1871-1883 : Ancen an der Mosel, 1883-1915 : Ancy an der Mosel, 1915-1918 : Anzig, 1940-1944 : Anzig.
Histoire
Les origines
Carrières exploitées par les Romains pour la construction d'un aqueduc ; anciennement "Anceiacum", mentionné en 875. Une des quatre « mairies » du Val de Metz, seigneurie épiscopale, appartenait aux évêques de Metz. En 1444, assiégé par l'armée du roi René d'Anjou et du roi Charles VII de France dans la guerre contre Metz. En 1490, siège et massacre des habitants par René II de Lorraine. Le Journal de Jean Le Coullon[3] (1537-1587) dépeint la vie à Ancy-sur-Moselle au XVIe siècle. La mairie de Dornot fut rattachée à la commune d’Ancy-sur-Moselle de 1810 à 1869. En 1817, Ancy, village de l'ancienne province des Trois-Évêchés sur la rive gauche de la Moselle. À cette époque il y avait 1165 habitants répartis dans 205 maisons.
Annexion allemande
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Ancy-sur-Moselle est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. La commune, renommée « Ancy an der Mosel » en 1871, puis « Anzig » en 1915, dépend alors de l'arrondissement de Metz-Campagne. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans sont intégrés sous la bannière de l'Empire allemand face à leurs cousins, du département de la Meurthe, restés français. Beaucoup de jeunes gens tombèrent au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres[4]. Sujets loyaux de l'Empereur, les Ancéens accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Ancy redevient française.
Seconde Guerre mondiale
La défaite Française amène l'occupation puis l'annexion de facto du département de la Moselle au Troisième Reich nazi en .
Ancy fut le théâtre de dramatiques combats au cours de la bataille de Metz en , opposant la Ve division de la IIIe armée américaine à la 462e division allemande. Sous-estimant les forces allemandes du secteur et la puissance de feu du groupe fortifié Driant, l’armée américaine tenta en vain d’établir une tête de pont sur la rive est de la Moselle, à hauteur de Dornot. Les combats se déroulèrent du au dans des conditions extrêmes, marquant durablement la commune d'Ancy[5].
Ancy aujourd'hui
Ancy-sur-Moselle a renoué récemment avec une longue histoire viticole, temporairement anéantie par le phylloxéra au XXe siècle.
Fusion des communes d'Ancy-sur-Moselle et Dornot
En , les conseils municipaux d'Ancy-sur-Moselle et de Dornot ont voté leur fusion qui devient officielle à compter du [6].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 1 408 habitants, en évolution de −0,91 % par rapport à 2008 (Moselle : +0,02 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Jean-Clément Courouve, marié à Anne-Catherine Nauroy, maire d'Ancy-sur-Moselle, député et syndic de la municipalité pour les États généraux de 1789[13].
Jean du Teil (1738-1820), général français de la Révolution et de l’Empire, commandant de la place de Lille puis de Metz, mort et enterré à Ancy-sur-Moselle[14].
Raymond Mondon, maire de Metz de 1947 à 1970, ministre des transports de 1969 à 1970, né et inhumé à Ancy.
Héraldique
De gueules au dragon d'argent surmonté d'une croisette d'or.[15]
Pour approfondir
Bibliographie
Jean de Mousson, Ancy au Val de Metz de 875 à nos jours, 1997, Verdun (ISBN2-9511186-0-0)
Journal de Jean Le Coullon, 1537-1587, d'après le manuscrit original, publié pour la première fois et annoté par E. de Bouteiller, Petite bibliothèque messine, Librairie de D. Dumoulin et Cie, Paris, 1881 (ISBN978-1172614264)
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine, (lire en ligne)
↑Journal de Jean Le Coullon, 1537-1587, d'après le manuscrit original, publié pour la première fois et annoté par E. de Bouteiller, Petite bibliothèque messine, Librairie de D. Dumoulin et Cie, Paris, 1881.
↑Charles Étienne (professeur au lycée de Bourg), Cahiers de doléances des bailliages des généralités de Metz et de Nancy pour les États généraux de 1789, 1re série, Département de Meurthe-et-Moselle, tome premier, Cahiers du bailliage de Vic, Nancy, Berger-Levrault et Cie, 1907.