Lucien de Rubempré est un jeune poète idéaliste né sans fortune à Angoulême au début du XIXe siècle. Sa relation avec une femme mariée de la petite noblesse locale est l'occasion de monter à Paris pour y satisfaire ses ambitions. Bientôt livré à lui-même dans cette ville trépidante et cruelle, il va découvrir que la vie littéraire, intellectuelle et artistique parisienne n'est que la façade d'un vaste système économique cynique, où « tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes »[1]. Grâce à ses talents de critique, il entame une ascension au sein de la haute société parisienne. Mais ce système va se retourner contre lui.
Fiche technique
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La musique du film relève essentiellement de ce qui est communément appelé la musique classique. La première musique est le concerto pour 2 violons et cordes RV 523 de Antonio Vivaldi[6].
Lors de l'arrivée à Paris de Lucien, le réalisateur Xavier Giannoli choisit la polonaise pour Violon et Orchestre D 580 du compositeur Franz Schubert[6]. Ce morceau signe le début de l'ascension sociale du personnage.
La scène du bal où Lucien est invité est associée à La valse bonbon de Johann Strauss[6].
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En France, le site Allociné propose une moyenne des critiques presse de 4/5[1], Les Inrocks étant le seul titre de presse de l'échantillon à fournir une critique négative.
Pour Positif, « par sa vitalité et sa puissance romanesque, ce film est à ce jour le meilleur de son auteur, lequel s’est toujours interrogé sur les impasses et les paradoxes de la société du spectacle ».
Dans Le Figaro, Éric Neuhoff vante « un film qui honore l’écrivain en le modernisant ».
Pour Le Monde, « les acteurs se livrent à de prodigieuses joutes verbales, dans un plaisir de jeu communicatif ».
Pour Le Point, « les répliques cinglantes fusent comme des balles, l’appétit de chair, de conquête, de possession trouve de quoi se satisfaire dans une mise en scène flamboyante. Pour un peu, on entend dans les coulisses le grand éclat de rire d’ogre de Balzac. Un pur régal ! ».
Les Cahiers du Cinéma tempèrent cependant : « Ce film participe à un dénigrement très actuel et général de l’information et de la critique, et il s’en dégage un petit parfum d’autant plus nauséeux que quasiment tout ce que le roman de Balzac contient de sentimentalement vibrant, trouble, déchirant, est évacué au profit de constantes torsions sur le présent », rejoints par Libération pour qui « le réalisateur adapte le classique de l’écrivain avec faste et un excellent casting, mais se perd en y injectant une critique rageuse de notre époque ».
Le film est un succès à sa sortie, réalisant 441 695 entrées en deux semaines[8], 750 000 en un mois[1], et avec des prévisions totales au-delà du million[8].
Entre septembre et octobre 2021, la Maison de Balzac à Paris organise une exposition sur le film, présentant notamment des accessoires et des costumes utilisés dans le long-métrage[13],[14].
Conséquences sur les ventes du livre
Le film a entraîné un fort engouement pour le livre, dont les ventes ont été multipliées par 25[15].
↑« La parole à... Yves Gagneux, conservateur de la Maison de Balzac », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, n° 8, septembre 2021, p. 25.