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Pierre Dumayet est né à Houdan (Yvelines) où habitait son oncle pharmacien[1]. Son père occupe un poste important à la Banque de France. En raison de la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne, il passe son baccalauréat à Chartres en juin 1940 alors que les Français fuient sur les routes l'avancée de l'armée allemande. Pour l'épreuve d'anglais, le sujet est le suivant : « Racontez vos joies et vos impressions lorsque vous faites vos bagages à la veille du départ en vacances. » Très agacé, Pierre Dumayet rend une copie blanche avec écrit dessus « Merde », il est recalé et doit repasser le bac en septembre[2]. Licencié de philosophie et amoureux de la littérature, il souhaite à l’origine devenir pharmacien et renonce à préparer l'agrégation de philosophie en raison du traitement peu élevé des agrégés.
Il commence à la radio fin 1945 dans le magazine littéraire de Jean Lescure qu’il anime avec Pierre Desgraupes[3] : un collaborateur qui partage sa vision d’un journalisme indépendant et exigeant et avec qui, plus tard, il conçoit plusieurs émissions pour la télévision. Il participe à cette époque aux balbutiements de la télévision et fait figure de pionnier dans ce nouvel espace de liberté où tout est à inventer. Il travaille en effet sur le premier journal télévisé de la RTF, le présenté par Pierre Sabbagh aux côtés de Jean-Marie Coldefy, Pierre Tchernia, Georges de Caunes, ayant été engagé à l'origine pour commenter les films que la RTF achète alors aux agences[4].
Pendant l’été 1950, Claude Barma réalise le tout premier feuilleton de la télévision française : l'Agence Nostradamus qui est diffusé dès le . Pierre Dumayet écrit les dialogues des dix épisodes que compte le feuilleton.
Avec Pierre Desgraupes il collabore pendant quinze ans à la réalisation et la présentation de Lectures pour tous, introduisant ainsi la littérature à la télévision, l’émission française à la plus longue durée de vie de 1953 à 1968, initiée par Jean d'Arcy, directeur des programmes et diffusée la première fois le . Il est scénariste, producteur et coproducteur de multiples émissions notamment, En votre âme et conscience également avec Pierre Desgraupes de 1955 à 1970 et Cinq colonnes à la une de 1959 à 1968, une émission d’information créée selon ses dires en réaction à la mainmise de Charles de Gaulle sur la télévision de cette époque. Il est également l’auteur de nombreuses émissions comme Le Temps de lire (1970), Cent questions derrière un miroir, Des milliers de livres écrits à la main (1975), « Lire c’est vivre ». Pierre Dumayet prend sa retraite en 1983, tout en restant attentif à l'actualité.
Il meurt le dans le 7e arrondissement de Paris[6], à l'âge de 88 ans. Il est inhumé au cimetière de Bages (Aude). Son épouse Françoise, productrice, est décédée le 25 janvier 2017 à 93 ans[7]. Il a eu deux fils : Antoine (1947-2023) et Nicolas (1950-2011)[8].
Publications
À la recherche du féminin : abécédaire (Pierre Dumayet, Pierre Alechinsky), L'Échoppe, 2007 (ISBN978-2-84068-199-1)
↑La Grande aventure du petit écran. La télévision française 1935-1975, ouvrage collectif, édité par le Musée d'Histoire contemporaine-BDIC (Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine), 1997, p.136 :"Je suis né en 1923 à Houdan, où habitait mon oncle pharmacien."
↑Anecdote racontée dans Télé Magazine no 228, semaine du 6 au 12 mars 1960, page 8, contenant le portrait de Pierre Dumayet par Michèle Huguet.
↑La Grande aventure du petit écran. La télévision française 1935-1975, ouvrage collectif, édité par le Musée d'Histoire contemporaine-BDIC (Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine), 1997, p.136 :"Par le biais de la Maison des Lettes, j'ai rencontré par hasard Jean Lescure qui était directeur des émissions littéraires à la RTF. Je lui ai proposé, sans savoir ce que c'était, une émission sur Descartes. Trois jours plus tard, il m'a présenté dans son bureau un certain Desgraupes. C'était fin 1945. La première émission a donc été un magazine littéraire que je faisais avec Desgraupes."
↑La Grande aventure du petit écran. La télévision française 1935-1975, ouvrage collectif, édité par le Musée d'Histoire contemporaine-BDIC (Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine), 1997, p.136 :"Je suis entré à la télévision en 1949, mais cela m'embêtait de quitter la radio. J'ai donc d'abord continué les deux. À la télévision, je commentais voix off les "incroyables" sujets récupérés des actualités cinématographiques, courses de caisses, ou autre. Je me souviens d'avoir commenté des images de mer ou de vaches à la Toussaint sur un ton sinistre."
↑Jean-Philippe Caudron et Thoupten Phuntshog, J'ai connu le Tibet libre, Grasset, (ISBN9782246576310), p. 304-305.