques du XIIIe siècle. Deux cartes permettent d'apprécier le rayonnement de l'abbaye au Moyen Âge. Dans la vaste cage d'escalier, objets liés à l'histoire de l'abbaye.
Les amateurs d'art régional peuvent découvrir des céramiques - surtout d'Auvillar -, des meubles régionaux des XVIIe et XVIIIe siècles, coiffes moissagaises ou encore la reconstitution d'une cuisine du bas Quercy au XIXe siècle. La chapelle haute est consacrée à l'art religieux.
Les halles, place des Récollets. Construites en 1891 par l'architecte municipal Jean Rouma, l'édifice, à l'intérieur et autour duquel se tient le marché hebdomadaire, associe avec élégance pierre, brique et fonte, et son décor de céramique vante déjà les produits du terroir.
Le pont Napoléon : décidé par Napoléon Ier et terminé par Napoléon III, on a une vue sur les quais et le pont Saint-Jacques : héritier d'un ouvrage médiéval, si ce n'est romain.
Mottes de Sainte-Livrade. Plusieurs mottes semblent abriter des souterrains, dont celle située « À la Grande Motte », voisine du château de Sainte-Livrade. Elle présente deux entrées situées à plus de 40 m au-dessus du Tarn, sur un flanc abrupt. Fut découvert à proximité : des couteaux et pointes de flèches en silex, des poteries épaisses avec un grain grossier ornées de rebords fait à la main. De même, Deval, mentionne une « grotte découverte dans un monticule de forme conique, sur lequel s'élevait naguère l'église de Sainte-Livrade »[84].
Quittant Moissac par la porte Saint-Jacques, certains jacquets traversaient la Garonne en bac à La Pointe, en direction du prieuré Saint-Nicolas-de-Grave[85],[86],[87].
S'ils n'avaient trouvé place à l'hôtellerie, ils pouvaient compter sur la maladrerie de l'abbaye, située près de l'église Saint-Martin, ou sur les autres hôpitaux de la cité moissagaise, dont un était placé sous le vocable de Saint-Jacques.
Moissac est l'une des rares villes de la Via Podiensis où l'on trouve mention d'une confrérie de Saint-Jacques. Cette association apparaît tardivement, en 1523. À cette époque, les mentalités ne sont plus ce qu'elles pouvaient être au cœur du Moyen Âge, quand les confrères fondaient ou géraient des hôpitaux.
Les confrères-pèlerins de Moissac semblent repliés sur eux-mêmes. Leurs activités essentielles sont la célébration de la Saint-Jacques, messe, procession et.. banquet, ainsi que l'assistance aux funérailles des confrères morts.
Moissac, comme Cahors, possédait du reste une paroisse dédiée à cet apôtre.
Depuis 2000, l'ancien Carmel, centre de stages et de séjours, accueille plus de 12 000 personnes par an et notamment les pèlerins en chemin vers Saint Jacques de Compostelle. Entièrement restauré, ce bâtiment historique est situé à flanc de colline.
Marguerite Vidal Conservateur des musées de Moissac, Jean Maury Agrégé de l'Univsité, Jean Porcher Conservateur en chef du cabinet des manuscrits à la Bibliothèque Nationale. Photographies de Jean Dieuzaide, Quercy roman, La Pierre-Qui-Vire (Yonne, Zodiaque, , 342 p.
10e de la collection "la nuit des temps" : Moissac : pp. 33 à 140
Daniel Borzeix, René Pautal et Jacques Serbat, Histoire de Moissac, Treignac, Édition Les Monédières, 1992.
François Boulet, Moissac 1939-1945. Résistants, Justes et Juifs, Éditions Ampelos, 2016, 160 p. (préface de Jean-Claude Simon)
François Boulet, Petite histoire de Moissac, Pau, Cairn éditions, 2017, 174 p. (préface de Jean-Paul Nunzi, avant-propos de Frédéric de Gournay)
André Calvet, « De la pierre au son. Archéologie musicale du tympan de Moissac », Accord Edition, 1999. Consultable sur : andrecalvet.com
André Calvet, « De la pierre aux lieux - Noms de lieux et de personnes de Moissac », Éditions Ostal Redond, 2006. Consultable sur : andrecalvet.com
André Calvet, Régis de la Haye, René Pautal, « De la pierre aux rues - Dictionnaire des noms de rues de Moissac », Éditions Ostal Redond, 2007. Consultable sur : andrecalvet.com
André Calvet, « René Calvet. Du chantier de jeunesse au STO », Messages imprimerie, Toulouse, 2009. Consultable sur : andrecalvet.com
André Calvet, « Diccionari Occitan-Frances de la flora del moissagues e d'alentorn. Amb l'ajuda de Renat Pautal ». Consultable sur andrecalvet.com
Chantal Fraïsse, Moissac. Histoire d'une abbaye, Cahors, La Louve, 2006.
Ernest Rupin, L'Abbaye et les cloîtres de Moissac, Paris, 1897 ; réédité en 1981 (réédition)
Adrien Lagrèze-Fossat, Études historiques sur Moissac, Treignac, éditions Les Monédières, 1994 (3 tomes, 528, 550 et 572 p.)
René Pautal, Adrien Lagrèze-Fossat (1814-1874), un bourgeois érudit, Treignac, éditions Les Monédières, 2001.
Régis de La Haye, Les archives brûlées de Moissac : Reconstitution du chartrier de la ville de Moissac brûlé le 1er novembre 1793, Maastricht/Moissac, (1re éd. 1999), 206 p. (ISBN90-802454-6-1, lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Castelsarrasin comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Le périmètre de 2 km correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.
↑Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Lettres patentes de Louis XI, Amboise, décembre 1464 (lire en ligne).
↑Gérard Folio. « La citadelle et la place de Saint-Jean-Pied-de-Port, de la Renaissance à l’Époque contemporaine », Cahier du Centre d’études d’histoire de la défense no 25 Histoire de la fortification, 2005 (ISBN2-11-094732-2), en ligne, consulté le 3 mars 2007 p. 36
↑René Toujas, Une rébellion fiscale des habitants de Moissac en septembre 1830 : le refus de payer les « droits réunis » à l'exemple de Bordeaux, Montauban, Société archéologique et historique de Tarn-et-Garonne, (lire en ligne).
↑Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC417826733, BNF39169074), p. 43
↑« Bulletin "Union des Femmes de France" », Mensuel, , p. 322 (lire en ligne).
↑« Rapport d'ensemble sur la Croix-Rouge Française et sur ses œuvres de 1928 à 1930 », Siège du Comité Central de la Croix-Rouge, , p. 69 (lire en ligne).
↑« La Maison de l’Emploi et de la Solidarité », Moissac Mag, , p. 10 (lire en ligne).
↑Association française des musées d'aɡriculture, Sylviane Cousin, Claude Royer, François Sigaut, introduction de Jean Cusenier, Le ɡuide du patrimoine rural, Besançon, La Manufacture, , 383 p. (ISBN2-7377-0237-2)
Moissac, Musée moissagais : p. 246
.
↑Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN978-2-343-07867-0), p. 378.
↑François Jal, « Le prieuré de Saint-Nicolas de Grave », Annales du Midi, vol. 111, no 228 « Aspects de la vie religieuse : XVIIe – XIXe siècle », , p. 487-493 (lire en ligne, consulté le ).
↑Ch. Higounet, « Saint-Nicolas et la Garonne », Annales du Midi, vol. 88, no 129, , p. 375-382 (lire en ligne, consulté le ).