Gézoncourt est situé au nord est de la France entre Pont-à-Mousson et Nancy à proximité de Dieulouard, dans la vallée de l'Esch et la petite Suisse lorraine, dont les collines et les vallons se succèdent le long du ruisseau de Jezainville jusqu'à Martincourt.
D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 532 hectares comportait en 2011, 47,5 % de zones agricoles, 48.5 % de forêts, et 4% de prairies. Le territoire communal est arrosé par le ruisseau d'Esche sur 0,9 km[1].
L'Esch, d'une longueur de 46 km, prend sa source dans la commune de Geville et se jette dans la Moselle à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, après avoir traversé 19 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Esch sont données par la station hydrologique située sur la commune de Jezainville. Le débit moyen mensuel est de 1,38 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 34,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 37,3 m3/s, atteint le même jour[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 825 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 20 km à vol d'oiseau[8], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].
Au , Gézoncourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,4 %), terres arables (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), prairies (4,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Au cours de son histoire, le village a vu sa dénomination fluctuer : Gisencourt. 1188. H.L. II, c. 482 ; Gisoncourt, Gisoncuria. 1402. Registrum[18] ; Jusoncourt. 1441. Domaine de Pont-à-Mousson ; Gisoncourt. 1498. Domaine de Pont-à-Mousson ; Gesoncourt. 1551. Domaine de Pont-à-Mousson[19] ; Gisoncourt. 1708. État temporel des Paroisses[20] ; Jesoncourt, Jesoniscuria. (forme latinisée) 1710. Pouillé du diocèse de Toul[21].
Le nom de Gézoncourt est formé sur le prénom d'origine dialectale germanique Giso(n) et le substantif cortem : le domaine de Giso[22].
Histoire
M. Toussaint signale des substructions d'époque romaine au nord du village[23],[24].
H. Lepage reconnaît lui-même que les archives historiques et l'histoire sont pauvres sur la commune aussi parfois dénommée Gisoncourt. Toutefois, l'architecture de l'église (éléments du XIIIe siècle) semble indiquer une fondation à une époque assez reculée.
Selon lui, on ne possède d'autres documents, sur le village de Gezoncourt, que des actes de reprise ou des dénombrements donnés aux comtes de Bar, puis aux ducs de Lorraine, par les différents possesseurs de cette terre entre 1333 et 1620, mais une première citation de la chapelle en 1188 est fournie dans les archives de l'Église[25].
Par arrêté préfectoral de la préfecture de la région Grand-Est en date du 9 décembre 2022, la commune de Gézoncourt a intégré l'arrondissement de Nancy au 1er janvier 2023[29].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2021, la commune comptait 181 habitants[Note 5], en évolution de +3,43 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et peu viticole au XIXe siècle :
« Surf. territ.: 533 hect.; 361 en terres lab., 16 en prés, 11 en vignes, 108 en bois. »[34],[25]
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[35]), la commune de Gézoncourt était majoritairement orientée[Note 6] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 7] d'environ 270 hectares (au-delà de la surface cultivable communale) stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 18 à zéro entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 1 exploitations) agricoles ayant leur siège dans la commune employant 2 unités de travail[Note 8].
Pré de la Tarte. Ce pré était, sous l'Ancien Régime, tenu par le curé pour le droit des premiers enfants qu'on baptisait après Pâques ou la Pentecôte[37].
Église romane Saint-Lambert : nef et chevet XIe et XIIe siècles, chapelles latérales XVIe siècle, tour XIXe siècle[38], inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [39].
Croix de chemin dit de Saint-Lambert.
Personnalités liées à la commune
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Héraldique, logotype et devise
Blason
Parti, coupé d’azur au pal bretessé d’or chargé d’une vergette de sable, et d’argent à la croix engrêlée de gueules, parti de gueules à la crosse épiscopale d’or, accostée de deux épées d’argent la pointe en bas.
Détails
Sous l'Ancien Régime, Gézoncourt dépendait pour moitié du marquisat d’Heudicourt (le pal et la croix) et de la prévôté de Dieulouard (la crosse et les épées).
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Le Moulin de Villevaux : rapport de recherches, Jean Colin, Nancy, Conseil général de Meurthe-et-Moselle, 2009. - 80 p, 2009 et L'histoire du moulin: documents d'archives
« Gézoncourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la région Lorraine]
Notes et références
Notes
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 639 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/09/1969 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Registrum Beneficiorum Diœcesis Tullensis, anno 1402. Réédité dans le Recueil de documents sur l'histoire de Lorraine, tome VIII, par Henri Lepage. Nancy, chez Wiener, aîné, fils. 1863.
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862.
↑Henri Lepage, Les Communes de la Meurthe : Journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, volume 1, Nancy, Chez A. Lepage, 1853.
↑Œuvre de François Benoist, capucin de la Province de Lorraine, dit Benoît Picart
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes, formations dialectales, volume 2, Librairie Droz, Genève, 1991.
↑Jean Hubert, « Maurice Toussaint. Répertoire archéologique du département de la Meuse (période gallo-romaine). Bar-le-Duc, Imprimerie Contant-Laguerre, 1946. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 106, no 2, , p. 387–387 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bHenri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 217.
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 68.