HMS E8

HMS E8
illustration de HMS E8
Le HMS E8 de retour d’une patrouille, à l’été 1916

Type Sous-marin
Classe classe E
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Chatham Dockyard Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Sabordé le
Équipage
Équipage 30 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 55 m
Maître-bau 6,86 m
Tirant d'eau 3,81 m
Déplacement 665 tonnes en surface, 796 t en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel Vickers 8 cylindres
2 moteurs électriques sur batteries
Puissance 2 x 800 ch (600 kW) aux Diesel et 2 x 420 ch (313 kW) aux électriques
Vitesse 15 nœuds (28 km/h) en surface)
10 nœuds (19 km/h) en plongée
Profondeur 61
Caractéristiques militaires
Armement 4 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm)
1 canon de pont de 76 mm
20 mines
Rayon d'action 3000 nautiques (5 600 km) à 10 nœuds en surface
65 nautiques (120 km) à 5 nœuds en plongée
Carrière
Coût 105 700 £

Le HMS E8[Note 1] est un sous-marin britannique de classe E construit pour la Royal Navy à l’arsenal de Chatham Dockyard. Sa quille fut posée le 30 mars 1912 et il a été mis en service le 18 juin 1914. Il a coûté 105 700 livres sterling. Pendant la Première Guerre mondiale, il a fait partie de la flottille sous-marine britannique dans la mer Baltique.

Conception

Les premiers sous-marins de la classe E britannique, du E1 au E8, avaient un déplacement de 652 tonnes à la surface et de 795 tonnes en immersion. Ils avaient une longueur hors tout de 55 m et un maître-bau de 6,92 m.

Ils étaient propulsés par deux moteurs Diesel Vickers huit cylindres à deux temps de 800 chevaux (600 kW) et par deux moteurs électriques de 420 chevaux (310 kW)[1],[2].

Les navires de la classe E avaient une vitesse maximale en surface de 16 nœuds (30 km/h) et une vitesse en immersion de 10 nœuds (19 km/h), avec une capacité en carburant de 50 tonnes de gazole, leur donnant un rayon d'action de 2 802 milles marins (5 190 km) lorsqu’ils faisaient route à 10 nœuds (19 km/h). En immersion, ils avaient un rayon d'action de 74 milles (137 km) à 5 nœuds (9,3 km/h)[1].

Les premiers bateaux du groupe 1 de la classe E étaient armés de quatre tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm), un à l’avant, un de chaque côté au milieu du navire et un à l’arrière. Au total, ils emportaient huit torpilles à bord. Les bateaux du groupe 1 n’étaient pas équipés d’un canon de pont pendant la construction, mais ceux qui participèrent à la campagne des Dardanelles reçurent des canons montés à l’avant du kiosque pendant qu’ils étaient à l’arsenal de Malte[1].

Les sous-marins de la classe E avaient la télégraphie sans fil d’une puissance nominale de 1 kilowatt. Sur certains sous-marins, ces systèmes ont par la suite été mis à niveau à 3 kilowatts en retirant un tube lance-torpilles du milieu du navire. Leur profondeur maximale de plongée théorique était de 100 pieds (30 mètres). Cependant, en service, certaines unités ont atteint des profondeurs supérieures à 200 pieds (61 mètres). Certains sous-marins contenaient des oscillateurs Fessenden[3].

Leur équipage était composé de trois officiers et 28 hommes[3].

Engagements

Le HMS E8 a été construit par Chatham Dockyard. Sa quille fut posée le . Il a été lancé le et mis en service le .

Lorsque la guerre avec l’Allemagne a été déclarée le , le E8 était basé à Harwich, dans la 8e flottille sous-marine de la Home Fleet[4]. Ce matin-là, les destroyers HMS Ariel et HMS Amethyst ont remorqué respectivement les HMS E8 et HMS E6 vers Terschelling. Les E8 et E6 ont ensuite effectué la première patrouille dans la baie de Heligoland de la Première Guerre mondiale[5].

Le , le E8 a coulé le croiseur cuirassé allemand de 9 050 tonnes SMS Prinz Adalbert, à trois cheminées, dans la mer Baltique à 20 milles marins (37 km) à l’ouest de Libau. À la suite de cette action, le commandant du sous-marin, le commander Francis Goodhart, a reçu la Croix de Saint-Georges du tsar Nicolas II[6]. Pendant son séjour dans la mer Baltique, Axel Berg, qui devint plus tard le fondateur de la science cybernétique soviétique, était son officier de liaison[7].

Perte

Le E8 rencontra son destin le à l’extérieur d’Helsingfors (aujourd’hui Helsinki) à 1,5 mille marin (2,8 km) au large du phare d'Harmaja dans le golfe de Finlande. Il a été sabordé par son équipage, de même que les HMS E1, E9, E19, C26, C27 et C35, pour éviter qu’il soit capturé par l’avance des forces allemandes qui avaient débarqué à proximité.

Le E8 a été renfloué en pour être démoli en Finlande.

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. a b et c (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7), p. 150
  2. (en) « E Class », Chatham Submarines (consulté le )
  3. a et b (en) Innes McCartney et Tony Bryan, British Submarines of World War I, Osprey Publishing, , 11–12 p. (ISBN 978-1-4728-0035-0, lire en ligne)
  4. (en) Position and Movements, H.M. Ships, War Vessels and Aircraft, British and Foreign, Parts I. and II., August 1914., London, Admiralty Records,
  5. (en) Sir Roger Keyes, The Naval Memoirs of Admiral of the Fleet Sir Roger Keyes. Vol. 1: The Narrow Seas to the Dardanelles 1910-1915, London, Thornton Butterworth, , p. 68
  6. (en) J.J Tall et Paul Kemp, HM Submarines in Camera An Illustrated History of British Submarines, Sutton Publishing, (ISBN 0-7509-0875-0), p. 32
  7. (en) « CHATHAM BUILT SUBMARINES: E8 Crew List » [archive du ], www.csubmarine.org (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens internes

Liens externes