D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 852 hectares comportait en 2011, 76% de zones agricoles, 19 % de forêts et 5 % de prairies et zones urbanisées[1]. Le SANDRE ne recense aucun cours d'eau sur cette commune, bien que les cartes en dessinent vers les communes de Xivray-Marvoisin et Saint-Baussant.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Au , Seicheprey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,9 %), forêts (18,9 %), zones urbanisées (2,9 %), prairies (2,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Sachepree (1227), Sechepree (1283), Seschepreie (1284), Sachepreie (1305), Sochepré (1326), Seicheprey (1793). sont des graphies recensées par le Dictionnaire géographique de la Meurthe[15].
Le pouillé ecclésiastique du Père Benoit Picart emploie la forme latinisée Siccum-pratum, avec la traduction Seche-prés (Sêche-prés)[16], ce qui pourrait être dû au fait que la commune n'est arrosée par aucun cours d 'eau.
Histoire
Les sources archéologiques signalent qu'il aurait existé un fort au lieu-dit au Saint-haye, et qu'à diverses reprises, on y a découvert des objets antiques, des armes et des monnaies, dont en 1821 une statue équestre, mais au lieu-dit en Lembresson (l'Ambresson) - Déposée au Musée lorrain -[17] et qui semble remonter à la période romaine selon Henri Lepage.
L'Abbé Grosse, dans son ouvrage, estime d'ailleurs que le village paraît avoir été construit sur les débris d'un bourg assez considérable, ou d'un poste romain, dont on rencontre quelquefois les restes précieux[18].
Le village se trouve effectivement proche de la croisée de chemins anciens, le chemin Brabant (voie de Toul à Montsec[17]), qui reliait la haute Lotharingie au Brabant et la voie royale de Pont-à-Mousson à Commercy, tous deux probablement établies sur des restes plus anciens.
Au Moyen Âge et l'époque moderne, l'histoire communale se résume en ces termes selon Lepage :
« En 1300, Henri, comte de Bar, assigna a son frère Philippe, pour partie de son apanage…(?)... livrées et 5 soudées[Note 3] sur ce qu'il avait à Seicheprey, En 1305, Pierre de Bar, sire de Bouconville, et Gobert, sire d'Apremont, affranchirent le village de Seicheprey et le mirent à la loi de Beaumont. En 1427, Isabelle, duchesse de Bar, prit sous sa sauvegarde et celle de Jean, son fils, les habitants de Seicheprey, à charge, par chaque chef d'hôtel, de lui payer 2 gros du pays de cens. Le , le duc Charles III y érigea un fief en faveur d'Adrien de Garancières, qui en fit ses reprises au duc de lorraine Henri, le . »[19]
Ce qui signifie qu'une partie des revenus alla au frère du comte de Bar, de son vivant, puis lui revint à la mort de ce dernier (apanage), mais surtout que la commune fut l'une des rares a bénéficier d'une forme d'émancipation du pouvoir seigneurial en passant, en 1305 sous la loi dite de "Beaumont" (en Argonne) : La loi libérait la localité de toute servilité envers le seigneur du lieu et autorisait à l'élection de mandataires locaux (magistrat), en échange de redevances.
Époque contemporaine
Seicheprey a été repris aux forces allemandes au début du mois de , après un combat à la baïonnette, par le 15e Régiment d'Infanterie parti d'Albi le . Ce régiment faisait partie du 16e Corps d'Armée sous le commandement du général Taverna. Il avait participé, le , à la bataille de Sarrebourg et, le , à celle de Rozelieures. Le général Sibille, commandant du régiment, devait être tué au cours de l'engagement. Ce régiment, associé aux forces anglaises, devait subir de lourdes pertes lors de la bataille du saillant d'Ypres au début du mois de .
Le , la 26e division d'infanterie américaine y subit son baptême du feu. Après avoir subi un bombardement d'artillerie, les Allemands mènent une offensive. Le combat se conclut par une déroute pour les forces américaines. La division eut 650 blessés et 100 prisonniers, et les Allemands 160 morts. C’est durant cette bataille que Stubby, le chien le plus décoré de la Première Guerre mondiale, dont le maître appartenait 102e régiment d’infanterie américaine, fut blessé à la patte.
Détruit pendant la guerre de 1914-1918, le village a été reconstruit après le conflit avec un plan différent.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 111 habitants[Note 4], en évolution de −3,48 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
D'après les historiens, (Grosse[18], Lepage[19]) l’activité était uniquement agricole au XIXe siècle
« Surf. territ. : 834 hect. ; 604 en terres lab., 65 en prés, 119 en bois. »
Secteur primaire ou agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[25]), la commune de Seicheprey était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux (auparavant polyculture et polyélevage) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 897 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en augmentation depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est nettement renforcé de 307 à 566 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 6 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 15 unités de travail[Note 7].(jusqu'à 10 exploitations et 15 unités de travail depuis 1988)
M. d'Haussonville rapporte, dans son Histoire de la Réunion de la Lorraine à la France[26], que, quelques jours après la signature du traité de Liverdun (), entre Louis XIII et le duc Charles IV, ces deux princes eurent () une entrevue à Seicheprey[27].
Blasonnement : de sinople semé de cailloux d'argent, à la foi de carnation vêtue à dextre de gueules à l'alérion d'argent et à senestre d'azur à la fleur de lys d'or.
Détails
L'écu représente un pré avec des cailloux (un pré sec, siccum pratum). Charles IV et Louis XIII, après le traité de Liverdun du 26 juin 1632, se rencontrèrent à Seicheprey. Cette entrevue est symbolisée par les deux mains enlacées. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Seicheprey », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Livrées et soudées font référence aux possessions domestiques et matérielles du seigneur.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑« Fiche communale de Seicheprey », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, rédigé d'après les instructions du comité des travaux historiques et des sociétés savantes. Avec une carte du département au Xe siècle, (lire en ligne), p. 303.
↑Claude de Maillet, Mémoires alphabetiques pour servir à l'histoire, au pouillié et à la description générale du Barrois,..., Briflot, (lire en ligne).
↑ a et bJules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes : par le Cte J. Beaupré..., (lire en ligne), p. 131.
↑Joseph-Othenin-Bernard de Cléron (1809-1884 ; comte d') Auteur du texte Haussonville, Histoire de la réunion de la Lorraine à la France. T. 4 : par M. le comte d'Haussonville, 1854-1859 (lire en ligne).
↑Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 2 : par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 524.