Le Gallantdéplaçait 1 350 tonnes longues (1 370 tonnes (t)) à charge normale et 1 883 tonnes longues (1 913 t) à charge pleine. Il avait une longueur hors-tout de 98,5 m, une largeur de 10,1 m et un tirant d'eau de 3,8 m. Il était propulsé par deux turbines à vapeur à engrenages Parsons, entraînant deux arbres, qui développaient une puissance totale de 34 000 chevaux-vapeur (25 000 kW) et donnaient une vitesse maximale de 36 nœuds (67 km/h). La vapeur pour les turbines était fournie par trois chaudières à trois tambours Admiralty. Le Griffin transportait un maximum de 470 tonnes longues (480 t) de fuel, ce qui lui donnait une autonomie de 5 530 milles nautiques (10 240 km) à 15 nœuds (28 km/h). Son effectif était de 137 officiers et hommes en temps de paix[1], mais il était porté à 146 en temps de guerre[2].
Pendant la guerre civile espagnole de 1936-1939, le navire passa un temps considérable dans les eaux espagnoles, renforçant ainsi le blocus des armes imposé par la Grande-Bretagne et la France aux deux parties au conflit. Le , il est attaqué par un avion nationaliste[5] au large du Cap San Antonio, mais n'est pas endommagé. Le mois suivant, il retourne en Grande-Bretagne pour une révision à Sheerness entre le 31 mai et le 21 juillet 1937[6].
Lorsque la Seconde Guerre mondiale débute en septembre 1939, le Gallant se trouve en Méditerranée, mais il est transféré, avec toute sa flottille, au Western Approaches Command à Plymouth en octobre. Après un nettoyage des chaudières, le navire est réaffecté à la fin du mois au Nore Command à Harwich pour des tâches de patrouille et d'escorte pour la navigation des eaux locales. Le 2 février 1940, le Gallant et son navire-jumeau (sister ship), le Griffin, sauvent l'équipage du pétrolierBritish Councillor qui coule après avoir heurté une mine. Le Gallant prend en charge l'escorte du convoi HN 12 après que le destroyer Duchess ait été coulé le 18 février et il sauve 12 survivants du navire suédois Santos près de Duncansby Head une semaine plus tard. Le 20 mars 1940, il escorte les croiseurs marchands armésCilicia et Carinthia après leur collision. Le navire est remis en état à Southampton entre le 28 mars et le 30 avril et rejoint sa flottille à Harwich le jour suivant. Dans la soirée du 9/10 mai, le Gallant et le destroyer Bulldog ont sauvé la plupart de l'équipage du destroyer Kelly après que ce dernier ait été torpillé par une vedette lance-torpilles allemande schnellboot en mer du Nord[7].
Le , le destroyer est légèrement endommagé par un avion allemand pendant l'évacuation des troupes alliées de Dunkerque. Après des réparations, le Gallant est transféré à Gibraltar où il sert avec la Force H pendant plusieurs mois. Pendant l'opération Hats, il coule le sous-marin italien Lafolè le en compagnie des destroyers HMS Hotspur et HMS Griffin. Le mois suivant, il est transféré dans la flotte méditerranéenne et escorte plusieurs convois de Malte (opérations Collart et Excess), participant à la bataille du cap Teulada le . Pendant une mission d'escorte, le Gallant heurte une mine en , nécessitant un remorquage jusqu'à Malte pour y être réparé. L'accident tue 65 hommes d'équipage[5]. Pendant ses réparations, il est de nouveau endommagé, cette fois-ci par un raid aérien sur l'île le . Déclaré irréparable, sa coque est sabordé en comme blockship aux îles de Saint-Paul à Malte. Son épave est renflouée puis démolie en 1953.
(en) Jürgen Rohwer, Gerhard Hümmelchen et Thomas Weis (Chronik des Seekrieges, 1939-1945.), Chronology of the War at Sea, 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, US Naval Institute Press, , 3e éd., 532 p. (ISBN978-1-861-76257-3 et 978-1-591-14119-8, OCLC76797349).
M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN0-87021-326-1).
John de D. Winser, B.E.F. Ships Before, At and After Dunkirk, Gravesend, Kent, World Ship Society, , 160 p. (ISBN0-905617-91-6).