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« Objectif du décor : aider le comédien à se mouvoir dans les lieux prévus.
Le costume ? Exprimer le sens du personnage, le symboliser par la couleur.
Le public doit saisir immédiatement le signifié du personnage.
Ne pas déguiser le comédien mais le vêtir comme se serait habillé le personnage qu'il incarne.
Un costume vaut par rapport à un autre. Chercher l'harmonie de l'ensemble.
Francine Galliard-Risler (FGR) nait le , d’un père ingénieur agronome, Édouard Galliard, et d’une mère, Suzanne Risler, Anne Suzler de son nom d’artiste, créatrice et artisan en maroquinerie qui dessine et fabrique des accessoires pour des grandes maisons de couture.
A l’âge de 18 ans, Francine Galliard-Risler suit, pendant trois années, les cours de l'affichiste Paul Colin.
« Le trait de crayon rapidement indiqué cerne les couleurs apparemment improvisées. Spontanéité ? Réflexion ? On ne sait. Francine Galliard-Risler fut, parmi mes trois mille cinq cents élèves, une des plus douées. Elle a de suite compris, qu’attirée par le décor de théâtre et le costume, il lui fallait, avant tout, dessiner. C’est en fin de compte la scène qui a eu raison d’elle. La foule anonyme qui fréquente les spectacles ignore ses dessins incisifs et toujours solidement campés. Elle a préféré les feux de la rampe à la couverture d’un livre qui cache des illustrations dont elle a certainement rêvé. Il serait superflu d’étaler, après ses nombreuses créations sur les scènes parisiennes et à la télévision, ses incessants succès. Je connais son caractère… Elle ne me le pardonnerait pas ![réf. nécessaire][4] »
Elle est engagée en 1943 par une troupe d’amateurs, les Aînés de l’Oratoire, pour le décor et les costumes de l’unique essai théâtral (Don Ricardo) d’un auteur de 17 ans, François Nourissier. En 1945, à sa majorité, 21 ans à l’époque, Francine Galliard-Risler s’engage dans la Première Armée pour le rapatriement des prisonniers de guerre et des déportés. Elle est affectée au Théâtre aux Armées pour aménager les lieux d'accueil des troupes et monter des spectacles théâtraux pour ces mêmes troupes. Elle y rencontre le mime Marceau, Alain Resnais, Gilles Quéant, Françoise Prévost, le philosophe Frédéric de Towarnicki, et bien d’autres. Elle en profite pour faire de nombreux croquis et dessins.
À son retour, en 1947, elle entreprend une prospection systématique des théâtres parisiens. À l’âge de 23 ans, Charles Dullin lui commande les décors et les costumes de L’An Mil de Jules Romains, au Théâtre Sarah-Bernard, à Paris. La même année, elle rencontre Paul Flamand, le fondateur des Éditions du Seuil, pour lui présenter ses croquis réalisés durant son passage dans l’armée. À la sortie de la guerre, l’éditeur ne pouvait imprimer ses dessins, faute de papier. En revanche, il lui propose une liste de metteurs en scène qu'il connaissait, et parmi lesquels, André Clavé qu’elle rencontre à Paris. Il est comédien, metteur en scène, chef de troupe, créateur de la compagnie des Comédiens de la Roulotte. André Clavé vient alors d’être nommé par Jeanne Laurent directeur du Centre national dramatique de l'Est (CDE), installé à Colmar de 1947 à 1952, avant de se déplacer à Strasbourg, pour devenir le théâtre national de Strasbourg (TNS). Il s’agit du premier Centre national officiellement créé dans le cadre de la politique de décentralisation théâtrale. Il demande à Hélène Gerber, ancienne élève de Dullin et ancienne comédienne de la Roulotte, de s’occuper de la formation des apprentis comédiens dès 1947.
Guy-Pierre Couleau[5], directeur de l’actuelle Comédie de l’Est à Colmar de 2008 à fin 2018, leur a rendu hommage dans un fascicule rappelant l’histoire des pionniers de la décentralisation qu’ils étaient. Il a, également, organisé une grande fête théâtrale pour les 70 ans de la décentralisation théâtrale, en septembre 2017.
André Clavé engage Francine Galliard-Risler au Centre dramatique de l’Est dès 1947, en qualité de décorateur permanent.
« Succession d'esquisses globales fixant un moment ; leur somme est une approche, mais chacune est totale. La personnalité visée est prise chaque fois dans son intégralité. Ce qui manque n'est pas le vide. Ce qui manque est immédiatement comblé ! Ce qui manque est immédiatement visible, le plus discernable, le plus complet. Le "vide" est une substance. Elle ne traverse pas un espace, elle le remplit. Ce qui frappe, c'est la qualité de son activité, l’absence de perte de temps : pas d'attouchements périphériques (ni rature, ni gommage). La préparation est interne, n'a pas besoin d'être figurée, l'acte se commet totalement dans chaque approche. Il n'y a pas de variation d'un acte à un autre. Par les yeux, le travail préparatoire se fait, la main n'a pas à découvrir, elle obéit, chargée d'exécuter. (...)[6].[réf. nécessaire] »
« Je me rappelle encore les costumes qu’elle imagina pour une de mes pièces ; c’étaient des monuments comme ses croquis. Un justaucorps, un pourpoint entouraient le vide, le cernaient, le contenaient comme les contours de ses croquis. Des forces… Du coup, ils semblaient produire les visages et les corps familiers de ceux qui le revêtaient : dans une agitations de voiles sombres j’ai reconnu mon personnage et, en même temps, Maria Casarès qui devait l’interpréter. Pour tout récupérer, aux répétitions, elle s’assied à l’orchestre et croque ces acteurs qu’elle a vêtus et logés. Ces croquis – qu’elle préfère à tout je crois – fixent un geste volatil, une attitude : la matière s’efface, reste un trait, un mouvement, une ligne de force[3],[7],[8]… »
« (...) ses décors sont des attentes, ils réclament leurs personnages, ils exigent cette vie brillante et fugace qui viendra les éveiller tout à fait...
devant ses décors : nulle part je n'y rencontre cette présence somnolente qu'on croit être la matière. Des attractions ou des répulsions, des puissances qui s'opposent et s'équilibrent, une courbe sinueuse qui, soudain, décroche et file de la cour au jardin. Comme ses costumes, ses décors sont des gestes, des attitudes. On ne s'étonnera pas qu'ils finissent, en certains cas, par avoir une aventure particulière chaque soir : le dispositif scénique de Tchin-Tchin, par exemplaire, est un petit système organisé ; je n'admire pas seulement l'ingéniosité de la construction : je m'enchante de ce Frigoli de bois et de fer, qui se transforme - comme un acteur qui change de perruque ou de moustache - par l'addition d'un accessoire ou le simple mouvement d'un volet. Suivez de l'œil ses métamorphoses, vous verrez qu'il a sa vie propre et vous souhaiterez qu'il vienne saluer au dernier acte, avec les autres interprètes[8]. »
Pierre-Aimé Touchard - ancien administrateur de la Comédie-Française de 1947 à 1953, aimait rappeler, que les décors et les costumes qu’elle dessinait avaient été applaudis à la Comédie-Française :
« Ceux qui ont assisté à la répétition générale, il y a une vingtaine d'années, à la Comédie-Française, du Conte d'hiver dans une mise en scène de Julien Bertheau, ont encore le souvenir de l'éblouissement de fraîcheur et de joie jeté sur le plateau par une jeune décoratrice débutante, Francine Galliard-Risler (...). Ce n'est que peu à peu, et par petites touches discrètes, et presque timides, que les décors qui suivirent affirmèrent, au-delà des jaillissements de l'imagination, une tendance peut-être plus profonde à la rigueur et presque au jansénisme. Mais, loin de se contrarier, ces dispositions allaient se composer, s'harmoniser dans un style dont l'opiniâtre discrétion conservait, mais seulement plus secrètes, les mêmes vertus d'invention et de richesse.[9][réf. nécessaire] »
En 1970, Serge Antoine lui confie la responsabilité de l’aménagement de la Saline royale d'Arc-et-Senans (construite en 1774 par Claude-Nicolas Ledoux, classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1982). Elle ne dispose alors que de seulement trois mois avant le premier colloque. Elle impose, en un temps record comme au théâtre, un style contemporain : du mobilier venant de chez Knoll, Mobilier International, Meuble et Fonctions, des tissus de grandes marques, des tapisseries de peintres du XXe siècle tels que Le Corbusier, Jean Messagier, Andrée Vilar, qui, elles, sont prêtées par le Musée de la Manufacture des Gobelins[11]… Elle travaillera dans un esprit moderne, au sens proposé par Michel Foucault[12].
« Le mobilier arriva l'avant veille de l'ouverture du premier colloque à l'automne 1970. FGR avait tout préparé et donné le ton, alors très exceptionnel et provoquant pour l'époque : celui d'y apporter avec soin, à la fois les couleurs de l'environnement rural d'alentour et un mobilier résolument contemporain. Cette audace était une invitation à faire revivre le patrimoine en termes de prospective. La Saline en garde encore la marque : celle de l'alliance des pierres anciennes et de l'accueil contemporain bien posé dans l'histoire[13]. »
À près de 80 ans, elle participe, entre 2001 et 2003, comme coloriste d’architecture, au choix des couleurs de l’école (en réhabilitation et extension) du village de Pontlevoy (Loir-et-Cher).
Les travaux de Francine Galliard-Risler ont été exposés en France (à la BHVP, à la Fondation Ricard, au Restaurant russe chez Dominique[8] (passionné de théâtre, Dominique a créé un prix de théâtre), …) et à l’étranger (à Moscou et au Canada notamment). Une partie de ses maquettes est archivée à la BnF, à la Comédie-Française et à la Bibliothèque de l’Arsenal, à Paris, et des costumes sont visibles au Centre national du costume de scène à Moulins.
Elle a elle-même réalisé plusieurs expositions, notamment, sur :
Émile Zola et les impressionnistes en 1983 (Zola et les peintres de son temps, avec Aline Antoine) ;
Elle est l’auteur de deux ouvrages collectifs sur André Clavé : André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités[15],[16], pour lequel elle consacrera treize années de sa vie, et qui sortira en 1998, et Dora-Harzungen, la marche de la mort[17] (récit de l’évasion d’André Clavé des camps de concentration nazis, sur la base d’un texte écrit, en 1982, par l’un de ses compagnons d’évasion René Haenjens) en 2005.
Francine Galliard-Risler meurt le à l'âge de 91 ans.
Hommages
L’académie des Molières lui a rendu hommage lors de la cérémonie de remise des récompenses de la profession, le 23 mai 2016, aux côtés de Danièle Delorme, Michel Galabru, Nina Compañez, Étienne Bierry, Sylvie Joly, et parmi 48 autres disparus de l’année.
Réalisations
Parmi les nombreuses réalisations de Francine Galliard-Risler, de 1943 à 2005[18] :
113 spectacles, de 1943 à 1987, dont 86 pièces de théâtre[2], 10 œuvres lyriques et chorégraphiques, 2 Galas de l’union des artistes (cirque), 3 films de cinéma, 12 films ou séries télévisés, et notamment des émissions de dessins réalisés en direct ;
16 expositions, 8 aménagements de monuments historiques et d’architecture, 12 aménagements d’appartements, maisons et lieux de travail ;
2 livres et nombreux articles et illustrations dans des revues et des journaux.
1955 : L'Île des chèvres d'Ugo Betti, mise en scène André Clavé, Théâtre de l'Arcade (ancien cinéma) à Montréal, lors d'une tournée théâtrale de 4 mois au Canada, avec Alain Cuny, Lila Kedrova, Yvonne ClechCostumes
1948 : L’Arlésienne, d’Alphonse Daudet, mise en scène d'André Clavé et mise en image de Claude Barma, ORTF, Costumes ; l'une des premières représentations théâtrales en direct (non enregistrée)
Décor théâtral d’aujourd’hui, à Madrid, Espagne, 1953
Décors et costumes de FGR Exposition personnelle au Musée des Beaux-Arts, Montréal, Canada, 1955
Maquette de FGR, Exposition personnelle au restaurant Dominique, à Paris, 1959[8]
Décors oubliés, Exposition personnelle au restaurant Dominique, à Paris, 1960
Théâtre en France, illustrations de FGR pour l’Exposition Française de Moscou, 1961
Petites Scènes... Grand Théâtre. Le théâtre de création de 1944 à 1960, de Geneviève Latour, Délégation à l'action artistique de Paris, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, avec le Bureau des bibliothèques et du livre, Paris, 1986
Le théâtre, reflet de la IVe République, de Geneviève Latour, BHVP, 1995
Les Bâtisseurs de rêves, grands décorateurs de théâtre, 1950-1980, de Roger Jouan et Alain Baude-Defontaine, BHVP, 2003
3e centenaire de la mort de Molière, Pavillon de Marsan, Paris, 1973
Zola et les peintres de son temps, d’Aline Antoine et FGR, pour la Bibliothèque centrale de prêts des Yvelines, à la Maison d’Émile Zola de Médan (78) sur ses relations avec les impressionnistes, 1983
Les guides bleus - Paris et sa proche banlieue, de Georges Monmarché, Hachette, Paris, 1952, article Les Arts du spectacle - Le théâtre, p. 121[29]
Zola et les peintres de son temps, d’Aline Antoine et FGR, pour la Bibliothèque centrale de prêts des Yvelines, à la Maison d’Émile Zola de Médan (78), catalogue de l'exposition de FGR, 1983
Petites Scènes... Grand Théâtre. Le théâtre de création de 1944 à 1960, de Geneviève Latour, Délégation à l'action artistique de Paris, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, avec le Bureau des bibliothèques et du livre, Paris, 1986
André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités, A.A.A.C., Paris, 1998 – Ouvrage collectif écrit et dirigé par Francine Galliard-Risler, avec de très nombreux témoignages enregistrés et retranscrits – Préface de Jean-Noël Jeanneney - Épilogue de Pierre Schaeffer ;
Dora-Harzungen, la marche de la mort, Éditions Alan Sutton, St-Cyr-sur-Loire, 2005 – Ouvrage collectif dirigé par Francine Galliard-Risler – Préface de Pierre Sudreau – Préface du Docteur Alfred Jahn[31] – Témoignages de René Haenjens, Wolf Wexler – Évocation du réseau Brutus, de la Résistance intérieure française. Ouvrage traduit et publié en Allemagne en 2015 sous le titre Todesmarsch in die Freiheit ;
Todesmarsch in die Freiheit - durch den Harz, Iatros Verlag, 2015 – Dirigé par Francine Galliard-Risler – Traduction de Dora-Harzungen, la marche de la mort de FGR, Éditions Alan Sutton, St-Cyr-sur-Loire, 2005, traductrices (Überstzung) Helga Dahl-Dupont et Isabelle George[32],[33].
Sur les traces de Pierre Schaeffer. Archives 1942-1995, de Jocelyne Tournet-Lammer, avec des illustrations de Francine Galliard-Risler, Paris, Ina, La Documentation française, coll. « Fenêtre sur les archives de l’Ina », 2006.
Coplas sous occupation, 1939-1945, de Frédéric de Towarnicki, Colomars (06), Éditions Mélis, collection Poésie, 2008, photographies d'Alain Resnais (1945), illustrations de Pablo Picasso (1969), Roland Topor (1971), Francine Galliard-Risler (1945).
Un regard sur André Clavé, de Valérie Freund, Dernières Nouvelles d’Alsace, le 29 septembre 2017, article sur l’exposition ‘’André Clavé, théâtre et résistances, utopies et réalités’’ (réalisée par FGR en 1997) à la Comédie de l'Est de Colmar, sur la décentralisation théâtrale notamment pour les 70 ans de la décentralisation théâtrale.
↑Le terme Moderne s'entend, ici, selon la proposition de Michel Foucault, lorsqu’il soutient, en relisant Kant et Baudelaire, que la Modernité n’est pas une période de l’histoire mais une attitude face à la vie en général, et à l’art et la philosophie en particulier, In : The Foucault Reader édité par Paul Rabinow aux États-Unis (Pantheon books, New York, 1984) et réédité en France dans les inédits Magazine Littéraire, puis, in Textes et entretiens 1954-1984, de Michel Foucault, Gallimard, Paris, 1994
↑André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités, A.A.A.C., Paris, 1998
↑Petites Scènes... Grand Théâtre. Le théâtre de création de 1944 à 1960, de Geneviève Latour, Paris, 1986 - p.116, croquis de FGR
↑Petites Scènes... Grand Théâtre. Le théâtre de création de 1944 à 1960, de Geneviève Latour, Paris, 1986 - p.117, Critique du Figaro de J.J. Gauthier (28 01 1959) « Quand j'aurai loué l'ingéniosité du metteur en scène, François Darbon, et de la décoratrice F. Galliard-Risler,... »
↑Petites Scènes... Grand Théâtre. Le théâtre de création de 1944 à 1960, de Geneviève Latour, Paris, 1986 - p.117, Critique du Monde de Robert Kemp (28 01 1959) « La pièce se déroule en une dizaine de tableaux, logés dans une sorte de boîte de tôle ondulée où la tôle devient mur, tapisserie, ciel pluvieux, tout ce qu'on veut et c'est une ingénieuse idée de Mlle Francine Galliard-Risler. »
↑« Parmi les décorateurs, M. Christian Bérard (...) a occupé incontestablement la première place. (...) Après lui, après les ainés comme M. Touchagues, il faut surtout citer MM. Georges Wakhévitch et Jean-Denis Malclès, et des jeunes pleins de promesses comme Mmes Lila de Nobili et Francine Galliard-Risler, MM Eduardo Anahory et Carlos Fontséré. »
↑Le Docteur Alfred Jahn, chirurgien pédiatrique allemand, est né en 1937 à Nordhausen (en RDA, après la guerre) ; en 1945, à huit ans, il vit la destruction de sa ville et est hébergé quelques mois dans les baraquements des gardiens du camp de concentration de Dora avec sa famille, après la libération du camp ; adulte, il devient chirurgien pour les enfants à Munich ; il exerce, également, en Thaïlande, appelé par le HCR des Nations unies, puis au Rwanda à partir de 1997 ; en 2002 à sa retraite, il s'installe à Kigali et crée une association (Kinderhilfe Ruanda e.V. - https://www.kinderhilferuanda.de/) pour recueillir et soigner les orphelins du Rwanda, après les massacres de 1994.